Ben Ish Haï Quotidien – 16 août 2015 – Parachat Choftim – Yehonathan Chaoul Parsy
Ben Ish Haï Choftim
Ben Ish Haï sur Parachat Choftim
כִּי-תִקְרַב אֶל-עִיר, לְהִלָּחֵם עָלֶיהָ–וְקָרָאתָ אֵלֶיהָ, לְשָׁלוֹם
Quand tu marcheras sur une ville pour l’attaquer, tu l’inviteras d’abord à la paix (Dévarim 20:10)
Ce passouk nous demande, lors d’une guerre facultative, d’essayer d’abord de faire la paix avec la ville que l’on veut conquérir et seulement si ça échoue de l’attaquer. Mais il y a un autre niveau de compréhension caché ici. Dans Kohélet 9:14, Shlomoh Hamélech utilise le terme de עִיר קְטַנָּה, וַאֲנָשִׁים בָּהּ מְעָט – une petite ville avec peu d’habitants, pour parler de l’homme en général. D’autre part il est connu que le Yétser des ‘Arayot – le penchant des interdits sexuels est celui qui combat le plus l’homme et le tente, plus que toutes les autres interdictions. Et même un sage et tsadik qui voue ses jours et ses nuits à la Torah ne peut vaincre ce Yétser sans se marier. Comme on le voit dans la Guémara Kidoushin 29b, ou Rav Houna de voir le visage de Rav Hamnouna tant qu’il n’était pas marié, car il pensait que tant qu’un homme est célibataire il est dans les pensées de fautes chaque jour.
Donc celui qui veut combattre son Yétser, ne le peut vraiment qu’après être marié et c’est ce qui est caché dans ce passouk:
- כִּי-תִקְרַב אֶל-עִיר – Quand tu marcheras sur une ville – c’est ton corps qu’on appelle « ville »
- לְהִלָּחֵם – pour combattre
- עָלֶיהָ – pour elle – pour la sauver du Yétser hara’
- וְקָרָאתָ אֵלֶיהָ, לְשָׁלוֹם – tu l’inviteras d’abord à la paix – la paix c’est la femme, comme il est dit que l’homme sans femme réside sans Shalom. Pour dire qu’il faut d’abord se marier pour que ce Shalom, sa femme soit un allié et une aide dans la guerre contre le Yétser Hara’.
Partie Halakhot – Mariage
– Il faudra se dépêcher de se marier dès que c’est possible, comme le dit Rav Hisda dans la Guémara Kidoushin (29b), si je suis mieux sorti que mes amis, c’est que je me suis marié à 16 ans, et si je m’étais marié à 14 ans, ça aurait été une épine dans l’oeil du Satan. Bien que la Halacha permet de se marier dès 13 ans, chaque époque et chaque culture doit se conformer aux prescriptions de leur Rabanim à ce sujet.
– De la même manière qu’on fait une bénédiction avant de profiter de quelque chose, le ‘Hatan doit donc faire les bénédiction des kidoushin avant de marier sa femme, mais on a instauré que c’est le Rav qui fait les kidoushin qui fait les bénédictions pour ne pas humilier ceux qui ne savent les faire.
– Le Rambam, sous peine que la béracha soit « lévatala – en vain » exige que le ‘Hatan écoute et se rende quitte des brachot et que celui qui les dit pense à le rendre quitte, il est bon que la Kala aussi écoute et s’en rendre quitte. Mais le Rav « Béer Shéva » explique que ces bérachot sont pour glorifier la sainteté des Béné Israel et qu’ils n’ont donc pas besoin de se rendre quitte. Ceci dit il sera bon de faire attention à l’avis du Rambam et des poskim qui pensent comme lui.
(על פי בן איש חי הלכות – שנה א’ – פרשת שופטים – הקדמה והלכות א-ב)
Dédicaces
Dédié à la réfouah shélémah de ‘Haya Simha bat Jeanette Jamilla, Mézala bat ‘Haya Myriam, Batshéva bat Elishéva, Avraham ben Soultana Ra’hel, ‘Haya Rivka bat Esther et Avner ben Sim’ha.
Dédié également à l’élévation de l’âme de Ra’hel bat Mazal, Chaoul ben Nissim, Daniella Fortunée bat Ra’hel, Ra’hel bat Maya, Esther Hadassa bat Jeanette Jamilla, Haya Ra’hel bat Sassya Lisette, Alice Aïcha bat Ra’hma et Charles Chalom ben Olga ‘Hanna,
ת.נ.צ.ב.ה
Retrouvez toutes les publications de « Ben Ish Haï quotidien » sur notre site « Le Jardin de la Torah »