XXVIII Barekh – Lois concernant les actions de grâce et la troisième coupe de vin (6§)
1) [2–כח-א] Après avoir consommé l’Afikomen, on se lave les mains pour « Maym A’haronim » [lavage des mains après le repas] et on fait Birkath Hammazon (actions de grâce après le repas) sur un verre de vin. Il faudra laver et rincer le verre avant de dire les actions de grâce après le repas, même si le verre est propre.
On recevra le verre avec les deux mains et, lorsqu’on commence à faire les actions de grâce on prendra le verre uniquement avec la main droite, sans aide de la main gauche et on lève le verre d’au moins un Téfa’h (8 centimètres), on regarde le verre de vin afin de ne pas détourner notre attention de ce verre (comme on doit le faire toute l’année sur le verre de vin de Birkath Hammazon, voir Shoul’han Âroukh Ch. 184).
Celui qui fait Zimoun ainsi que les autres personnes attablées doivent faire attention à tout cela.
2) [2–כח-ב] Il ne faut pas être accoudé pendant les actions de grâce après le repas.
3) [2–כח-ג] Il faut mentionner יעלה ויבוא « Yaâlé Véyavo » « que monte, parvienne … » dans les actions de grâce après le repas. Si Pessa’h est un Shabbath il faut également dire רצה והחליצנו, « Veuille bien nous délivrer », avant de dire « Yaâlé Véyavo ».
Si quelqu’un a oublié de dire « Yaâlé Véyavo » :
- s’il s’en souvient après avoir dit ברוך אתה ה » mais avant d’avoir conclu la bénédiction (par) בונה ירושלים alors on dit למדני חקיך (on aura donc dit un verset des psaumes Ch. 119) et on reprend יעלה ויבוא.
- s’il a dit בונה ירושלים et se rend compte après de son erreur, alors il dira la bénédiction suivante (avec le nom de D.ieu) :
בָּרוּךְ אַתָּה ה », אֱלֹקינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, אשר נָּתַן ימים טובים לְעַמּוֹ יִשְׂרָאֵל לששון ולשמחה את יום חג חמצות הזה את יום טוב מקרא קודש הזה בָּרוּךְ אַתָּה ה », מְקַדֵּשׁ ְיִשְׂרָאֵל וְהזמנים
- s’il se rend compte de son oubli alors qu’il a commencé la 4ème bénédiction et a dit בָּרוּךְ אַתָּה ה », אֱלֹקינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם (sans plus), alors il continue et finit par, אשר נָּתַן ימים טובים לְעַמּוֹ יִשְׂרָאֵל לששון ולשמחה את יום חג חמצות הזה את יום טוב מקרא קודש הזה בָּרוּךְ אַתָּה ה », מְקַדֵּשׁ וְיִשְׂרָאֵל וְהזמנים
- par contre s’il s’en souvient après avoir dit לעד האל אבינו מלכנו, et ne serait-ce qu’après avoir dit לעד alors il recommencera les actions de grâce depuis le début.
Ce qui a été dit précédemment n’est valable que le premier soir de Pessa’h (et en dehors d’Israël les deux premiers soirs), où la consommation de Matsa est obligatoire, mais pas les autres jours de Pessa’h.
Si le soir de Pessa’h est un Shabbath, et que quelqu’un a oublié de dire רצה והחליצנו, la manière de faire est exactement la même que ce qui a été dit ci-dessus à propos de יעלה ויבוא (et c’est pareil les autres Shabbath de l’année). La seule différence est que le texte de la bénédiction est :
בָּרוּךְ אַתָּה ה », אֱלֹקינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, אשר נָּתַן שבתות למנוחה לְעַמּוֹ יִשְׂרָאֵל באהבה לאות ולברית בָּרוּךְ אַתָּה ה », מְקַדֵּשׁ השבת.
Si quelqu’un a omis de dire à la fois יעלה ויבוא et רצה והחליצנו le soir de Pessa’h et s’en rend compte après avoir dit בונה ירושלים, alors le texte de la bénédiction est :
בָּרוּךְ אַתָּה ה », אֱלֹקינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, אשר נָּתַן שבתות למנוחה ומעדים לשמחה לְעַמּוֹ יִשְׂרָאֵל באהבה לאות ולברית ולששון ושמחה את יום השבת הזה ואת יום חג חמצות הזה את יום טוב מקרא קודש הזה בָּרוּךְ אַתָּה ה », מְקַדֵּשׁ השבת וְיִשְׂרָאֵל וְהזמנים
4) [2–כח-ד] Dans tout ce qui a été dit plus haut à propos de celui qui a oublié de dire « Yaâlé véyavo » « monte, parvienne » ou bien a oublié de dire « Rétsé véha’halétsénou » « Veuille bien nous délivrer » dans les actions de grâce, il n’y a pas de différence entre une femme et un homme, c’est à dire qu’y compris une femme qui a oublié de mentionner le jour où nous sommes (« Réçé véha’halétsénou » pour Shabbath ou « Yaâlé véyavo » pour le jour de fête) le soir de Pessa’h devra recommencer (les actions de grâce)
5) [2–כח-ה] Après les actions de grâce après le repas on fait la bénédiction « Boré Péri Haguéfen » (et on pense à rendre quitte par la bénédiction la quatrième coupe de vin) ; on boira cette coupe en étant accoudé.
Si quelqu’un ne s’est pas accoudé, il devra reboire en étant accoudé mais ne refera pas la bénédiction « Boré Péri Haguefen » (Dans le Minhagh Ashkénaze, certains disent qu’il faut recommencer et refaire la bénédiction Boré péri Haguéfén)
6) [2–כח-ו] On ne boit pas de vin entre le troisième verre et le quatrième verre.