Regarde j’ai placé devant toi la bénédiction et la malédiction. Paracha Réé. Rav Yérouham Leïbovitch
bénédiction et malédiction
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Rabbi Yérou’ham Zatsal était Mashguia’h de la Yéshiva de Mir
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Traduit et adapté par Rav Michael Smadja
L’épée et le livre nous ont été donnés depuis les cieux. D-ieu dit : »si vous gardez ce qui est écrit dans ce livre, alors vous serez sauvés de l’épée et si non, cette même épée vous tuera ».
Toute chose dans ce monde contient en elle son contraire »l’épée et le livre ». Toute nourriture saine est bonne pour le corps et permet de le rendre plus fort et plus sain, elle apporte la santé et la vie. Par contre si elle est avariée, alors elle devient un poison pour le corps et amène la maladie et la mort. Cela a l’air incroyable, comment d’une même chose, peut-il y a voir en lui son contraire ? Mais ainsi est faite la nature, la chose et son contraire, le livre et l’épée. De même pour les notions matérielles et spirituelles, il en est ainsi. Si nous agissons avec notre corps de manière appropriée, alors celui-ci va en se renforçant et si non, les maladies apparaissent ! Si nous mangeons de manière proportionnée, la nourriture est une bénédiction mais si nous mangeons de manière disproportionnée, alors la nourriture devient une malédiction, nombre de maladies provenant de la malnutrition !
De même pour les notions qui touchent l’âme, il y a des choses qui la renforcent et la régénèrent ! Ce sont la Torah, les Mitsvot et un comportement intelligent tout en douceur sans haine ni colère ni envie… ce sont les ingrédients qui vont donner force et puissance, l’âme se renforçant et se régénérant. Toute pensée positive et toute bonne action va engendrer de la pureté et de la sainteté pour lui et pour son corps.
Et au contraire, si l’homme sort des limites de la Torah et de l’intellect (toute créature a des limites et les limites les plus extrêmes qui permettent à l’âme de s’épancher dans le corps sont la Torah, les Mitsvot et le comportement dirigé par l’intellect pur. Plus l’homme veut casser ces limites, plus il va se construire d’autres limites beaucoup plus étroites qui empêchent l’âme de s’exprimer dans le corps) alors d’autres limites vont apparaître, les limites générées par la volonté propre, le désir. L’homme se comportera uniquement parce qu’il veut ou il désire, la conduite du bien et du mal, la conduite de la dualité. Car la volonté naît uniquement d’un choix entre ce qui est bien ou mal au temps »T ».
[ »La femme a vu que l’arbre était bon à manger et était désirable aux yeux et agréable …. » à ce moment, la première femme a changé de perception par la force du libre-arbitre. De vraie elle est passée au bon et donc à la perception du bien et du mal. (Perception altérée car tout est vrai devant D-ieu, rien n’est mal car même le mal que nous ressentons n’est mal que parce que nous introduisons une notion de volonté propre et de désir. En vérité, le libre-arbitre n’interfère en rien dans les événements de la vie car programmés depuis la révélation de la restriction mais il se révèle dans la perception des événements, bien ou mal. Le mal n’existant que parce que le bien est ressenti)].
Cette perception elle-même est la maladie de l’âme. La volonté et le désir étant un poison qui vont affaiblir cette âme car cette perception de la vie engendre la domination du corps sur l’âme. Le corps (le mauvais penchant) étant la source de tout désir. Les émotions étant aussi une engeance de cette perception du bien et du mal. Comment le bien et le mal apparaissent-ils ? Par la naissance d’un ego à chaque impulsion émotionnelle.
Le Ramban rapporte à propos de la faute de la génération du désert au sujet de leur envie de viande : »ils étaient dans un tel état qu’ils en arrivaient à désirer de vouloir manger des pierres et de la terre » ceci étant la preuve que le désir est une véritable maladie de l’âme et du corps car un homme sain ne demanderait pas des pierres et de la terre comme nourriture ! Pour cela, ils ont été punis par une surabondance de viande. Pour nous enseigner que le désir est la maladie de l’âme. Lorsque l’homme entre dans ce système de perception, l’âme est touchée, le désir engendrant la mort. Et ainsi, le premier homme a été puni. D’éternel, il est devenu mortel car son mode de perception avait changé. De la perception de l’unité source d’éternité, il est passé à la perception de la dualité dont le moteur est l’envie qui elle-même est source de mort.
En vérité, le livre et l’épée dont le Midrash fait référence ne sont en fait que les deux manières de percevoir tous les événements : soit dans la perception de la vérité, Torah et mitsvot, tout événement n’étant que la révélation de la volonté divine parfaite »tout ce que produit D-ieu est bien » ou par la perception du désir où l’homme a l’impression de diriger le monde, conduite de la dualité du bien et du mal car cette impression de décision ne peut se révéler que lorsque le bien et le mal se trouve devant l’homme qui sont créés de manière illusoire par cette pulsion qui s’appelle le désir. Cette manière de percevoir la création, engendre la haine le désir et les honneurs qui sortent l’homme de la véritable perception unitaire des événements.
Si l’homme observe la Torah et ses commandements, alors la vie éternelle se révèle à lui car sa perception est la perception de l’unité divine (les événements étant pour lui non pas des conséquences de ses actions mais des révélations de la volonté divine car étant ordonnés et gérés par le créateur directement) et si non, la mort se révèle à lui par la naissance des désirs et de l’ego qui révèle un monde illusoire fait de causes et de conséquences.
C’est ce que la Torah veut nous enseigner par ces mots »regarde, je place devant vous la bénédiction et la malédiction‘ : il faut comprendre que la Mitsva elle-même est la bénédiction et la faute, la malédiction. La Mitsva étant le mode de perception qui va fortifier l’âme dans le corps et la malédiction étant le mode de perception qui va affaiblir l’âme dans le corps. Celui qui entre dans ce mode de perception, ira de désir en désir jusqu’à la mort, se vautrant dans des immondices telles que la haine, le désir et les honneurs.
Notre devoir est d’observer notre vie telle une table dressée ou se trouve le véritable bien (perception de l’unité) et le mal illusoire (perception de la dualité) et d’utiliser notre pouvoir de libre-arbitre afin de choisir le véritable mode de perception »et tu choisiras la vie » la bénédiction étant cette manière de percevoir tous les événements de de vie en occultant le désir source de malédiction et de mort.
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