Lecture de la Torah pendant ‘Hanoukka – Torat Hamoadim Chapitre XI
Lecture Torah ‘Hanoukka
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L’étude de ce chapitre est consacré à l’élévation de l’âme de ‘Hanna Bat Rivka (Laure-Anna Teboul)
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Lecture de la Torah pendant ‘Hanoukka
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1) [2-יא-א] Pendant les huit jours de ‘Hanoukka on sort un Séfer Torah [Rouleau de la Torah] dans lequel on lit un passage de la Parasha Nasso dont le sujet est l’apport de sacrifices par les princes d’Israël. La raison pour laquelle on lit ce passage à Hanoukka est qu’à Hanoukka il y a eu « l’inauguration » de l’autel à l’époque des Asmonéens. De plus les Sages ont enseigné (dans Péssiqta Rabbati §6)
- Ribbi Hanina disait : le 25 Kislev les travaux du sanctuaire ont été achevés et tout a été rangé (plié) jusqu’au 1er Nissan, en conséquence « Kislev a perdu sa prérogative d’avoir eu en ce mois la fin des travaux » ; l’Eternel a alors dit « A moi de compenser, à Kislev ». comment l’Eternel a-t-il donc compensé ? L’inauguration par les Asmonéen !
2) [2-יא-ב] Le premier jour de Hanoukka, certains ont l’habitude de débuter la lecture par « Birkath Cohanim » (bénédiction des Cohanim) [Nombres Ch.6, v25] car le miracle a été accompli par l’intermédiaire de Cohanim [les Asmonéens]. Certains ont l’habitude de commencer un peu plus loin par le verset (Nombres Ch. 7, v1)
וַיְהִי בְּיוֹם כַּלּוֹת מֹשֶׁה לְהָקִים אֶת-הַמִּשְׁכָּן, וַיִּמְשַׁח אֹתוֹ וַיְקַדֵּשׁ אֹתוֹ וְאֶת-כָּל-כֵּלָיו, וְאֶת-הַמִּזְבֵּחַ, וְאֶת-כָּל-כֵּלָיו; וַיִּמְשָׁחֵם, וַיְקַדֵּשׁ אֹתָם
Or, le jour où Moïse eut achevé de dresser le tabernacle, de l’oindre et de le consacrer avec toutes ses pièces, ainsi que l’autel et tous ses ustensiles ; lorsqu’il les eut ainsi oints et consacrés,
L’habitude des communautés Séfarades et des juifs orientaux est de commencer par BirKath Cohanim. On a l’habitude, pour la montée du Cohen, de lire jusqu’au Ch. 7 v. 3 (אוֹתָם, לִפְנֵי הַמִּשְׁכָּן) puis le Léwy continue jusqu’au verset 11 (לַחֲנֻכַּת הַמִּזְבֵּחַ). Le troisième à monter poursuit jusqu’au verset 17 (זֶה קָרְבַּן נַחְשׁוֹן, בֶּן-עַמִּינָדָב).
Certaines communautés de rite Ashkénaze ont l’habitude que le Cohen lise jusqu’au verset 11 (לַחֲנֻכַּת הַמִּזְבֵּחַ). Le Léwy poursuit jusqu’au verset 14 (מְלֵאָה קְטֹרֶת) et le troisième à monter poursuit jusqu’au verset 17 (זֶה קָרְבַּן נַחְשׁוֹן, בֶּן-עַמִּינָדָב).
3) [2-יא-ג] Le second jour de Hanoukka, le Cohen lit le passage correspondant au sacrifice du second jour (la suite du premier jour et donc à partir du verset 18) jusqu’au verset 20 (מְלֵאָה קְטֹרֶת) ; le Léwy poursuit jusqu’au verset 23 (זֶה קָרְבַּן נְתַנְאֵל, בֶּן-צוּעָר) et le troisième relit les passages lus par le Cohen et par le Lévy (il lit les deux passages).
Il en est de même pour les autres jours de Hanoukka, chaque jour nous lisons le passage correspondant au sacrifice du jour (par exemple le quatrième jour de Hanoukka on lit le passage correspondant au quatrième jour de l’inauguration du sanctuaire) ; on découpe ce passage en deux, la première partie est lue par le Cohen et la seconde par le Léwy. Le troisième relit les passages lus par le Cohen et par le Lévy (il lit les deux passages).
L’habitude des communautés de rite Ashkénaze, en dehors d’Israël, est que le troisième ne revient pas pour lire les lectures faites pour le Cohen et le Léwy mais poursuit avec la lecture du jour suivant (les sacrifices faits le jour suivant) comme par exemple le deuxième jour, après que le Cohen et le Léwy aient lus la partie concernant les sacrifices du second jour, le troisième à monter à la Torah poursuit avec la lecture des sacrifices faits le troisième jour et de même les autres jours de Hanoukka. Par contre en Israël même les Ashkénazim ont pris l’habitude que le troisième à monter à la Torah relise ce qu’ont lu le Cohen et le Léwy comme le font les Séfaradim.
4) [2-יא-ד] Si la communauté s’est trompée et a lu le deuxième jour la partie concernant les sacrifices lus le troisième jour, ou bien de même si un jour donné la communauté s’est trompée et a lu le passage correspondant aux sacrifices faits par un prince un autre jour, et qu’ils ont terminé la lecture (ils s’en sont rendus compte après avoir fini la lecture), ils sont quitte de la lecture de la Torah. Ils n’ont pas besoin de recommencer la lecture de la Torah même si le Séfer Torah n’a pas encore été remis à sa place.
5) [2-יא-ה] Le huitième jour de Hanoukka, le Cohen lit à partir du verset 54 (toujours du même Chapitre) בַּיּוֹם, הַשְּׁמִינִי jusqu’au verset 56 (מְלֵאָה קְטֹרֶת). Le Léwy poursuit jusqu’au verset 59 (זֶה קָרְבַּן גַּמְלִיאֵל, בֶּן-פְּדָהצוּר) et le troisième reprend au début (verset 54) et termine jusqu’au verset 4 du chapitre 8 (כֵּן עָשָׂה, אֶת-הַמְּנֹרָה).
Les Ashkénazim on l’habitude que le troisième à monter à la Torah ne reprenne pas la lecture au début (בַּיּוֹם, הַשְּׁמִינִי) mais débute par la lecture correspondant au neuvième jour jusqu’au verset 4 du chapitre 8 (כֵּן עָשָׂה, אֶת-הַמְּנֹרָה).
6) [2-יא-ו] Si l’officiant s’est trompé le huitième jour et n’a lu pour l’ensemble des trois montées à la Torah que la lecture correspondant au prince apportant des sacrifices le huitième jour, comme on procède les autres jours, il n’a pas besoin de reprendre la lecture. Malgré tout, si le Séfer Torah n’a pas encore été rangé dans le tabernacle, il est bien que le troisième poursuive la lecture dans le Séfer Torah, sans bénédiction, jusqu’à la fin normale (כֵּן עָשָׂה, אֶת-הַמְּנֹרָה).
7) [2-יא-ז] Pour le Shabbath de Hanoukka on sort deux Sifré Torah, on fait monter sept personnes au premier Séfer Torah dans lequel on lit la Parasha de la semaine (lecture normale) puis on dit le demi-qaddish. La personne lisant la Haftara lit dans le second Séfer Torah la lecture correspondant aux sacrifices apportés par le prince pour le jour correspondant de Hanoukka. Il dit le demi qaddish puis le Maftir fait la Haftara רָנִּי וְשִׂמְחִי (Ronni Wésim’hi) [Zacharie Ch. 2 v. 14 à Ch. 4 v. 7] car on y trouve écrit
רָאִיתִי וְהִנֵּה מְנוֹרַת זָהָב
Je vois un chandelier tout en or
Après la lecture de la Haftara, la personne qui a lu fait les bénédictions mais n’y mentionne pas Hanoukka dans ces bénédictions car la Haftara n’est lue que parce que c’est Shabbath et non parce que c’est Hanoukka [sans Shabbath il n’y aurait pas de Haftara]
8) [2-יא-ח] Si le premier jour de Hanoukka est un Shabbath on sort deux Sifré Torah et on fait monter sept personnes au premier Séfer Torah dans lequel on lit la Parasha de la semaine (lecture normale) puis on dit le demi-Qaddish. La personne qui fait la Haftara lit dans le second Séfer Torah à partir de Birkath Cohanim [Nombres Ch.6, v25] et jusqu’au verset 17 (זֶה קָרְבַּן נַחְשׁוֹן, בֶּן-עַמִּינָדָב). On dit le demi-Qaddish puis on fait la Haftara רָנִּי וְשִׂמְחִי (Ronni Wésim’hi) [Zacharie Ch. 2 v. 14 à Ch. 4 v. 7].
Le Shabbath suivant, qui est le huitième et dernier jour de Hanoukka, la personne qui fait la Haftara lit dans le second Séfer Torah à partir du verset 54 בַּיּוֹם, הַשְּׁמִינִי jusqu’au verset 4 du chapitre 8 (כֵּן עָשָׂה, אֶת-הַמְּנֹרָה). On dit le demi-Qaddish et la Haftara parle des « lumières du roi Salomon » c’est à dire le passage וַיַּעַשׂ חִירם (Rois I, Ch. 7 v. 40 à v 50).
Nota : Rosh ‘Hodesh Teveth [c’est à dire le début du mois de Teveth] a lieu pendant ‘Hanoukka.
9) [2-יא-ט] Si Rosh Hodesh Teveth tombe un jour de semaine (pendant Hanoukka mais pas un Shabbath) on sort alors deux Sifré Torah. On fait monter trois personnes au premier Séfer Torah pour y lire la partie correspondant au sacrifice quotidien et aux sacrifices supplémentaires de Shabbath et de Rosh Hodesh (Nombres Ch. 28 v. 1 à v. 15) ; à l’issue de la lecture on ne dit pas le demi-Qaddish ; le quatrième à monter à la Torah lit la partie correspondant aux sacrifices apportés par le prince ce jour là. Après la lecture du quatrième à monter à la Torah on dit le demi-Qaddish.
10) [2-יא-י] Si la communauté s’est trompée et a fait monter quatre personnes au premier Séfer Torah (comme tous les autres Rosh Hodesh où on fait monter quatre personnes pour la lecture correspondant au premier Séfer Torah), et ils n’ont la lu la lecture de Hanoukka. S’ils ont sorti un second Séfer Torah, il faut y faire monter une cinquième personne pour y lire la partie concernant les sacrifices faits par le prince correspondant à ce jour.
S’ils s’en rendent compte pendant la lecture du quatrième (dans le premier Séfer Torah), ils ne s’interrompront pas et finiront la lecture du quatrième, ce quatrième fera la bénédiction dite après la lecture de la Torah (comme une lecture normale). Puis ils feront monter un cinquième pour la lecture de Hanoukka (sans faire de demi-Qaddish à l’issue de la lecture sur le premier Séfer Torah, le demi-Qaddish étant fait à l’issue de la lecture du second Séfer Torah par le cinquième ; s’ils se sont trompés et ont fait le demi-Qaddish à l’issue de la lecture du premier Séfer Torah ils ne referont pas de Qaddish à l’issue de la lecture du second Séfer Torah).
Par contre s’ils n’ont sorti qu’un seul Séfer Torah (par erreur) et après que le quatrième ait débuté sa lecture ils se souviennent qu’il faut lire la partie correspondant à Hanoukka, ils termineront la lecture sur le premier Séfer Torah le passage de Rosh Hodesh, et ils seront quitte de leur obligation et n’auront pas besoin de lire le passage correspondant à Hanoukka ce jour là.
11) [2-יא-יא] Si la communauté s’est trompée et a commencé la lecture de Hanoukka le jour de Rosh Hodesh qui est en semaine, ils ne s’interrompront pas dans la lecture. Le premier à monter finira la lecture de Hanoukka et ensuite trois personnes monteront pour la lecture de Rosh Hodesh. A postériori, s’ils se sont interrompus (lorsqu’ils se sont rendu compte de leur erreur) et ont enroulé le Séfer Torah pour lire la partie de Rosh Hodesh, ils ne reviendront pas (sur le premier Séfer Torah) pour faire la bénédiction (qui n’a pas été faite).
12) [2-יא-יב] Lorsque Rosh Hodesh Teveth est un Shabbath, on sort trois Sifré Torah. Au premier Séfer Torah on fait monter 6 personnes et on y lit la Parasha de la semaine ; le septième à monter lit dans le second Séfer Torah dans lequel on lit la partie correspondant à Rosh Hodesh (qui est un Shabbath), c’est à dire la partie sur le sacrifice de Shabbath et celle sur le sacrifice de Rosh Hodesh (Nombres Ch. 28 verset 9 à verset 15) et on dit ensuite le demi-Qaddish.La personne qui lit la Haftara lit dans le troisième Séfer Torah la partie correspondant aux sacrifices offerts par le prince ce jour là et on fait le demi-Qaddish suivi de la lecture de la Haftara רָנִּי וְשִׂמְחִי (Ronni Wésim’hi) [Zacharie Ch. 2 v. 14 à Ch. 4 v. 7].On ne dit pas le Qaddish à l’issue de la lecture du premier Séfer Torah car les sept personnes qui doivent monter Shabbath à la Torah ne sont pas encore montées (il n’y en a eu que 6) ; par contre à l’issue de la lecture du second Séfer Torah (il y aura eu sept montées) il faut dire le demi-Qaddish et de même à l’issue de la lecture du troisième Séfer Torah
Si on a fait monter ne serait-ce qu’une seule personne supplémentaire lors de la lecture du premier Séfer Torah (il y aura alors eu au moins sept personnes à monter) on dira alors également le demi-Qaddish à l’issue de la lecture du premier Séfer Torah. Il s’avèrera donc que le demi-Qaddish aura été fait à l’issue de la lecture de chacun des trois Sifré Torah.
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Mis en ligne le 11 décembre 2014 – Mis à jour le 18 décembre 2019
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