Lois des bénédictions I. Introduction – Motsi ou Mézonot ? Yéhouda Berros
Motsi ou Mézonot ?
*
A étudier Léilouy Nichmat (pour l’élévation de l’âme de) Chalbia Gilberte Jeanne bat Chalbia Émilie ve khamous
*
Lois sur les Berakhotes (Bénédictions) – Yalkout Yossef
ÉTUDE N°1 : Sur quelle pâte disons-nous Hamotsi ? – Siman 168 (Choul’hane Aroukh)
Ce chapitre contient 15 Halakhot et une introduction fondamentale
Cette première publication sur « les Bérakhot – Bénédiction » entame une longue série de publications.
Nous vous suggérons d’étudier l’ensemble des chapitres du Yalkout Yossef (cours écrits) présents sur notre site. Nous remercions Yéhouda Berros de nous permettre de diffuser son travail important
*
Introduction – Motsi ou Mézonot ? Règles générales
*
Avant de commencer la première études sur les Bérakhot (bénédictions), qui parlera de la différence entre une pâte Ha Motsi et Mézonot, voici béézrat Hachem les différentes règles générales à connaître.
La Halakha nous dévoile, à travers les discussions halakhiques entre nos Sages, les critères et les principes généraux nous permettant de savoir s‘il faut réciter la Bérakha Ha Motsi ou Mézonot sur une pâte donnée.
Ces lois sont fondamentales.
Ainsi, il est nécessaire, en pratique, de tirer l’essentiel de ces lois pour pouvoir les observer convenablement.
Quel est, tout d’abord, le point commun entre une pâte HaMotsi et Mézonot ?
Elles sont toutes les deux pétries à partir de la farine des cinq céréales (le blé, l’orge, le seigle, l’avoine, l’épeautre).
Ces céréales sont considérées par nos Sages comme plus importantes que toutes les autres.
En pratique justement, si une pâte est pétrie à base de farine de maïs ou de fécules de pomme de terre, on ne récitera ni Hamotsi ni Mézonot mais Chéhakol.
Comment donc différencier une pâte HaMotsi et Mézonot ?
a) Une pâte Hamotsi est une pâte qui est :
– composée uniquement de farine de blé et d’eau (sans autres ingrédients)
– cuite au FOUR
Cette pâte, qu’on assimile plus couramment au pain, accompagne le repas, permet de nous rassasier et est l’essentiel du repas.
b) Si d’autres ingrédients entrent dans la composition de la pâte ou que celle-ci a un aspect différent du pain, le Talmud enseigne (Berakhot 41b) que l’on parle alors de pâte appelée פת הבאה בכיסנין, Pat Habaa Békisnine, sur laquelle on récite la Berakha de Mézonot.
Qu’appelle-t-on concrètement une Pat Habaa Békisnine ?
Une « Pat Habaa Békisnine » désigne tout d’abord une pâte cuite au four et pétrie à base de farine d’une des cinq céréales, comme le pain.
On assimile souvent Pat Habaa Békisnine aux « gâteaux » ou « pâtisseries ».
Le Choul’hane Aroukh (168,7) rapporte et précise les trois définitions que l’on trouve dans les écrits des Richonim (décisionnaires du Moyen Âge) :
1) Catégorie de Niloch (pétrie) : c’est un « gâteau » dont la pâte est composée de farine et d’eau, mais à laquelle on a aussi ajouté, lors du pétrissage, des épices ou du sucre, de l’huile ou du lait, du jus de fruit ou du miel, ou de la margarine…
C’est l’avis du Rambam (Hilkhot Berakhotes 3:9)
Pour les Séfaradim, on récitera la Berakha de Mézonot si le goût de ces ajouts est perceptible.
Pour les Ashkénazim, il faut en plus de cela que les ajouts soient majoritaires par rapport à l’eau.
2) Catégorie de Mémoulé: c’est une sorte de « gâteau » à base de farine et d’eau formant une poche et que l’on a fourré de sucreries, de chocolat, d’amandes et de noix… avant de la cuire.
C’est l’avis de Rabbénou ‘Hananel (‘Erekh Kassane).
C’est le cas par exemple des chaussons aux pommes, pains au chocolat ou borékass (en vérité, dans ces différents exemples, la pâte est feuilletée à la margarine, elle remplit donc déjà la condition de Niloch avant celle de Mémoulé, ces « gâteaux » sont donc Mézonot même sans être fourrés !).
3) Catégorie de Kossés : c’est un « gâteau » à base de farine et d’eau qui sont secs, durs et cassants, comme des biscuits, Bretzel, ou la Matsa en dehors de Pessa’h (Séfaradim), au point qu’ils parviennent à s’effriter.
C’est l’avis de Rav ‘Haï Gaon (‘Erekh Kassane)
Il est intéressant de savoir qu’un « gâteau » peut faire partie de plusieurs catégories en même temps.
Tous les gâteaux appartenant à ces trois catégories différentes du pain, que ce soit dû à leur composition ou aspect, ou dû au fait qu’on les mange en apéritifs, pour grignoter ou en desserts.
On ne fixe généralement pas de repas dessus.
Et si la cuisson ne se fait pas au four mais dans une marmite ?
On parle alors de Ma’assé Kédéra, aliments cuits à la marmite, et non de Pat Habaa Békisnine, cuits au four.
Ainsi, si la pâte est bouillie ou frite à la marmite ou la casserole, la Halakha stipule que dans tous les cas, même si elle n’est composée que de farine et d’eau, peu importe la quantité, on récite dessus Mézonot et non Hamotsi (comme des beignets ou des pâtes), sauf cas particuliers (comme du pain frit au lait que l’on appelle le « pain perdu »)
En effet, ces pâtes frites ou bouillies ne s’assimilent et ne s’apparentent pas au pain, sur lequel on dit Hamotsi, car celui-ci est cuit au four.
[D’autres questions halakhiques seront exposées dans les lois qui suivront béli neder]
*
Cet article vous à plu ? Notre site vous apporte les connaissances qui vous sont utiles ? Peut être souhaiteriez vous contribuer un peu à la vie de notre site. Quelques euros pour le Jardin, en contribuant à notre cagnotte Paypal
*
*
Merci d’avance !!
10 Comments
Pingback: Bérakha si on consomme une infime quantité - Yalkout Yossef Ch. 168 §1
Pingback: Hamotsi ou Mézonot sur la pizza ? - Yalkout Yossef Ch. 168 §2
Pingback: La Matsa en dehors de Pessa'h. Yalkout Yossef Ch. 168 §3.
Pingback: Pain frit à la marmite ou au grains de sésame. Yalkout Yossef Ch 168 §4-5
Pingback: Définition de Pat Habaa Békisnine & Keviout Séouda. Yalkout Yossef §6
Pingback: Sur quel sorte de gâteau fait on Motsi si Kéviout Séouda. Yalkout Yossef §7-8
Pingback: Laps de temps et aliments à prendre en compte dans Keviout Séouda. Yalkout Yossef §9-10
Pingback: Cuisson à la marmite et Pâte pétrie avec du miel. Yalkout Yossef §11-12
Pingback: Kviout Séouda cas particulier. Yalkout Yossef Ch. 168 §13 Yéhouda Berros
Pingback: Consommation de gâteaux et de fruits. Yalkout Yossef Ch. 168 §14-15