Appréciation – Une pensée juste avant le passage à l’acte – Rav Yoshiahou Yossef Pinto
une pensée juste avant le passage à l’acte
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Par le mérite de toute la diffusion de ce livre, Hachem donne à Moshé ben Yakout Atteia
Une guérison totale et rapide pour vivre une longue vie heureuse remplie de torah et de mitsvot
Amen.
Extrait du livre Hazon Yoshiahou – Le code de la vie 2 de Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita (Chapitre 4)
Pour la Réfoua Chéléma du Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita ben Zahrie
Nous vous suggérons d’étudier d’autres articles issus du livre sus-mentionné :
- Chapitre I : Chacun est dans l’obligation d’influencer et de rapprocher les cœurs
- Chapitre II : Efforcez-vous de tous vos moyens, de sorte que Hachem vous soutienne
- Chapitre III : Appréciation – où allez vous ?
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Chapitre 4 du livre Hazon Yoshiahou – Le code de la vie 2
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Appréciation / une pensée juste avant le passage à l’acte
התבוננות \ מחשבה נכונה לפני המעשה
On raconte au sujet de l’un des plus grands justes qui se tenait près de la fenêtre de sa maison, un jour de grande averse. Il vit soudain un homme passer près de chez lui, l’arrêta et lui fit signe d’entrer. Lorsqu’il fut entré, le juste le questionna :
« Si vous trouvez une sacoche pleine d’argent, la restituerez-vous à son propriétaire ou non ?»
L’homme répondit : « Evidemment ! Si je trouve une chose pareille, je ferai tout mon possible pour rapporter l’argent à son propriétaire. »
Le juste le laissa partir en paix, non sans continuer à regarder dehors. Un autre passant se montra, et le juste l’arrêta pour le faire entrer. Le juste lui posa la même question : « Si vous trouvez une sacoche pleine d’argent, qu’en feriez-vous ? »
L’homme répondit : « Je ne veux pas mentir. Je prendrais cet argent pour moi. Je gagne péniblement ma vie, et une chose pareille me serait d’un grand secours ». Le juste le laissa repartir.
Un troisième homme qui passait par là fut invité par le juste à entrer. Il l’interrogea : « Si vous trouvez une sacoche pleine d’argent, qu’en feriez-vous ?»
L’homme répondit : « Je ne sais pas. Je prie Hakadoch Baroukh Hou qu’il me donne la force de maîtriser mon penchant, c’est la prière de toute ma vie, que de pouvoir faire face au mauvais penchant sans tomber entre ses griffes.»
En entendant cela, le juste ressentit un profond bonheur, et il le félicita : «C’est une réponse de vérité qui est juste».
C’est un principe important de la vie. Il y a celui qui se précipite, qui s’écrie : « Je me lèverai, je ferai, j’agirai ». Mais nous ne devons pas nous laisser impressionner par les gens qui se précipitent et s’agitent avec des promesses. Ce sont souvent de simples réactions enthousiastes, et d’acceptation spontanée, mais la distance qui les sépare de la réalité est énorme.
Ephron aussi avait dit à Avraham Avinou, lorsqu’Avraham se propose d’acheter la caverne de Makhpella qui devait servir de lieu de kéver (tombeau) pour Sarah. Il voulut spontanément lui en faire cadeau. Mais il finit par exiger pour le prix de quatre cents shekels, qui était une énorme somme d’argent. Les justes, en revanche, parlent peu et agissent vraiment. L’enthousiasme est souvent dangereux et trompeur.
Une histoire connue que l’on raconte sur Rabbi Haïm de Vologin, qui fut le fondateur du monde des yéchivot. Lorsqu’il se rendit auprès de son maître, le Gaon de Vilna zal, et qu’il sollicita auprès de lui une bénédiction et un conseil pour fonder l’école talmudique renouvelée dont le programme d’étude est encore celui des écoles talmudiques d’aujourd’hui, il le repoussa et ne lui permit pas d’ouvrir cette première école. Le Rav Haïm de Vologin en fut profondément affecté, mais il se conforma aux directives de son maître.
Après un certain temps, il retourna auprès de son maître pour lui demander une nouvelle fois de l’autoriser à ouvrir sa yéchiva, mais il fut à nouveau repoussé.
Lorsqu’il vint le voir pour la troisième fois, il lui répondit : « D’accord, va ouvrir la yéchiva dont tu m’as parlée ».
Le Rav Haïm de Vologin lui demanda : « Pourquoi avez-vous refusé plusieurs fois alors que là, vous êtes finalement d’accord ?»
Le Gaon lui répondit : « La première fois, il se peut que ce soit sous l’effet de l’enthousiasme, de cet emballement motivé par le mauvais penchant, auquel cas cela aurait échoué. La deuxième fois, j’ai vu que vous étiez déterminé, mais il n’était pas exclu que la motivation provînt encore une fois du mauvais penchant. Mais comme vous n’avez pas renoncé, cela signifie que cette volonté est motivée par la vérité, et qu’elle vient du Ciel, c’est pourquoi je vous ai permis d’ouvrir cette sainte yéchiva »
Lorsque l’on constate que l’engouement est redescendu et que l’homme agit avec son cerveau, sans être agité par un éclair ou par la douleur, cela montre que l’affaire est la vérité et qu’elle émane d’une réelle bonne volonté.
Le deuxième homme, celui qui avait dit qu’il se serait approprié cet objet trouvé, est celui qui se trompe d’une manière évidente, et qui, un jour, reviendra de sa mauvaise voie.
Le troisième, celui qui prie et, qui fait des efforts, est dans la voie de la vérité. Comme il est écrit dans le tehilim (27) : « Mets tes espoirs en Hachem, renforce et raffermis ton cœur, et mets tes espoirs en Hachem ».
une pensée juste avant le passage à l’acte
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Ne tirez aucune conclusion hâtive sur aucun sujet, la précipitation est une très mauvaise chose. Et les dégâts, ainsi que les destructions qui s’ensuivent, sont extrêmement pénibles.
Lorsqu’un homme dit quelque chose et s’engage à quelque chose, il doit être en parfait accord avec lui-même, d’une manière claire. Il ne doit pas s’engager dans une entreprise qu’il regrettera par la suite.
Il ne faut pas chercher des brèches pour vous dégager d’un engagement que vous avez pris. Comme il est écrit : « J’en ai fait le serment et je l’ai réalisé ».
La chose pour laquelle vous avez prêté serment, vous devez le réaliser. Comme il est écrit : « Ce qui sort de votre bouche, préservez-le ».
C’est pourquoi la Torah nous donne dans la vie des éléments dont l’objectif est d’arrêter l’homme, afin qu’il réfléchisse et n’agisse pas avec précipitation.
C’est ce que nous trouvons pour l’acte de divorce d’un Cohen, qui diffère des actes de divorce de l’ensemble de la communauté d’Israël.
Nous allons l’expliquer. L’acte simple de divorce d’Israël est un texte de douze lignes, et le Talmud dans le traité Guitin s’attarde sur la raison de ces douze lignes, soit en relevant que trois plus neuf (les valeurs numériques des deux lettres Guimel et Tet, du mot divorce en hébreu), ça fait douze, soit en soulignant que dans toute la Torah, les deux lettres Guimel et Tet n’apparaissent pas l’une à côté de l’autre dans cet ordre-là.
De nombreuses autres explications ont été citées dans les textes sacrés anciens. Pour le Cohen, la forme de l’acte est différente.
Lorsque le Cohen rédige l’acte à l’intention de son épouse, on écrit la première ligne, puis on la plie et on coud le pli. On procède ainsi à la suite de la rédaction de chacune des lignes.
Et pour quelle raison ? C’est que lorsqu’un Cohen divorce de son épouse, elle lui devient définitivement interdite, car il n’a pas le droit d’épouser une femme divorcée. C’est pourquoi il est à craindre qu’il ne se soit emporté contre sa femme et qu’il n’est pas totalement convaincu de son geste. Il peut agir poussé par sa colère et, après avoir remis l’acte de divorce, il peut être amené à le regretter. C’est pourquoi on fait en sorte de prolonger le délai afin que sa colère s’apaise et qu’il renonce avant de remettre réellement l’acte de divorce à son épouse.
Il existe encore beaucoup de cas dans la Torah où un arrêt momentané réduit l’engouement, et fait en sorte que l’homme réfléchisse plus profondément et plus justement en ce qui concerne ses actes.
Hachem nous permettra d’avoir des pensées de vérité, et de ne pas parvenir à des conclusions motivées par l’emportement, afin que nous soyons en parfait accord avec le chemin de la vérité. Et que nous puissions toujours prendre les meilleures décisions.
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