Ayin Itshak Première mise des Téfilin et montée à la Torah – Cours du Grand Rabbin D’Israël Rabbénou Itshak Yossef Chlita
Téfilin et montée à la Torah
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Cours hebdomadaire la veille de Chabbat du Grand Rabbin d’Israël Hagaon Maran Harav Itshak Yossef Chlita Auteur du “Yalkout Yossef
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Rédaction réalisée par Rav Yoel Hattab
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Question : Téfilin et montée à la Torah
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Réponse : Il est rapporté dans la Mishna du traité Méguila (24a) : « Un enfant peut lire à la Torah ainsi que faire office de traducteur ». La Guemara elle-même (23a) nous enseigne « Tout le monde compte au nombre des sept montées que ce soit une femme ou bien même un enfant. Cependant, nos Sages enseignèrent qu’une femme ne lira pas à la Torah, par mesure de respect envers le public ». C’est-à-dire qu’il n’est pas honorable qu’une femme monte et lise à la Torah, par le fait qu’aucun des fidèles ne sait lire, alors qu’elle-même est exemptée de l’étude de Torah. Mais la Guemara n’a donc pas réfuté pour ce qui est d’un enfant (on parle d’un enfant qui est arrivé à l’âge requis de l’éducation et a conscience pour qui il dit la Berakha).
Un enfant – seulement le Chabbat ou bien même en semaine ?
En revanche, nous pouvons apprendre deux enseignements différents de la Guemara rapportée plus haut. La Guemara nous enseigne « Tout le monde compte au nombre des sept montées etc. ». D’un côté nous pouvons comprendre seulement Chabbat. Mais en semaine, alors qu’on ne lit que trois montées, il ne peut faire partie des trois, tant qu’il n’est pas arrivé à l’âge de Bar Mitsva. Mais d’un autre côté, nous pouvons comprendre que même le Chabbat, alors que le public est plus important, un enfant peut faire partie des sept, à plus forte raison en semaine, alors que le nombre de fidèles est moins important (par le fait que chacun est pressé pour son travail et prie chacun dans un endroit différent).
Sur ce, il existe une discussion dans les Rishonim et les A’haronim. Il est rapporté dans le Rokéa’h (Siman 334) que seulement le Chabbat un enfant peut faire partie des sept montées. Mais ni le lundi ni le jeudi, car ce n’est pas respectable vis-à-vis des fidèles qu’un enfant fasse partie des trois.
L’avis du Rambam
Mais le Rambam (Chap.12 sur les lois de Tefila Halakha 16) nous enseigne : « Combien y a-t-il de montées à la Torah ? Le Chabbat pour la prière du matin, on lit sept montées, le jour de Kippour, six montées, les jours de Yom Tov, cinq montées, le Rosh Hodesh et Hol Hamoed, quatre montées, le Chabbat et Kippour à la prière de Minha, ainsi que le lundi et le jeudi, ainsi que durant les fêtes de Hanouka et Pourim à Chaharit, on lit trois montées ». Par la suite (Halakha 17) le Rambam nous apprend : « Une femme ne lira pas devant un public, par respect envers les fidèles. Un enfant qui sait lire et sait à qui il fait la Berakha, compte par parmi les montées ». De ce Rambam, nous apprenons que la Halakha rapportée en ce qui concerne l’enfant est une règle générale, sans aucune distinction entre le Chabbat ou la semaine. Donc, un enfant pourra compter et monter parmi les montées à la Torah, que ce soit Chabbat, les fêtes ou bien même la semaine, alors qu’il n’y a que trois montées. De cette manière, le Maharikach (Rabbi Yaakov Kastro, élève du Beth Yossef, Hagahot erékh ‘’Léhéme’’) apprend du Rambam.
Cependant, le Rambam lui-même explique dans son commentaire sur les Mishnayot (traité Meguila 24a) au nom de l’un des Guéhonim, que l’autorisation d’un enfant concerne uniquement, à partir de la quatrième montée etc. Par extension, on apprend qu’un enfant ne pourra monter à la Torah que lorsqu’il y a sept montées, mais pas les lundi et jeudi.
Est-ce une contradiction dans le Rambam ?
On pourra répondre que le commentaire sur les Mishnayot, le Rambam l’écrivit dans sa jeunesse. D’ailleurs, il existe plusieurs endroits où le Rambam revint sur ce qu’il avait écrit dans son commentaire, dans son œuvre « Hayad Ha’hazaka ». Ainsi, on dira la même chose dans notre cas : le Rambam permit à un enfant de monter à la Torah sans faire de distinction entres les jours de lecture à la Torah, la loi sera tranchée de cette manière et non pas comme il écrivit dans son commentaire sur les Mishnayot. De cette manière expliqua le Gaon Rabbi Yossef Matarani dans son responsa Maharima’t (Vol.1 Siman 145) au nom du Rambam.
L’avis des Rishonim
Rabbénou Yishaya Matarani (le premier) écrivit lui aussi dans ses Psakim (traité Méguila 23a) qu’un enfant peut monter à la Torah et compter parmi le nombre des montées, pas seulement le Chabbat, mais même les jours de semaine. Le Or Zarou’a (Vol.1 Siman 752) aussi écrit de cette manière, car la Guemara utilise le terme « parmi les sept montées », est employé pour enseigner « même le Chabbat c’est permis pour un enfant ». En effet, on aurait pu dire, qu’étant donné que le nombre de fidèles est plus important le Chabbat, peut-être dira-t-on que ce n’est pas respectable pour le public de faire monter un enfant. Sur ce, la Guemara nous apprend « même le Chabbat c’est permis » et donc, à plus forte raison les lundi et jeudi où le nombre de fidèles est moins important. Tel est l’avis du responsa Maharam MiRotenbourg (édition de Prague Siman 108), du Hagahot Maïmonyot (Chap.12 lois de Tefila alinéa 70), du Mordehaï (traité Guittine Chap.5 Siman 404), du Rabbi David Aboudrahem (Seder Chaharit chél ‘hol), du Meiri (traité Méguila 23a).
Le Beth Yossef (fin du Siman 135) rapporte l’avis du Rokéa’h, qui pense que l’autorisation est uniquement pour le compter parmi les sept montées et pas les trois montées du lundi et jeudi. Mais finit en disant que l’avis de Rabbénou Yérou’ham (Nétiv 12) est différent et autorise de le compter même parmi les trois montées du lundi et jeudi. De cette manière nous pouvons retrouver aussi dans le responsa Hatashbetz (Kountrass ‘hout Haméchoulach) dans la Tchouva du Gaon Rabbi Avraham Ibén Tawa. Tel est l’avis du Rashbetz. Donc, on peut retrouver un certain nombre de Rishonim qui pensent qu’un enfant peut compter, autant parmi les sept de Chabbat, que les trois du lundi et jeudi.
L’avis des A’haronim
Pourtant nous pouvons voir selon Maran Ha’haviv dans son livre Knesset Hagdola (Siman 282), que selon le Rambam, l’enfant ne peut faire partie que des sept montées du Chabbat, pensant que le Rambam n’est pas revenu sur ce qu’il a écrit dans son commentaire sur la Mishna. Donc, l’enfant ne peut pas compter parmi les 3 montées du lundi et jeudi. Tel est l’avis du livre Tikoun Issakhar (54b). Mais il semble, qu’ils ne virent pas l’avis des Rishonim rapporté plus haut, le Or Zarou’a, le Rashbetz, le Tashbetz, le Meiri etc. qui pensent qu’un enfant peut compter parmi les sept montées du Chabbat et des trois de la semaine.
Mis à part cela, nous pouvons retrouver dans les Tshouvot du Rambam que son avis est explicite : en cas de besoin un enfant peut monter parmi les trois montées du lundi et jeudi. Tel est l’avis du responsa Chvout Yaakov (Siman 40 vol.1) et la plupart des Poskim. C’est pour cela, que même si selon le Magen Avraham (Siman 282) et le Olath Chabbat, la loi est penchée comme le Knesset Hagdola, la Halakha sera tranchée comme la plupart des Poskim. Tel est l’avis du responsa Gour Arié Yéhouda (Orah Haim Siman 30).
L’avis du Ari Za’l
Maran le Hida dans son livre Birkei Yossef (Siman 282 alinéa 5) rapporte au nom des Mékoubalim qu’un enfant ne peut compter que parmi les sept montées du Chabbat. Donc, selon cet avis, un enfant ne peut pas monter parmi les trois montées de la semaine. Cependant, la Halakha sera tranchée comme les Poskim, comme chaque fois qu’il y a une discussion entre les Poskim et les Mekoubalim (et le Zohar n’est pas explicite sur le sujet en question).
Conclusion (Téfilin et montée à la Torah) :
Dans notre cas, étant qu’il s’agit d’un moment important et joyeux, par le fait que le jeune-homme met pour la première fois ses Tefiline, et tout le monde se déplace pour se réjouir avec lui (et certains pensent que ce même jour, on ne dit pas de supplication), même s’il lui reste quelques jours avant le jour de sa Bar Mitsva, il pourra monter à la Torah. Cependant, s’il lui reste du temps avant sa Bar Mitsva, on sera plus strict et il ne pourra monter que le Chabbat matin (pour compter parmi les sept montées) et non pas en semaine, craignant l’avis du Ari Za’l. Dans tous les cas, il fera attention de lire (pas à voix haute) avec l’officiant.
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Cet article Première mise des Téfilin et montée à la Torah – Cours du Grand Rabbin D’Israël Rabbénou Itshak Yossef Chlita a été publié le 6 mai 2021
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