Lois du compte du Omer Chapitre 2 – L’horaire du compte du Omer (1) – Yalkout Yossef – Yéhouda Berros
L’horaire du compte du Omer
Nous vous conseillons la publication précédente :
- Introduction aux lois du compte du Omer – La Mitsva et sa signification
- La Mitsva du compte du ‘Omer. Ch. 1 Obligation du compte du Omer de nos jours
*
Le texte complet en hébreu du Yalkout Yossef (Kitsour Choulhan Aroukh Yalkout Yossef) peut être trouvé sur le lien suivant : Torat Emet
*
Compte du ‘Omer 3ème publication (5780 basé sur la nouvelle édition du Yalkout Yossef)
*
Chapitre 2. L’horaire du compte du Omer (1ère publication sur ce chapitre)
*
Halakha 6 : Prescriptions générales
Le temps prescrit pour le compte du ‘omer est la tombée de la nuit.
Si l’on n’a pas compté au début de la nuit, on pourra encore compter avec Berakha toute la nuit jusqu’à l’aube.
Si l’on n’a toujours pas compté avant l’aube, on ne pourra plus compter avec Berakha car l’aube constitue le début de la journée ; on comptera ainsi sans Berakha.
La nuit suivante venue, on pourra reprendre le compte en récitant la Berakha.[1]
(En Israël, dans les alentours de Yeroushalaïm,) l’aube débute 72 minutes avant le lever du soleil (en France, il faut consulter les calendriers pour connaître l’heure de l’aube).
Halakha 7 : Réveil en pleine nuit
Si l’on a oublié de compter (au début de) la nuit, qu’on s’endort et qu’on se réveille en pleine nuit, mais que l’on a un doute si l’aube est arrivée ou non, certains décisionnaires disent que l’on peut compter avec Berakha (cas similaire à celui qui compte durant ben hashemashot, période de doute entre le coucher du soleil et la tombée de la nuit).
Mais d’autres sont contre. Ainsi, il faudra vérifier si l’heure de l’aube est déjà passée ou non. Sinon, si on ne peut vérifier, il faut compter sans Berakha.
Autre cas, si une personne se rappelle le matin qu’elle n’a pas compté durant la nuit qui vient de passer, à priori il faudrait qu’elle compte (sans Berakha) après les Birkot HaThora du matin. Si, cependant, il y a un risque qu’elle oublie de le faire après, elle pourra à la limite, compter sans Berakha avant les Birkot haThora.
Halakha 8 : Prière en Minyan
À priori, il est convenable de compter après le début de la nuit. C’est ainsi la coutume des personnes pointilleuses que d’attendre la nuit pour compter.
En tout cas, une assemblée de fidèles, priant en minyan, qui termine de prier ‘Arvit juste après le coucher du soleil et qui n’attend pas la nuit pour compter (de peur qu’une partie des fidèles n’oublie de réciter le compte et perde totalement ainsi la Mitsva), cette assemblée pourra compter avec Berakha à ce moment-là, durant ben hashemashot.
En effet, de nos jours la Mitsva de compter n’est que dérabanane, instituée par nos Sages. Et, en cas de doute (période de ben hashemashot), on suit l’avis le plus indulgent, permettant ainsi ici de réciter la Berakha.
Une autre raison permettant cela est le fait que d’après l’avis de Rabbi Yéhouda, la nuit commence au Plag Hamin’ha (ainsi une personne qui compte durant ben hashemashot est considéré ayant compté durant la nuit, où l’on peut réciter la Berakha).
Cependant, tant que le soleil ne s’est pas couché, on ne peut pas compter avec Berakha d’après tous les avis.
Même vendredi soir, après Kabbalat Chabbat, on ne compte pas avec Berakha avant le coucher du soleil.
Halakha 9 : Hidour Mitsva – Embellissement
Il est possible d’embellir l’accomplissement de la Mitsva en comptant chaque jour au début de la nuit, surtout pour le premier jour du ‘omer. [2]
Cependant, d’après la loi stricte, on fera notre possible pour compter le plus tôt dès le début de la nuit (le ‘Hida écrit qu’il est bon de s’efforcer de compter durant la première demi-heure du moins à partir du début de la nuit).
En diaspora, le soir du 2ème jour de fête (yom tov shéni), il faudra compter juste après la prière de ‘Arvit et non pas après le Seder, de peur que de nombreuses personnes oublient de compter.
Halakha 10 : Nuit de Rabbénou Tam
Il n’est pas nécessaire d’attendre la nuit de Rabbénou Tam pour compter.
Ceux qui sont rigoureux et qui attendent la nuit de Rabbénou Tam chaque samedi soir pour la sortie de Chabbat, pourront être moins stricts et compter à la sortie des étoiles.
Tout celui qui voudra embellir la Mitsva comptera de nouveau sans Berakha au moment de la nuit de Rabbénou Tam.
Références et annotations
[1] Si l’on a oublié de compter durant la nuit : les Richonim sont partagés quant au fait de savoir si l’on peut compléter son compte pendant le jour. La Torah nous enseigne en effet que l’horaire du compte de l’omer dépend du temps de la moisson de la gerbe d’orge, comme il est dit : « Dès que la faucille sera aux blés, tu commenceras à compter sept semaines » (Dt 16, 9).
Selon le Séfer Halakhot Guedolot, la halakha est conforme à l’opinion citée par le traité Mena’hot (71a) : si l’on n’a pas moissonné la nuit, on pourra, a posteriori, le faire le lendemain dans la journée ; par conséquent, la règle est la même pour le compte : si l’on a oublié de compter la nuit, on pourra le faire, a posteriori, le jour.
Selon Rabbénou Tam, la halakha est conforme à l’opinion citée au traité Méguila 20b-21a, d’après laquelle la Mitsva de la moisson de la gerbe ne s’accomplit que la nuit ; dès lors, si l’on n’a pas compté l’omer de nuit, on ne peut compenser cela en comptant de jour.
En pratique, la halakha est que, si l’on oublie de compter la nuit, on comptera le jour mais sans dire la bénédiction. D’un côté, on tient compte de l’opinion selon laquelle on peut compter de jour ; mais pour ne pas entrer dans un cas de doute portant sur une bénédiction vaine, on ne récite pas la bénédiction sur le compte de l’omer fait pendant le jour (Choul’han ‘Aroukh, Ora’h ‘Haïm 489, 7). Les jours suivants, on pourra reprendre le compte en récitant la bénédiction (Teroumat Hadéchen, Michna Beroura 489, 34).
[2] En effet, il est écrit, au sujet du compte de l’omer : « Sept semaines, qui seront entières (temimot) » (Lv 23, 15) : l’adjectif temimot, littéralement « intègres » est expliqué par nos sages comme signifiant entières, complètes. Comme on le sait, une journée comporte la nuit et le jour ; or si nous voulons inclure toutes les nuits et tous les jours des sept semaines de l’omer, nous devons commencer à compter de nuit (Mena’hot 66a). Et pour que le compte inclue toutes les heures de la journée, c’est une Mitsva que de compter aussitôt que possible, au début de la nuit.
Retrouvez tous les cours de Yehouda Berros sur notre site.
Cet article vous à plu ? Notre site vous apporte les connaissances qui vous sont utiles ? Peut être souhaiteriez vous contribuer un peu à la vie de notre site. Quelques euros pour le Jardin de la Torah, nous serons partenaires dans le Zikouy Harabim (faire bénéficier un grand nombre de la lumière de la Torah)
Merci d’avance !!
L’article « Lois du compte du Omer Chapitre 2 – L’horaire du compte du Omer (1) – Yalkout Yossef – Yéhouda Berros » a été mis en ligne le 13 avril 2020
2 Comments
Pingback: L’horaire du compte du Omer (2) Etude de la Torah et compte du Omer
Pingback: Lois du compte du Omer Chapitre 3 Récitation du Léchem Yi'houd