Halakha Quotidienne
Lois du Kaddish (10)
Halakha Béroura – Rav David Yossef
Lois concernant le fait de répondre au Qaddish par la communauté
Shoul’han Âroukh – Ora’h ‘Haym Ch. 55-56
Dixième publication.
8 Janvier 2013 // 26 Teveth 5773
21 Janvier 2015// 1er Shévat 5775
10. Shoul’han Âroukh – Ora’h ‘Haym Ch. 55 Saîf א (Alinéa 1)
בשם השם נעשה ונצליח
Ora’h ‘Haym Ch. 55 Saîf א (Alinéa 1)
Pour le Zivoug Yaffé de mon adorable fille Léa.
Cette publication est la suite de la publication N6 (du 3 janvier 2013), nous avions alors listé les parties de la prière qui touchent à la sainteté, une première partie a été développée hier ; la seconde partie était :
De même
- La répétition de la Amida ;
- La lecture de la Torah et celle de la Haftara (partie des prophètes lue après la lecture de la Torah) ;
- La bénédiction propre au Cohanim ( Néssiat Kappaym) ;
- Les treize attributs de miséricorde D.ivine
Ne doivent pas être dits en présence de moins de dix personnes [3]
[3] Halakha Béroura Ch. 55 page 127, partie « Birour Halakha » ג.
[3] Voir à ce propos la Mishna (Méghilla 23b) : on ne va pas devant le pupitre etc. à moins de dix [c’est à dire que l’officiant ne va pas faire la prière en tant qu’officiant à moins de dix]. Voir dans le Rane sur place qui explique que la répétition de la Amida fait partie des « parties de la prières touchant à la sainteté » du fait de la Quéddousha [sanctification] que cette répétition de la Amida contient. De même est il écrit dans les explications du Ritva sur le même passage du Talmoud.
D’après les propos du Rane il ressort également qu’en ce qui concerne la lecture de la Torah, et de même pour ce qui concerne La bénédiction propre au Cohanim ( Néssiat Kappaym), la raison pour laquelle ces parties nécessitent dix personne n’est pas dû au fait que ces parties « touchent à la sainteté » mais les Sages ont institué que ces parties nécessitent dix personnes. Voir à ce propos le Péri Méghadim (Ch. 128), le ‘hayé Adam (Principe 32) et dans le Biour Halakha (Ch. 128) ce qu’ils écrivent à ce propos. Voir également dans les explications du Rashba (Méghilla 23b) où il apparaît qu’il considère que la raison pour laquelle la bénédiction propre au Cohanim ( Néssiat Kappaym) nécessite dix personnes n’est pas dû au fait qu’il s’agit d’une « partie touchant à la sainteté » mais que c’est comme le Zimoun (préparation aux actions de grâce faites à l’issue du repas) comme le Touré Evène explique son avis.
Cependant le Méiri (Bérakhoth 47b) écrit qu’en ce qui concerne le Zimoun fait en présence de dix personnes il s’agit d’une « partie touchant à la sainteté ». Ses propos nécessitent un approfondissement car la Guémara à propos du Zimoun dit que la raison pour laquelle il faut impérativement au moins dix personnes (c’est l’avis de Mor Zoutra) est qu’il n’est pas « convenable » de dire le nom de Hashem à moins de dix. Voir également dans le Méiri (Méghilla 23b) qui écrit qu’y compris la bénédiction propre aux Cohanim, la lecture de la Torah et celle de la Haftara sont des « parties qui touchent à la sainteté ». En réalité c’est ce qui ressort également des propos du Rambam (Chapitre 8 des lois de la prières Halakha 3-4). Tel est également l’avis du Mabbit dans Quériat Séfer (Ch. 15 des lois sur Néssiat Kappaym) et également le Lévoush. Voir également dans le Touré Evène et Biour Halakha.
En ce qui concerne les treize attributs de miséricorde de l’Eternel, qui sont considérées comme « une partie touchant à la sainteté » voir le Shoul’han Aroukh plus loin (Ch. 565 §4) et « nos » propos dans le livre Torath Hamoâdim sur les jours redoutables (Ch. 1 §10).
Ramenons notre traduction de ce passage du livre Torath Hamoâdim :
- S’il n’y a pas de Minyan au moment des Séli’hoth, il ne faut pas réciter les treize attributs de D.ieu qu’il y a dans le verset Wayaâvor (Exode Ch. 34 v6)
וַיַּעֲבֹר ה׳ עַל-פָּנָיו, וַיִּקְרָא
La Divinité passa devant lui et proclama
en tant que prière et demande de miséricorde car cette partie est considérée comme faisant parti des « choses touchant à la sainteté » et on ne dit pas les « choses touchant à la sainteté » lorsqu’il y a moins de dix hommes.
Par contre, si on les dit comme une simple lecture avec la cantillation (Taâmim) qui est dans la Torah, on a le droit de les dire. Lorsqu’un particulier dit les treize attributs Divin comme une simple lecture, il n’a pas besoin de terminer les versets ; il a le droit de terminer par ונקא (comme dans les livres de prières et n’a pas besoin de dire le verset complètement). Un particulier a le droit de dire קל מלך יושב על כסא רחמים (D.ieu Roi assis sur la chaise de miséricorde) même si on y dit « souviens toi pour nous, en ce jour, des treize attributs » [qu’il dira avec la cantillation comme vu ci-dessus].