Boï Kala Parachat Pinhas Ben Hametsarim 5781. Rav Yossef Germon
Boï Kala Pinhas
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Boï Kala Parachat Pinhas Ben Hametsarim 5781. Rav Yossef Germon (Feuillet 181)
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לָכֵן אֱמֹר הִנְנִי נֹתֵן לוֹ אֶת בְּרִיתִי שָׁלם (כה. יב)
Quel fut donc son mérite lui offrant une si grande récompense ? Dans la Thora, Hachem dit que Pinhas « a vengé Son honneur parmi eux». Une question se pose : pourquoi la Thora a-t-elle précisé que la vengeance a eu lieu parmi les Bné Israël ? C’est évident ! Le Rav de Brisk explique que la halakha énonçant que « les intransigeants et zélés (קנאים) tueront celui qui a un rapport avec une goya» ne s’applique qu’en public, mais en privé, ils n’ont pas le droit de le tuer ! Ainsi, la Thora précise que Pinhas a vengé l’honneur Divin parmi les Bné Israël, et a donc agi de manière permise. Le Sforno donne une autre explication. Pinhas agit volontairement en public, afin que le peuple voit et ne proteste pas. Ainsi, ceci pardonna leur faute qui était d’avoir vu Zimri fauter devant tout le peuple, sans que quiconque ne le réprimande, et, « qui ne dit mot consent » Le Rav Shternboukh commente le Sforno ainsi : Il existe deux catégories de personnes qui ne réprimandent jamais. Il y a ceux qui préfèrent ne pas se mélanger aux fauteurs, et les laissent donc agir comme bon leur semble. D’autres pensent qu’il faut les réprimander, mais qu’ils n’en ont pas la force. Comment savoir à quelle catégorie une personne appartient ? Il suffit de regarder au moment où d’autres interviennent pour réprimander les fauteurs. Va-t-elle les laisser faire ou, au contraire, s’y opposer ? Si elle s’y oppose, cela prouve qu’elle a la force de réprimander, et donc lorsqu’elle ne le fait pas, c’est la preuve qu’elle soutient les fauteurs ! C’est exactement ce que nous enseigne le Sforno : quand le peuple vit Pinhas venger l’honneur Divin et ne le réprimanda pas, ils prouvèrent que l’absence de réprimande envers Zimri n’était pas un consentement, mais au contraire, une preuve que leurs natures les poussaient à ne réprimander quiconque. Ainsi, la colère divine s’apaisa et quitta le Am Israël.
לְיֵצֶר מִשְׁפַּחַת הַיִּצְרִי לְשִׁלֵּם מִשְׁפַּחַת הַשִּׁלֵּמִי (כו.מט)
« De Yétser, la famille Yitsrite ; de Chilem, la famille Chilémite » (26,49)
Selon le Hafets Haïm, ce verset peut être compris de la façon suivante : « De yétser » : celui qui succombe au yétser ara se trouvera immédiatement en compagnie de «la famille Yitsrite », dont les membres sont disponibles pour l’aider à avancer dans le chemin du mal. « De Chilem » : mais celui qui se bat pour la perfection (chlémout) va se trouver en compagnie de « la famille Chilémite », dont les membres qui craignent le Ciel et qui ont atteint la perfection spirituelle, vont l’aider sur le chemin de la droiture.
וְנָתַתָּה מֵהוֹדְךָ עָלָיו (כז. כ)
« Tu lui communiqueras une partie de ta majesté » (27,20)
La Guémara (Baba Batra 75a), que rapporte Rachi, explique : Une partie et non pas toute ta splendeur. Les anciens de cette génération ont dit que le visage de Moché était comme le soleil, et que celui de Yéhochoua était comme la lune. Malheur pour une telle honte ! Malheur à un tel déshonneur. En quoi le fait que le visage de Yéhochoua brillait comme la lune est une source de honte et de déshonneur ? Le Hafets Haïm répond que les anciens de la génération ont pu se rendre compte de l’évolution de Yéhochoua, qui était à l’origine comme eux. En profitant au maximum de la présence de Moché, il a atteint des sommets. Ils pensaient : Si seulement nous avions pu fréquenter davantage Moché, nous aussi nous aurions mérité une telle grandeur. C’est nous qui sommes à blâmer pour ne pas avoir accédé à ce niveau élevé. Il en est de même pour nous avec les Sages qui nous entourent. Chaque fois que nous avons la possibilité de les fréquenter et que nous ne le faisons pas, nous perdons une occasion de grandir, de briller davantage. Dans le Lékah Tov, il est écrit: C’est le même sentiment qui envahira celui qui cède à la paresse dans son étude et qui ne s’y consacre pas de toutes ses forces : du fait de son manque de volonté, il se prive de dimensions qu’il aurait pu atteindre. Et lorsque [dans le monde éternel de Vérité], le visage de ses compagnons, qui auront su fournir les efforts nécessaires, sera illuminé par leur Torah, son extrême humiliation publique sera immense. Mais à ce moment-là, il sera déjà trop tard pour réparer son tort, car dans les temps du Machiah, le yétser ara ne sera plus et chacun demeurera exactement au degré qu’il aura atteint.
כְּבָשִׂים בְּנֵי שָׁנָה תְמִימִם שְׁנַיִם לַיּוֹם עֹלָה תָמִיד(כח. ג)
« Des agneaux d’un an intègres, deux par jour, holocauste quotidien » (28,3)
Rachi explique que le sacrifice quotidien du matin était abattu au côté ouest et celui du soir au côté est. On peut l’expliquer de la façon suivante. Le matin symbolise la réussite, lorsque le jour se lève. Mais celui qui voit la réussite lui sourire risque d’en venir à ressentir de l’orgueil. Pour s’en prémunir, il faut se rappeler que la roue tourne et que le “soleil” de la réussite peut aussi se coucher et qu’il faut donc rester humble. Pour se rappeler de cela, l’offrande du matin était abattue à l’ouest, point cardinal où le soleil se couche. D’autre part, le soir symbolise les échecs. Mais celui qui voit ses entreprises échouées risque de tomber dans le découragement et la tristesse. Pour s’en prémunir, il doit se rappeler que la roue du malheur aussi tourne et que le soleil se remettra à briller pour lui et il doit donc garder espoir. C’est ainsi que l’offrande du soir était abattue à l’est, point cardinal où le soleil se lève. Vayaguèd Yaakov
Ben Hametzarim (Poi Kala Pinhas)
Perte du Temple : Perte de l’honneur de Hachem
La Guémara (Bérahot 3a) rapporte qu’à chaque fois que les juifs en exil répondent pendant le Kadich : « Amen yéhé chémé rabba », Hachem [métaphoriquement] secoue Sa tête et dit : Heureux est le Roi qui est loué de cette façon dans Sa maison. Que reste-t-il pour le Père qui a exilé Ses enfants, et malheur aux enfants qui ont été exilés de la Table de leur Père. Le Maharcha note que Hachem ne fait référence à Lui, comme un Roi, unique lorsque le Temple existe, mais après sa destruction, Son statut est diminué à celui de Père. Le Gaon de Vilna enseigne que bien que la royauté de Hachem est éternelle, la destruction du Temple a énormément diminué l’honneur qu’on porte à Sa royauté. Il écrit que l’on trouve une allusion à cela dans la Guémara (Haguiga 3b), qui dit : Pendant que le Temple existait les anges possédaient six ailes, mais après sa destruction deux de leurs ailes ont disparu. Pourquoi cela ? Le Gaon de Vilna explique que les six ailes correspondent aux six mots : ברוך שם כבוד מלכותו לעולם ועד (Béni soit le Nom la gloire du Royaume est à jamais).En exil, le : כבוד מלכותו (la gloire du royaume – kévod malhouto) est manquante, puisque Hachem a des émissaires qui font Sa volonté d’une telle façon que nous avons l’impression de ne plus Le voir, faisant que Sa gloire est cachée. A l’époque du Temple, la présence Divine était palpable et il y avait constamment de très nombreux miracles. D’ailleurs en ce sens, dans la prière de moussaf (Yom Tov) nous demandons à Hachem : « Révèle la gloire de Ton royaume sur nous ».
Les larmes :
Le Zohar Haquadoch (Chémot 12b) dit que la délivrance des juifs de l’exil dépend uniquement de leurs larmes. Si les nombreuses larmes versées durant notre exil ne suffisent toujours pas à apporter la délivrance, c’est parce qu’Hachem doit tout d’abord finir de payer à Essav la récompense pour les larmes qu’il a versé. A quoi cela fait-il allusion ? Le Midrach relate qu’au moment où Essav a découvert que son frère Yaakov lui a pris en cachette les bénédictions de son père, il a pleuré trois larmes. Une larme s’est écoulée de l’œil droit, une deuxième larme de l’œil gauche, et enfin une troisième qu’il a retenu. Ces trois larmes ont réveillé la miséricorde de Hachem, et en conséquence, Essav a mérité de régner dans ce monde entier en toute tranquillité, entraînant pour le peuple juif des larmes amères liées à leur exil. Les juifs ont imploré Hachem : Maître du monde, si Tu as été immédiatement rempli de compassion lorsque le racha Essav a pleuré trois larmes, à plus forte raison doit-il en être pour nous qui pleurons constamment dans notre exil. Hachem a répondu qu’une fois qu’Essav aura reçu toute la mesure de sa récompense, viendra alors le temps pour la nation juive d’être éternellement élevée.
Halakha :
Les lois concernant les 9 jours du mois de Av
A partir du début du mois de Av on diminuera tout ce qui peut amener de la simha, on évitera de faire des choses qui peuvent dangereuses, comme par exemple faire des escalades ou aller se baigner, certains évitent depuis le 17 Tamouz.
Tiré du sefer « Pisqué Téchouvot » volume 6
Dicton (Boi Kala Parachat Pinhas) :
La souffrance due au passé, la peur de l’avenir, sont les ennemis du futur.
Simhale
Chabbat Chalom (Boï Kala Parachat Pinhas Ben Hametsarim 5781. Rav Yossef Germon (Feuillet 181))
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, מאיר בן גבי זווירה, אברהם בן רבקה , סשא בנימין בין קארין מרים ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, יוסף בן מייכה, רבקה בת ליזה, ריש’רד שלום בן רחל, נסים בן אסתר, מרים בת עזיזא, חנה בת רחל, יעקב בן אסתר, דוד בן מרים, יעל בת כמונה, חנה בת ציפורה, ישראל יצחק בן ציפורה, רפואה שלימה ולידה קלה לרבקה בת שרה, יעל רייזל בת מרטין היימה שמחה . זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים. זיווג הגון לאלודי רחל מלכה בת חשמה. לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה, מסעודה בת בלח, יוסף בן מייכה. זיאן דוד בן תרז אסתר. מוריס משה בן מרי מרים.
Cet article « Boï Kala Parachat Pinhas Ben Hametsarim 5781. Rav Yossef Germon » a été mis en ligne le 1er Juillet 2021
Vous pouvez retrouver le texte de la Paracha sur le site Sefarim.fr