XV Prières de Yom Kippour (37§) – Torat Hamoadim
Prières de Yom Kippour
Ci après la Table des matières complète du livre
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Prières de Yom Kippour
1) [2–טו-א] Nous avons l’habitude de nous revêtir du Talith (châle de prière) avant la prière du soir de Yom Kippour (avant l’entrée) afin de nous tenir dans notre prière avec « frayeur et peur », et prier avec concentration ; nous procédons ainsi également afin de ressembler aux anges. Lorsqu’on revêt le Talith, avant le coucher du soleil, il faut faire la bénédiction habituelle
אשר קדשנו במצותיו וצונi להתעטף בציצית
Si on revêt le Taleth après le coucher du soleil il ne faut pas faire la bénédiction.
2) [2–טו-ב] L’habitude des Séfaradim et des juifs orientaux est de débuter la soirée de Kippour par le Piyout [poème liturgique] לך אלי תשוקתי. Si le jour de Kippour est un Shabbath, on commence par מזמור לדוד (Mizmor Lédavid) puis Lékha Dodi לך דודי, puis « Mizmor Shir Léyom Hashabbath » מזמור שיר ליום השבת, et on ne dit pas les mishnayoth Bamé Madliqin במה מדליקין.
Lorsqu’on dit le Piyout לך אלי תשוקתי, certains disent qu’il faut se lever lorsqu’on dit les confessions qui y sont incluses (comme on se lève pendant les autres confessions faites le jour de Kippour, comme on le verra plus loin au §14). Par contre, l’habitude usuelle est de le dire assis ; et ils ont des décisionnaires sur qui s’appuyer.
Dans un lieu où on a l’habitude de rester assis pendant le Piyout, si quelqu’un désire rester debout, il apparaît qu’il n’a pas le droit de se distinguer car il y a lieu de craindre « Yéoraah » « être prétentieux ».
Après לך אלי תשוקתי, les Séfaradim et juifs orientaux ont l’habitude de chanter le Piyout שמע קולי אשר ישמע בקולות, d’après la tradition ce Piyout a été écrit par Rabbénou Hay Gaon [un des grands recteurs de Yéshiva en Babylonie de l’ère post-talmudique].
3) [2–טו-ג] Après le Poème liturgique שמע קולי on a l’habitude d’ouvrir les portes du tabernacle et d’en sortir tous les rouleaux de la Torah. D’après la Kabbale c’est une Mitsva d’acheter même très cher le port de premier Séfer Torah que l’on appelle « Séfer Torah de Kol Nidré» (Certaines communautés n’ont pas l’habitude de sortir des Sifré Torah et il ne faut pas les contraindre à le faire ; de même si la communauté n’a pas de Séfer Torah cela n’empêche pas de faire Kol Nidré).
Ensuite l’officiant débute le Kol Nidré et dit « Au nom du tribunal céleste et au nom du tribunal ici-bas nous permettons aux fauteurs de prier» ; il y a une version avec « nous permettons de prier avec les fauteurs ». La Raison de ce texte est qu’on apprend dans le Talmoud (Kéritout 6b) : Ribbi Shimôn Hassida disait :
- Tout jeûne pour lequel ne sont pas présents des fauteurs d’Israël, n’est pas [considéré comme] un jeûne car (parmi les encens qui étaient préparés dans le Temple de Jérusalem) le ‘Helbéna [galbanum] a une mauvaise odeur et la Torah l’a inclus dans les encens !
Après ce texte on fait le Kol Nidré proprement dit.
4) [2–טו-ד] Certains décisionnaires pensent qu’il faut dire le « Kol Nidré » avant le coucher du soleil, car il s’agit d’une cérémonie (partielle) d’annulation des vœux et on ne procède pas à une cérémonie d’annulation des vœux pendant Kippour (comme enseigné dans le Talmoud Shabbath 157a, on ne fait une « enquête » d’annulation des vœux pendant Shabbath que pour les besoins du Shabbath [et pas plus]).
D’autres décisionnaires considèrent qu’il n’y a pas lieu craindre de faire Kol Nidré après le coucher du soleil car, comme ce texte est également au passé, c’est à dire pour les vœux et les serments faits dans le passé, et que le jour de Kippour est un jour de pardon et de rachat des fautes, cette cérémonie est donc considérée comme étant pour le besoin du jour de Kippour afin de que nous soyons pardonnés. Le Minhagh s’est répandu selon ce dernier avis de pouvoir faire « Kol Nidré » le soir de Kippour alors qu’il fait déjà nuit.
5) [2–טו-ה] On a l’habitude de dire le Kol Nidré כל נדרי en disant une partie au passé et une partie au futur « vœux que nous avons contractés et que nous contracterons ; serments que nous avons contractés et que nous contracterons, depuis le précédent Yom Kippour jusqu’au prochain Yom kippour, qu’il nous vienne dans la paix ».
L’officiant dit le Kol Nidré à voix haute et l’assemblée répète à voix basse. On a l’habitude de dire trois fois le Kol Nidré.
6) [2–טו-ו] Le fait de dire Kol Nidré ne nous rend pas quitte de tous les vœux et les serments que nous avons contractés ou que nous allons contracter tout au long de l’année.
Il y a des vœux ou des serments qu’il est interdit de transgresser tant qu’on n’a pas procédé à une cérémonie d’annulation des vœux devant un érudit comme la loi l’exige [l’érudit doit trouver les raisons pour lesquelles le vœu ou le serment n’est pas valable, il ne s’agit pas d’une simple formalité].
Le Kol Nidré n’a pas la capacité de délier de n’importe quel vœu mais seulement ceux rentrant dans les conditions précisées dans le Shoul’han Âroukh Yoréh Déâh chapitre 211.
7) [2–טו-ז] Les sages ont institué de dire la bénédiction « Shéhé’héyanou » le soir de Yom Kippour. Nous avons l’habitude que la personne qui a acquis le port du Séfer de « Kol Nidré » fasse la bénédiction à voix haute et rende quitte les autres de leur obligation de dire cette bénédiction.
Il faut prévenir l’assemblée que cette personne va penser à les rendre quitte et qu’eux même doive penser à se rendre quitte par la bénédiction faite par cette personne (l’assemblée devra veiller à ne pas dire « Baroukh Hou Ouvaroukh Shémo » et dire amen et ainsi se rendre quitte).
On a l’habitude que celui qui fait la bénédiction de Shéhé’héyanou dise deux fois le verset (Psaumes 97 v11)
אוֹר, זָרֻעַ לַצַּדִּיק; וּלְיִשְׁרֵי-לֵב שִׂמְחָה.
La lumière se répand sur les justes, et la joie sur les cœurs droits.
Si celui qui a acquis le port du Séfer Torah de Kol Nidré n’est pas un « ben Torah » [un « ben Torah » est quelqu’un dont le comportement est basé sur les préceptes de la Torah, qui étudie, qui suit ce qu’enseignent les sages …] et un craignant D.ieu, il n’est donc pas « apte » à rendre quitte et ne sait pas rendre quitte les autres de leur obligation, s’il est possible de le « convaincre gentiment» qu’il donne à faire la bénédiction à l’officiant ou au Rav de la synagogue on procèdera ainsi. Si ce n’est pas possible on dira à l’assemblée que celui qui a acquis le Séfer Torah de Kol Nidré va faire la bénédiction de Shéhé’héyanou à voix haute et que chacun devra la faire à voix basse.
8) [2–טו-ח] Certains ont l’habitude de faire les Hashkavoth (prières pour les morts) après avoir dit le Kol Nidré et font des dons pour l’élévation des âmes des défunts. On a cette habitude afin de racheter [expier] les fautes des morts car même les morts ont besoin de racheter [d’expier] leurs fautes (la mort n’est pas une fin, l’âme peut s’élever par le mérite des descendants) comme on le dit dans le Sifri (un Midrash, à la fin de la Parasha Shofétim)
כַּפֵּר לְעַמְּךָ יִשְׂרָאֵל אֲשֶׁר-פָּדִיתָ
Pardonne à ton peuple Israël, que tu as racheté,
« Pardonne à ton peuple Israël », il s’agit [dit le midrash] des vivants, « que tu as racheté », il s’agit des morts, cela vient nous apprendre que même les morts ont besoin d’être pardonnés (il est bon de ne pas dire trop de mérites sur les morts par le texte long mais d’utiliser le texte court המרחם על כל בריותיו). On dit ensuite un passage du Zohar Haqqadosh comme imprimé dans les livres de prières de Rosh Hashana, ensuite on bénit l’assemblée et on range les rouleaux de la Torah dans le tabernacle. Certains ont l’habitude de dire le psaume 29 מִזְמוֹר לְדָוִד הָבוּ לַה » בְּנֵי אֵלִים au moment où on ramène les rouleaux de la Torah dans le tabernacle. Ensuite on dit le demi-Qaddish avant de faire la prière du soir (Ârvith).
9) [2–טו-ט] Pendant les prières de Kippour il faut que deux hommes soient aux côtés de l’officiant, un à sa droite et un à sa gauche, les sages se sont appuyés sur ce qui est écrit dans la Torah à propos de la guerre contre Âmalek (Exode Ch. 17 v12)
וְאַהֲרֹן וְחוּר תָּמְכוּ בְיָדָיו, מִזֶּה אֶחָד וּמִזֶּה אֶחָד
Aaron et ‘Hour soutinrent ses bras, l’un de çà, l’autre de là
L’usage des communautés Ashkénazes est que ces deux personnes ne restent auprès de l’officiant que jusqu’à « Barékhou ». Par contre l’usage des Séfaradim est que ces deux personnes soient aux côtés de l’officiant tout au long de la prière.
10) [2–טו-י] On commence la prière de Ârvith par le verset « Wehou Ra’houm » (Psaumes Ch. 78 v. 38)
וְהוּא רַחוּם, יְכַפֵּר עָוֹן– וְלֹא-יַשְׁחִית: וְהִרְבָּה, לְהָשִׁיב אַפּוֹ; וְלֹא-יָעִיר, כָּל-חֲמָתוֹ
Mais lui, plein de miséricorde, pardonne les fautes, pour ne pas consommer des ruines; bien souvent il laisse sa colère s’apaiser, et n’a garde de déchaîner tout son courroux.
Le Minhagh de la terre d’Israël est de dire ce verset même lorsque Kippour est un Shabbath (donc on parle de vendredi soir)
11) [2–טו-יא] Pendant Yom Kippour, la nuit et le jour, on dit à voix haute (contrairement aux autres jours de l’année) Baroukh Shem Kévod Malkhouto léôlam Waêdh
ברוך שם כבוד מלכותו לעולם ועד
« Béni soit, le nom de Son règne glorieux à jamais »
Il faut veiller à s’interrompre un peu entre le mot ברוך et le mot שם.
Le midrash Rabba (Dévarim – Parasha 2 – Chapitre 36) nous donne une raison pour laquelle on dit ce passage à voix haute le jour de Kippour (contrairement aux autres jours de l’année) ; cela est dû à ce que Lors de l’ascension de Moshé notre Maître dans les hauteurs célestes, il entendit les anges du service qui disaient devant l’éternel ce passage ברוך שם כבוד מלכותו לעולם ועד, et il l’a rapporté (ce trophée) aux enfants d’Israël.
Pour quelle raison les enfants d’Israël ne le disent ils pas [habituellement] au vu et au sus de tous ? Ribbi Assi répond, à quoi cela ressemble-t-il ? A une personne qui a volé un beau bijou dans le palais du roi et l’a donné à son épouse ! Il lui demande de ne pas s’en parer en public mais uniquement dans l’intimité du foyer [donc de la même manière ce texte « volé » aux anges du service ne doit pas être dit ostensiblement mais à voix basse]. Par contre, le jour de Kippour, les juifs sont « propres » (de fautes) comme les anges du service, en conséquence nous pouvons dire ostensiblement ברוך, שם כבוד מלכותו לעולם ועד
12) [2–טו-יב] Il faut faire la prière de Ârvith du soir de Kippour avec une très grande concentration, avec une grande soumission et avec la « frayeur et la peur » du jour du jugement. Il est bon de prier en pleurs car les portes des pleurs ne sont pas fermées. Une prière faite en pleurs est plus (+) acceptée devant le Saint, Béni soit-Il.
Si quelqu’un n’est pas capable de prier en pleurs, il faut tout au moins prier avec une voix en pleurs, comme il est écrit (Psaumes Ch. 6 v. 9)
כִּי-שָׁמַע ה׳, קוֹל בִּכְיִי.
Car l’Eternel entend le bruit de mes sanglots.
13) [2–טו-יג] Pendant la Âmida (prière debout à voix basse en solitaire) de Yom Kippour on dit
ותתן לנו ה׳ אלוקינו באהבה את יום הכפּורים הזה
Tu nous as donné, Eternel notre D.ieu, avec amour, ce jour de Kippour
On dit ce texte, que Yom Kippour soit un Shabbath ou un jour de semaine.
On termine par
באהבה מקרא קודש זכר ליציאת מצרים
Par ton amour (de nous) appelé pour se sanctifier en souvenir de la sortie d’Egypte
Si Kippour est un Shabbath, il est bon d’omettre de dire « אלוקינו ואלוקי אבותינו רצה נא במנוחתינו » et on débute directement par קדשנו במצוותיך comme lorsque Yom Kippour est en semaine. Malgré tout, si dans une région on a l’habitude de dire « אלוקינו ואלוקי אבותינו רצה נא במנוחתינו », lorsque Yom Kippour est un Shabbath, ces personnes ont le droit de continuer selon leur habitude. S’ils ont envie de modifier leur Minhagh et de ne pas dire ces mots « אלוקינו ואלוקי אבותינו רצה נא במנוחתינו », ils en ont le droit et il n’y a pas en cela « ne te détourne pas de la Torah de ta mère » (c’est à dire qu’on ne tombe pas dans ce cas dans l’interdit de changer les habitudes de nature halakhiques de ses parents).
Le jour de Kippour qui est un Shabbath, on dit après la Âmida « Waykhoulou » (le vendredi soir, comme les autres vendredi soir de l’année) et l’officiant dit la répétition de la Âmida (version condensée) comme les autres Shabbath. On dit « אלוקינו ואלוקי אבותינו רצה נא במנוחתינו » et on conclut la bénédiction par מקדש השבת (qui sanctifie les jours du Shabbath) sans mentionner le jour de Kippour.
14) [2–טו-יד] Lorsqu’on fait les confessions le jour de Kippour, il faut les faire debout, se courber un peu et frapper avec le poing droit sur le côté gauche face au cœur. De même, à chaque fois que l‘officiant fait les confessions pendant Kippour, l’assemblée doit se lever, se courber légèrement et faire les confessions en même temps que l’officiant.
15) [2–טו-טו] Dans la partie על חטא [nous sommes conscients de la faute] il est bon de lister les fautes dans l’ordre alphabétique אבגד …. ainsi que dans l’ordre alphabétique inverse תשרק. Ce dernier passage (ordre alphabétique inverse) est imprimé dans de nombreux livres de prières.
Il est bon également de dire le soir de Kippour (au début de Kippour) la longue confession instituée par Rabbénou Nissim en plus du fait qu’on dit ce texte lors de la prière du matin. Certains ont l’habitude de ne dire cette longue confession que le soir et pas le matin afin de pouvoir terminer la prière du matin et commencer la prière du Moussaf plus tôt (voir § 17 du présent chapitre).
16) [2–טו-טז] Au milieu des confessions et au milieu duעל חטא, si on entend une bénédiction faite par une autre personne on ne répond pas « Amen » ; on ne peut s’interrompre que pour les passages sur lesquels on se serait arrêté pendant la lecture de Shéma et de ses bénédictions, c’est à dire :
- les cinq premiers Amen du Qaddish,
- le יהא שמה רבה jusqu’à יתברך du Qaddish
- ברכו (Barékhou)
- de même on répond dans la Qéddousha à Qaddosh et à Baroukh.
Compléments
עובדיה חזון page עדר § יבPendant la journée (nuit et jour) de Kippour on dit, en tout, 26 fois ויעבור soit la valeur numérique du nom de D.ieu י־ה־ו־ה. Cinq fois dans les Séli’hoth de la prière du soir, cinq fois dans les Séli’hoth de la prière du matin, sept fois dans les Séli’hoth de la prière de Moussaf, six fois dans les Séli’hoth de la prière de l’après midi et trois fois dans les Séli’hoth de la Néîlah. Telle est l’habitude de la communauté de Kabbalistes, Beth Qel, à Jérusalem comme il est rapporté dans le Kaf Ha’haym (Ch. 620 §6). On dit, en tout, dix fois les confessions ; deux fois dans la prière du soir, une fois dans la prière en solitaire et une fois l’officiant dans les Séli’hoth, deux fois dans la prière du matin, deux fois dans le Moussaf, deux fois dans la prière de l’après midi, deux fois dans la Néîlah. Ces dix fois sont en regard des dix fois que le Grand prêtre disait le nom de D.ieu dans sa confession.
עובדיה חזון page עדר § יגA la fin de la prière de Ârvith de Yom Kippour, l’habitude est de lire les quatre premiers psaumes des Téhilim, cette habitude est d’après la Kabbale (sens mystique) comme on le voit dans le livre du Ari Zal « Shaâr Hakkawanoth » (page 100 folio a) ; il est expliqué dans ce livre que le fait de lire ces psaumes a la vertu d’éviter d’avoir des pollutions nocturnes la nuit de Kippour (ce qui est un mauvais présage) ; cet enseignement est rapporté également dans le Kaf Ha’haym (Ch. 619 §49).
17) [2–טו-יז] On se lève tôt le matin de Kippour pour prier Sha’harith (prière du matin). Il est bon de ne pas s’allonger dans les Piyoutim (poèmes Liturgiques) et dans les supplications (Séli’hoth) afin d’avoir la possibilité de faire la prière de Moussaf avant l’heure de Min’ha Guédola (si on compte à partir du début du jour jusqu’à la fin du jour, ce temps est divisé en douze parties égales qu’on appelle HEURE zémanith [dépendant de la période de l’année] – Min’ha Guédola est 6H30 à partir du début du jour en heures zémanith).
En effet, si ce moment de Min’ha Guédola est arrivé (et qu’on n’a encore pas commencé le Moussaf) certains décisionnaires pensent qu’il faut faire d’abord la prière de Min’ha (de l’après midi) avant celle de Moussaf. A plus forte raison faut-il réduire le temps des ventes pour monter à la Torah et limiter le nombre des personnes qui montent à la Torah.
18) [2–טו-יח] Certains décisionnaires pensent que le jour de Kippour, lors des bénédictions du matin (dites au lever), on ne dit pas la bénédiction שעשׁה לי כּל צרכי (qui a fait pour moi tous mes besoins) car les Sages ont institué cette bénédiction pour le port des chaussures (voir le Talmoud Bérakhoth 60b) et comme ce jour est interdit du port des chaussures (en cuir) on ne peut faire cette bénédiction.
D’autres disent qu’il faut faire cette bénédiction même le jour de Kippour car, cette bénédiction est faite par rapport à l’habitude (à l’attitude habituelle de tout un chacun et non de ce moment). De plus, on a l’habitude de porter des chaussures qui ne sont pas en cuir qui sont permises pendant le jour de Kippour. De plus, après le jeûne certains remettent leurs chaussures en cuir et donc la bénédiction est faite par rapport à ces chaussures qui seront portées à l’issue du jeûne.
En ce qui concerne la halakha il semble que ceux qui disent cette bénédiction ont des décisionnaires sur qui s’appuyer, malgré tout il vaut mieux s’en abstenir, en vertu du principe « en cas de doute sur le fait de réciter une bénédiction, on s’abstient ».
19) [2–טו-יט] Certains ont l’habitude de rajouter quelques Psaumes qui ont un rapport avec le jour de Kippour avant « Baroukh Shéamar » ברוך שאמר. On ne dit pas « Mizmor Létoda » (Psaume 100) après « Baroukh Shéamar » mais on dit « Mizmor Shir Léyom Hashabbath » (Psaume 92).
Il ne faut pas s’interrompre avec des « Poèmes liturgiques » après Baroukh Shéamar (au milieu de ce qu’on appelle Pésouqé Dézimra ou de Nishmath ou du Qériath Shéma’) ; on dira ces poèmes liturgiques après la répétition de la Âmida.
Pendant la répétition de la Âmida, avant la Qédousha, nous avons l’habitude de chanter un poème en liaison avec la Qédousha qu’a rédigé Ribbi Yéhouda Halévy ; un des adjoints de l’officiant chantera ce poème et l’officiant attendra en se taisant. S’il n’y a personne pour le chanter hormis l’officiant, celui-ci aura le droit de le dire et il n’y a pas lieu de craindre que ce soit une interruption [dans la répétition de la Âmida]. Il en est de même pour la grande confession qu’a instituée Rabbénou Nissim que l’officiant récite et il n’y pas lieu de craindre que ce soit considéré comme une interruption [dans la répétition de la Âmida]. Il faudra augmenter les pleurs pendant la confession.
20) [2–טו-כ] [sans la parenthèse] Lorsque les Cohanim font la bénédiction qui leur est propre le jour de Kippour pendant la prière du matin, ils n’ont pas le droit de la faire en gardant leurs chaussures même s’ils ne portent pas de chaussures en cuir mais seulement en tissu ou caoutchouc (ou toute matière permise) ; il faudra qu’ils ôtent leurs chaussures comme ils le font tout au long de l’année (il existe des communautés en dehors d’Israël qui ont l’habitude que les Cohanim font la bénédiction qui leur est propre alors qu’ils sont debout sur le sol et portent leurs chaussures aux pieds et ils ne montent pas sur l’estrade. Il ne faut pas les en empêcher par la force afin qu’ils n’annulent pas complètement la bénédiction des Cohanim.
21) [2–טו-כא] Après la répétition de la Âmidah on dit « Avinou Malkénou » (notre Roi notre Père). Le Minhagh des Séfaradim est de dire « Avinou Malkénou » même lorsque Kippour est Shabbath, par contre le Minhagh des Ashkénazim est de ne pas dire « Avinou Malkénou » lorsque Kippour tombe Shabbath.
22) [2–טו-כב] On sort deux rouleaux de la Torah, lors de la lecture du premier on fait monter six personnes à la Parasha « A’haré Moth » אַחֲרֵי מוֹת (à partir de Lévitique Ch. 16 v.1) qu’on lit jusqu’à la fin du chapitre (v. 34). Si Yom Kippour est Shabbath, on fait alors monter sept personnes. Il est permis de rajouter le jour de Kippour des personnes supplémentaires montant à la lecture de la Torah. Il faudra toutefois veiller à ne pas faire monter trop de personnes (comme vu plus haut au §17). Les sages ont instauré cette lecture car il y est raconté la manière dont le Cohen Gadol (Grand-prêtre) faisait le service le jour de Kippour (au nom du Beth Yossef Ch. 621).
Dans le Zohar Haqqadosh il est dit que la lecture de la Parasha אַחֲרֵי מוֹת pardonne les fautes du peuple d’Israël ; que le Saint, Béni-soit-Il dit que si les enfants d’Israël s’occupent de la mort des Tsaddiqim (le début du passage dit « L’Eternel parla à Moshé après la mort des deux fils d’Aaron … ») cela leur est compté comme si ils avaient fait un sacrifice pour se faire pardonner de leurs fautes.
Il est écrit également dans le Zohar Haqqadosh que toute personne qui souffre de la perte des Tsaddiqim et pleure à leur sujet alors l’Eternel annonce pour cette personne « que ta faute volontaire soit détournée et que ta faute involontaire soit pardonnée et que tes fils ne meurent pas pendant que tu es vivant ». A propos de cette personne [qui souffre de la perte des Tsaddiquim] il est écrit
יִרְאֶה זֶרַע יַאֲרִיךְ יָמִים
il vît une postérité destinée à vivre de longs jours
Celui qui lit la Haftara lit dans le second Séfer Torah dans la Parasha Piné’has (Nombres Ch. 29 v.7) et la Haftara est dans Isaïe (Ch. 57 v14) וְאָמַר סֹלּוּ-סֹלּוּ jusqu’à la fin du chapitre 53. Les sages ont instauré de lire cette Haftara le jour de Kippour car on y parle de Téshouva et de jeûne ; on y trouve également écrit
לִקְדוֹשׁ ה׳ מְכֻבָּד
la sainte journée de l’Eternel comme digne de respect
« sainte journée » que les sages ont interprétée comme étant Yom Kippour (Talmoud Shabbath 119a).
On termine les bénédictions après la Haftara, comme on le fait dans la Âmida, par
מלך מוחל וסולח לעוונותינו ומעביר אשמותינו בכל שנה ושנה מלך על כל הארץ מקדש ישׁראל ויום הכפּורים
Roi clément, miséricordieux, Toi qui oublies chaque année les péchés de Ton peuple Israël ; Roi sur toute la terre, toi qui sanctifies Israël et le jour de Kippour
Certains Ashkénazim ont l’habitude de ne pas dire מלך מוחל וסולח et terminent directement par מלך על כל הארץ מקדש ישׁראל ויום הכפּורים.
D ‘après tous les avis lorsque Yom Kippour tombe un Shabbath on mentionne le Shabbath dans la bénédiction et on dit מקדש השבת ישׁראל ויום הכפּורים.
23) [2–טו-כג] Un malade qui est en danger qui doit manger le jour de Kippour comme par exemple s’il a une maladie « intérieure » a le droit de monter à la Torah et d’entrer dans le décompte des personnes qui montent à la Torah le matin de Yom Kippour (6 personnes en semaine et 7 personnes le Shabbath). Par contre, l’après midi il n’est pas convenable de le faire monter à la Torah a priori.
Si quelqu’un qui transgresse Shabbath au vu et sus de tout le monde a acquis une des montées à la Torah, il est permis de le faire monter à la Torah à cause de la crainte qu’il ne garde rancune mais on ajoute une personne en supplément, en remplacement ; il n’est pas nécessaire d’être pointilleux et de relire les versets qui ont été lus au moment où cette personne (qui ne respecte pas Shabbath) est montée à la Torah.
Par contre, les personnes qui transgressent les autres interdits de la Torah (mais ne le font pas par opposition à la Torah) sont Kasher (aptes) pour monter à la Torah le jour de Kippour.
24) [2–טו-כד] Lorsqu’il y a une circoncision le jour de Kippour, si elle a lieu à la Synagogue on fait la circoncision après la lecture de la Torah avant de dire « Ashré » avant de rentrer les Sifré Torah dans le tabernacle.
Si la circoncision n’est pas faite à la synagogue, comme par exemple s’il n’y a pas de êrouv dans cette ville et qu’on ne peut donc pas amener le bébé à la synagogue, on procèdera à la circoncision après avoir rentré les Sifré Torah dans le tabernacle avant la prière de Moussaf. Après la circoncision, au retour à la synagogue, on fait le demi-Qaddish et on prie Moussaf.
25) [2–טו-כה] S’il ya une circoncision le jour de Kippour, on fait la bénédiction (habituelle) אשר קידש ידיד מבטן « qui a sanctifié le bien-aimé [notre patriarche Abraham] depuis le ventre maternel » sans utiliser un verre de vin. Le Minhagh des Ashkénazim est de faire la bénédiction sur un verre de vin et ils font gouter (un tout petit peu) au bébé.
26) [2–טו-כו] Lors de la prière du Moussaf de Kippour qui tombe un jour de semaine on dit « Eth Moussaf » Yom Hakkipourim Hazzé (au singulier) ; si kippour tombe un Shabbath on dit « Eth Mousfé » Yom Hakkipourim Hazzé (au pluriel) [les prières/sacrifices supplémentaires faits en ce jour de Kippour ; rappelons que les prières sont en regard des sacrifices]
27) [2–טו-כז] Pendant la répétition du Moussaf, l’officiant dit le « Sedder Haâvodah » (qui retrace comment le « culte » de Yom Kippour était réalisé par le Grand-Prêtre, le Cohen Gadol). Les poèmes liturgiques qui sont dans le Sedder Haâvoda sont chantés par un des adjoints (mais pas par l’officiant).
Nous avons l’habitude que toute l’assemblée fléchisse les genoux et se prosterne lorsqu’on dit « Baroukh Shem Kévod Malkhouto léôlam Waêdh »
ברוך שם כבוד מלכותו לעולם ועד
« Béni soit, le nom de Son règne glorieux à jamais »
Il faut veiller à ne pas se prosterner sur un sol recouvert de pierres (de dalles) mais on étendra une natte ou un tapis au sol ou bien on étendra un bout de son Talith au sol et on se prosternera dessus ou bien on se prosternera sur le banc.
L’officiant ne se prosternera pas avec l’assemblée car il n’a pas le droit de se déplacer pendant la répétition de la Âmida, seulement dès le début de la répétition il s’éloignera un peu du pupitre et il se prosternera sur le pupitre alors qu’il est debout.
Après le Moussaf on dit אין כאלוקינו puis la partie sur les encens (Qétoreth) ; l’habitude des communautés Ashkénazes est de ne pas dire אין כאלוקינו mais ils disent la partie sur les encens.
28) [2–טו-כח] On débute la prière de l’après-midi (Min’ha) de Kippour par le passage de la Torah parlant du « sacrifice » d’Isaac jusqu’à והארץ אזכור puis ensuite on dit le Psaume 84 לַמְנַצֵּחַ עַל הַגִּתִּית לִבְנֵי קֹרַח מִזְמוֹר (comme d’habitude les autres jours de l’année à la prière de Min’ha) puis le passage sur les encens (de la même manière que nous les faisons à toutes les prières de Min’ha toute l’année) puis Ashré (Psaume 84 v5 Psaume 144 v15 et Psaume 145) puis « Ouva Léçione Goel ». L’habitude des communautés Ashkénazes est de ne pas dire Ashré puis « Ouva Létsione Goel » lors de Min’ha mais le disent avant la prière de la Néîlah (clôture).
On revêt le Talith avant la prière de Min’ha (et si le Talith a été enlevé plus d’une demi-heure avant Min’ha on doit refaire la bénédiction lorsqu’on revêt à nouveau le Talith).
On sort le Séfer Torah et lors de l’ouverture du tabernacle on ne dit pas ואני תפלתי même si Kippour est un Shabbath (de même il faut omettre de dire ce verset qui est à la fin du Yéhi Ratson lu à l’ouverture du Tabernacle).
29) [2–טו-כח] On fait monter au Séfer Torah trois personnes et on lit le passage concernant les relations interdites (Lévitique Ch. 18 v1). Les sages ont institué de lire ce passage le jour de Kippour afin de nous dire en allusion, que de la même manière que le Saint, bénit-soit Il, nous met en garde de ne pas dévoiler de nudité (d’avoir des relations interdites) de la même manière notre nudité ne sera pas dévoilée du fait de nos fautes (Hashem ne va pas dévoiler nos fautes [va les masquer si nous faisons Téshouva]) et de même, il y a en allusion que celui qui a trébuché et a commis la très grande faute des relations interdites reviendra dans une Téshouva complète lorsqu’il écoutera ce passage .
La personne qui monte en troisième dira la Haftara qui est dans le livre de Jonas et on termine la Haftara par le verset (Michée Ch. 7 V. 18)
מִי-אֵל כָּמוֹךָ, נֹשֵׂא עָוֹן וְעֹבֵר עַל-פֶּשַׁע, לִשְׁאֵרִית, נַחֲלָתוֹ: לֹא-הֶחֱזִיק לָעַד אַפּוֹ, כִּי-חָפֵץ חֶסֶד הוּא
Quel dieu t’égale [Seigneur], toi qui pardonnes les iniquités, qui fais grâce aux offenses, commises par les débris de ton héritage? Toi qui ne gardes pas à jamais ta colère, parce que tu te complais dans la bienveillance?
On ne dit pas le Qaddish avant la Haftara mais après les bénédictions qui suivent la Haftara. On fait toutes les bénédictions sur la Haftara comme dans la prière du matin y compris la bénédiction על התורה ועל העבודה. Si Yom Kippour est un Shabbat on mentionne Shabbath dans la dernière bénédiction après la Haftara et on termine par « שבּת ויום הכפּורים ».
L’habitude des Ashkénazim est de ne pas dire dans les bénédictions qui suivent la Haftara על התורה ועל העבודה mais finissent par la bénédiction מגן דוד.
30) [2–טו-ל] S’il y a un besoin, il est permis de faire monter un Cohen ou un Levy au Maftir (celui qui va lire la partie des prophètes lue après la dernière lecture de la Torah) le jour de Kippour même si un Lévy est monté avant lui à la Torah (L’ordre à Min’ha est : Cohen – Lévy – Israël et dans ce cas on aura Cohen – Lévy – Cohen ou Cohen – Lévy – Lévy). On dira avant qu’il ne monte à la Torah « Bien qu’il soit Cohen » ou « Bien qu’il soit Lévy ».
31) [2–טו-לא] Les Cohanim ne font pas la bénédiction qui leur est propre (Birkath Cohanim) lors de la prière de Min’ha (après-midi) de Kippour, de même on ne dit pas אלוקינו ואלקי אבותינו ברכנו בברכה המשולשת בתורה (Notre D.ieu, D.ieu de nos pères, accorde nous la bénédiction, triplée dans la Torah). Certaines communautés Ashkénazes ont l’habitude de dire אלוקינו ואלקי אבותינו ברכנו בברכה המשולשת בתורה.
Malgré tout, si un Cohen est monté sur l’estrade pour faire la bénédiction des Cohanim, il fera la bénédiction des Cohanim et on ne l’en empêchera pas
32) [2–טו-לב] Après la répétition de la Âmida de Min’ha par l’officiant on dit Avinou Malkénou » (notre Père, notre Roi) ; l’habitude des communautés Séfarades est de le dire même si Kippour est un Shabbath. De même on dit צדקתך (Ta justice) lorsque Yom Kippour est un Shabbath. L’habitude des communautés Ashkénazes est de ne dire ni « Avinou Malkénou » ni צדקתך lorsque Kippour est un Shabbath.
33) [2–טו-לב] Le moment de la prière de clôture (Néîlah) est proche du coucher du soleil, lorsque le soleil pointe en haut des arbres, c’est à dire une demi-heure avant le moment où le soleil disparait de notre vue.
Comme le temps pour faire la Néîlah est court il faut que l’officiant calcule son temps (son allure) pendant la répétition de la Âmida et réduise autant que possible les chants et les Piyoutim et de même il ne doit pas allonger chaque mot comme on le fait dans les autres prières et ce afin d’arriver à la bénédiction des Cohanim quelques minutes avant le coucher du soleil. De même, l’assemblée veillera à ne pas répondre à la fin de chaque « strophe » comme on le fait pendant les autres prières mais ils se tairont et tendront l’oreille à la prière de l’officiant ou diront à voix basse en même temps que lui (sauf les fins des bénédictions : Baroukh Atta … que seul l’officiant a le droit de dire).
L’habitude des Séfaradim est de débuter la Néîlah par le poème liturgique « Qel Nora Âlila » « Ô D.ieu Puissant et Redoutable » et ensuite on dit Ashré et le demi-Qaddish ; les Ashkénazim ont l’habitude de rajouter « Ouva létsion Goél ».
Dans la Âmida, nous disons חתמנו לחיים (Scelle nous pour la vie) au lieu de כתבנו לחיים (inscris nous pour la vie) ; si on se trompe et on dit כתבנו לחיים il ne faut pas recommencer.
34) [2–טו-לד] A postériori, si la Néîlah [dernière des cinq prières de Yom Kippour] se prolonge après le coucher du soleil, les Cohanim ont le droit de faire la bénédiction qui leur est propre pendant le temps de « Ben Hashémashoth » qui est le temps où nous avons un doute s’il fait encore jour ou bien déjà nuit.
Par contre si la Néîlah se prolonge jusqu’à la nuit, les Cohanim ne doivent pas faire cette bénédiction. Certaines communautés Ashkénazes ne font pas du tout la bénédiction des Cohanim pendant la Néîlah.
35) [2–טו-לה] Après la Âmida de la Néîlah on prolonge des Séli’hoth (pardons) jusqu’à la nuit (20 minutes après le coucher du soleil en Israël et bien plus en France, voir calendriers) jusqu’à être certain d’avoir atteint le moment où on peut sonner du Shofar. Bien que selon l’essence de la loi on peut sonner du Shofar dès après la Shéquiâh (le coucher du soleil), malgré tout il est convenable et bien de sonner du Shofar plus tard à cause des ignorants qui vont se presser d’aller manger après les sonneries du Shofar ; et s’il advenait que ces ignorants mangent avant l’heure requise, ils seraient dans une possibilité (un doute) d’une peine de Kareth (puisque peut être c’est encore le jour de Kippour).
36) [2–טו-לו] L’habitude des Séfaradim est de commencer les Séli’hoth (Pardons) de la prière de la Néîlah par le poème אם אפס רובע הקן, certains ont l’habitude de débuter par la fin de ce poème זכרון לפניך בשחק; on ne dit pas le poème שבט יהודה בדוחק ובצער « la tribu de Juda est dans l’affliction et dans la douleur ».
Lorsqu’on dit les ר חמנא (Ô miséricordieux) on répond ב דיל ויעבור et non « Amen » comme imprimé dans de nombreux livres de prières.
A la fin des Séli’hoth on dit le verset « Shéma Israël » (écoute Israël) une seule fois ; on dit également une seule fois
ברוך שם כבוד מלכותו לעולם ועד
« Béni soit, le nom de Son règne glorieux à jamais »
Le Minhagh des Ashkénazim est de dire ברוך שם כבוד מלכותו לעולם ועד trois fois
On dit ensuite Sept fois
ה’ הוא האלוקים , ה’ הוא האלוקים
L’Eternel est D.ieu ; l’Eternel est D.ieu
Et également sept fois
קראתי בכל לב ענני ה’ חקיך אצרה
Je t’invoque de tout cœur, exauce moi Eternel ! Je veux observer Tes préceptes
Certains disent qu’il faut alterner (sept fois) ces deux phrases ; malgré tout il n’y a aucune obligation à cela et on peut dire sept fois l’une puis sept fois l’autre en commençant par l’une des deux phrases. On dit ensuite le demi-Qaddish.
Certains ont l’habitude de sonner du Shofar en sonnant une fois תשר »ת תש »ת תר »ת et tel est le Minhagh de Jérusalem. Les Ashkénazim ont l’habitude de ne sonner qu’une Téquiâh (une sonnerie longue).
Après les sonneries du Shofar, les Séfaradim ont l’habitude de dire תענו ותעתרו et à la fin du Qaddish on fait une longue Térouâh (Tou-tou-tou …….tou………tou). Ont dit ensuite les versets כל כלי יוצר עליך ; certains ont l’habitude de terminer la Néîlah par עלינו לשבּח.
37) [2–טו-לז] Si quelqu’un a eu un empêchement de faire la Néîlah, pour une raison de force majeure, il n’aura pas la capacité de compenser cette prière (en faisant deux fois la Âmida de la prière du soir à l’issue de Yom Kippour).
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