Mentionner la pluie dans la Amida Cas d’erreur (9) Shoul’han Aroukh chapitre 114 §3 – Halakha Béroura
Mentionner pluie cas d’erreurs Halakha Béroura
7 Octobre 2013/ 3 Heshwan 5774
30 Octobre 2014 / 6 Heshwan 5775
9) Shoul’han Aroukh Chapitre 114 §3
Sujet : mentionner la pluie.
Nous sommes dans le Shoul’han Aroukh Ora’h Haym Ch. 114. Nous poursuivons l’étude du Saîf 3 et passons à la Halakha « tranchée » telle qu’exposée dans notre livre de référence.
בשם השם נעשה ונצליח
Halakha Béroura du Rav David Yossef tome 6 pages 146-147 §ה (Mentionner pluie cas d’erreurs Halakha Béroura)
Les Sages n’ont institué que de dire « Moridh Hagguéshem » « Tu fais tomber la pluie » par contre « Mashiv Haroua’h» « Tu fais souffler le vent » et « Moridh Hattal » « Tu fais descendre la rosée » ne sont pas obligatoires car quoi qu’il en soit le vent et la rosée ne s’arrêtent jamais.
En conséquence, si quelqu’un n’a dit que « Tu fais souffler le vent » en été [ce qui est une vérité] (sans dire « Tu fais tomber la pluie », et donc n’a pas commis d’erreur) ou bien si quelqu’un a omis de dire « Tu fais souffler le vent » en hiver (mais en disant « Tu fais tomber la pluie »), il n’a pas à reprendre [recommencer] la Âmida. De même si quelqu’un a dit « Tu fais descendre la rosée » en hiver [ce qui est une vérité] ou bien a omis de dire « Tu fais descendre la rosée » en été, il n’a pas à reprendre la Âmida. [3]
L’habitude de la majorité des communautés juives est de mentionner « Tu fais descendre la rosée » en été, et tel est l’usage en terre d’Israël. Certaines communautés Ashkénazes ont l’habitude de ne pas dire « Tu fais descendre la rosée » en été et disent רב להושיע מכלכל חיים (Ton secours est immensément grand, Tu nourris les vivants).
Malgré tout, même pour ceux qui ont l’habitude de dire « Moridh Hattal » « Tu fais descendre la rosée » en été, si quelqu’un a omis de le dire, même s’il n’a pas encore fini la bénédiction בָּרוּךְ אַתָּה ה׳, מְחַיֵּה הַמֵּתִים, il ne doit pas reprendre [puisque ce n’est pas une obligation formelle].
[3] Développement tiré du Yalkout Yossef Téfilla T2 page 47 (édition 5764 bas de première colonne).
Cette loi qui indique que dire « Tu fais descendre la rosée » à la place de « Tu fais souffler le vent et tomber la pluie» est valable, provient du Talmoud Yéroushalmi (Premier Chapitre de Taânith) et rapporté par le Rif, voici les propos du Yéroushalmi ;
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- Ribbi Zéîra au nom de Ribbi Hanina dit :
- « si quelqu’un est en période de pluie et mentionne la rosée, on ne l’oblige pas à recommencer.
- S’il est en période d’été et mentionne la pluie on le fait recommencer. »
- [objection de la Guémara] Mais il est enseigné « pour le rosée et le vent, les sages n’ont donné aucune obligation de les mentionner et si quelqu’un les mentionne qu’il les mentionne » [cela n’a aucune importance].
- Réponse de la Guémara : « il ne ressemble pas celui qui prie et ומקיל (לשון קללה) qui « maudit » et celui qui ne prie pas et ne « maudit pas ».
- Ribbi Zéîra au nom de Ribbi Hanina dit :
Le Rane (Rabbénou Nissim Guérondi) explique que l’objection de la Guémara porte sur la Seifa (c’est à dire la seconde partie de l’enseignement ; S’il est en période d’été et mentionne la pluie on le fait recommencer) ; et que celui qui objecte a compris qu’il doit recommencer parce qu’il n’a pas mentionné la rosée ; c’est pour cela que celui qui objecte dit « Mais il est enseigné « pour le rosée et le vent, les sages n’ont donné aucune obligation de les mentionner et si quelqu’un les mentionne qu’il les mentionne » » [il n’a pas dit la rosée ? et alors ? Il n’y a aucune obligation à cela !].
La réponse de la Guémara est : celui qui prie et « maudit », en demandant la pluie en été, car la pluie en été est une forme de malédiction. Et donc il est très probable que celui qui a mentionné la pluie, même s’il a mentionné la rosée [en été] on le fait recommencer parce qu’il a dit une malédiction.
<<Fin du Rane>>
Les Tossafoth ont écrit de même au nom du Yéroushalmi, et l’explication de Rabbénou Nathanel est la même que celle du Rane. On a également cela dans Tossafoth (Bérakhoth 29b). Tel l’a tranché également le Rambam, le Tour et le Shoul’han Aroukh.
Poursuivons avec un second enseignement du Halakha Béroura sur notre Saif/Alinéa.
Halakha Béroura du Rav David Yossef tome 6 pages 148-149 §ו (Mentionner pluie cas d’erreurs Halakha Béroura)
Dans l’habitude de nombre de communautés Ashkénazes qui ne disent pas « Moridh Hattal » « Tu fais descendre la rosée » en été, la communauté ne s’arrête de dire « Tu fais souffler le vent et tomber la pluie» qu’à partir de la prière de Min’ha du premier jour de Pessa’h ; par contre pendant Moussaf ils disent, dans la prière en solitaire, « Tu fais souffler le vent et tomber la pluie» et seul l’officiant, dans la répétition de la Amida, ne dit pas « Tu fais souffler le vent et tomber la pluie».
Même dans ce Minhagh, si quelqu’un s’est trompé et n’a pas mentionné « Tu fais souffler le vent et tomber la pluie» pendant le Moussaf du premier jour de Pessa’h, il ne recommencera pas (tout ou partie de la prière).
Si un particulier a fait tardivement la prière de Moussaf et l’a faite après que l’officiant ait fait la répétition de la prière de Moussaf, même dans ce Minhagh ci-dessus, il ne dira plus (le particulier) « Tu fais souffler le vent et tomber la pluie» puisque l’officiant a déjà cessé de le
Même s’il a un doute si l’officiant a déjà fait la répétition du Moussaf il est préférable de ne pas dire « Tu fais souffler le vent et tomber la pluie». A priori il faudra se presser et prier Moussaf avant que l’officiant ait fait la répétition de la ‘Amida.
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Mis en ligne le 30 octobre 2014. Mis à jour le 11 Novembre 2019