Brève biographie de Rabbi Haïm Ben Attar – Le Or Ha’Haïm Hakadoch. Rav Its’hak Naïm
Biographie Rabbi Haïm ben Attar
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Citations
Lorsque Rabbi ‘Haïm Ben attar rentra à Jérusalem cette année-là, ce même jour, le Baal Chem Tov dit à ses élèves : « Aujourd’hui, le Mashia’h ben Yossef est entré dans Jérusalem ». Effectivement, ils se renseignèrent et constatèrent que ce jour-là, Rabbénou HaKadoch était entré par les portes de Jérusalem…
Rabbi Israël de Rougine prétendait que l’étude du Or ha’Haïm HaKadoch avait pour particularité de purifier la Néchama d’un homme, de la même façon que le Zohar HaKadoch. Il disait également à ses élèves que cet ouvrage était le premier livre à étudier.
Le Or ha’Haïm HaKadoch était une partie de l’âme de David Hamélekh (du souffle de David Hamélekh) et son service divin passait par l’étude de la Torah. Si le Baal Chem Tov et le Or ha’Haïm HaKadoch s’étaient rencontrés, ils auraient pu faire venir la Néchama de David, roi d’Israël et de cette façon, le Machia’h ben David se serait dévoilé…
Le saint et vénéré Rabbi Pin’has de Koritz (que son mérite nous protège) dit que le livre « Or ha’Haïm » sur la Torah constitue une protection pour la maison dans laquelle il se trouve et que l’étude du Or ha’Haïm est propice à purifier la Néchama, comme l’étude du saint Zohar…
Au nom de l’un des Tsadikim, il est dit, que l’étude assidue du Or ha’Haïm HaKadoch chaque veille de Chabbat favorise la fécondation.
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Bref historique – Biographie de Rabbi Haïm Ben Attar
Le roi d’Espagne de l’époque de l’Inquisition haïssait les Juifs et il leur demanda de rejeter leur foi ou de quitter l’Espagne maudite de l’époque. La majorité des Juifs choisit de sanctifier le Nom de D.ieu et de quitter l’Espagne, pays maudit par les souffrances qu’ils avaient endurées lors de l’Inquisition. Après leur renvoi d’Espagne, les Juifs se sont dispersés un peu partout en Europe en Turquie, en Italie, en Grèce, en Algérie, en Tunisie et au Maroc.
Une partie de ces Juifs s’est installée dans la ville de Salé, au Maroc.
Parmi eux se trouvait une famille très riche et honorable par sa Torah, la famille Ben Attar (la traduction du mot « attar » en judéo-arabe signifie « encens »). C’était une famille de commerçants d’encens et de parfums.
Parmi les gens importants de la ville de Salé se trouvait également un Rav Tsadik du nom de Rabbi ‘Haïm Ha Zakén de la famille Benattar, érudit en Torah et personnalité importante dans la vie juive et la vie commerciale du Maroc. Il dirigeait la Yéchiva de Salé d’où sont sortis beaucoup d’érudits et de grands sages en Torah.
Rabbi ‘Haïm avait un fils, Moché, qui était lui aussi un grand Talmid ‘Hakham, connu pour sa sainteté et sa générosité. Il était associé avec son père dans le commerce.
En 1696 (5456), Rabbi Moché eut un garçon qu’il nommait ‘Haïm (pour honorer son père). Il avait depuis son jeune âge les signes d’un enfant érudit, sage et saint.
En 1705 (5465), le gouverneur du Maroc incita son peuple à pourchasser les Juifs et à leur affliger de telles souffrances que ceux-ci durent abandonner leurs maisons et leurs biens et fuir la ville de Salé.
La famille Ben Attar et le petit ‘Haïm alors âgé de neuf ans trouvèrent refuge à Meknès chez leur oncle Rabbi Moché Benattar.
Rabbi Moché avait une fille prénommée Patsonia, humble et très vertueuse. Son nom était connu de toutes les femmes de la communauté. Il parut évident de la présenter à Rabbi ‘Haïm Ben Attar. Les présentations eurent lieu et les deux se marièrent dans la ville de Meknès. Ils vivaient sous la dépendance de leur oncle Rabbi Moché afin de pouvoir s’adonner à l’étude de la Torah.
En 5485 (1725), après avoir été longtemps poursuivi par les gouverneurs musulmans et après avoir été emprisonné, Rabbi Moché quitta ce monde.
Rabbi ‘Haïm Ben Attar, incapable de gérer les affaires de son oncle et donc de s’occuper du partage de son héritage, resta dépourvu de tout moyen de subsistance avec en plus à sa charge les nombreuses dettes de son oncle, ce qui le conduisit finalement à quitter la ville de Meknès et retourner à Salé, sa ville natale.
Dans cette ville, il devint orfèvre, ce qui le mit à l’abri de la mendicité. De plus, ce moyen de subsistance lui permettait de poursuivre le chemin de ses pères et d’aider et de soutenir à son tour les familles de Talmidé ‘Hakhamim pour que ceux-ci puissent se consacrer à l’étude de la Torah.
En 5498 (1738), la très forte famine qui sévissait à Fez et les souffrances que les Juifs enduraient des chefs musulmans ont contraint beaucoup d’entre eux à quitter le Maroc. Arrivés à Tétouan, les Juifs retrouvèrent une meilleure situation financière, mais petit à petit commençait à germer dans l’esprit de Rabbi ‘Haïm Ben Attar le désir ardent de monter en Erets Israël.
En route pour Erets Israël, il passa par l’Algérie où il rencontra les dirigeants de la communauté juive ainsi que plusieurs sommités rabbiniques. Puis il poursuivit sa route vers l’Italie.
En 5499 (1739), à la veille de la fête de Chavouot, il arriva à Livourne, dans le nord-ouest de l’Italie, grande ville portuaire, très développée et plaque tournante de toutes les transactions commerciales mondiales.
Nombreux Juifs de cette ville étaient de grands donateurs. Ils donnaient essentiellement aux établissements de Torah et de ‘Hessed [bienfaisance] et c’est à Livourne que le Or haH’aïm termina son œuvre sur la Torah.
En effet, c’est dans cette ville qu’il reçut des dons importants qui lui permirent d’achever son livre et de l’imprimer.
Là-bas, Rabbi ‘Haïm Ben Attar s’était donné pour mission de réparer certaines erreurs spirituelles de la communauté et principalement :
- à l’époque, les hommes se rasaient avec un rasoir à lame, ce qui est interdit par la Torah ;
- on buvait du vin qui avait été touché par un non-juif et nul n’y prêtait attention.
Rabbi ‘Haïm Ben Attar réussit à réparer ces fautes. Il vécut dix mois à Livourne où il put réunir des fonds nécessaires pour la création d’une Yéchiva à Jérusalem et subvenir aux besoins des Talmidé ‘Hakhamim, leur permettant de s’adonner à l’étude de la Torah.
En 5501 (1741), le premier du mois d’Av, Rabbi ‘Haïm Ben Attar mit les voiles en direction de la terre d’Israël.
Suite à une épidémie à Jérusalem, il débarqua dans la ville d’Akko. Il dut y rester jusqu’à Roch Hachana de l’année 5502 (1742).
Le 15 du mois d’Elloul 5502 (1742), Rabbi ‘Haïm Ben Attar arriva aux portes de la vieille ville de Jérusalem où il fonda sa propre Yéchiva.
Le 15 Tamouz de 5503 (1743), Rabbi ‘Haïm Benattar (que le souvenir de ce Tsadik soit une bénédiction pour nous) quitta ce monde et fut enterré à Jérusalem, au Mont des Oliviers.
Jusqu’à ce jour, sa tombe est considérée comme un endroit saint sur lequel beaucoup se rendent en pèlerinage tout au long de l’année.
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