Lois du Quiddoush et de la Havdala (9)
Shiouré Harashal V
Dire ou penser Le Kiddoush ?
Lois concernant le Quiddoush et la Havdala
Shoul’han Âroukh – Ora’h ‘Haym Ch. 271
Quatrième publication. Pour lire la publication précédente.
12 Novembre 2012 / 25 Heshwan 5773
22 Juin 2015 / 4 Tamouz 5775
9) Shiouré Harashal Tome 1, Parashath Lekh Lékha (page 143) V
Sujet : Peut on seulement penser le Kiddoush (sans le dire verbalement) ?
בשם השם נעשה ונצליח
Pour le Zivoug Yaffé de mon adorable fille Léa.
En ce qui concerne le fait de savoir s’il faut dire le Quiddoush ou s’il est suffisant de penser celui ci intérieurement (sans dire les mots) comme par exemple quelqu’un qui vit seul, il y a différentes opinions pour savoir si dans un tel cas on est quitte de l’obligation du Quiddoush ou non.
Le Péri Méghadim a apporté une preuve en s’appuyant sur le Talmoud (Méghilla 18b) où il est enseigné : « Souviens-toi de ce que t’a fait Amaleq » [Souviens =-toi = Zakhor], est il possible d’accomplir cette Mitsva avec le cœur (en y pensant, sans dire) comme la Torah nous dit ensuite « N’oublie pas », il s’agit ici d’y penser, alors que dois-je comprendre lorsque la Torah a dit Zakhor [Souviens toi] ? Réponse : nous avons une obligation de nous souvenir des actes de Amaleq par la bouche (en disant la chose explicitement et non en y pensant sans dire (on sait déjà qu’il faut y penser pars « n’oublie pas »)).
De là, le Péri Méghadim prouve que le souvenir de Amaleq doit être fait en disant car la Torah a d’abord dit « Souviens-toi » « Zakhor » et ensuite « N’oublie pas ».
En conséquence, si dans une loi de la Torah il est écrit seulement « Zakhor » « Souviens-toi » (une seule fois comme pour Shabbath), alors il n’est pas nécessaire de le dire avec la bouche et donc le Péri Méghadim considère qu’il suffit de faire le Quiddoush par la pensée (lorsqu’on est seul) sans dire les mots à voix haute. Le Kérem Shélomo et le Kaf Ha’hayim ont rapporté ses paroles.
Il semble néanmoins que la halakha n’est pas comme le Péri Méghadim, car on trouve dans « Torath Cohanim » (au début de la Parasha de Bé’houqotay) la suite de l’explication du Talmoud rapportée ci-dessus qui nous apprend que nous avons une obligation de nous souvenir des actes de Amaleq par la bouche (en l’exprimant verbalement).
Torath Cohanim nous dit : « Souviens-toi de Shabbath pour le sanctifier ». Je pourrais penser qu’il s’agit de se souvenir par le cœur (par la pensée, intérieurement) mais il est écrit « Shamor » « Conserve le Shabbath », ce qui signifie par le cœur ; comme il est écrit « Zakhor » « Souviens-toi », qu’est ce que j’apprends [de plus] ? Qu’il faut sanctifier le Shabbath par la bouche.
Nous voyons donc explicitement qu’il faut sanctifier le Shabbath (par le Quiddoush) avec la bouche et qu’on n’est pas quitte de notre devoir de sanctifier le Shabbath uniquement avec le cœur.
Visiblement, le Talmoud n’a pas eu connaissance de cette explication de Torath Cohanim.
Le Hida, au début a eu un doute au sujet de cette halakha dans son livre Rosh David (pour savoir si le Quiddoush par la pensée suffit ou bien s’il faut impérativement dire le Quiddoush). Finalement il a écrit se souvenir de l’explication du Torath Cohanim qu’il faut impérativement faire le Quiddoush en disant les mots et qu’il ne suffit pas de le faire par la pensée.