Boï Kala Parachiot Nitsavim Vayélekh 5780 – Rav Yossef Germon
Boï Kala Nitsavim Vayélekh
Rejoignez notre Canal Telegram silencieux ouvert à tous
*
Nous avons le plaisir d’accueillir sur notre site le feuillet « Boï Kala » rédigé par le Rav Germon d’aix les Bains.
Nous vous recommandons le site du Kollel d’aix les Bains qui héberge, entre autres, tous les divré Torah de Rav Germon
Tous droits réservés à Rav Germon
Retrouvez tous les articles de Rav Germon sur notre site
Nous vous proposons de vous inscrire à la Newsletter de notre site « Le Jardin de la Torah ».
Pour télécharger le fichier correspondant : Télécharger “277-KI-TAVO-Z-CH_.pdf” 277-KI-TAVO-Z-CH_.pdf – Téléchargé 68 fois – 1,12 Mo
*
Boï Kala Parachiot Nitsavim Vayélekh 5780 (Feuillet 144)
*
Nitsavim Vayelekh (144)
Parachat Nitsavim
*
Rabbi Nahman de Breslev
*
אַתֶּם נִצָּבִים הַיּוֹם כֻּלְּכֶם לִפְנֵי הֹ’ אֱלֹוקיכֶם (כט.ט)
«Vous vous tenez aujourd’hui devant Hachem, votre D.» (29,9)
Nous pouvons nous tenir devant D. si nous ne nous préoccupons que du jour présent. Hier et demain constituent la ruine de l’homme. Aujourd’hui, nous pouvons être dévoués à D. mais nos hiers et nos demains nous ramènent en arrière. Nous avons en nous un yétser ara, une force destructive, dont le mode opératoire ne consiste pas exclusivement à nous inciter à commettre un péché. En effet, s’il parvient à paralyser quelqu’un et à l’empêcher d’avoir un comportement constructif, il aura alors atteint son objectif. Nous ne pouvons rien faire au sujet du passé et, en général, très peu en ce qui concerne le futur. Notre préoccupation pour le passé et le futur, qui nous dissuade de toute attitude constructive dans le présent, est donc une machination du yétser ara. Pour être avec D., nous devons nous concentrer sur aujourd’hui.
*
Rabbi Noah Milkovitch
כִּי קָרוֹב אֵלֶיךָ הַדָּבָר מְאֹד בְּפִיךָ וּבִלְבָבְךָ לַעֲשֹׂתוֹ (ל.יד)
« Car la chose est très proche de toi, dans ta bouche et dans ton cœur pour l’accomplir » (30,14)
Puisque pour parler il faut d’abord réfléchir, ainsi le cœur vient avant la bouche, et le verset aurait donc dû dire d’abord « dans ton cœur » et après « dans ta bouche » ? En fait celui qui veut émettre des reproches à son prochain pour l’aider à améliorer son comportement, doit d’abord vérifier si ses paroles proviennent bien de son cœur c’est-à-dire qu’il ressent profondément ce qu’il dit. Ensuite, il vérifiera qu’il réalise bien ce qu’il exige à l’autre. Cela se trouve en allusion dans notre verset : « Dans ta bouche » : si tu veux parler à ton prochain pour le corriger, il faudra alors appliquer les termes : « Dans ton cœur pour la réaliser » : c’est-à-dire qu’il faut que tu ressentes vraiment dans ton cœur ce que tu dis et que tu le réalises. Seulement alors, tes paroles auront tout leur effet. Comme le disent nos Sages : Arrange-toi d’abord et ensuite arrange les autres. En effet :une personne voit tous les défauts, à l’exception des siens ( Négaïm 2,5). A son époque, le Sifri (guémara Arakhin 16b) dit : se trouve-t-il un seul individu, dans cette génération, qui soit apte à faire des remontrances ? Il voit la paille dans l’œil du voisin, et ne voit pas la poutre dans le sien !
Rav Yéhezkèl Lévinsteïn
רְאֵה נָתַתִּי לְפָנֶיךָ הַיּוֹם אֶת הַחַיִּים וְאֶת הַטּוֹב וְאֶת הַמָּוֶת וְאֶת הָרָע אֲשֶׁר אָנֹכִי מְצַוְּךָ הַיּוֹם לְאַהֲבָה אֶת יְהֹוָה אֱלֹהֶיךָ לָלֶכֶת בִּדְרָכָיו וְלִשְׁמֹר מִצְוֹתָיו וְחֻקֹּתָיו וּמִשְׁפָּטָיו וְחָיִיתָ וְרָבִיתָ וּבֵרַכְךָ וְאִם יִפְנֶה לְבָבְךָ וְלֹא תִשְׁמָע וְנִדַּחְתָּ וְהִשְׁתַּחֲוִיתָ לֵאלֹהִים אֲחֵרִים וַעֲבַדְתָּם (ל.טו. טז. יז)
« Regarde bien : j’ai placé devant toi la Vie et le Bien, la Mort et le Mal. Je t’ordonne aujourd’hui d’aimer ton D., de suivre Ses préceptes et d’accomplir ses mitsvot, et tu vivras, tu te multiplieras et tu auras la bénédiction … mais si tu détournes ton cœur et que tu n’écoutes pas, que tu t’éloignes et que tu te prosternes à d’autres divinités, Je vous exterminerais… » (30. 15. 16. 17)
Rachi nous explique chaque partie du verset : « Je t’ordonne aujourd’hui d’aimer ton D.» : c’est le bien « tu vivras, tu te multiplieras» : c’est la Vie. «Si tu détournes ton cœur» : c’est le Mal. « Je vous exterminerais» : c’est la Mort. Rav Yéhezkèl Lévinsteïn précise que Rachi nous éclaire ici d’un enseignement fondamental. Le Mal n’est pas de ne pas écouter, de s’éloigner ou de se prosterner à une idole ! Le Mal commence dès qu’on détourne son cœur. Nous devons être donc très vigilants : la réussite de notre ascension spirituelle personnelle dépend de notre faculté à conserver une ligne directrice pure, exempte de la moindre déviation de la Thora telle qu’elle nous a été donnée au Har Sinaï et transmise par les Sages de génération en génération, jusqu’aux Grands de notre Génération. Chaque petit détail non appliqué ressemble à un archer qui tire une flèche : s’il dévie de quelques millimètres lorsqu’il tend la corde, il ratera sa cible de plusieurs mètres. Il en va de même au sujet de l’éducation de nos enfants. Nous ne pouvons pas espérer les faire devenir des juifs fidèles aux préceptes de la Thora si dès leur plus jeune âge, nous ne les faisons pas baigner dans une atmosphère de pureté et de sainteté. Si nous voulons qu’ils grandissent dans la Thora pour poursuivre l’héritage millénaire de notre peuple, nous devons suivre l’enseignement des Grands de notre Génération à la lettre.
Parachat Vayelekh
*
Talelé Oroth Rabbi Yissahar Dov Rubin Zatsal
וַיֹּאמֶר אֲלֵהֶם בֶּן מֵאָה וְעֶשְׂרִים שָׁנָה אָנֹכִי הַיּוֹם (לא. ב)
« Moi-même suis aujourd’hui âgé de 120 ans » (31,2)
Rachi rapporte que Moché avait exactement 120 ans le jour de sa mort, de sorte qu’il a été considéré comme étant parvenu à la somme de ses jours. Dans la Guémara (Haguiga 4b), Rav Bibi bar Abayé demanda un jour à l’ange de la mort ce que deviennent les années de celui qui décède avant son terme. L’ange répondit qu’elles s’ajoutent à celles des hommes patients et d’une grande humilité. La Torah atteste que Moché a été l’homme le plus humble à avoir jamais vécu (Bamidbar 12,3). On aurait donc pu penser qu’il dût sa longévité à l’octroi d’années non vécues par quelqu’un qui serait mort avant son échéance normale. Ainsi, a-t-il été employé le terme « ano’hi », comme pour dire : « Moi-même ai 120 ans » ces années sont les miennes, et non celles d’un autre.
*
Unis comme une corde épaisse !!
חִזְקוּ וְאִמְצוּ אַל תִּירְאוּ וְאַל תַּעַרְצוּ מִפְּנֵיהֶם כִּי ה’ אֱלֹוקיךָ הוּא הַהֹלֵךְ עִמָּךְ לֹא יַרְפְּךָ וְלֹא יַעַזְבֶךָּ (לא. ו)
« Soyez forts et soyez fermes, ne les craignez pas et ne soyez pas épouvantés devant eux, car c’est Hachem, ton D., qui marche avec toi ; Il ne t’affaiblira pas et ne t’abandonnera pas. » (31,6)
Le Hida remarque que la première partie du verset s’exprime au pluriel : « Ne les craignez pas et ne soyez pas épouvantés », alors que la fin est au singulier : « qui marche avec toi ». Il explique que si Israël est uni, au point qu’il se comporte comme un seul et même homme, la présence Divine résidera en son sein et il n’aura rien à craindre de ses ennemis. Quand tous ensemble, vous formez « un », comme un seul homme animé du même coeur, vous êtes assurés qu’Hachem «Ne t’affaiblira pas et ne t’abandonnera pas. » Le Rabbi de Kobrin (sur Haazinou 32,9) commente : Lorsqu’on tresse de nombreux fils pour en faire une corde épaisse, même s’il y a parmi eux des fils abîmés, non seulement on ne les remarque pas mais ils ajoutent de la résistance à la corde. Il en est de même des enfants d’Israël : lorsqu’ils sont unis et liés tous ensemble, même les plus mauvais y trouvent un intérêt et sont utiles à la communauté. Pourquoi la Torah nous demande-t-elle : «Soyez forts et soyez fermes», alors qu’elle affirme ensuite : «Il ne t’abandonnera pas » ?
Rav Yéhezkel Levenstein répond que Hachem ne nous délaissera pas à la seule condition que nous soyons forts et fermes dans notre confiance en Lui.
*
Hidouché haRim
*
« Rassemble le peuple : les hommes, les femmes et les enfants et l’étranger qui est dans tes villes, afin qu’ils entendent et afin qu’ils apprennent…. et ils veilleront à accomplir toutes les paroles de cette Torah. Et leurs enfants …» (31,12-13)
Rabbi Elazar ben Azaria commente ainsi ce verset: « Rassemble le peuple : si les hommes venaient pour apprendre et les femmes pour entendre, que venaient y faire les enfants? Offrir du mérite à ceux qui les amenaient.» (guémara Haguiga 3a) En effet, nos Sages (guémara Kidouchin 31a-b) disent que celui qui fait une bonne action parce qu’il en a reçu un ordre, recevra une récompense plus grande que s’il la faisait sans ordre. Puisque les parents devaient tous se rendre au rassemblement, alors ils auraient forcément pris leurs enfants avec eux pour ne pas les laisser seuls. Ainsi, Hachem qui veut encore plus nous récompenser a tenu à l’enjoindre explicitement dans la Torah, pour que les parents reçoivent un salaire encore plus grand d’accomplir un acte avec un ordre.
Le Rav Yossef Shalom Elyachiv Zatsal fait remarquer que la force de la Torah est tellement grande qu’elle a une influence même sur les petits enfants : la voix de la Torah pénètre dans le plus profond de leur être, comme le dit le verset : « Ils écouteront et apprendront à craindre Hachem votre D. tous les jours que vous vivrez ». Nos Sages (guémara Yérouchalmi Yébamot 1,6) rapportent que rabbi Dossa ben Horkénos, parlant de rabbi Yéhochoua, dit : « Je me souviens de l’époque où sa mère amenait son berceau à la maison d’étude pour que ses oreilles s’attachent aux paroles de Torah ». S’appuyant sur cet enseignement de nos Sages, Rav Elyachiv écrit qu’en ce qui concerne l’éducation des enfants, il existe deux âges différents. Celui de l’éducation pratique : un père doit enseigner la Torah à son fils dès qu’il commence à parler, et il devra accomplir, par exemple, la mitsva du loulav quand il saura comment l’agiter (guémara Soucca 42a). Mais pour le développement de son esprit, c’est à partir de la naissance que l’homme doit exercer sur son enfant une influence positive.
*
Halakha :
si on a oublié de dire ‘amelekh amichepat’. C’est une discutions chez les décisionnaires ; la halakha d’après les sefaradim est que si on s’est rendu compte après la téfila, il faut refaire, d’après les achekenasim on n’a pas besoin de recommencer la téfila.
Tiré du sefer Pisqué Téchouvot
*
Dicton :
La paix consiste à concilier deux choses contradictoires.
Rabbi Nahman de Breslev
Chabbat Chalom (Feuillet Boï Kala Nitsavim Vayélekh)
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, חיים בן סוזן סולטנה, סשה שלום בן דבורה רחל, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, רינה בת פיבי, רחל בת אסתר. אברהם בן רחמונא.לידה קלה לרינה בת זהרה אנריאת. זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים .
לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה
*
Cet article « Boï Kala Parachiot Nitsavim Vayélekh 5780 – Rav Yossef Germon » a été mis en ligne le 9 Septembre 2020