Boï Kala Parachat Ekev 5781. Rav Yossef Germon
Boï Kala Ekev
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Boï Kala Parachat Dévarim 9 Av 578 – Rav Yossef Germon (Feuillet 185)
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Tu seras béni au-dessus de toutes les nations
בָּרוּךְ תִּהְיֶה מִכָּל הָעַמִּים
« Tu seras béni au-dessus de toutes les nations » (7,14)
On pourrait remarquer que cette abondance matérielle existe aussi parmi les autres nations. A quoi tient alors la supériorité d’Israël ? Les bénédictions offertes au peuple juif seront plus grandes que celles accordées aux soixante-dix nations. Israël sera élevé au-dessus d’elles parce que ses bénédictions proviennent [directement] de D., alors qu’aucun autre peuple ne peut prétendre à Sa bénédiction directe mais par des anges intermédiaires. Ce verset garantit qu’aucun juif ne sera sujet aux influences astrologiques. Si un astrologue prédit qu’un certain juif resterait sans enfant ou pauvre toute sa vie, sa prédiction ne doit pas être prise au sérieux. Alors que les non-juifs peuvent être sujets à ces influences, le destin d’Israël dépend uniquement de D. Le mot « Au-dessus » souligne la différence entre Israël et les autres nations : Ce qui peut toucher la vie des nations n’a pas d’incidence sur le peuple élu.
Méam Loez
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Méam Loez (Boï Kala Parachat Ekev)
זָכֹר תִּזְכֹּר אֵת אֲשֶׁר עָשָׂה ה’ אֱלוקיךָ לְפַרְעֹה וּלְכָל מִצְרָיִם (ז.יח)
« Souviens-toi de ce que D. a fait à Pharaon et à toute l’Egypte » (7,18)
Malgré le désir ardent des égyptiens de détruire Israël, ils n’ont pas réussi : le peuple juif a survécu jusqu’à aujourd’hui alors que les égyptiens ont disparu. Les juifs sont tenus de se rappeler qu’ils ne doivent pas cette grande victoire à leur propre force mais à l’aide de Hachem. La double forme du verbe : « Souviens-toi sert à leur rappeler que D. a accompli deux miracles en Egypte : Il a assuré la survie des juifs malgré leurs grandes souffrances et les cruels efforts de leurs oppresseurs pour les anéantir ; de plus, Hachem a détruit les puissants égyptiens et a fait sortir les juifs d’Egypte. Un juif ne peut ainsi jamais perdre espoir, puisqu’il est directement dépendant du Maître du monde, Hachem.
Méam Loez
לְמַעַן עַנֹּתְךָ לְנַסֹּתְךָ לָדַעַת אֶת אֲשֶׁר בִּלְבָבְךָ (ח.ב)
« Afin de t’’éprouver par l’adversité, pour connaître le fond de ton cœur » (8,2)
Quel rapport y a-t-il entre ce qui est dit dans ce verset et le verset qui le suit : Il t’a fait souffrir et endurer la faim, puis Il t’a nourri avec la manne »? Le Séfer Kéhilat Moché donne une explication d’après la Michna dans Pirké Avot (6,4) : Telle est la voie de la Torah, mange du pain trempé dans le sel, bois de l’eau en quantité mesurée, dors sur la terre et vis une vie de peine. Or, comme on le sait, on pouvait ressentir dans la manne le goût des mets les plus délicieux, il suffisait de le penser pour l’avoir. L’épreuve résidait donc dans : Afin de t’éprouver par l’adversité, pour voir si les juifs se contenteront de goûter dans la manne uniquement le goût du pain trempé dans le sel, afin de pouvoir mériter la Torah. Ainsi qu’il est dit : Pour connaître le fond de ton cœur, pour voir quelle sera ton intention au moment où tu mangeras la manne : est-ce que tu te concentreras sur les bonnes choses de ce monde, ou uniquement sur du pain trempé dans du sel.
וְעַתָּה יִשְׂרָאֵל מָה ה’ אֱלֹהֶיךָ שֹׁאֵל מֵעִמָּךְ כִּי אִם לְיִרְאָה (י.יב)
« Maintenant, Israël, qu’est-ce que Hachem te demande si ce n’est que de Le craindre »(10,12)
Rabbi Lévi Itshak de Berditchev Kédouchat Lévi enseigne : Un homme doit être doux et humble dans son comportement, et dans toutes ses actions. Mais vous pourriez vous demander : Dois-je être aussi doux et humble dans mon Service de D. ? Ne devrais-je pas considérer ma prière et mes bonnes actions comme sans importance et négligeables ? D. l’interdit : N’entretenez pas de telles pensées ! C’est exactement le contraire. Vous devez vous dire : Les Mitsvot que j’accomplis sont d’une grande valeur pour Hachem. Il prend un immense plaisir dans mes bonnes actions. En effet, si vous êtes humbles par rapport à l’accomplissement des devoirs religieux, si vous vous dites : D. est si grand que mes actions insignifiantes sont sans importance pour Lui, vous commettez une grave erreur, et en réalité, vous êtes en train de nier la grandeur de D.
וְאֶת חַטַּאתְכֶם אֲשֶׁר עֲשִׂיתֶם אֶת הָעֵגֶל לָקַחְתִּי וָאֶשְׂרֹף אֹתוֹ בָּאֵשׁ
« Et la faute que vous avez commises, le Veau d’or, je l’ai pris et je l’ai brûlé dans le feu » (9,21)
Comment est-il possible de prendre une faute, qui n’est pas quelque chose de tangible, et de la brûler dans le feu ? En ce sens, le verset n’aurait-il pas plutôt dû être : J’ai pris le Veau d’or que vous aviez fait, et je l’ai brûlé dans le feu ?
Le Or ha’Haïm haKadoch donne la réponse suivante : On sait qu’à chaque Mitsva que fait l’homme, il se créé un ange saint. Et de chaque faute, il se créé un ange destructeur. Quand l’homme se repent de ses fautes, il doit aussi effacer par sa Téchouva l’ange destructeur qu’il a créé en commettant la faute. Ainsi automatiquement, lorsque les juifs ont fauté avec le Veau d’or, il s’est également créé un ange destructeur. Et lui aussi, témoigne Moché devant le peuple juif : Je l’ai pris et je l’ai brûlé au feu. Nous ne devons pas prendre le fait de fauter à la légère, car à chaque fois nous générons un nouvel ange Accusateur, Destructeur, qui va alors venir nous nuire. C’est en ce sens que nous disons qu’une Mitsva entraîne une autre Mitsva, en faisant une Mitsva je créé un ange saint Défenseur, qui va venir m’aider dans le futur à accomplir de nouvelles Mitsvot. Et cela est inversement vrai en cas de faute.
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Hafets Haïm (boï Kala Parachat Ekev)
וְעַתָּה יִשְׂרָאֵל מָה ה’ אֱלֹהֶיךָ שֹׁאֵל מֵעִמָּךְ כִּי אִם לְיִרְאָה אֶת ה’ אֱלֹוקיךָ (י. יב)
« Maintenant, Israël, qu’est-ce que Hachem te demande si ce n’est que de Le craindre » (10,12)
Une personne doit toujours avoir ce verset en tête, et sans cesse se demander : Qu’est-ce que Hachem attend de moi en ce moment ?
Hafets Haïm
Rabbi Avraham de Slonim relie ce sujet à l’enseignement de nos Sages sur notre verset selon lequel : Tout est entre les Mains du Ciel en dehors de la Crainte du Ciel (Guémara Bérahot 33b). Ainsi, même si on conçoit la crainte du Ciel comme dure à acquérir, malgré tout, elle reste entre les mains de l’homme. En revanche tout le reste, la richesse, la sagesse, la force, la beauté, …, ne dépendent tous que d’Hachem, et non de l’homme. Étant hors de notre portée, ce sont eux qui sont vraiment durs à acquérir.
Moché voyait la crainte d’Hachem comme facile, car sa définition de ce qui est facile est ce que l’on peut obtenir par nos efforts, ce qui dépend de nous, qui nous est accessible. Et même s’il faut beaucoup d’efforts pour craindre Hachem, malgré tout, cette crainte est ce qui est le plus réellement facile, car c’est la seule chose qui dépend de nous et non du Ciel. Telle était la vision de la réalité qu’avait Moché.
וְחָרָה אַף ה’ בָּכֶם וְעָצַר אֶת הַשָּׁמַיִם וְלֹא יִהְיֶה מָטָר (יא.יז)
« La colère de Hachem s’élèvera contre vous et Il arrêtera le Ciel et il n’y aura pas de pluie » (11,17)
Un juif vint un jour trouver Rabbi Itshak de Warki pour lui demander une bénédiction parce que sa subsistance avait diminué. Le Rav lui répondit ce qu’il lui répondit. Quand le juif s’en alla, le Rabbi dit que le juif ne lui avait raconté que la fin et non le début de son histoire. De quoi s’agit-il ? Il est écrit dans la guémara (Kidouchin 82b) que rabbi Chimon ben Elazar a dit : De ma vie je n’ai vu un cerf qui fait sécher des figues, un lion qui pratique le métier de porteur ou un renard commerçant, et malgré tout ils se nourrissent honorablement. Donc l’homme, la couronne de la Création, devrait évidemment se nourrir honorablement et sans difficulté ! Mais ses mauvaises actions réduisent sa subsistance. Ainsi, cet homme est venu me dire: Ma subsistance a été réduite, pourquoi oublie-t-il : j’ai commis de mauvaises actions ? C’est le sens de: La colère de Hachem s’élèvera contre vous, lorsque quelque chose ne va pas dans notre existence, il faut examiner ses actions, se remettre en question.
Halakha : La Mitsva de Tsédaka
Si quelqu’un a la possibilité de faire de la Tsédaqua à un pauvre, il devra le faire et ne pas et trouver des excuses pour ne pas donner, surtout si le pauvre se présente devant lui, car en refusant de donner, à part le fait de transgresser la mitsva de faire de la Tsedaqua, il transgresse aussi l’interdiction de faire honte.
Tiré du sefer « Pesaquim ou techouvot » Yoré Dea
Dicton :
Ne diminue pas à tes yeux les bonnes actions que tu fais pour Hachem que ce soit un mot ou un regard, car ce qui est minime pour toi, est considérable pour Lui.
Hovot Halévavot
Chabbat Chalom (Boï Kala Parachat Ekev 5781 (Feuillet 185))
שבת שלום
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, מאיר בן גבי זווירה, אברהם בן רבקה, סשא בנימין בין קארין מרים ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, , רבקה בת ליזה, ריש’רד שלום בן רחל, נסים בן אסתר, מרים בת עזיזא, חנה בת רחל, יעקב בן אסתר, דוד בן מרים, יעל בת כמונה, , ישראל יצחק בן ציפורה, רפואה שלימה ולידה קלה לרבקה בת שרה . זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים. זיווג הגון לאלודי רחל מלכה בת חשמה. לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה, מסעודה בת בלח. יוסף בן מייכה. ז’אן דוד בן תרז אסתר. מוריס משה בן מרי מרים.
Cet article « Boï Kala Parachat Ekev 5781. Rav Yossef Germon » a été mis en ligne le 25 Juillet 2021
Vous pouvez retrouver le texte de la Paracha sur le site Sefarim.fr