Boï Kala Parachiot Tazria Métsora 5781. Rav Yossef Germon
Boï Kala Tazria Métsora
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Boï Kala Parachiot Tazria Métsora 5781 – Rav Yossef Germon (Feuillet 172)
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Boï Kala Tazria Métsora : Tazria
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Lorsqu’un homme aura sur la peau de sa chair
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אָדָם כִּי יִהְיֶה בְעוֹר בְּשָׂרוֹ(יג. ב)
Lorsqu’un homme (adam – אדם) aura sur la peau de sa chair (13,2)
En hébreu, les termes caractérisant un être humain (une personne) ont tous un singulier et un pluriel. Ainsi, on a : Ich (איש) qui est singulier ; et anachim (אנשים) qui est pluriel. Guéver (גבר) qui est le singulier ; et guévarim (גברים) qui en est le pluriel. Seul le mot : Adam (אדם) n’existe qu’au singulier. Nos Sages (guémara Yébamot 61a) nous enseignent que c’est seulement le peuple juif qui est appelé : Adam (אדם), car ce n’est que parmi le peuple juif qu’il existe un sentiment d’unité, qui conduit au fait que toutes les individualités de la nation se fusionnent en une seule, unifiée.
Cette Guémara, nous rapporte les paroles suivantes de Rabbi Chimon bar Yohaï : Vous [les juifs] êtes appelés : « Homme », tandis que les nations du monde ne sont pas appelées : «Homme».
Rabbi Meir Shapiro nous enseigne que cela n’est en rien dénigrant pour les non-juifs, mais c’est plus un état de fait, une caractéristique propre au peuple juif. «Tous les juifs sont responsables les uns des autres» (guémara Shavouot 39a). Telle est la différence : certainement les non-juifs sont des personnes, mais seulement la nation juive a un sens de l’unité, et a profondément ancré en elle un sentiment de préoccupation chacun envers l’autre, qui fait que tous les individus forment un seul «Homme ». (Les non-juifs sont des humains, seulement les juifs sont « Un homme »).
Revenons à notre verset : « Lorsqu’un homme (adam – אדם) aura sur la peau de sa chair ». Une des causes premières de la lèpre est la calomnie, la diffamation (Guémara Arakhin 15b). La calomnie est une conséquence de la division. Ainsi, le calomniateur remet en cause le sens du terme : Adam, c’est-à-dire l’aspect d’unité propre au peuple juif. Sa punition est la lèpre, qui nécessite sa séparation des autres, son retrait temporaire de la société. Cela va lui donner l’occasion de contempler dans sa solitude les conséquences de sa division.
Lors de la traversée de la Mer rouge, un des miracles de D. était que chaque tribu traversait dans un canal qui lui était propre, et la paroi séparant chacun de ces canaux était transparente. On peut se demander : quel en était l’intérêt ?
Nos Sages répondent qu’au sein du peuple juif, il y a un tel sentiment d’unité, d’interdépendance, que D. a fait que chacune des tribus pouvait voir les autres, afin qu’aucune n’en vienne à s’inquiéter du sort de l’autre. Il y a les égyptiens à mes trousses, j’essaie de sauver ma vie, et Bh, j’arrive à fuir … mais ma joie, mon soulagement ne peut réellement éclater que si chacun de mes autres frères juifs est aussi en train de se sauver de la mort.
Aux Délices de la Torah
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Le Lépreux
וְהַצָּרוּעַ אֲשֶׁר בּוֹ הַנֶּגַע בְּגָדָיו יִהְיוּ פְרֻמִים וְרֹאשׁוֹ יִהְיֶה פָרוּעַ וְעַל שָׂפָם יַעְטֶה וְטָמֵא טָמֵא יִקְרָא (יג. מה)
« Le lépreux atteint de ce mal [la lèpre], ses vêtements seront déchirés, il laissera pousser ses cheveux, s’enveloppera jusqu’aux lèvres et criera: Impur! Impur ! » (13,45)
Nos maîtres (Guémara Chabbat 67a) apprennent de ce verset que le lépreux doit faire connaître son mal aux autres, afin qu’ils implorent la miséricorde Divine en sa faveur. Ils déduisent de là un autre enseignement : Lorsqu’un arbre perd ses fruits, on le peint en rouge, afin que les passants qui le voient prient pour lui.
Le Rav Haïm Friedlander s’interroge : Comment peut-on apprendre du lépreux qu’il nous faut prier pour l’arbre malade ? Le lépreux endure une souffrance terrible : outre sa douleur physique, il est séparé de sa famille et de son entourage, il crie et prie les hommes de demander la miséricorde pour lui. En revanche, l’arbre n’est qu’un objet et par ailleurs, son propriétaire en général a de nombreux autres arbres.
Le Rav Friedlander explique que nos maîtres nous enseignent ici l’importance de la vertu qui consiste à aider son prochain à porter son fardeau. Que notre prochain ressente une souffrance physique comme la lèpre, ou une douleur suite à la perte de ses biens ou même d’un seul arbre, que sa peine soit grande ou légère, il n’y a pas de différence, car fondamentalement, il s’agit d’un homme qui souffre.
Cela exige que nous ressentions ses douleurs comme si elles étaient les nôtres, et que nous priions pour sa guérison, et celle de son arbre.
Boï Kala Tazria Métsora : Métsora
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וַיְדַבֵּר ה’ אֶל מֹשֶׁה… לֵאמֹר אָדָם כִּי יִהְיֶה בְעוֹר בְּשָׂרוֹ שְׂאֵת אוֹ סַפַּחַת אוֹ וְהוּבָא אֶל אַהֲרֹן (יד.א-ב)
« D. s’adressera à Moché et lui dit : « Voici quelle sera la loi pour le lépreux…on l’amènera au Cohen » (14,1-2)
Le Maguid de Douvna enseigne : Lorsqu’un homme se laisse aller à la médisance, c’est, en général, parce qu’il ne se rend pas compte de la puissance de la parole. Il se dit : je n’ai rien fait d’autre que de parler, mais je n’ai entrepris aucune action. Or, si l’homme était conscient de l’importance considérable de la parole humaine, et s’il savait que toute parole qui porte préjudice à son prochain crée, au ciel, un accusateur aussi bien contre l’homme dont on a parlé mais aussi contre celui qui a parlé, il y a de fortes chances pour qu’il se soit gardé de dire le mal.
C’est le sens du Midrach rabba : Ne dis pas : je vais dire du mal de quelqu’un mais personne ne les saura. D. Te dira la chose suivante : Sache que je vais envoyer un de mes anges, il t’accompagnera partout et notera tout ce que tu diras sur ton prochain. C’est pourquoi, celui qui répand la calomnie doit savoir l’importance cosmique des paroles qu’il lance dans le monde : il est frappé de lèpre : lorsqu’il est amené au Cohen, il constate qu’une seule parole de ce dernier décidera de son sort.Tant que le Cohen ne prononce pas le mot «impur!», il n’est pas frappé d’impureté même si tout le monde peut voir qu’il est couvert de lèpre. Tant que le Cohen ne prononce pas le mot «pur !», il ne sera pas considéré comme tel, même si on voit clairement que ses plaies ont totalement guéri. Celui qui répand la médisance doit apprendre ainsi le pouvoir étonnant que possède chaque mot que l’homme émet : ceci devra le rendre infiniment plus prudent dans chacune de ses expressions. (Michna Négaïm, chapitre 3)
Le Hafets Haïm dit que c’est une belle illustration de l’affirmation du Roi Salomon : « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue » (Michlé 18,21)
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Maayana chel Torah
וְשָׁחַט אֶת הַצִּפּוֹר הָאֶחָת אֶל כְּלִי חֶרֶשׂ עַל מַיִם חַיִּים (יד. ה)
« On égorgera un des oiseaux dans un récipient d’argile sur de l’eau vive » (14,5)
Pourquoi faut-il ici de l’eau vive (mayim hayim) ? Parce que le lépreux est bas et humilié à ses propres yeux, on pourrait craindre qu’il n’en vienne à la mélancolie et à la paresse. Il est donc nécessaire de l’encourager et de le ranimer avec les eaux de la connaissance de la Torah, qui s’appelle «un puit d’eau vive »
Maayana chel Torah
Hidouché haRim
עֵץ הָאֶרֶז וְאֶת שְׁנִי הַתּוֹלַעַת וְאֶת הָאֵזֹב (יד. ו)
« Du bois de cèdre, du ver à soie et de l’hysope » (14,6)
Ces éléments devaient être pris par le lépreux pour sa purification. Nos Sages expliquent que le lépreux qui s’est enorgueilli comme le cèdre, arbre très haut, large et imposant, symbolise l’arrogance (Rachi), doit se rabaisser comme le ver et l’hysope, arbrisseau, symbole d’humilité (Rachi). Une des raisons de cette plaie est l’orgueil. Le processus de purification du métsora avait pour but de faire prendre conscience à l’homme qu’il n’est rien qu’il ne doit pas être orgueilleux, mais être humble et ne jamais ressentir que l’on s’est rabaissé et que l’on a fait une grande chose. La véritable modestie c’est quand elle devient tellement naturelle qu’on ne la sent même pas.
Hidouché haRim
Halakha :
L’obligation d’étudier la Torah la nuit
Celui qui veut avoir le mérite d’acquérir la Torah, il devra faire attention d’étudier la Torah chaque nuit et ne pas perdre son temps aux plaisirs de la vie. Car toute la sagesse que l’homme peut acquérir dépendra de son étude durant la nuit. Si une personne risque de rater la Téfila du matin du fait qu’il a étudié trop tard la nuit, il devra diminuer le temps d’étude.
Tiré du Sefer « Pisqué Téchouvot » Yora Déah
Dicton :
On doit avouer ses qualités à voix basse et ses défauts à voix haute.
Guemara Sota
Chabbat Chalom (Boï Kala Parachiot Tazria Métsora 5781 (Feuillet 172))
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, מאיר בן גבי זווירה, סשא בנימין בין קארין מרים ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, רבקה בת ליזה, ריש’רד שלום בן רחל, נסים בן אסתר, מרים בת עזיזא, חנה בת רחל, יעקב בן אסתר, דוד בן מרים, יעל בת כמונה, מאיר בן ציפורה, ישראל יצחק בן ציפורה, רפואה שלימה ולידה קלה לרבקה בת שרה . זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים. זיווג הגון לאלודי רחל מלכה בת חשמה. לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה, מסעודה בת בלח. יוסף בן מייכה.
Cet article « Boï Kala Parachiot Tazria Métsora 5781. Rav Yossef Germon » a été mis en ligne le 16 Avril 2021
Vous pouvez retrouver le texte de la Paracha sur le site Sefarim.fr