IV Lois concernant le Sékhakh de la Soukka (14§) Torat Hamoadim
Lois sékhakh Soukka
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Lois du Sékhakh de la Soukka
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1) [2-ד-א] Il est écrit dans la Torah (Deutéronome Ch. 16 v 13)
חַג הַסֻּכֹּת תַּעֲשֶׂה לְךָ, שִׁבְעַת יָמִים: בְּאָסְפְּךָ–מִגָּרְנְךָ, וּמִיִּקְבֶךָ.
Tu célébreras la fête des tentes durant sept jours, quand tu rentreras les produits de ton aire et de ton pressoir;
Les Sages ont expliqué (Talmoud Soukka 12a) que le Sékhakh doit être fait à base de choses (de matériaux) qui ressemblent à des « déchets » de « l’aire et du pressoir ». De là nous apprenons qu’il faut trois conditions pour qu’un matériau soit apte à en faire du Sékhakh, ces conditions sont les suivantes :
- Le Sékhakh doit être d’une sorte qui pousse de la terre (un végétal). S’il n’est pas d’une sorte qui pousse de la terre (n’est pas un végétal) comme des pierres ou du fer ou de la terre ou d’autres métaux il n’est pas valable (pour faire du Sékhakh). En conséquence il ne faut pas faire le Sékhakh avec du verre ou des lambeaux de vêtements ou à partir d’un luminaire même s’ils sont faits avec des produits qui poussent de la terre.
- Le Sékhakh doit être fait avec une chose qui ne reçoit pas l’impureté, comme des planches ou des feuilles d’arbres (qui sont valables). Par contre, si le Sékhakh a été fait avec des fruits ou avec des plantes faites pour la consommation alors ce n’est pas valable. De même, si le Sékhakh a été fait avec des ustensiles même en bois comme des « placards », même s’ils ont été démontés ce n’est pas valable. De même, on ne fait pas le Sékhakh avec une natte faite pour s’asseoir. Par contre, une natte en joncs faite pour une séparation ou faite pour en faire du Sékhakh est apte (pour en faire du Sékhakh).
- Le Sékhakh doit être fait avec (un végétal) qui est séparé de la terre et non encore relié à la terre. Si ce végétal a été posé alors qu’il était encore relié à la terre (non coupé) et qu’ensuite seulement il a été coupé, il faudra lever chaque feuille du Sékhakh (chaque partie du Sékhakh) et le remettre sur la Soukka.
2) [2-ד-ב] Les sages ont décrété de ne pas faire de Sékhakh avec des planches d’une largeur de 4 Téfa’him (32 centimètres) ou plus, car c’est un objet qui ressemble au plafond d’une maison, les Sages ont craint qu’on en vienne à résider à la maison plutôt que dans la Soukka. Même si on a retourné les planches sur la tranche et qu’il n’y a pas (sur la tranche) la largeur de quatre Téfa’him, ces planches ne sont pas aptes à en faire du Sékhakh. Nous avons pris l’habitude de ne pas faire du tout de Sékhakh avec des planches. Malgré tout, il est permis de faire du Sékhakh avec des planches fines (peu larges, des bâtons en quelque sorte) [de plafond, des lattes des bois étroites] mais à condition qu’il y ait un peu d’espace entre les « planches » sur tout le long de la Soukka, et qu’elles ne soient pas attachées l’une à l’autre formant une sorte de plafond.
3) [2-ד-ג] On ne fait pas de Sékhakh avec du lin après avoir fait le processus de cardage. De même, on ne fait pas de Sékhakh avec des ficelles en lin. De même, on ne fait pas de Sékhakh avec du coton ou avec du chanvre après le serrage et le cardage car leur aspect a changé et ils ne ressemblent plus à des végétaux.
4) [2-ד-ד] Des poutres fines en bois accrochées l’une à l’autre avec des fils de lin (appelés Sékhakh Lénétsa’h) sont Kasher et on peut poser ce Sékhakh sur une Soukka.
5) [2-ד-ה] Une botte de roseaux (de joncs) ou d’autres sortes attachés ensemble ne peut pas être utilisée en l’état pour faire du Sékhakh ; il faut les détacher (couper les liens) avant de les poser en tant que Sékhakh.
Aspect du Sékhakh de la Soukka (Lois du Sékakh de la Soukka).
6) [2-ד-ו] Il faut que la Soukka ait, une fois que le Sékhakh a été posé, l’ombre supérieure à la partie éclairée. Par contre, si la partie éclairée est plus importante que la partie ombragée, la Soukka n’est pas Kasher, car la partie moins importante est « annulé » devant la partie majoritaire (selon la règle qui nous dit d’aller selon la majorité), et dans ce cas c’est comme si nous n’avions pas mis du tout de Sékhakh.
Si la partie ensoleillée et la partie ombragée sont égales, si cette égalité est en haut à l’endroit du Sékhakh alors la Soukka n’est pas Kasher, car les rayons du soleil s’étendent plus lorsqu’ils s’éloignent du Sékhakh, et alors c’est comme si la partie éclairée était plus importante que la partie ombragée. Par contre, si la partie ensoleillée et la partie ombragée sont équivalentes en bas, au sol, alors la Soukka est Kasher.
7) [2-ד-ז] La manière de poser le Sékhakh est de poser un Sékhakh fin afin de pouvoir voir les grandes étoiles (à travers). A priori il ne faut pas mettre une grande quantité de Sékhakh à tel point de ne pas du tout pouvoir voir les étoiles. A posteriori, si le Sékhakh est en quantité importante et épais, la Soukka est Kasher. Si le Sékhakh est en quantité importante à tel point que la pluie, même battante, ne puisse pas pénétrer dans la Soukka, certains considèrent la Soukka comme Kasher (valable) et d’autres ne la considèrent pas comme valable, il est convenable de prendre en considération l’avis des personnes qui interdisent.
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Une Soukka en dessous d’un toit (Lois du Sékakh de la Soukka).
8) [2-ד-ח] La Soukka doit être sous la voute céleste. Si elle a été faite sous un plafond ou sous un arbre ou sous un toit en pierre ou tout ce qui ressemble à ces cas, elle n’est pas Kasher.
Si le toit est séparé et a été ôté d’au dessus de la Soukka après que la Soukka ait été faite, la Soukka est Kasher ; et ce dernier cas n’entre pas dans la catégorie « la Soukka doit être construite mais ne doit pas avoir été déjà construite ». S’il y a des portes attachées avec des charnières (des sortes de fenêtres), au dessus de la Soukka, certains exigent de les ouvrir avant de construire ka Soukka car dans un tel cas l’essentiel de la construction de la Soukka réside dans le fait d’ouvrir ces portes [c’est ce qui fait que la Soukka devient une Soukka].
En tout cas, si quelqu’un a fait une Soukka à l’air libre et a ensuite fermé au dessus de la Soukka les portes ou le toit afin de protéger la Soukka de la pluie, et ensuite a ré-ouvert le toit, cette Soukka est Kasher.
9) [2-ד-ט] S’il manque du Sékhakh à un endroit au milieu de la Soukka ou sur le côté, si cet endroit fait moins de trois Téfa’him (24 centimètres) la Soukka est Kasher ; cependant on ne mange pas et on ne dort pas sous cet endroit où il manque du Sékhakh. Si cet endroit fait trois Téfa’him ou plus, la Soukka n’est pas valable.
10) [2-ד-י] Nous avons une loi apprise par Moïse au mont Sinaï que le Sékhakh inapte posé au centre de celle-ci ne rend inapte la Soukka que s’il fait quatre Téfa’him. C’est à dire que si au centre de la Soukka un endroit n’a pas de Sékhakh Kasher, mais qu’il y a du Sékhakh non Kasher, comme des pierres ou des objets en fer, ou d’autres choses avec lesquels on ne fait pas de Sékhakh, et que cet endroit n’a pas quatre Téfa’him (32 centimètres) de longueur, la Soukka est Kasher et on peut même manger ou dormir sous l’endroit où il y a ce Sékhakh inapte. Par contre s’il y a quatre Téfa’him ou plus, la Soukka n’est pas valable.
11) [2-ד-יא] Nous avons une loi apprise par Moïse au mont Sinaï que le Sékhakh inapte posé sur les côtés ne rend impropre la Soukka que jusqu’à quatre Amoth. C’est à dire que s’il y a sur les côtés de la Soukka (au bord), à un endroit proche d’un mûr de la Soukka, un endroit où il n’y a pas de Sékhakh Kasher mais seulement du Sékhakh inapte qui a une taille inférieure à quatre Amoth (un mètre et 92 centimètres) la Soukka est Kasher, mais on ne s’assied pas et on ne dort pas sous l’endroit où le Sékhakh est impropre. Par contre si cet endroit a une taille de quatre Amoth ou plus, la Soukka n’est pas valable.
12) [2-ד-יב] D’après ce qui vient d’être énoncé, si quelqu’un a fait sa Soukka dans une pièce disposant de mûrs, et sur les côtés il y a un toit (un toit qui part d’un mûr, ou des mûrs, de la pièce), et qu’on a enlevé le toit du centre (de la pièce) et qu’on y a mis du Sékhakh (à cet endroit où on a enlevé le toit) ; s’il n’a pas entre le Sékhakh et le mûr une distance de quatre Amoth, la Soukka est Kasher car nous considérons que tout se passe comme si le mûr s’est courbé jusqu’au lieu du Sékhakh (que ce bout de toit de moins de quatre Amoth est un prolongement du mûr). Malgré tout, on ne s’assied pas et on ne dort pas sous le toit (ce bout de toit qui fait moins de quatre Amoth).
13) [2-ד-יג] Toute chose avec laquelle on ne fait pas de Sékhakh ne peut être utilisée pour fixer le Sékhakh. En conséquence, on ne peut pas attacher le Sékhakh avec des fils de fer ou le fixer avec des clous.
De même on ne peut pas poser des tuyaux en fer pour poser dessus le Sékhakh ; certains permettent a posteriori. Il y a lieu de s’appuyer sur leurs propos en cas de besoin (a posteriori).
Si on a posé des tuyaux en fer, et par-dessus a posé des planches en bois et par-dessus [ces planches] on a posé le Sékhakh, la Soukka est Kasher tant que le Sékhakh n’est pas posé directement sur le fer, car le fer en question est « ce qui permet de permettre (de poser le Sékhakh) » [et non directement].
Il est permis de faire tenir du Sékhakh au dessus de choses avec lesquelles il est interdit de faire du Sékhakh par ordre rabbinique (et non de la Torah). De même, il est permis de faire tenir du Sékhakh sur un mûr de pierres (un des mûrs de la Soukka par exemple).
Faire précéder les murs au Sékhakh
14) [2-ד-יד] Certains disent qu’il faut faire d’abord les murs avant de poser le Sékhakh ; a posteriori, si on a posé d’abord le Sékhakh avant de faire les murs, certains permettent (la Soukka est valable) et d’autres interdisent (la Soukka n’est pas valable) sauf si on a levé le Sékhakh et on l’a reposé ensuite. Il est convenable d’être strict comme ce dernier avis.
Malgré tout, même selon l’avis de ceux qui interdisent, si on a commencé à faire les murs, ne serait-ce que de la hauteur d’un seul Téfa’h tout au long de la Soukka, on a le droit (ensuite) de mettre le Sékhakh. De même, si après avoir posé les murs et mis le Sékhakh, les murs s’effondrent, et qu’on a reposé les murs, la Soukka est Kasher et il n’est pas nécessaire de secouer le Sékhakh (de le reposer).
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