La Portée spirituelle de Soukkot – Réouven Carcéles
Portée spirituelle de Soukkot
Dans la Parachat Vayichla’h la Torah nous dit : « Essav reprit ce jour-là son chemin vers Séïr, et Ya’akov partit vers Soukkot, il s’y bâtit une maison. Et pour le bétail, il fit des cabanes, c’est pourquoi l’on appela le nom de l’endroit Soukkot. (Beréchit 33/16,17)
Le Zohar HaKadosh explique sur ce verset, que le départ de Ya’akov après sa rencontre avec Essav indique le retrait progressif de l’homme de la présence divine immédiatement après Yom Kippour.
Toutes nos fautes ont pu être pardonnées, mais notre lien avec le Divin qui nous a aidé obtenir ce résultat a été rompu. Tout de suite après, Ya’akov construisit des soukkot et nous-mêmes érigeons nos soukkot et y résidons. Notre soukka est donc un endroit où D.ieu, pour ainsi dire, nous amène dans Sa demeure et nous offre sa protection contre les influences impures. Cet appui est nécessaire afin de nous permettre de maintenir notre niveau spirituel élevé après Yom Kippour.
Il semble donc que la protection fournie par la Soukka soit réclamée surtout par un baal Téchouva. Dans cette optique, il s’agit de quelqu’un qui, avant Kippour, était sous l’emprise de ses mauvais penchants, mais, à l’occasion du jour le plus saint, et ce, avec l’aide de D.ieu, a épuré sa personnalité et s’est élevé au-dessus de son état antérieur. Seulement, rien n’est plus facile pour lui que de récidiver. Ses mauvais penchants sont prêts à le rattraper à tout moment. La Soukka lui fournit donc l’aide dont il a besoin pour conserver son niveau élevé. Il s’ensuit donc qu’un grand Tsadik qui n’a jamais cédé à ses désirs a moins besoin de la protection spirituelle de la Soukka qu’une personne ordinaire.
Nous voyons cela chez Ya’akov. Lorsqu’il habita chez son beau-père, il réussit à libérer toutes les traces de sainteté aux biens de Lavan. Le bétail que possédait Ya’akov avait appartenu à Lavan et était donc sujet à sa mauvaise influence. Maintenant que le statut des bêtes s’était élevé par le fait que Ya’akov en avait pris possession, elles avaient besoin de « protection » afin de garantir ce niveau de sainteté. Que fit Ya’akov ? Il leur construisit des Soukkot afin de leur procurer la protection divine adéquate. Les gens qui accompagnaient Ya’akov lorsqu’il quitta la maison de Lavan, à savoir, ses épouses et ses enfants, n’avaient jamais besoin de cela pour les protéger spirituellement, car ils n’avaient jamais subi l’influence de Lavan.
Le Nefech Ha’Haim explique un concept connu, que tout ce qui appartient au monde physique n’est que la représentation de son équivalent spirituel. Il s’ensuit donc que, si Soukkot est une période de récolte physique, elle est également une période qui, de manière similaire, doit être consacrée aux activités (récoltes) spirituelles.
Le Chem-Michemouel explique une chose magnifique, et pousse la comparaison encore plus loin. Il explique que lors du traitement du blé dans la ferme, on procède d’abord au vannage afin de débarrasser les grains entiers de leur son avant de transporter le produit raffiné dans le grenier. Ce processus s’applique également à la vie spirituelle. Avant que n’importe quelle Mitsva ne puisse être « transportée » dans le lieu saint où elle sera stockée, toute trace de pensée impure doit être effacée.
Le Maître explique au nom de son père que dans le cadre du processus de purification de Roch Hachana puis de Yom Kippour, les actes d’une personne ont été scrutés et nettoyés de toute trace d’impureté, et que seules les Mitsvot non corrompues demeurent. Soukkot qui suit immédiatement les Yamim Noraïm constitue donc la période pour faire cette moisson spirituelle. Le résultat final de cette récolte est constitué par la personne réelle qui représente ce qu’elle a fait d’elle-même après que l’épuration a été faite et le type de personne à laquelle elle fera face l’année suivante. Le toit de notre Soukka est fait de plantes qu’on a coupées de leur source, en ne laissant derrière elles que la plante principale. Ce point sert à nous rappeler que, au moment où Soukkot arrive, nous avons mérité de nous libérer de toute l’impureté et que nous pouvons entamer une nouvelle année. Baroukh Hachem, car notre vrai moi est maîtrisé.
Moadim Lesimha
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