Le saviez vous Parachat Béréchit ?
saviez vous Béréchit
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Le saviez vous Parachat Béréchit ?
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Le Rav Lévinstein explique la notion de « miracles dévoilés qui submergent les sens » ainsi: » ils empêchent le libre-arbitre de se révéler c’est-à-dire qu’il y a impossibilité à l’inconscient de pouvoir interpréter les événements et faire naître en nous cette impression de domination et d’ego ».
Décodage
Le libre-arbitre et donc l’ego ne serait que l’expression d’un manque dans ma perception de la réalité.
Le saviez-vous Paracha Béréchit
Il est enseigné que D-ieu à créé la création afin de s’y révéler.
Question (qui n’est en fait que la matérialisation d’une incompréhension et donc d’un manque, venant de l’écorce d’un principe dixit Rabbenou Yérouham)
Il y a un principe qui affirme que D-ieu lui-même ne peut être perçu car infini. Donc comment son essence pourrait-elle se révéler donc se percevoir? En vérité, la création n’est qu’énergie divine cachée derrière un voile qui s’appelle la « dualité ».
Qu’est-ce que la dualité?
C’est la faculté de percevoir, de dissocier l’unité divine de la création, moi et la création. En me détachant de la création je peux arriver à la percevoir. Et donc par ce fait, je ne peux plus percevoir l’infini sous-jacent de la création car étant moi-même un être « fini ».
Par le moyen de réaliser que nous ne sommes qu’une création, nous rejoignons par cela le principe de l’unité et ressentons l’énergie divine qui habite la matière. Ne plus percevoir la création comme séparée de nous mais au contraire, ressentant que nous sommes nous mêmes une créature, partie intégrante de la création. Et cela est le plus difficile des services qui est exigé de nous. S’imbriquer dans la création comme une pièce manquante d’un puzzle. Revenir à une conduite unitaire de la création. Par cela, l’infini qui est en nous pourra se révéler et donc se percevoir.
Le saviez-vous Paracha Béréchit
« Au commencement, a créé(bara) Élokim les cieux et la terre«
Pourquoi le verset n’a pas dit: » au commencement, Élokim a créé les cieux et la terre »?
Deuxième question…Pourquoi D-ieu est il perçu au pluriel: « Élokim »? C’est-à-dire « les puissances génératrices » de la création!
En vérité, Élokim représentent les forces divines de la création. Les lois qui gèrent la création. Ces lois sont en vérité déjà une création. Pour cela, le nom est au pluriel car il représente toute la pluralité de la création.
Le mot « Élokim » représente le nom divin du jugement. Car tout jugement est du domaine de la dualité ou plutôt de la non-unité. Pour cela, il est au pluriel.
Nous pouvons comprendre maintenant pourquoi le verset s’est exprimé ainsi: » au commencement a créé Élokim les cieux et la terre ». Car la première des création a été « Élokim ». Le jugement donc la pluralité. Les forces divines déjà à l’état d’existence. Car la véritable existence est venue par le tétragramme « AVAYA » qui par la restriction de sa lumière a rendu possible la pluralité des forces divines par le nom Élokim. Ce fut la première des création (par la création du temps).
Nous comprenons maintenant pourquoi la Torah commence par la lettre « ב », la deuxième lettre du « aleph-beth » car elle représente le commencement de la création: la dualité. Car sans dualité, la création n’a pas de raison d’être. Et tout notre travail est d’accéder au don de la Torah qui est le but de la création (voir explication sur « yom hachichi »). Les dix paroles commençant par la lettre « א » le aleph, première lettre du aleph-beth représentant l’unité en réalité de la création qui a été créée par le tétragramme « AVAYA ».
« Je suis « AVAYA Elokékha »…
L’unité dirigeant toutes ces forces divines perceptibles dans la dualité.
Et comment retourner à l’unité? En réintégrant le « א »dans la création. En annulant notre « אני » pour réintégré le véritable « אני » universel qu’est le tétragramme « Avaya ».
Paracha « Béréchit » Vous avez dit « bizarre »?
Nous voyons dans l’histoire de la création qu’à chaque fois que l’homme a été puni, la terre aussi a été punie, bizarre vous ne trouvez pas?
Au moment de la faute du premier homme, la punition a été que les ronces et les mauvaises herbes poussent de la terre. … Au moment où plus tard l’homme s’est complètement perverti, il a été décrété le déluge afin d’éliminer l’homme de sur la terre mais en même temps, dix centimètres d’écorce terrestre a été dissout par les eaux.
Quel lien terrible lie l’homme à la terre pour que leurs destins soient imbriqués l’un à l’autre?
Comment le serpent à t-il pu convaincre Hava de manger du fruit de la connaissance? Car elle a dit qu’elle n’avait même pas le droit de toucher l’arbre sinon ils mourraient. Alors le serpent a poussé Hava et lui a montré que cela était faux. Donc même le fait de manger du fruit de l’arbre n’entraînera pas la mort. Pour quelle raison Hava a t-elle dit au serpent qu’ils n’avaient même pas le droit de toucher l’arbre de la connaissance alors que D-ieu n’a interdit que de manger du fruit? Car nos sages ont enseigné qu’il faut toujours mettre une barrière aux interdits divins. D-ieu ordonne de ne pas manger du fruit de l’arbre de la connaissance alors Hava à compris que cet interdit englobait aussi le fait de ne pas toucher de l’arbre lui-meme. Si l’interdiction incluait donc le fait de toucher l’arbre, pourquoi alors Hava n’est pas morte? Car en vérité le fait de ne pas toucher l’arbre n’est un interdit « rabbinique », une barrière que si l’arbre lui-même est le fruit comme ce que Hachem avait ordonné. « Que la terre sorte un arbre-fruit ». Mais la terre en vérité a fauté et a sorti un arbre qui fait des fruits. Donc l’arbre lui-même n’était pas fruit et donc la barrière aurait été de ne pas manger du tronc de l’arbre et non pas de le toucher (ceci étant une barrière à une barrière qui n’est pas inclus dans l’interdit). Pour cela, Hava s’est trompée et a fait manger Adam du fruit de la connaissance. Et pour cela l’homme a été puni.
Nous comprenons que la terre a entraîné l’homme à fauter et que sa punition est liée à la punition de l’homme à chaque fois que celui-ci fautera. Car toute faute humaine est engendrée par la consommation du fruit originelle interdit et donc la terre est associée à la dégradation et donc à la réparation de la création.
חתם סופר
Le saviez vous? Paracha « Béréchit »
Sur le verset: » Élokim dit:《que la lumière soit et la lumière fut》 », le Midrash explique que Hachem a vu que la lumière primordiale n’était pas bonne pour les mécréants et l’a cachée pour les justes dans les temps futurs »
Question: » comment de ces simples mots, le Midrash a t-il pu déduire cet enseignement? »
Le verset s’exprime au sujet de la lumière soit au futur 《que la lumière soit》soit au passé 《et la lumière fut》. Il n’est jamais employé le verbe au présent dans sa matérialisation du moment comme pour le firmament et toute autre création 《 et Élokim a fait le firmament》ou bien 《et Élokim a créé….》. De cette observation, le Midrash déduit que la lumière primordiale de l’état futur est passé à un état passé sans se matérialiser dans un état présent car elle a été réservée aux justes pour les temps futurs.
גאון מוולנא
Le saviez vous Paracha Béréchit
« Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance »
Pourquoi le verset parle à la première personne du pluriel au sujet de la création de l’homme? Car D-ieu a demandé conseils aux creatures célestes pour savoir s’il était judicieux de créer l’homme…. De cet enseignement midrachique, nos sages enseignent: » là où nous percevons la grandeur de D-ieu, nous percevons son humilité ». Il ne faut comprendre cet enseignement de manière superficielle tel que: » bien que D-ieu est grand, il n’en est pas moins humble ». Ce n’est pas cela le véritable enseignement de la Torah. Mais plutôt: » la grandeur de D-ieu n’est que dans son humilité »
C’est à dire qu’il n’y a de grandeur que dans l’annulation de soi. Plus un homme s’efface plus sa véritable nature peut s’exprimer. Non pas comme le monde pense: « je ne m’affirme qu’en imposant ma volonté ». Faux et archi-faux. La vérité n’est pas dans une exposition de sa grandeur aux yeux de tous. Cela n’est que pure illusion. La véritable grandeur est dans le fait de pouvoir se tenir seul sans avoir besoin de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. Et ceci passe passe par une annulation de tous nos désirs et envies et donc une annulation de soi. Moshé étant arrivé au summum de la grandeur et donc de l’humilité se qualifiant ainsi « et que sommes nous? » N’arrivant plus à se définir tellement il était effacé.
Le saviez vous Béréchit
Le verset dit: »car six jours, D-ieu a fait les cieux et la terre ». Il aurait été plus judicieux de dire »car en six jours, D-ieu a fait les cieux et la terre »! En vérité, le verset nous enseigne le principe que la création dans son essence n’a pas une existence propre et réelle mais elle n’est qu’un cheminement et pas plus qu’un cheminement. C’est-à-dire une réalité dont toute l’essence n’est que l’extraction d’une perception vers une autre perception. La création n’étant jamais dans un état de stabilité mais toujours d’un état de naissance vers un état de mort. Toute la permanence qui se perçoit dans le monde, en vérité n’est qu’un cheminement, une énergie mouvante qui se déplace vers un but. Aucune stabilité dans la création! Une pensée après une autre pensée! Une parole après une autre parole ! Un acte après un autre acte! Un monde en perpétuel changement, instabilité totale !
Il nous semble être existant d’une manière stable, étant la même personne hier, aujourd’hui et demain. Nous ressentons réelllement être un être existant (c’est l’ego que produit le corps aux portes des contacts sensoriels qui crée cette sensation de stabilité et d’éternité). Mais en vérité l’essence même de notre existence est ce cheminement, énergie mouvante, cette pulsion électrique qui fait battre notre cœur qui naît et qui meurt à chaque instant
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Rav Moshé Shapira
Le saviez-vous Paracha Béréchit
Il est enseigné que le Kidouch du vendredi soir doit se dire debout.
Pourquoi ?…
Car le Kidouch est un témoignage et tout témoin doit se tenir debout devant le tribunal pour témoigner. Il est dit qu’au moment où l’on prononce le Kidouch, deux anges viennent et posent leurs mains sur notre tête et proclament que nos fautes sont pardonnées. Pourquoi à ce moment précis nos fautes sont-elles pardonnées? Car il y a une interdiction de s’empêcher de témoigner lorsque nous sommes témoin d’un événement. Au moment du Kidouch, nous nous levons pour témoigner et par cet acte, nous avons le mérite d’être béni.
Mais au fait que témoignons nous au moment du Kidouch?
Dans les premières tables, il est dit que le Kidouch est un témoignage de la création du monde.
Question: » comment témoignons nous de la création? Et donc que D-ieu est notre créateur? »
Par le fait de s’arrêter de créer comme D-ieu qui s’est arrêté de créer le jour du saint Shabbat.
Question: » comment témoigne t-on de la création? En s’arrêtant de créer. Bizarre comme témoignage, vous ne trouvez pas?
Il aurait été plus judicieux de témoigner de la création en créant et en prenant comme référentiel le premier jour où le sixième jour, non ?
En vérité, une création par définition a un début et une fin. Comme le début de la création vient ex-nihilo, de l’infini et de l’incréé, donc il est imprehensible par l’esprit humain donc impossible d’en être le témoin. Par contre sa fin qui est déjà dans le créé, est perceptible donc il est possible d’en être le témoin. Pour cela, le jour du Shabbath qui est le jour où la création s’est finalisée, est la preuve que la création est une création car elle est finie, avec des limites.
Nous pouvons comprendre maintenant que le Shabbat est la porte d’accès au monde futur, c’est-à-dire au retour à l’incréé. En arrêtant de créer, en arrêtant de faire les 39 travaux interdits, nous retournons en quelque sorte au néant primordiale, à la source de la potentialité, à l’empreinte créée par la restriction de la lumière infinie.
Notre témoignage ne doit pas être simplement un témoignage dans le verbe et dans la pensée mais surtout un retour à l’essence même de notre réalité qui n’est qu’un potentiel, qu’une énergie à l’état pure, au « Béréchit », point de passage de l’incréé au créé.