XXVI Shoul’han Orekh – Table dressée / Le diner est servi – Lois concernant le repas du soir de Pessa’h (9§)
1) [2–כו-א] On dresse la table [on sert le repas] et on mange dans la joie, autant que les bontés que Hashem nous a accordées. Si quelqu’un veut manger accoudé, il est digne de louanges. Cependant, d’après la loi pure, on n’a pas besoin de s’accouder pendant le repas.
2) [2–כו-ב] Une personne sage n’a pas les yeux plus grands que le ventre (« a les yeux dans sa tête ») et ne doit pas se remplir la panse pendant le repas afin [en vue] de pouvoir manger ensuite l’Afikomen avec appétit. En effet, si quelqu’un s’est rassasié avant de consommer l’Afikomen jusqu’à être dégouté de manger alors c’est un repas de glouton « Akhilath Gassa » et il ne sera pas quitte de la consommation de l’Afikomen.
3) [2–כו-ג] On prendra deux mets pendant le repas, un en souvenir du sacrifice pascal et un en souvenir du sacrifice de la fête (Qorban Haguiga).
Certains ont l’habitude de consommer l’œuf qui est dans le plateau et disent « en souvenir du Qorban Haguiga (sacrifice de la fête).
C’est une Mitsva de consommer de la viande pendant le repas car c’est la joie de la fête. Malgré tout, on est quitte du devoir de manger deux plats même avec des légumes ou du riz.
4) [2–כו-ד] Un endroit où on a l’habitude de consommer de la viande grillée, on en consommera ; un endroit où on n’a pas l’habitude de consommer de la viande grillée on n’en consommera pas.
La raison pour laquelle on ne mange pas de viande grillée le soir de Pessa’h, dans certaines régions, est que peut-être on en viendrait à dire que cette viande est pour le sacrifice Pascal et on ressemblerait alors à des personnes qui mangent des choses sanctifiées hors du Beth Hammiqdash.
Cela [ce Minhagh de consommer ou pas] concerne une viande grillée usuelle. Par contre l’épaule que l’on grille et que l’on pose dans le plateau du soir de Pessa’h est interdite de consommation le soir de Pessah même dans une région où on a l’habitude de consommer de la viande grillée le soir de Pessa’h, car cette épaule a été préparée en souvenir du sacrifice pascal et il y a donc lieu de craindre, de manière plus aigüe, d’apparaître comme consommant des sacrifices en dehors du Beth Hammiqdash.
5) [2–כו-ה] Même dans les endroits où on a l’habitude de consommer de la viande grillée le soir de Pessa’h, il est interdit de manger un « agneau rôti » c’est à dire « rôti au feu, la tète avec les jarrets et les entrailles» car cela ressemble [on pourrait penser] à consommer le sacrifice Pascal en dehors du Temple de Jérusalem.
Par contre, en ce qui concerne un veau rôti, il sera permis de le consommer dans un endroit où a l’habitude de manger de la viande grillée le soir de Pessa’h. Dans un endroit où on a l’habitude de ne pas consommer de viande grillée le soir de Pessa’h, il sera interdit d’en consommer (du veau grillé).
Il y a lieu d’être sévère et de ne consommer de viande grillée ni de bovin, ni de volaille dans une région où on a le Minhagh de ne pas consommer de viande grillée le soir de Pessa’h. De même, ne pas consommer toute viande grillée (d’un animal qui nécessite la Shé’hita, l’abattage rituel), par contre il est permis de manger un œuf grillé le soir de Pessa’h.
6) [2–כו-ו] Même dans une région où on a l’habitude de ne pas consommer de la viande grillée le soir de Pessa’h, cela ne concerne que la nuit ; par contre en journée, le jour de la fête de Pessa’h, on a le droit de consommer de la viande grillée.
7) [2–כו-ז] dans une région où on a l’habitude de ne pas consommer de viande grillée le soir de Pessa’h, il faut être sévère et non seulement ne pas consommer de la viande grillée au feu mais aussi ne pas consommer de la viande grillée dans une casserole à cause des personnes qui vont jaser (marath âyn) car cette viande ressemble à de la viande grillée.
Par contre, de la viande qui a été grillée puis ensuite cuite, une personne qui voudrait être moins sévère et en consommer le soir de Pessa’h a des décisionnaires sur qui s’appuyer.
8) [2–כו-ח] Il faut veiller le soir de Pessa’h, lorsqu’on mange accoudé, à ne pas parler pendant qu’on mange afin de ne pas avaler de travers et d’être ainsi en danger.
9) [2–כו-ט] Il est bon de dire des paroles de Torah pendant le repas et d’étudier les Mishnayoth du traité Péssa’him.
Malgré tout, lorsque les personnes attablées sont fatiguées, on ne prolongera pas avec des paroles de Torah et on se pressera de finir la consommation de l’Afikomen et les actions de grâce après le repas et dire le Hallel (louanges) afin que tout le monde puisse accomplir toutes ces Mitsvoth. En particulier, il faut se presser lorsqu’on se rapproche de la moitié de la nuit afin de terminer le Hallel avant la moitié de la nuit.
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