A quel moment doit-on allumer les lumières de Hanoukka ?
Quand allumer lumières de Hanoukka ?
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L’étude de ce chapitre est consacré à l’élévation de l’âme de ‘Hanna Bat Rivka (Laure-Anna Teboul)
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Quand doit on allumer les lumières de Hanoukka ?
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L’allumage des lumières de ‘Hanoukka est à la sortie des étoiles
[2, ד-א] A priori l’allumage doit avoir lieu juste à la tombée de la nuit (sortie des étoiles), c’est à dire (en Israël) environ un quart d’heure après le coucher du soleil (החמה שקיעת = instant où le soleil disparaît à l’horizon ; le temps indiqué d’un quart d’heure est valable en Israël où la tombée de la nuit est environ ¼ d’heure après le coucher du soleil).
Certains parmi le rite Ashkénaze ont l’habitude d’allumer juste après le coucher du soleil החמה שקיעת, au début de השמשות בין (littéralement entre les soleils, c’est à dire dans la période pendant laquelle l’obscurité s’installe peu à peu ; cette période est considérée comme un doute s’il fait déjà nuit ou pas).
A-t-on le droit d’anticiper l’allumage ? (allumer plus tôt) (Quand allumer les lumières de Hanoukka ?)
Comment procéder le vendredi soir ? [1]
2) [2, ד-ב] On ne doit pas allumer les lumières de ‘Hanoukka avant la sortie des étoiles (ou avant le coucher du soleil pour les personnes de rite Ashkénaze ayant cette habitude comme mentionné au § précédent) à l’exception de vendredi soir où on allume lorsqu’il fait plein jour avant l’heure de l’allumage des lumières de Shabbath.[2]
Le vendredi, avant Shabbath, l’habitude est d’allumer les lumières de ‘Hanoukka 20 minutes avant le coucher du soleil. Il faudra alors veiller à ce qu’il y ait suffisamment d’huile pour que les lumières de Hanoukka restent allumées jusqu’à une demi heure après la sortie des étoiles (jusqu’à la sortie de Shabbath pour faire simple) [nous reverrons ce cas au chapitre 8].
En semaine, celui qui habituellement a l’habitude, pris par ses nombreuses occupations, d’allumer tardivement, et pas au moment préférable pour accomplir la Mitsva, n’aura pas la possibilité d’anticiper et d’allumer avant la nuit car d’après de très nombreux décisionnaires il ne serait pas quitte de l’allumage même a posteriori. Malgré tout dans un « cas de force majeure », si quelqu’un craint de ne pouvoir allumer pendant la nuit (comme par exemple s’il doit voyager de nuit) il allumera après le pélagh hamin’ha[3] (voir calendriers). Cependant il ne faudra pas faire de bénédiction, car lorsqu’on a un doute sur une bénédiction on s’abstient de la dire.
Dans ce genre de situation il vaut mieux faire allumer par un mandataire (quelqu’un a qui on a délégué la miçwah en notre nom) plutôt que d’allumer soi même avant la nuit.
3) [2, ד-ג] A posteriori, si quelqu’un allume avant le coucher du soleil mais après le pélagh hamin’ha, il lui faudra allumer à nouveauau moment de la Mitsva, c’est-à-dire à la sortie des étoiles (ou au coucher du soleil pour ceux qui en auraient le Minhagh comme vu au §1 de ce chapitre) ; cependant il ne faudra pas réciter de bénédiction.
Si quelqu’un a allumé avant le Pélagh hamin’ha il devra allumer à nouveau avec bénédiction.
Jusqu’à quand a-t-on le droit d’allumer ?
4) [2, ד-ד] On ne tardera pas à allumer, et il faudra allumer dès la sortie des étoiles (çeth Hakkokhavim) (ou bien dès le coucher du soleil pour ceux parmi les Ashkénazim qui ont cet usage).
Si on n’a pu allumer à la sortie des étoiles, le mieux est d’allumer jusqu’à une demi heure après la sortie des étoiles.Si on n’a pu allumer pendant cette période la plus valable, on allumera plus tard et même très tard et on pourra allumer jusqu’au lever du jour (dans les calendriers voir השחר עמוד).
Malgré tout si quelqu’un doit allumer à une heure tardive, et trouve les personne de sa maison endormis, il est bon de réveiller au moins une partie d’entre eux, afin qu’ils assistent à l’allumage afin de pouvoir diffuser le miracle. S’il ne peut pas les réveiller, il allumera sans bénédiction. Malgré tout, s’il désire allumer avec les bénédictions, il ne faudra pas l’en empêcher car il a des décisionnaires sur lesquels il peut se baser (il en est de même pour quelqu’un qui vit seul qui en viendrait à allumer tardivement et qui voudrait faire les bénédictions sur l’allumage, il ne faudra pas l’en empêcher).
[1- page סד] Complément : si quelqu’un rentre tard et procède à l’allumage (ce qui signifie que l’allumage n’a pas été fait avant par son épouse) et trouve sa famille endormie, s’il est possible de réveiller un ou deux d’entre eux afin qu’ils écoutent la bénédiction « Léhadliq Ner Shel Hanoukka », ce sera bien de procéder ainsi ; si ce n’est pas possible de les réveiller alors il allumera avec bénédictions, tel est l’avis de notre maître Rabbénou Ovadia Yossef זצוק״ל.
(Donc l’avis du Rav David Yossef fils de Rabbénou Ôvadia est différent de celui exprimé dans le ‘Hazon Ovadia. Il est clair que si le fils avait vu l’avis du père il se serait rallié à son avis).
5) [2, ד-ה] Si on n’a pas encore allumé au lever du jour alors on ne peut plus rattraper ce jour là. Il est cependant bon d’allumer sans bénédiction après le lever du jour (au moins tant qu’il fait un peu sombre). Dans ce cas, on continuera à allumer normalement comme tout un chacun les soirs suivants, même s’il a perdu un soir. Il n’a pas moyen de compenser un soir où on n’a pas allumé.
[1 – page סז] Maran Rav Ovadia Yossef ramène, au nom des Responsa הלוי שבט (tome 8 fin du chapitre 156 – écrit par Rav Wozner Shalita) que celui qui arriverait chez lui (en Israël – c’est un exemple) en provenance des états unis, moins d’une demi-heure avant le lever du jour (השחר עלות ) malgré tout allumera avec bénédiction comme l’exprime le Shoul’han Âroukh qui écrit qu’on peut allumer toute la nuit et donc cela signifie jusqu’au lever du jour (précisément). Ainsi tranche le Mishna Béroura qu’on peut allumer avec bénédiction toute la nuit jusqu’au lever du jour.[4]
6) [2, ד-ו] Si un homme sait par avance qu’il n’aura pas la possibilité d’être chez lui pour allumer au moment de l’allumage (sortie des étoiles) et qu’il rentrera chez lui plus tard, il est très recommandé qu’il mandate son épouse pour qu’elle allume à la sortie des étoiles et le rende quitte de l’allumage même si de ce fait il ne sera pas présent lors de l’allumage.
Il vaut mieux procéder comme cela (faire allumer à la sortie des étoiles par un mandataire) plutôt que d’allumer soi-même mais à une heure tardive.
7) [2, ד-ז] Une synagogue qui organise tous les soirs des cours de Torah pour le public, entre la prière de Min’ha et celle de Ârvith, ou bien après la prière de Ârvith, s’il n’est pas possible de repousser le cours après l’allumage, comme par exemple si on craint qu’une partie du public ne revienne pas pour étudier la Torah après l’allumage, alors il faudra conserver le cours à son heure habituelle et allumer les lumières de ‘Hanoukka plus tard. Ceci même si le cours se prolonge bien après la sortie des étoiles.
Il est bon qu’à l’issue du cours on rappelle au public la nécessité d’allumer.
Qui a la préséance : la prière de Ârvith ou l’allumage des lumières de ‘Hanoukka ?
8) [2, ד-ח] Si quelqu’un a le choix, c’est à dire qu’il est dans la situation où il doit choisir entre deux alternatives (c’est la sortie des étoiles et il doit à la fois allumer et prier Ârvith : que faire ?) prier Ârvith ou allumer les lumières de ‘Hanoukka, il donnera la préséance à la prière de Ârvith puisque nous avons un principe « si quelqu’un a la possibilité d’accomplir une Miçwah fréquente et une Miçwah moins fréquente alors la Miçwah fréquente passe avant », et la prière de Ârvith est bien plus fréquente quela Miçwah de l’allumage de ‘Hanoukka [et de plus il faut d’abord lire le Shéma’ qui est une Miçwah de la Torah et ensuite allumer les lumières de ‘Hanoukka, ‘Hazon Ovadia page עא].
L’habitude des Séfaradim en terre d’Israël est de prier Ârvith dès le coucher du soleil (Shékiâh, moment où n’y a pas encore l’obligation d’allumer les lumières) et ensuite on allume les lumières de ‘Hanoukka (à la sortie des étoiles).
Si, à la sortie des étoiles, quelqu’un n’a pas encore prié Arvith et craint que le temps a priori de l’allumage, c’est à dire une demi heure après la sortie des étoiles, soit dépassé s’il prie Arvith, il pourra s’il le désire allumer d’abord les lumières de ’Hanoukka et ensuite seulement prier Ârvith.
Dans l’habitude de certaines personnes de rite Ashkénaze qui allument dès le coucher du soleil on allume les lumières de ‘Hanoukka et ensuite on prie Ârvith et s’ils prient Ârvith lorsqu’il fait encore jour (avant le coucher de soleil) alors ils ont le droit de prier avant d’allumer. Dans l’habitude des Ashkénazim qui allument à la sortie des étoiles et qui prient également Arvith à la sortie des étoiles, certains allument d’abord les lumières de ‘Hanoukka et prient ensuite Arvith tandis que d’autres prient d’abord Arvith et allument ensuite.
Compléments issus du livre ‘Hazon Ôvadia – ‘Hanoukka (Quand allumer les lumières de Hanoukka ?)
9) [1-page עה §ו] L’habitude qu’ont les Kollelim [institutions où les adultes étudient la Torah à plein temps] pendant la période de ‘Hanoukka de s’interrompre d’étudier en plein jour vers 16 heures et les étudiants vont prier Min’ha et Arvith à la synagogue et ensuite allument les lumières de ‘Hanoukka à la sortie des étoiles en présence de toute la maisonnée est une habitude totalement fondée et il ne faut pas la remettre en question.
10) [1 – page סו] Celui qui de l’huile mais en quantité réduite de telle sorte qu’il ne sait pas si cette quantité suffit pour qu’une lumière reste allumée pendant une demi-heure ou non, s’il souhaite allumer avec bénédiction il le peut.
Fin du Chapitre « Quand allumer les lumières de Hanoukka ? »
Références
[1] Où on est obligé d’anticiper puisqu’on ne peut allumer pendant Shabbath
[2] Stricto sensu un peu avant le coucher du soleil ; l’habitude de nos jours est d’allumer 18 minutes avant la החמה שקיעת
[3] Une journée fait 24 heures. Un jour fait 12 heures quelle que soit la période de l’année (les heures ayant une durée différente selon la période de l’année). Une heure (zémanith = de durée variable selon la période de l’année ; plus courte en hiver et plus longue en été) est égale à un douzième du jour. Le pélagh hamin’ha est 10H45 à partir du début du jour ou bien 1H15 avant la « nuit ». Il y a deux avis importants sur le début du jour : soit l’aube soit le lever du soleil.
[4] C’est à dire même si la demi-heure déborde sur le jour ; ce qui compte c’est le moment l’allumage.
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Vous pouvez retrouver des centaines de cours audio de Rav David Yossef sur le site TORAH1
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Mis en ligne le 3 novembre 2014 – Mis à jour le 6 décembre 2019
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