Torath Hamoadim – Pourim
XI Lois concernant le festin de Pourim
1) [2-יא-א] C’est une Mitsva instituée par les prophètes de prendre un bon repas le jour de Pourim comme il est écrit dans le livre d’Esther (Ch. 9 v 22)
לַעֲשׂוֹת אוֹתָם, יְמֵי מִשְׁתֶּה וְשִׂמְחָה, וּמִשְׁלֹחַ מָנוֹת אִישׁ לְרֵעֵהוּ, וּמַתָּנוֹת לָאֶבְיֹנִים.
à en faire des jours de festin et de réjouissances et une occasion d’envoyer des présents l’un à l’autre et des dons aux pauvres.
De quelle manière est notre obligation afférente à ce repas ? C’est de manger de la viande et de préparer un beau repas autant que nos moyens le permettent. Il est bon de multiplier les repas de Pourim. On est quitte par un seul repas fait le jour de Pourim.
A priori, il est bon de manger de la viande de bétail pendant le repas de Pourim, car il n’y a pas de joie sans viande de bétail. Malgré tout, si quelqu’un ne peut pas manger de la viande de bétail, comme par exemple si ça lui provoque des problèmes de santé, alors il consommera de la viande de volaille.
2) [2-יא-ב] D’après l’essence de la loi il n’y a aucune obligation de consommer du pain pendant le repas de Pourim, malgré tout il est bon, a priori, d’être plus strict et de consommer du pain pendant le « festin de Pourim ».
3) [2-יא-ג] « Un homme est tenu de s’enivrer à Pourim à tel point de ne pas reconnaître entre « Maudit soit Aman » et « Béni soit Mordékhay » » (Talmoud Méghilla 7a). C’est à dire qu’il faut boire du vin pendant le repas de Pourim. Cependant, si du fait qu’on va boire on va en venir à être effronté (dire des âneries, se comporter de façon déplacée) ou bien dénigrer la moindre Mitsva et même une Mitsva d’ordre Rabbinique, comme la prière de l’après midi ou celle du soir (à l’issue de Pourim) ou bien les actions de grâce à l’issue du repas, ou bien ce qui concerne le comportement entre un individu et son prochain (par exemple des propos déplacés) ou toute chose équivalente, il est interdit de s’enivrer et en particulier si on peut en arriver à profaner le nom divin [par exemple des comportements inappropriés dans la rue avec nos voisins qui en profiteront pour nous mépriser]. Il faudra boire [alors] UN PEU de vin et accomplir ainsi la Mitsva. Celui qui est dérangé en buvant du vin est exempté d’en boire à Pourim.
4) [2-יא-ד] Dans les actions de grâce à l’issue d’u, repas pris pendant Pourim il faut dire « Wéâl Hannissim ». Si quelqu’un s’est trompé et n’a pas dit « Wéâl Hannissim » pendant les actions de grâce, s’il s’en rend compte avant d’avoir dit « Baroukh Atta Hashem », qui se termine par « Al Haarets véal Hammazone », il recommencera et dira « Wéâl Hannissim » ; et s’il s’en rend compte après avoir dit le nom de D.ieu, il ne recommencera pas.
On n’aura pas le droit de dire [lorsqu’on a dit Baroukh Atta Hashem] « Lamédéni Houquékha » afin de reprendre « Wéâl Hannissim » ; mais on terminera la bénédiction [normalement] par « Al Haarets véal Hammazone ». Puis au milieu des « Hara’hamane » on dira le texte suivant :
הָרַחֲמָן, הוּא יַעֲשֶׂה־לָּֽנוּ נִסִּים וְנִפְלָאוֹת כְּמוֹ שֶׁעָשָׂה לַאֲבוֹתֵֽינוּ בַּיָּמִים הָהֵם בַּזְּמַן הַזֶּה
puis on dira (le texte de Wé’al Hannissim en commençant par בִּימֵי מָרְדְּכַי וְאֶסְתֵּר et en terminant par וְעָשִׂיתָ עִמָּהֶם נִסִּים וְנִפְלָאוֹת וְנוֹדֶה לְשִׁמְךָ הַגָּדוֹל סֶלָה (la fin)
5) [ 2-יא-ה] Si le repas de Pourim se prolonge jusqu’à la nuit, si on n’a pas encore prié Arvith (la prière du soir) de la sortie de Pourim alors on dira « Wéâl Hanissim » dans les actions de grâce à l’issue du repas (qui sont faites après la sortie de Pourim). Par contre, si on a déjà prié Arvith, on ne dira pas « Wéâl Hanissim » dans les actions de grâce à l’issue du repas.
6) [2-יא-ו] Le moment pour faire le « festin de Pourim » est le jour [et non la nuit], et on n’est pas quitte de notre obligation par le repas fait la veille au soir comme il est écrit (d’Esther Ch. 9 v 22) :
לַעֲשׂוֹת אוֹתָם, יְמֵי מִשְׁתֶּה וְשִׂמְחָה, וּמִשְׁלֹחַ מָנוֹת אִישׁ לְרֵעֵהוּ, וּמַתָּנוֹת לָאֶבְיֹנִים.
à en faire des jours de festin et de réjouissances et une occasion d’envoyer des présents l’un à l’autre et des dons aux pauvres.
Malgré tout, même le soir il faut se réjouir et d’augmenter un peu le repas.
Certains ont l’habitude de faire le « festin de Pourim » le matin avant Min’ha Guédola et d’autres ont l’habitude de faire le « festin de Pourim » l’après midi en faisant la prière de l’après midi avant le repas de Pourim à Min’ha Guédola. Cependant il n’est pas convenable de débuter le repas de Pourim à proximité du coucher du soleil.
Si Pourim tombe un vendredi, on prend le « festin de Pourim » le matin, du fait du respect dû à Shabbath, car ainsi on pourra prendre le repas du soir de Shabbath (du vendredi soir) avec appétit. Si quelqu’un n’a pas pu faire le « festin de Pourim » le matin, il faudra le faire avant la mi-journée (le midi solaire), ou tout au moins avant la dixième heure de la journée. A posteriori il faudra prendre le « festin de Pourim » avant la coucher du soleil.
7) [2-יא-ז]Les femmes sont tenues d’accomplir la Mitsva du « festin de Pourim » de la même manière qu’elles sont astreintes aux autres Mitsvoth de Pourim, car elles faisaient également partie du miracle (même si ce sont des Mitsvoth positives dépendant du temps). Il y a même une Mitsva d’éduquer les enfants qui n’ont pas atteint l’âge des Mitsvoth à accomplir la Mitsva du repas de Pourim.
8) [2-יא-ח] Certains ont l’habitude de consommer des aliments à base de graines le soir de Pourim, en souvenir des graines que mangeaient Daniel et ses confrères à Bavel (en Babylonie). De même Esther mangeait des graines (Méghilla 16b).
Il est bon d’étudier un peu la Torah avant le repas de Pourim, car il est écrit dans la Méghilla d’Esther (Ch. 8 v. 16)
לַיְּהוּדִים, הָיְתָה אוֹרָה וְשִׂמְחָה
Pour les juifs, ce n’étaient que joie rayonnante, contentement,
Et les sages ont interprété (Talmoud Méghilla 16b) que אוֹרָה (de racine « lumière ») désigne la Torah.
9) [2-יא-ט] celui qui mange des pâtisseries à Pourim ou des sept fruits par lesquels la terre d’Israël a été louée, ne mentionnera pas le jour (de Pourim) dans la bénédiction « résumé des trois bénédictions des actions de grâce » (Méêin Shalosh) qu’il fera à la fin de sa consommation. De même quelqu’un qui boit un Réviîth de vin (86 grammes) ne dira pas le jour (de Pourim) dans la bénédiction « résumé des trois bénédictions des actions de grâce » qu’il fera après avoir fini de consomme