Demander la pluie dans la Amida (6)
Shoul’han Aroukh chapitre 117 – Shiouré Harashal (6)
28 Novembre 2013 / 25 Kislev 5774
19 Octobre 2015 / 6 Heshwan 5776
Sujet : demander la rosée et la pluie dans la Amida.
Shiouré Harashal Tome 1, Parashath Béréshith (6)
בשם השם נעשה ונצליח
En cas d’erreur (quelqu’un n’a pas demandé la pluie, où doit-il recommencer ?
Nous avons vu que si quelqu’un se trompe et ne demande pas la pluie il doit « recommencer ». Nous allons voir où on doit « recommencer ».
Où doit on recommencer (reprendre en cas d’erreur) ?
Si la personne qui s’est trompée s’en rend compte « au milieu » [des bénédictions intermédiaires] c’est à dire avant d’avoir dit « Ecoute notre voix » שְׁמַע קוֹלֵנוּ alors il peut réparer le fait de ne pas avoir demandé la pluie en demandant celle-ci טַל וּמָטָר, “et donne la rosée et la pluie” dans שְׁמַע קוֹלֵנוּ avant de dire כִּי אַתָּה שׁוֹמֵעַ תְפִלַּת כָּל פֶּה (car Tu écoutes la prière de toute “bouche”) [les prières de toute personne qui s’adresse à Toi, même si le cœur n’y est pas totalement].
En effet la partie שְׁמַע קוֹלֵנוּ est la partie centrale destinée aux demandes et aux prières (particulières), et dans cette bénédiction on demandera « la rosée et la pluie ». Dans le Talmoud, il y a nombre de lois au nom de « Nahoum Hammadi » [Na’houm le Mède] et la Guémara indique que la Halakha n’est pas comme lui ; Rav A’ha questionne : pour quelle raison la Halakha n’est-elle pas comme lui [serait-ce à cause de son lieu de naissance que la Halakha n’est pas comme lui ?]. Les sages répondirent à Rav A’ha : dans un cas la Halakha est comme lui et il s’agit de : « Chacun demande ce dont il a besoin dans la partie שְׁמַע קוֹלֵנוּ (qui se termine par שומע תפילה, c’est-à-dire « qui écoute la prière »).
Par exemple une personne malade, nous voyons à ce propos dans la Guémara (Shabbath 55a) que pour toute prière pour un malade on mentionne son nom et le nom de sa mère (car elle est sa mère avec plus de certitude que le père et elle est plus considérée) et on voit de même dans le Zohar Haqadosh. Toute prière pour une personne malade (dans la Amida) sera mentionnée dans שומע תפילה (שְׁמַע קוֹלֵנוּ ) et de même la demande de Parnassa (notre subsistance) sera demandée dans שומע תפילה
En conséquence et en résumé :
- si quelqu’un a omis de demander la pluie dans « Barekh Alénou » il la demandera dans « Shéma’ Qolénou » שְׁמַע קוֹלֵנוּ et cela sera considéré comme s’il l’avait dit à sa place.
- S’il se rend compte de son oubli (de son erreur) après avoir dit « Modim » certains disent qu’il doit revenir à Modim et d’autres disent que comme il ne l’a pas dit (en rattrapage) à שְׁמַע קוֹלֵנוּ alors il doit revenir à « Barekh Alénou ». La Halakha est tranchée par Marane l’auteur du Shoul’han Âroukh comme ce denier avis et donc reprendre à « Barekh Alénou ».
- Si cette personne a fini la prière, même s’il n’a pas fait les trois pas en fin de prière, alors il reprend depuis le début. Comme il a dit le dernier « יהיו לרצון» “ Yihyou Lératsone”c’est comme s’il avait fait les trois pas en fin de la Amida et il doit reprendre au début de la Âmida.