XXIV Maror -Lois concernant la consommation de Maror le soir de Pessa’h (15§)
1) [2–כד-א] A l’époque du Beth Hammiqdash, c’était un commandement positif de la Torah de consommer un Kazayth de Maror (des herbes amères) le soir de Pessa’h comme il est écrit (Exode Ch. 12 v. 8)
וְאָכְלוּ אֶת-הַבָּשָׂר, בַּלַּיְלָה הַזֶּה: צְלִי-אֵשׁ וּמַצּוֹת, עַל-מְרֹרִים יֹאכְלֻהוּ
Et l’on en mangera la chair cette même nuit; on la mangera rôtie au feu et accompagnée d’azymes et d’herbes amères.
Depuis que le Temple de Jérusalem est détruit et que nous n’avons pas de sacrifice Pascal [donc plus d’obligation de la Torah, le Maror étant lié au sacrifice Pascal] les sages ont institué de manger un Kazayth de Maror le soir de Pessa’h.
Il est bon, avant de consommer le Maror, de penser de se rendre quitte de la Mitsva d’ordre rabbinique de manger un Kazayth de Maror le soir de Pessah.
2) [2–כד-ב] Les femmes sont également tenues d’accomplir la Mitsva de manger du Maror le soir de Pessa’h. Il est bon d’éduquer les jeûnes enfants, qui comprennent le récit de la sortie d’Egypte, à accomplir la Mitsva de manger du Maror le soir de Pessa’h.
Qu’est ce que le Maror – les herbes amères ?.
3) [2–כד-ג] Voici les herbes avec lesquelles on s’acquitte de la Mitsva de consommer du Maror le soir de Pessa’h :
- Hazéreth qu’on appelle de nos jours « laitue » ou « salade » (la Romaine)
- Des endives
- Du cerfeuil
- De l’Erynge [ou ÉRYNGION (é-rinji-on),nm Plante hérissée de piquants dans plusieurs de ses parties ; d’après le Littré]
- Maror (Laiteron, Herbe amère).
Le principal pour être quitte de la Mitsva est le Hazéreth ; si on n’en trouve pas alors on prendra une autre sorte mentionnée ci-dessus ; l’ordre de préférence est l’ordre donné ci-dessus.
Si on ne trouve pas une de ces sortes alors on prendra de l’absinthe ou une autre herbe qui est amère. Cependant, on ne fera pas [dans ces derniers cas] la bénédiction « Âl Akhilath Maror »
4) [2–כד-ד] On est quitte de la Mitsva de consommer du Maror, que ce soit avec les feuilles ou avec les branches (pour les sortes dans lesquelles on trouve des insectes, il faut enlever de chaque branche les feuilles vertes qui sont sur les côtés et vérifier méticuleusement les branches et bien les rincer). Il est bon de manger des branches qui sortent de terre (et non enfouies) [dont les feuilles sont vertes des deux côtés].
D’après la loi pure (sans tenir compte d’avis plus exigeants) on est quitte même avec la branche centrale du Hazereth.
5) [2–כד-ה] On n’est quitte de la Mitsva de manger le Maror, en consommant les feuilles, que si celles-ci sont fraiches. Par contre on est quitte en consommant les branches que celles-ci soient fraiches ou sèches.
En conséquence il est bon de laisser tremper les feuilles de Maror dans l’eau, mais il faudra veiller à ne pas les laisser tremper plus de 24 Heures d’affilée, afin qu’elles ne soient pas «en conserve» et on ne peut pas se rendre quitte avec du Maror « en conserve » dans de l’eau.
6) [2–כד-ו] On ne peut pas se rendre quitte de la Mitsva de consommer du Maror avec du Maror cuit ou bouilli ou bien « en conserve » dans du vinaigre.
Ceux qui prennent du cerfeuil, qui est très amer, le soir de Pessah et veulent diminuer son amertume ne devront pas le cuire ou le laisser tremper dans l’eau pendant 24 Heures d’affilée, mais il est permis de le couper en petits morceaux afin de réduire son amertume. Malgré tout, en cas de force majeure, on peut le laisser tremper plus de 24 Heures dans l’eau.
7) [2–כד-ז] Même si on ne ressent pas le goût amer dans le ‘Hazéreth c’est une Mitsva de manger du Maror ; il n’est pas nécessaire d’enfouir le Hazéreth dans la terre afin de ressentir le goût amer.
Manger le Maror – comment procéder ?
[2–כד-ח] Juste après avoir mangé la Matsa on prend un Kazayth (29 grammes) de Maror qu’on trempe [« enfonce »] dans du Harosseth (on a l’habitude de ne pas tremper [enfoncer] entièrement dans le Harosseth, mais seulement partiellement) ; on ne le laissera pas dans le Harosseth [un certain temps pour laisser le goût du Harosseth s’imprégner dans le Maror] afin de ne pas annuler le goût amer.
Ensuite on secoue le Maror pour enlever du Harosseth et on fait la bénédiction « Al Akhilath Maror ». On mangera le Kazayth en moins que le temps « Akhilath Pérass » (7 minutes et demie).
Si quelqu’un a mangé le Maror sans le tremper dans le Harosseth alors il faudra qu’il reprenne un Kazayth de Maror trempé dans du Harosseth.
9) [2–כד-ט] On mange le Maror sans s’accouder car on le mange en souvenir de l’esclavage qui a rendu amères les vies des enfants d’Israël en Egypte. Si quelqu’un veut en manger en étant accoudé, il en aura le droit.
10) [2–כד-י] On ne fait pas la bénédiction « Boré Péri Haadama » sur le Maror même si on a détourné son attention après avoir mangé le Karpass (céleri) comme par exemple si quelqu’un est sorti de chez lui ou bien s’il a fait la bénédiction « boré néfashoth » qui est faite lorsqu’on a fini de consommer (et donc dans ces deux cas il est certain qu’on a détourné son attention de manger des fruits de la terre); quoiqu’il en soit (dans tous les cas) on ne recommence pas Boré Péri Haadama car comme on le mange pendant le repas, et que la Torah en a fait une obligation (d’en consommer ce soir là) comme il est écrit
עַל-מַצּוֹת וּמְרֹרִים, יֹאכְלֻהוּ.
ils la mangeront avec des azymes et des herbes amères,
c’est donc un aliment qui vient pour les besoins du repas, pendant le repas, et la bénédiction sur le pain « Hammotsi » rend quitte et permet de consommer le Maror. Il n’y a donc pas lieu de faire la bénédiction ni avant de consommer du Maror ni après.
11) [2–כד-יא] Même une personne qui ne peut pas manger du Maror, pour des raisons de santé ou équivalent, ou bien qui déteste le goût du Maror, doit se forcer à manger un Kazayth de Maror. S’il craint de tomber malade (s’aliter) à cause du Maror ou bien avoir une maladie intérieure, alors il est exempté de la Mitsva de consommer du Maror. Si possible il en goutera un peu, cependant il ne fera pas la bénédiction « âl Akhilath Maror » tant qu’il ne consomme pas (au moins) un Kazayth de Maror.
12) [2–כד-יב] Il faut bien mâcher le Maror et ensuite l’avaler. A postériori si quelqu’un a avalé sans mâcher il n’est pas du tout quitte de son obligation et il doit recommencer (manger à nouveau un Kazayth de Maror).
13) [2–כד-יג] On a le droit de peser le Maror le soir de Pessa’h (comme vu au chapitre précédent à propos de la Matsa).
14) [2–כד-יד] Le moment valable pour la consommation de Maror est jusqu’à la moitié de la nuit (voir plus haut au chapitre précédent).
15) [2–כד-טו] Il faut veiller à ne pas s’interrompre par la parole même après avoir consommé le Maror et jusqu’à avoir fini de consommer le Korekh (sandwich de Matsa et de Maror) car la bénédiction « Âl Akhilath Maror » faite sur le Maror rend également quitte de la consommation du Korekh.
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