Demander la pluie dans la Amida (1) Shoul’han Aroukh chapitre 117 – Chiouré Harachal
Demander la pluie dans la Amida
Nous passons à Barekh Alénou le 4 novembre 2019 au soir en Israël et le 4 décembre 2019 au soir en Europe et aux états unis.
Sujet : demander la rosée et la pluie dans la Amida.
Shiouré Harachal Tome 1, Parashat Béréshit. Sujet : demander la pluie dans la Amida (et la rosée).
בשם השם נעשה ונצליח
Nous débutons l’étude du chapitre 117 du Shoul’han Aroukh qui traite de « demander la rosée et la pluie dans la Amida » . Nous débutons cette étude par un cours donné par MARAN Hagaone, Rabbénou Ovadia Yossef Zekher Tsadik Vékadosh Livrakha.
La Michna dans le traité de Taanit (10a) nous enseigne :
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- le 7 du mois de Mar’Heshwan on demande la pluie afin que le dernier, de ceux qui sont montés à Jérusalem pour Soukkot, puisse être rentré chez lui au bord de l’Euphrate [car ceux qui montaient à Jérusalem pour la fête de pèlerinage, venaient de tous les lieux d’Israël et même de Babylonie ; même s’il est possible qu’ils n’étaient pas tenus de monter à Jérusalem, ils montaient quand même (Voir Talmoud Péssa’him 3b – Tossafoth ד »ה מאליה)].
La Michna parle de la demande de pluie comme lorsque nous disons (dans le Minhag Séfarade) ברך עלינו « Bénis pour nous ». Par contre mentionner (se souvenir de) de la pluie lorsque nous disons « Mashiv Haroua’h Oumoridh Hagguéshem » « Tu fais souffler le vent et tomber la pluie », débute depuis Chénimi Atséret dans la prière de Moussaf.
Pour quelle raison ne demande-t-on pas la pluie pendant la fête de Soukkot ?
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- Car c’est un signe de malédiction que la pluie tombe pendant Soukkoth (on ne peut plus accomplir la Mitsva de la Soukka) et en conséquence, également, on ne mentionne pas non plus la pluie
Pour quelle raison mentionne-t-on la pluie pendant [à partir de] la prière de Moussaf ? [de Chémini Atséret, et non dans les prières précédentes du même jour]
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- le Talmoud Jérusalémite nous enseigne qu’on ne mentionne la pluie qu’après qu’il y ait eu une annonce [du changement] et pendant Moussaf tout le monde entend l’annonce qu’il faut mentionner « Tu fais tomber la pluie ».
La raison pour laquelle on ne mentionne pas la pluie à partir du soir (comme toute chose que nous faisons normalement débuter le soir) car tout le monde ne se trouve pas à la synagogue le soir et alors certains mentionneront la pluie et d’autres non, et comme on ne doit pas faire des « castes » (certains agissent ainsi et d’autres non) on attend le jour.
La raison pour laquelle on ne commence pas à mentionner la pluie à la prière du jour (Sha’harith)) est pour ne pas faire d’interruption entre la libération (Gaal Israël – Qui a délivré Israël [d’Egypte] qui est la bénédiction juste avant la Amida) et la Amida.
A partir de quelle date commence-t-on à demander la pluie ?
Il y a, à ce propos, une divergence d’opinion entre décisionnaires médiévaux (Rishonim) ; d’après le RIF et le RAMBAN on demande la pluie à partir du 7 Heshvan même de nos jours [où il n’y a malheureusement plus de Beth Hamikdach], même si le fait de monter à Jérusalem n’est plus pratiqué (par tous) ; cependant le Midrash (Cantique des Cantiques Rabba) nous enseigne que même si le Temple [Beth Hamikdash ] est détruit, jamais la Chékhina (la présence Divine) n’a quitté le mur occidental.
On trouve également dans le Midrash sur le verset du Cantique des Cantiques : הִנָּךְ יָפָה–עֵינַיִך יוֹנִים « Tes yeux sont ceux d’une colombe » ; le Midrash indique qu’Israël est comparé à une colombe, qu’est ce qui caractérise une Colombe ? Même si on lui prend ses oisillons, elle n’abandonne pas son nid ; de même pour Israël, même si le temple a été détruit, nous n’abandonnons pas le mur occidental.
Il est connu que sous le mandat Britannique, ces mécréants ont mis toutes les barrières pour que les juifs ne puissent pas se rendre au mur occidental et, malgré tout, les juifs s’évertuaient à s’y rendre en faisant abnégation des risques encourus.
Comme la Chékhina n’a pas quitté le mur occidental, la montée vers Jérusalem pour les fêtes de pèlerinage ne s’est jamais complètement annulée et en conséquence reste encore la loi qu’il faut demander la pluie à partir du 7 ‘Heshvan (et non dès Chémini Atséret).
L’avis du RAMBAM est que, de nos jours, on demande la pluie dès la sortie de la fête car la raison de tenir compte des personnes qui montent à Jérusalem est abolie.
En ce qui concerne la Halakha, on tranche comme le RIF et le RAMBAN et on demande (en Israël) la pluie à partir du 7 ‘Heshwan (et non à la fin de la fête).
On commence à demander la pluie à partir de la prière du soir (Arvith) du 7 ‘Heshwan (au début de la « journée »). Bien que pour mentionner la pluie on commence à Moussaf, il y a une différence, car dans ce cas la raison pour laquelle on commence à Moussaf est que le soir (de la fête) tout le monde ne vient pas à la synagogue (mais vient le matin) par contre en semaine, si quelqu’un vient le matin il vient généralement également le soir et donc on commence le soir car la « journée » comment la veille au soir.
Pour accéder à l’ensemble de la série : Demander la pluie (Barekh Alénou)
Vous pouvez retrouver des centaines de cours audio de Marane Rav ovadia sur le site TORAH1
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Première publication de cet article le 29 Novembre 2014. Dernière mise à jour le 4 Novembre 2019
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