Un cordon d’Azur Boï Kala Parachat Chélah Lékha 5781. Rav Yossef Germon
Un cordon d’Azur
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Boï Kala Parachat Chéla’h Lékha 5781 Un cordon d’azur. Rav Yossef Germon (Feuillet 177)
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וַיִּשְׁלַח אֹתָם מֹשֶׁה……כֻּלָּם אֲנָשִׁים רָאשֵׁי בְנֵי יִשְׂרָאֵל הֵמָּה (יג. ג)
« Moché les envoya … c’était tous des hommes (anachim) de bien (considérés), chefs des enfants d’Israël » (13,3)
Selon Rachi : Le mot «Anachim » désigne dans la Torah des hommes de bien, éminents et à ce moment-là (à leur départ), ils étaient irréprochables. Le Rokéah fait remarquer que les dernières lettres de : שְׁלַח-לְךָ אֲנָשִׁים forment le mot : Hakham, indiquant que ces hommes étaient des érudits. Selon Ramban : Ils (les explorateurs) étaient des chefs et des princes du peuple … et ils n’avaient pas tous le même niveau (de sagesse). Le plus respectable a été nommé en premier, car c’est par rapport à leur qualité personnelle qu’ils ont été cités (dans l’ordre décroissant) et non pas par rapport aux qualités de leur tribu. Dans la liste de niveau décroissant des douze explorateurs cités dans les versets 4 à 15, Kalev et Yéhochoua, qui ont été les seuls à avoir le mérite de ne pas médire d’Erets d’Israël, occupent la troisième et la cinquième place respectivement dans cette liste. Comment en seulement quarante jours, les dix explorateurs, dont certains avaient un niveau supérieur à celui de Kalev et Yéhochoua, ont pu chuter spirituellement si bas (Rachi : « Ils dirent cela contre Hachem » v.13, 31) ? D’après le Zohar Haquadoch, c’est la recherche des honneurs qui est la cause de la médisance du pays par les explorateurs, ce qui a entraîné leur mort et celle de toute la génération du désert. En effet, ils craignaient qu’en entrant dans la terre d’Israël, leur honorabilité diminuerait en perdant leur titre de prince des tribus d’Israël et que d’autres prendraient leur place.
Ramhal – Messilat Yécharim
Leur souci est d’autant moins compréhensible qu’ils n’étaient pas des chefs de tribu de mille, mais de simples chefs de cinquante, comme l’explique le Baal haTourim: Le mot המה (éma – eux) a une valeur numérique de cinquante pour nous apprendre qu’ils n’étaient que des chefs de cinquante.
וַיִּקְרָא מֹשֶׁה לְהוֹשֵׁעַ בִּן נוּן יְהוֹשֻׁעַ (יג. טז)
« Moché appela Hochéa (הוֹשֵׁעַ) fils de Noun : Yéhochoua (יְהוֹשֻׁעַ) » (13,16)
Moché a changé le nom de Hochéa en Yéhochoua, en y ajoutant un youd devant son nom originel. Le Targoum Yonathan dit que Moché a effectué ce changement de nom après avoir vu l’humilité de Yéhouchoua. Que vient voir l’humilité avec ça ? Le Ohev Israël explique, en se basant sur les paroles du Mabit, que la résurrection des morts se fera selon l’ordre alphabétique : ceux ayant un nom commençant par aléph revivront avant ceux ayant un nom commençant par la lettre bét, et ainsi de suite. Si c’est ainsi, Moché en ajoutant la lettre « youd » devant la lettre « hé », a fait que Yéhochoua devra avoir une résurrection plus tardive que ce qu’il avait initialement (il est passé du rang cinq [hé] au rang dix [youd] !) Comment a-t-il pu lui donner un tel désavantage ? Le Targoum Yonathan répond en disant que Moché a ajouté la lettre youd, uniquement après avoir reconnu l’humilité de Yéhochoua.
En effet, selon nos Sages, toute personne véritablement humble bénéficie d’une résurrection des morts avant les autres, indépendamment de son nom, ce qui explique l’action de Moché.
Sfat Emet
וַיִּמְצְאוּ אִישׁ מְקֹשֵׁשׁ עֵצִים בְּיוֹם הַשַּׁבָּת (טו.לב)
« On trouva un homme qui ramassait du bois le jour du Chabbat » (15,32)
La Torah juxtapose le passage de cet homme qui transgressa Chabbat, au passage des Tsitsit. Le Midrach explique qu’en semaine, les juifs portent les Téfilin, pour les protéger de la faute, mais le Chabbat, où il n’y a pas les Téfilin, ils n’ont pas cette protection. D’où la faute de celui qui a transgressé Chabbat en ramassant du bois. C’est ainsi qu’Hachem dit : Ils auront les tsitsit pour les rappeler à l’ordre de ne pas fauter. Mais pourquoi la Mitsva de Chabbat et sa sainteté ne suffiraient-elles pas pour protéger de la faute ? On voit de là que c’est surtout le fait d’avoir une Mitsva à accomplir dans l’action qui rappelle à l’homme de ne pas fauter. Certes Chabbat est le jour le plus saint, mais sa sainteté vient d’Hachem, et l’homme n’a aucune action à accomplir pour amener sa sainteté. Cela ne suffit donc pas pour le protéger. Hachem donna donc la Mitsva des Tsitsit, qui est un acte à accomplir, car c’est l’action qui a la force de rappeler à l’homme de ne pas fauter.
Sfat Emet
Un cordon d’azur
פְּתִיל תְּכֵלֶת (טו.לח)
« Un cordon d’azur » (15;38)
Il est écrit dans la Guémara (Ménahot 43b) : Telle est la couleur imposée par la Torah, parce que l’azur ressemble à la mer, la mer au firmament, et le firmament au Trône de la Gloire. Rav Moché Feinstein Zatsal note que cette explication est étonnante. Pourquoi D. n’a-t-il pas désigné directement la couleur qui ressemble au Trône de Gloire ? De là, nous apprenons que pour nous élever véritablement dans la spiritualité, nous devons progresser graduellement, gravir marche après marche, jusqu’à ce que nous arrivions au « Trône de Gloire ». Un objectif spirituel ne peut être atteint ‘d’un coup’, sans un effort intense et continu. Seul ce que l’être humain recueille par un labeur soutenu devient une part de lui-même, une composante intrinsèque et permanente. Telle est la seule et unique façon d’atteindre « le Trône de Gloire ».
« Talelei Oroth » du Rav Rubin Zatsal
Les yeux d’un individu ne lui appartiennent pas toujours
וְלֹא תָתוּרוּ אַחֲרֵי לְבַבְכֶם וְאַחֲרֵי עֵינֵיכֶם אֲשֶׁר אַתֶּם זֹנִים אַחֲרֵיהֶם
« Vous ne vous égarez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux qui vous entraînent à l’infidélité » (15,39)
Il est écrit dans la Guémara (Yérouchalmi Bérahot 1,5) : Rabbi Lévi a dit : le cœur et les yeux, sont les deux entremetteurs pour le péché. D. a dit : si tu me donnes ton cœur et tes yeux, je saurais que tu m’appartiens entièrement. A première vue, l’ordre des choses est inversé, puisque ce sont d’abord les yeux qui voient et qui incitent le cœur à commettre un péché ; n’aurait-il donc pas fallu écrire : afin que … vous ne vous égariez pas à la suite de vos yeux et de votre cœur ? Le Alchikh Haquadoch dit que les yeux d’un individu ne lui appartiennent pas toujours, parfois il voit sans intention, par force, non par volonté, et c’est pourquoi l’on ne met pas en garde et l’on ne punit pas la vue en premier lieu. Que met-on en garde et que punit-on ? Le deuxième regard, la contemplation de l’impudicité, car c’est alors le cœur qui s’entremet auprès des yeux et les pousse à voir et à regarder. Il se trouve, donc, que le cœur est le premier incitateur et les yeux, le second, et c’est pourquoi il est dit d’abord : « afin que … et ne vous égariez pas à la suite de votre cœur », et ensuite seulement… et de vos yeux ».
La faute des explorateurs et le 9 av
Le Midrach (Bamidbar rabba 16,12) dit qu’au moment où le peuple juif a accepté le rapport des explorateurs, Hachem a décrété que le Temple sera détruit et que les juifs iront en exil. La Guémara (Chabbat 31a et Yoma 9b) rapporte plusieurs raisons qui ont conduit à la destruction du Temple, mais aucune mention n’est faite de la faute des explorateurs. Comment comprendre cela ? Le Maharal répond que s’il n’y avait pas eu la faute des explorateurs, le peuple juif aurait été attaché pour toujours à Hachem et à la terre d’Israël. Même s’ils avaient commis ultérieurement de graves fautes, D. leur aurait infligé différents types de punition, mais ils seraient toujours restés en Israël et le Temple n’aurait pas été détruit. En dénigrant la terre d’Israël, ils ont rompu le lien les liant ensemble, et ils ont alors rendu possible une punition future sous la forme de l’exil et de la destruction du Temple.
Péninim méChoulkhan Gavoa – Bamidar (14,1).
Dans le livre de Eikha, on peut remarquer que la première lettre de chacun des versets au sein de chaque chapitre suit l’ordre alphabétique. Cependant, il y a une exception : dans le deuxième chapitre, le verset commençant par la lettre Pé vient avant celui débutant par la lettre : Ayin. La Guémara (Sanhédrin 104b) explique : c’est en raison de la faute des explorateurs qui ont utilisé leur bouche (en hébreu se dit : pé) contre la terre d’Israël, à propos de choses qu’ils n’avaient pas vu de leurs yeux (en hébreu : ayin).
Halakha :
La Mitsva de Tsedaqua
Chacun doit donner la Tsedaqua du mieux possible, car cette Mitsva protège des mauvais décrets, on ne doit pas se dire que le fait de donner de la Tsedaqua nous fait perdre de l’argent, mais au contraire, le fait de donner cela protège notre argent.
Tiré du Sefer « Pessaquim Outechouvot »
Dicton :
Le corps a besoin d’air, quel est l’air de l’âme, la Emouna.
Rav Eliahou Lopian
Chabbat Chalom (Boï Kala Chélah Lékha 5781 – Un cordon d’azur. Rav Yossef Germon (Feuillet 174))
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, מאיר בן גבי זווירה, מוריס משה בן מרי מרים, סשא בנימין בין קארין מרים ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, אבישי יעקב בן אסתר, דוד בן מרים, יעל בת כמונה, , ישראל יצחק בן ציפורה, רפואה שלימה ולידה קלה לרבקה בת שרה . זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים. זיווג הגון לאלודי רחל מלכה בת חשמה. לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה, מסעודה בת בלח. יוסף בן מייכה.יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, , רבקה בת ליזה, ריש’רד שלום בן רחל, נסים בן אסתר, מרים בת עזיזא, חנה בת רחל.
Cet article « Un cordon d’Azur Boï Kala Parachat Chélah Lékha 5781. Rav Yossef Germon » a été mis en ligne le 4 Juin 2021
Vous pouvez retrouver le texte de la Paracha sur le site Sefarim.fr