Paracha Chémot – 4 Divré Torah par Jardindelatorah
Paracha Chémot
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Ces divré Torah sur Paracha Chémot sont dédiés Léilouy Nichmat Hanna bat Rivka
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Premier Dévar Torah Paracha Chémot extrait du site http://bnei-zion.com
Au nom de Orah Shel Torah de Rav Piné’has Friedman.
Que ce Dévar Torah soit pour l’élévation de l’âme de mon beau-père Aharon Ben Bérakha, Hallévy Zikhrono Livrakha.
A propos du verset (Exode Ch. 4 v10) :
וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה אֶל-ה״, בִּי אֲדֹ־נָי, לֹא אִישׁ דְּבָרִים אָנֹכִי גַּם מִתְּמוֹל גַּם מִשִּׁלְשֹׁם, גַּם מֵאָז דַּבֶּרְךָ אֶל-עַבְדֶּךָ: כִּי כְבַד-פֶּה וּכְבַד לָשׁוֹן, אָנֹכִי.
Moïse dit à l’Éternel: « De grâce, Seigneur! je ne suis habile à parler, ni depuis hier, ni depuis avant-hier, ni depuis que Tu parles à ton serviteur; car j’ai la bouche pesante et la langue embarrassée. »
Rashi rapporte le Midrash :
- גַּם מִתְּמוֹל וְגוֹ’. לָמַדְנוּ שֶׁכָּל שִׁבְעָה יָמִים הָיָה הַקָּבָּ »ה מְפַתֶּה אֶת מֹשֶׁה בַּסְּנֶה לֵילֶךְ בִּשְׁלִיחוּתוֹ. מִתְּמוֹל שִׁלְשׁוֹם מֵאָז דַּבֶּרְךָ הֲרֵי שְׁלֹשָׁה וּשְׁלֹשָׁה גַּמִּין רִבּוּיִין הֵם הֲרֵי שִׁשָּׁה וְהוּא הָיָה עוֹמֵד בַּיּוֹם הַז’ כְּשֶׁאָמַר לוֹ זֹאת עוֹד שְׁלַח נָא בְיַד תִּשְׁלָח עַד שֶׁחָרָה בּוֹ וְקִבֵּל עָלָיו.
- Ni d’hier… Nous déduisons à partir d’ici que le Saint béni soit-Il s’est appliqué près du buisson, sept jours entiers durant, à persuader Moshé d’accepter sa mission (Wayiqra Rabba 11, 6) [de sortir les Enfants d’Israël d’Egypte]. Et nous en sommes au septième jour, où Moshé ajoute : « Envoie donc par la main de celui que tu enverras ! » (Passouq/verset 13), jusqu’à ce que Hachem finisse par se mettre en colère (Passouq/verset 14) et que Moshé accepte [d’aller délivrer les Enfants d’Israël d’Egypte].
S’il en est ainsi, nous avons un grand étonnement, comment Moshé Rabbénou, le plus grands de tous les prophètes, à propos duquel Hashem témoigne (Bémidbar Ch. 12 v 7) :
לֹא-כֵן, עַבְדִּי מֹשֶׁה: בְּכָל-בֵּיתִי, נֶאֱמָן הוּא.
Mais non: Moïse est mon serviteur; de toute ma maison c’est le plus dévoué.
פֶּה אֶל-פֶּה אֲדַבֶּר-בּוֹ,
Je lui parle face à face,
comment a-t-il pu se tenir avec force pendant sept jours dans son refus d’accepter la mission d’être celui qui délivrera et fera sortir les Enfants d’Israël d’Egypte ??
Introduisons d’abord ce que dit le saint Rabbin Kabbaliste, le Mégalé Amouquoth (Shémoth) à propos du verset (Exode Ch. 4 v. 16. ) :
וְהָיָה הוּא יִהְיֶה-לְּךָ לְפֶה, וְאַתָּה תִּהְיֶה-לּוֹ לֵאלֹהִים.
de sorte qu’il sera pour toi une bouche (un porte-parole) et que tu seras pour lui un inspirateur.
Lorsque Hashem dit « et lui sera pour toi une bouche » (sera ton porte-parole), en fait Hashem pense à Eliahou Hannavi (le prophète Elie), qui est le « principe / la globalité » de la Torah Orale pour résoudre tous les doutes dans le futur.
L’origine de ces propos sont dans le Zohar Haqqadosh, dans la discussion de la « sainte assemblée » (‘Hévraya Qaddisha) avec l’âme de Moshé Rabbénou (Raaya Néémna) qui est Moshé Rabbénou :
- Les élèves de Rabbi Shimon Bar Yo’hay se sont levés et ont dit : il est sur que tu es Moshé Rabbénou, le berger fidèle, à propos duquel nous avons enseigné (dans la première Mishna de Pirké Avoth) « Moshé a reçu la Torah du Mont Sinaï » ; et à partir de là tous les Talmidims (les élèves) sont tes élèves, depuis Yéhoshoua Bin Noun jusqu’à la fin des générations. Et qui est ton élève בקיא expert/fin connaisseur ? Qui est il ?
- Ils répondirent [eux même]: nous voyons qu’il est enseigné dans la Mishna (Bava Métsiâh 3a) à propos d’un doute sur un litige pécuniaire que l’opinion de ‘Hakhamim est que « tout sera déposé jusqu’à ce que vienne Eliahou Hannavi » , s’il en est ainsi, nous voyons en fait que c’est Eliahou Hannavi qui est ton élève fin connaisseur, qui va résoudre tous les doutes que nous avons dans la Torah. [dans la Guémara il y a un autre avis, celui de Soumkhous, qui dit qu’il faut faire jurer les deux parties, quoi qu’il en soit on voit d’ici que Eliahou Hannavi a cette faculté de venir résoudre les doutes]
- Moshé Rabbénou leur a répondu, c’est sûr qu’il en est ainsi, c’est l’élève à propos duquel il est dit (Bémidbar Ch. 25 v. 11) « Piné’has fils de Eléazar fils de Aharon Haccohen » de la même manière qu’il est écrit à propos de Aharon « et lui sera ta bouche » de la même manière son fils (c’est à dire Piné’has qui est Eliahou) me servira de bouche, qui est la Torah Orale. Et Eliahou me servira de bouche et viendra réparer tous les doutes et les résoudra.
Nous apprenons donc des propos du Zohar Haqqadosh, que ce que Hashem a dit à Moshé Rabbénou « et lui sera pour toi une bouche», en fait Il lui a fait allusion à Eliahou Hannavi qui est Piné’has fils de Eléazar fils de Aharon Haccohen, qui dans le futur viendra servir de bouche à Moshé Rabbénou pour résoudre tous les doutes qu’il y a dans la Torah.
Il nous faut comprendre ce sujet, pour quelle raison c’est seulement ici, alors que Hashem oblige Moshé à aller accomplir sa mission en Egypte pour délivrer les juifs, qu’il va lui donner en allusion que Eliahou « sera pour lui une bouche » (son porte-parole) ??
Afin d’expliquer ce sujet, introduisons un fondement extraordinaire venant de l’enseignement du Tana (maître de la Mishna) Haqqadosh Yonathan Ben Ouziel, qui nous éclaire pour comprendre le refus de Moshé d’aller en mission en Egypte. En fait sur le verset « שְׁלַח נָא בְיַד תִּשְׁלָח» «Envoie donc par la main de celui que tu enverras ! » Yonathan Ben Ouziel explique que Moshé Rabbénou a prié devant Hashem et a dit « je demande miséricorde devant toi Hashem, envoies s’il Te plait Ta mission par l’intermédiaire de Piné’has (qui est Eliahou) qui se tient prêt à être envoyé à la fin des temps ». C’est à dire que Moshé Rabbénou demande à Hashem qu’il envoie Piné’has=Eliahou pour délivrer Israël d’Egypte, afin que cette délivrance soit la délivrance finale, comme on le voit à propos de la délivrance finale (Malachie Ch. 3 v. 23) :
הִנֵּה אָנֹכִי שֹׁלֵחַ לָכֶם, אֵת אֵלִיָּה הַנָּבִיא–לִפְנֵי, בּוֹא יוֹם יְהוָה, הַגָּדוֹל, וְהַנּוֹרָא.
Or, je vous enverrai Elie, le prophète, avant qu’arrive le jour de l’Eternel, jour grand et redoutable!
Maintenant que nous avons eu le mérite de comprendre pour quelle raison Moshé a refusé d’accepter la mission de délivrer Israël d’Egypte était parce qu’il ne voulait pas, de quelque manière que ce soit, que cette délivrance soit passagère (un certain temps) après laquelle il y aurait les quatre exils (Babylone, les Mèdes, les Grecs, Edom=l’occident)et en conséquence Moshé a supplié devant Hashem et a dit שְׁלַח נָא בְיַד תִּשְׁלָח « Envoie donc par la main de celui que tu enverras ! » , c’est à dire envoies Piné’has, qui est Eliahou, qui lui dans le futur doit être un émissaire à la fin des temps (et annoncer la délivrance). Et pour quelle raison m’envoies-Tu pour faire une délivrance temporaire ? Il est nettement préférable que tu envoies Eliahou Hannavi pour annoncer à Israël la délivrance finale (définitive).
Il nous faut comprendre pourquoi Moshé ne pouvait pas délivrer Israël de manière définitive, et seulement Eliahou Hannavi pouvait-il le faire ?
Pour comprendre ce sujet, il nous faut comprendre ce qui est écrit lors de la sortie d’Egypte (Exode Ch. 12 v. 39) :
וַיֹּאפוּ אֶת-הַבָּצֵק אֲשֶׁר הוֹצִיאוּ מִמִּצְרַיִם, עֻגֹת מַצּוֹת–כִּי לֹא חָמֵץ: כִּי-גֹרְשׁוּ מִמִּצְרַיִם, וְלֹא יָכְלוּ לְהִתְמַהְמֵהַּ, וְגַם-צֵדָה, לֹא-עָשׂוּ לָהֶם.
Ils firent, de la pâte qu’ils avaient emportée d’Égypte, des gâteaux azymes, car elle n’avait pas fermenté; parce que, repoussés de l’Égypte, ils n’avaient pu attendre et ne s’étaient pas munis d’autres provisions.
Les commentateurs s’étonnent à ce propos, pour quelle raison les Béné Israël ne pouvaient pas attendre en Egypte ? Et qui les a poussés à sortir précipitamment ?
Les commentateurs expliquent au nom du Ari Zal que dans l’exil d’Egypte, les Egyptiens ont réussi à les enfoncer dans les 49 portes d’impureté et les sages חז״ל nous apprennent que si Israël avait attendu et était resté en Egypte ne serait-ce qu’un instant de plus, alors ils auraient été enfoncés dans la cinquantième porte d’impureté et alors il n’auraient plus jamais pu sortir ‘Egypte.
Tout cela est étonnant, si les Béné Israël étaient entrés, ‘Has Véshalom (à D.ieu ne plaise), dans la cinquantième porte d’impureté, pour quelle raison aurait il été impossible de les faire sortir ? (de la cinquantième porte ou d’Egypte). La main de Hashem est elle trop courte pour les faire sortir ? (façon de parler bien sûr).
Le ‘Hida nous rapporte en se basant sue le verset de Kohéleth / Ecclésiaste (Ch. 7 v17) :
בְּיוֹם טוֹבָה הֱיֵה בְטוֹב, וּבְיוֹם רָעָה רְאֵה; גַּם אֶת-זֶה לְעֻמַּת-זֶה, עָשָׂה הָאֱלֹקִים, עַל-דִּבְרַת שֶׁלֹּא יִמְצָא הָאָדָם אַחֲרָיו, מְאוּמָה.
Au jour du bonheur, sois content; et au jour du malheur, considère que D.ieu a fait correspondre l’un à l’autre, de façon à ce que l’homme ne trouve pas à récriminer contre lui
C’est à dire que en regard des cinquante portes de sainteté il y a cinquante porte d’impureté et afin de sortir quelqu’un qui est enfoncé dans la cinquantième porte d’impureté il faut quelqu’un qui ait atteint la cinquantième porte de sainteté. Or nous enseignons dans la Guémara (Talmoud Rosh Hashana 21a) « les cinquante portes de la Sagesse [=sainteté] ont été créées dans le monde et toutes ont été données à Moshé Rabbénou sauf une (c’est à dire 49 lui ont été données) comme il est écrit (Téhilim/Psaumes 8 verset 6)
וַתְּחַסְּרֵהוּ מְּעַט, מֵאֱלֹהִים;
Pourtant tu l’as fait presque l’égal des êtres divins »
Et comme Moshé Rabbénou était l’émissaire chargé de faire sortir les Béné Israël d’Egypte, il ne pouvait les en faire sortir que jusqu’à (ce qu’ils arrivent à) la 49ème porte d’impureté puisque comme on l’a vu il n’a pas eu le mérite d’atteindre la cinquantième de sainteté, et donc les juifs ne pouvaient pas attendre en Egypte, ne serait-ce qu’un instant de plus, afin de ne pas tomber dans la cinquantième porte d’impureté car s’ils y étaient tombés, ils n’auraient trouvé personne pour les en faire sortir !
De ce qui a été dit plus haut, le Béné Yssakhar dit (Adar, Maamar 2, Déroush 7) que c’est la raison pour laquelle 80% des Béné Israël ne sont pas sortis d’Egypte et sont morts pendant les trois jours de ténèbres, car en vérité ils se sont enfoncés dans la cinquantième porte d’impureté, comme l’explique Rashi sur Exode Ch. 13 v. 18 :
וַחֲמֻשִׁים עָלוּ בְנֵי-יִשְׂרָאֵל, מֵאֶרֶץ מִצְרָיִם
et les enfants d’Israël partirent armés du pays d’Égypte.
Rashi explique : Et équipés (‘hamouchim) Le mot ‘hamouchim signifie : « armés » (Mekhilta). …..Autre explication du mot ‘hamouchim : Ils sont sortis d’Egypte à raison de un sur cinq (‘hamicha), les quatre cinquièmes étant morts pendant les trois jours de ténèbres (Mekhilta).
Or nous trouvons dans la Guémara un nombre de fois incalculable, que l’on désigne une question בעיה [בעיה est un problème posé, deux raisonnements possibles qui conduisent à deux réponses opposées] et une difficulté קושיה [קושיה est une question sur la logique du raisonnement, ton raisonnement ne marche pas] qui n’ont pu trouver de réponse par le terme de « Téqou » תיק״ו qui est l’acronyme de « תישבי יתרץ קושיות ואבעיות » c’est à dire le Tishbi [le résident] répondra aux questions (question sur la logique, ton raisonnement marche pas) et aux difficultés (problème, deux raisonnements qui conduisent à deux réponses opposées) (qui est Eliahou Hannavi, comme on le voit dans le verset des Rois (Ch. 1 v. 17) וַיֹּאמֶר אֵלִיָּהוּ הַתִּשְׁבִּי מִתֹּשָׁבֵי גִלְעָד, – Eliahou le Tishbi, un de ceux qui s’étaient établis en Galaad)
Il nous faut comprendre pourquoi les Sages ont utilisé cette expression « Téqou » תיק״ו à propos de toute question et difficulté qui n’a pu être résolue.
Le Rav Piné’has Friedman explique ce sujet à partir de ce qui est rapporté dans le Zohar Haqqadosh (Tsav ch. 27) : « Téqou, תיק״ו il manque la lettre Noun (=50), car il [ce sujet à propos nous avons un doute et où le Talmoud conclut par Téqou, תיק״ו ], n’a pas de Tiqoun, de réparation, parce qu’il lui manque un Noun נ, qui est du monde futur. C’est à dire, nous apprend le Zohar Haqqadosh que le mot Téqou תיק״ו est en fait le mot תיקון/Tiqoun « réparation » mais auquel il manque un Noun נ cette lettre étant une allusion au monde futur.
D’après cela, il y lieu de dire que toutes les Halakhoth (les lois) qui n’ont pas été éclaircies et restent avec un Safeq, un doute, cela est dû au fait qu’il nous manque la cinquantième porte (la נ) de la Sagesse et comme dans le futur cette cinquantième porte nous sera dévoilée alors il y a aura une réparation, un Tiqoun, à ce sujet, et les doutes que nous avons dans la Torah seront résolus. C’est ce que dit le Zohar Haqqadosh, que le mot « Téqou » תיק״ו c’est le mot תיקון/Tiqoun « réparation » mais auquel il manque un Noun ן, pour nous montrer que tous les doutes que nous avons dans la Torah sont dus au fait qu’il nous manque la cinquantième porte de la Sagesse, et c’est seulement dans le futur lorsque viendra Mashia’h et qu’il nous dévoilera la cinquantième porte et qu’il y aura un Tiqoun, une réparation, sur tous ces doutes et questions comme nous le dit en allusion le mot Mashia’h qui constitue l’acrostiche de משיח יגלה שער חמישים « Mashia’h dévoilera la cinquantième porte » !
Nous apprenons donc de cela, que ce que Eliahou Hannavi méritera de dévoiler dans le futur tous les doutes qu’il y a dans la Torah ce sera parce qu’il méritera d’atteindre la cinquantième porte (la porte נ de la Torah).
Dorénavant, nous pouvons éclairés et pouvons comprendre le refus de Moshé Rabbénou d’accepter la mission de faire sortir Israël d’Egypte, et qui a supplié devant Hashem « שְׁלַח נָא בְיַד תִּשְׁלָח » « Envoie donc par la main de celui que tu enverras ! », c’est à dire par la main de Eliahou Hannavi qui dans le futur délivrera Israël d’une délivrance éternelle.
En fait, lorsque Moshé a vu qu’il fallait faire sortir Israël d’Egypte, avant qu’ils ne soient enfoncés dans la cinquantième porte d’impureté, il comprit qu’il ne serait pas apte à les faire sortir de la cinquantième porte d’impureté, car sa force dans la Quéddousha, la sainteté, n’était que jusqu’à la quarante neuvième porte de la Sagesse. En conséquence, Moshé a demandé à Hashem « שְׁלַח נָא בְיַד תִּשְׁלָח » « Envoie donc par la main de celui que tu enverras ! », c’est à dire qu’il envoie Eliahou Hannavi, qui dans le futur sera envoyé, à la fin des temps, et il résoudra tous les doutes dans la Torah parce qu’il atteindra avec force les cinquante portes de la Sagesse. C’est pour cela que Moshé a fait une allusion en disant שְׁלַח נָא car נָא est l’acrostiche de נ אורות « cinquante lumières », c’est à dire qu’Il envoie Eliahou qui a atteint les cinquante portes de la Sagesse et qui pourra ainsi délivrer Israël même si ils sont engoncés dans les cinquante portes d’impureté et qu’ils puissent être ainsi sortis de la dans une délivrance éternelle Amen.
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On peut dire, que Moshé Rabbénou, à propos duquel la Torah a témoigné (Bémidbar Ch. 12 v 3) :
וְהָאִישׁ מֹשֶׁה, עָנָו מְאֹד–מִכֹּל, הָאָדָם, אֲשֶׁר, עַל-פְּנֵי הָאֲדָמָה
Or, cet homme, Moïse, était fort humble, plus qu’aucun homme qui fût sur la terre.
a fait dépendre le manque sur lui-même (et non sur les Enfants d’Israël), c’est à dire qu’il n’était pas apte à délivrer les Enfants d’Israël dans une délivrance éternelle. En fait, s’il avait été complet comme Eliahou Hannavi, il aurait eu le mérite de faire sortir Israël d’Egypte, dans une délivrance complète, qui n’aurait point été suivie par un quelconque exil. C’est pourquoi, Moshé a refusé d’accepter la mission, et a supplié Hashem qu’Il envoie Piné’has, qui est Eliahou, qui est plus complet que lui pour délivrer Israël dans une délivrance éternelle
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Second Dévar Torah Livre Ben Ish Hay (Dérashoth) de Rabbi Yossef Haym de Baghdad page 32
Notre Parasha débute par (Exode Ch. 1 v1)
וְאֵלֶּה, שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, הַבָּאִים, מִצְרָיְמָה: אֵת יַעֲקֹב, אִישׁ וּבֵיתוֹ בָּאוּ.
Voici les noms des fils d’Israël, venus en Égypte; ils y accompagnèrent Jacob, chacun avec sa famille:
Puis, après avoir donné le nom des Enfants de Yaâkov, la Torah nous dit au verset 3 :
וַיְהִי, כָּל-נֶפֶשׁ יֹצְאֵי יֶרֶךְ-יַעֲקֹב–שִׁבְעִים נָפֶשׁ; וְיוֹסֵף, הָיָה בְמִצְרָיִם
Toutes les personnes composant la lignée de Jacob étaient au nombre de soixante-dix. Pour Joseph, il était déjà en Égypte
Les questions sont connues. Pour quelle raison la Torah a-t-elle besoin de nous préciser que Yossef était en Egypte ? Ceci est bien connu par toutes les Parashiyoth qui sont avant (par tous les chapitres qui sont avant). De plus, la Torah aurait dû parler de Yossef après avoir parlé de Gad et Asher (dans l’ordre de naissance des enfants de Yaâkov)
Il me semble que tous ces versets viennent nous apprendre la louange supérieure de Yossef Hatsaddiq par rapport à ses frères car il a conservé la pureté des mœurs alors qu’il était dans l’impureté de l’Egypte qui était caractérisée par des mœurs dissolues et dont la Quélipa (les influences d’impureté) étaient très fortes pour provoquer la dépravation des mœurs.
Il est vrai que ses frères sont également descendus en Egypte et n’ont pas fauté, il y a cependant une grande différence entre Yossef et ses frères. Les différences sont les suivantes :
- Les frères de Yossef ne sont pas allés habiter dans le cœur de l’Egypte mais dans la terre de Goshen, qui avait acquis de la sainteté lorsque Pharaon avait donné la terre de Goshen à Sarah notre Matriarche [lorsqu’il l’avait kidnappée] et avait écrit ce don dans le contrat de mariage.Immédiatement, de la sainteté s’est trouvée en terre de Goshen, c’est-à-dire qu’il est connu que chaque Quélipa, parcelle d’impureté, contient de la sainteté, qui permet de faire vivre cette impureté, et dès que Goshen a été écrit au nom de Sarah [dans le contrat de « mariage »], la sainteté qu’il y avait en Egypte (dans les Qélipoth) a résidé en terre de Goshen [il faut comprendre : une partie de la sainteté enfermée dans les Qélipoth]C’est pour cela que la terre de Goshen est appelée « Mitsrayima » מצרימה avec un hé en plus [au lieu de מצרים]; מצרימה a la même valeur numérique que שכינה la Shékhina, c’est à dire la présence D.ivine, au nom de cette lumière de Qeddousha de sainteté qui était dans l’impureté de l’Egypte et qui est rattachée à la Shékhina comme il est connu que c’est cela le secret/fondement de l’exil de la Shékhina. Il n’en était pas de même pour Yossef Hatsaddiq qui résidait en Egypte, à l’endroit de l’impureté originelle de l’Egypte et non en pays de Goshen ; malgré tout il n’a pas fauté !!
- Les frères de Yossef ont eu l’aide de Yaâkov notre Patriarche qui est descendu avec eux en Egypte et par sa sainteté il a « soumis » l’impureté de débauche à sa source ! En effet Yaâkov avait 84 ans (lorsqu’il s’est marié) et n’avait encore jamais eu d’écoulement séminal !! [De plus Yaâkov a annulé l’impureté qui s’appelle לרי en épousant Léa et Ra’hel puisque les premières lettres de leur nom forment justement ce mot לרי., comme l’explique le Maharsham à propos du verset Ezéchiel Ch. 16 v15 וַתִּזְנִי עַל-שְׁמֵךְ, « tu t’es livrée à la prostitution à la faveur de ta renommée », où il rapporte que les lettres qui précèdent le mot שְׁמֵךְ sont ce mot לרי .]Ainsi la sainteté de Yaâkov protégeait ses enfants, avait une bonne influence sur ses enfants comme l’effet d’un talisman sur eux. C’est pour cette raison que, lorsque Yossef est resté seul avec la femme de Potiphar et que celle-ci a voulu avoir une relation avec lui, alors le visage de Yaâkov s’est révélé à Yossef et l’a sauvé de la faute comme l’enseignent les sages à propos du verset [lorsque Yaâkov a béni Yossef avant de décéder]
וַתֵּשֶׁב בְּאֵיתָן קַשְׁתּוֹ, וַיָּפֹזּוּ זְרֹעֵי יָדָיו; מִידֵי אֲבִיר יַעֲקֹב, מִשָּׁם רֹעֶה אֶבֶן יִשְׂרָאֵל.
mais son arc est resté plein de vigueur et les muscles de ses bras sont demeurés fermes grâce au Protecteur de Jacob, qui par là préparait la vie au rocher d’Israël;
Cependant cette protection pour Yossef n’a eu lieu qu’à cet instant. Par contre ses frères avaient avec eux la sainteté du corps de Yaâkov et pas simplement une vision.
De plus il était avec eux dans le même pays, la même région, et il n’y a pas plus grande protection que cela. Il n’en était pas de même pour Yossef qui ne bénéficiait pas d’une telle protection, d’un tel Talisman.
- Les frères de Yossef sont venus en Egypte avec leur épouse et chacun d’entre eux pouvait donc avoir des relations conjugales qui protègent de la faute ; il n’en est pas de même pour Yossef qui était seul sans épouse, et malgré cela n’a pas trébuché.
- Un individu isolé ne ressemble pas à une assemblée. Lui était seul en Egypte tandis que ses frères étaient nombreux, puisqu’ils sont descendus en Egypte à 70 âmes ; ils ainsi ont pu se renforcer pour lutter contre l’impureté de l’Egypte et n’ont pas fauté.
C’est ce que dit le début de notre Parasha :
Toutes les personnes composant la lignée de Jacob : il sont ainsi rattachés à la lignée de leur père ישראל Israël dont le nom peut se décomposer en « ישר אל » « droit devant D.ieu », c’est à dire qu’ils n’ont pas fauté par la débauche [la caractéristique de Yaâkov étant de ne pas avoir eu le moindre écoulement séminal jusqu’à l’âge de 84 ans, lorsqu’il s’est marié].
Cependant les frères de Yossef bénéficiaient de plusieurs sources d’aide :
- הַבָּאִים, מִצְרָיְמָה, qui sont descendus en « Egypte » ; la Torah utilise le mot מִצְרָיְמָה qui a la même valeur numérique que שכינה la Shékhina, c’est à dire la présence D.ivine, comme nous l’enseigne Rabbénou Efraym Zal. C’est à dire qu’ils sont allés dans le pays de Goshen afin qu’ils puissent être bien influencés par le nom מִצְרָיְמָה, et non en Egypte elle même, qui est מצרים, du fait qu’en terre de Goshen il y avait la lumière de la présence divine, la Shékhina שכינה , dont la valeur numérique est la même que celle du mot מִצְרָיְמָה.
- De plus, ils sont venus avec Yaâkov אֵת יַעֲקֹב, qui était une sainte protection, une forme de talisman, qui aidait afin de ne pas sombrer dans la débauche, car il avait fait perdre en puissance la force de l’impureté, de la Quélipa, de débauche, comme nous l’avons expliqué plus haut.
- Les frères bénéficiaient d’une troisième aide אִישׁ וּבֵיתוֹ בָּאוּ « chacun avec sa famille », c’est à dire que chacun avait une épouse qui est une protection naturelle contre la débauche.
- Ensuite ils bénéficiaient d’une quatrième aide וַיְהִי, כָּל-נֶפֶשׁ יֹצְאֵי יֶרֶךְ-יַעֲקֹב–שִׁבְעִים נָפֶשׁ , Toutes les personnes composant la lignée de Jacob étaient au nombre de soixante-dix, c’est à dire qu’ils étaient nombreux, et le mérite d’un grand nombre est différent (de celui d’un individu isolé) ; en conséquence ils ont été préservés de la faute.
Il en était tout autre pour Yossef Hatsaddiq [Joseph le Juste], dont le fait qu’il s’est préservé de la faute (de la débauche courante en Egypte) était étonnante !
Il n’a pas bénéficié de toutes ces quatre aides !
C’est ce que dit le verset : וְיוֹסֵף « et Yossef » c’est à dire qu’il est resté dans sa sainteté [on lui donne toujours le nom de Yossef qui a la valeur numérique de 6 fois 26, Yossef représente la Séfira de Yessod « fondement » ; la Séfira de Yessod est la 6ème de la « face » le Partsouf appelé « Zaîr Anpin » ce qui explique aussi le וְ mis ici devant son nom (וְ = 6). Dans la dimension représentée dans le corps humain le Yéssod est associé au bas-ventre. Avoir une relation interdite « abime » le Yessod ». La représentation entre le corps humain et les Séfiroth est selon l’enseignement des Kabbalistes basée sur le verset de Job (Ch. 19 v.26) מִבְּשָׂרִי, אֶחֱזֶה אֱלוֹהַּ. : et de ma chair je verrai D.ieu] :
- Il était isolé, seul, sans la protection donnée par son père
- Sans épouse
- Sans l’aide apportée par un groupe
- Et de plus il était en בְמִצְרָיִם dans l’Egypte impure et pas מִצְרָיְמָה qui est la terre de Goshen, mais vraiment en pleine terre d’Egypte qui est totalement impure
Malgré tout il est resté dans sa sainteté, preuve en est qu’il est toujours appelé Yossef qui est au nom de la Séfira de Yessod qui possède 156 lumières comme la valeur numérique de יוֹסֵף Yossef (qui vaut 6 fois la valeur numérique du nom de D.ieu 156=6*26).
Troisième Dévar Torah Extrait du site http://bnei-zion.com
Notre Parasha débute par (Exode Ch. 1 v1)
וְאֵלֶּה, שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, הַבָּאִים, מִצְרָיְמָה: אֵת יַעֲקֹב, אִישׁ וּבֵיתוֹ בָּאוּ.
Voici les noms des fils d’Israël, venus en Égypte; ils y accompagnèrent Jacob, chacun avec sa famille:
Le Baâl Hattourim nous fait remarquer que les dernières lettres des trois mots אֵת יַעֲקֹב, אִישׁ, « Jacob chacun avec sa famille » forment le mot שבּת « Shabbath » .
Dans le livre Tiféreth Shélomo, le Rav répond à la question suivante : pour quelle raison dit-on le chant «Mal-akhé Hashalom, Mal-akhé êlyone … » le vendredi soir ?
[ Le chant commence par
שָׁלוֹם עֲלֵיכֶם מַלְאֲכֵי הַשָּׁרֵת מַלְאֲכֵי עֶלְיוֹן מֶּלֶךְ מַלְכֵי הַמְּלָכִים הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא
Paix sur vous, anges de service, anges d’en haut, le Roi des Rois, le Saint béni soit-Il
Se poursuit par
בואכם לְשָׁלוֹם עֲלֵיכֶם מַלְאֲכֵי הַשָׁלוֹם מַלְאֲכֵי עֶלְיוֹן מֶּלֶךְ מַלְכֵי הַמְּלָכִים הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא
Que votre venue apporte la paix, anges de la paix, anges d’en haut, le Roi des Rois, le Saint béni soit-Il
Et se termine pas
בצאתכם לְשָׁלוֹם עֲלֵיכֶם מַלְאֲכֵי הַשָׁלוֹם מַלְאֲכֵי עֶלְיוֹן מֶּלֶךְ מַלְכֵי הַמְּלָכִים הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא
Que votre départ apporte la paix, anges de la paix, anges d’en haut, le Roi des Rois, le Saint béni soit-Il]
Le Rav auteur du Tiféreth Shélomo nous répond que l’intention de ce chant est à propos des anges qui nous accompagnent; les anges qui ont été créés par nos Mitsvoth et nos bonnes actions tout au long de la semaine, lorsqu’arrive Shabbath ces anges ont une élévation et une réparation.
C’est pour cela qu’à l’entrée de Shabbath on les accueille par le chant « Mal-akhé Hashalom », cependant lorsqu’on arrive à la fin du chant et qu’on dit « BéTsétékhem Léshalom » alors ces anges montent en haut, dans les mondes supérieurs afin d’être des avocats pour notre bien et notre bénédiction.
Il apparaît donc des propos du Tiféreth Shélomo, que pour chaque Mitsva faite en intégralité alors un ange est créé….
Pendant toute la semaine les anges sont comme un corps sans âme et attendent le jour de Shabbath Qoddesh qui sera pour eux une élévation dans les mondes supérieurs.
C’est ce que nous disons le vendredi soir « Shalom Âlekhem », cela s’adresse aux anges qui ont été créés par les bonnes actions que nous faisons tout au long de la semaine et par la suite nous disons « Tsétékhem léshalom » car c’est alors le moment où ces anges vont dans les mondes supérieurs dans leur fondement approprié.
Il est opportun de rappeler les propos du Saint Zohar « La Torah, sans crainte et sans amour, ne monte pas « en haut » vers Hashem ».
Le sujet est que ces deux qualités que sont la crainte et l’amour sont comme deux ailes qui font monter la Torah (étudiée par un individu) et les Mitsvoth (faites par un individu) vers le haut (les mondes supérieurs). En conséquence, il s’avère que si un homme ne sert Hashem qu’avec crainte et pas avec amour alors il ne dispose que d’une seule aile et en conséquence il n’a pas la capacité de faire monter la Torah et les Mitsvoth en haut, sans disposer de toute la seconde aile, qu’est le service divin fait avec Amour.
Le « Noâm Elimélekh » et le « Voyant de Lublin » nous enseignent que le service D.ivin fait en semaine doit être fait selon l’aspect « Crainte » alors que le service fait Shabbath doit l’être selon l’aspect « Amour ». En conséquence il s’avère que tout notre service D.ivin effectué pendant la semaine ne peut pas monter dans les mondes supérieurs sans le Service fait pendant Shabbath, puisqu’il lui manque la seconde Aile qu’est le service divin fait avec Amour.
Pendant Shabbath lorsque les juifs ont le mérite de servir Hashem avec « Amour », alors les deux ailes que sont « Crainte » et « Amour » sont complétées et toute la Torah et les Mitsvoth faites pendant la semaine montent en haut pour être « une odeur agréable » pour Hashem.
Nous comprenons bien maintenant pourquoi nous disons aux anges qui ont été créés tout au long de la semaine « Paix sur vous » puisque pendant Shabbath ils se complètent (et ont leurs deux ailes).
Et lorsqu’on leur dit « Que votre départ apporte la paix » ces anges montent vers leur source pour être une « bonne odeur pour l’Eternel »
D’après Orah Shel Torah du Rav Piné’has Friedman
Quatrième Dévar Torah Rachi Explicité sur Paracha Chémot
Nouvelle rubrique dans laquelle nous allons décortiquer le commentaire de Rashi sur quelques versets de la Parasha. Les explications sont tirées du livre « Rashi Hamméforash ». Le texte de Rashi en Français est tiré principalement du site « sefarim.fr » et est en fait celui du « Houmach avec Rachi » des éditions Gallia. J’y ai apporté de très légères modifications.
Le texte en gras et en rouge (et souligné) est celui de la Torah ; le texte normal est celui de « Rashi Hamméforash » et le texte en gras est la traduction de Rashi proprement dite.
Les merveilles de Rashi !!
Exode Ch. 1 v. 1 :
וְאֵלֶּה, שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, הַבָּאִים, מִצְרָיְמָה: אֵת יַעֲקֹב, אִישׁ וּבֵיתוֹ בָּאוּ.
Voici les noms des fils d’Israël, venus en Égypte; ils y accompagnèrent Jacob, chacun avec sa famille:
וְאֵלֶּה שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל. אַעַ »פ שֶׁמָּנְאָן בְּחַיֵּיהֶן בִּשְׁמוֹתָם חָזַר וּמָנְאָן בְּמִיתָתָן לְהוֹדִיעַ חִבָּתָן שֶׁנִּמְשְׁלוּ לְכוֹכָבִים שֶׁמּוֹצִיאָן וּמַכְנִיסָן בְּמִסְפָּר וּבִשְׁמוֹתָם שֶׁנֶּאֱ’ הַמּוֹצִיא בְּמִסְפָּר צְבָאָם לְכֻלָּם בְּשֵׁם יִקְרָא
Et ceux-ci sont les noms des fils d’Israël Le texte les a certes déjà comptés les 70 âmes qui sont descendues d’Egypte de leur vivant plus haut (Béréshith/Genèse Ch. 46 v. 8-27) en indiquant leurs noms. Il les compte cependant à nouveau après leur mort ici, lorsqu’il nous raconte leur mort, comme le dit le verset plus loin (verset 6) « Joseph mourut, ainsi que tous ses frères, ainsi que toute cette génération », sans détailler tous les noms. Pour marquer combien Hachem leur est attaché, car quelqu’un qui possède quelque chose d’important le compte toujours (Midrash Tan’houma Shémoth 2). Car ils sont comparés aux étoiles, que Hachem fait sortir et rentrer en les comptant et en les appelant par leurs noms, la sortie est en comptant et la rentrée est en nommant. La sortie est en comptant ainsi qu’il est écrit (Isaïe 40, 26) : « Il fait sortir leur légion céleste en les comptant, la rentrée est en nommant, comme il est écrit Il les appelle toutes par leur nom lorsqu’il les appelle pour les faire rentrer, il les appelle par leur nom ; de la même manière pour Israël, lorsqu’ils sont entrés en Egypte il les a comptés en donnant leur nom à tous et lorsqu’ils ont quitté le monde il les a comptés sans donner le nom de chacun (Midrash Tan’houma).
Exode Ch. 1 v. 2 :
רְאוּבֵן שִׁמְעוֹן, לֵוִי וִיהוּדָה
Ruben, Siméon, Lévi et Juda
Exode Ch. 1 v. 3 :
יִשָּׂשכָר זְבוּלֻן, וּבִנְיָמִן
Issachar, Zabulon et Benjamin;
Exode Ch. 1 v. 4 :
דָּן וְנַפְתָּלִי, גָּד וְאָשֵׁר
Dan et Nephtali, Gad et Aser.
Exode Ch. 1 v. 5 :
וַיְהִי, כָּל-נֶפֶשׁ יֹצְאֵי יֶרֶךְ-יַעֲקֹב–שִׁבְעִים נָפֶשׁ; וְיוֹסֵף, הָיָה בְמִצְרָיִם.
Toutes les personnes composant la lignée de Jacob étaient au nombre de soixante-dix. Pour Joseph, il était déjà en Égypte.
וְיוֹסֵף הָיָה בְמִצְרַיִם. וַהֲלֹא הוּא וּבָנָיו הָיוּ בִּכְלָל שִׁבְעִים וּמַה בָּא לְלַמְּדֵנוּ וְכִי לֹא הָיִינוּ יוֹדְעִים שֶׁהוּא הָיָה בְּמִצְרַיִם. אֶלָּא לְהוֹדִיעֲךָ צִדְקָתוֹ שֶׁל יוֹסֵף. הוּא יוֹסֵף הָרוֹעֶה אֶת צֹאן אָבִיו. הוּא יוֹסֵף שֶׁהָיָה בְּמִצְרַיִם וְנַעֲשָׂה מֶלֶךְ וְעָמַד בְּצִדְקוֹ:
Et Yossef était en Egypte Ne faisaient-il pas partie, lui et ses fils, de ces soixante-dix personnes ? Et pourquoi Yossef a-t-il été compté à part ? Et si l’intention est de nous faire savoir que Yossef était déjà en Egypte avant que les 70 âmes n’y descendent, c’est étonnant Que vient-on nous apprendre ? Et ne savions-nous pas qu’il était en Egypte ? n’est ce pas explicité plus haut de nombreuses fois ? C’est pour que tu saches la vertu de Yossef. Lui, le même Yossef, qui menait paître le troupeau de son père, c’est celui-là qui était en Egypte et même s’il a grandi et y est devenu roi cela ne lui a pas fait tourner la tête. Il ne s’en est pas moins maintenu fermement dans sa vertu lorsque le texte dit « Et Yossef était en Egypte » l’intention est de dire qu’il est resté le même Yossef Hatsaddiq (le juste) même en Egypte [et les changements intervenus dans sa position n’ont entraîné aucune détérioration dans son caractère] (Sifri Haazinou 334).
Exode Ch. 1 v. 5 :
וַיָּמָת יוֹסֵף וְכָל-אֶחָיו, וְכֹל הַדּוֹר הַהוּא.
Joseph mourut, ainsi que tous ses frères, ainsi que toute cette génération.
Exode Ch. 1 v. 6 :
וּבְנֵי יִשְׂרָאֵל, פָּרוּ וַיִּשְׁרְצוּ וַיִּרְבּוּ וַיַּעַצְמוּ–בִּמְאֹד מְאֹד; וַתִּמָּלֵא הָאָרֶץ, אֹתָם.
Or, les enfants d’Israël avaient augmenté, pullulé, étaient devenus prodigieusement nombreux et ils remplissaient la contrée.
וַיִּשְׁרְצוּ. שֶׁהָיוּ יוֹלְדוֹת שִׁשָּׁה בְּכֶרֶס אֶחָד:
Grouillèrent on utilise ici un terme de « pullulation » (de la même racine que שרץ insecte, vermine)pour nous apprendre que leurs femmes mettaient au monde six enfants à la fois, comme le font les insectes qui enfantent six à la fois [les six mots allant de parou (« fructifièrent ») à meod (abondance) suggérant ces naissances sextuples (Midrash Tan’houma Shémoth 5)].
Retrouvez le texte de la Paracha sur Sefarim.fr
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L’article « Paracha Chémot » a été publié le 5 janvier 2015. Remis à jour le 14 janvier 2020