L’alliance des mœurs et celle de la langue ne forment qu’un

Cours du Rav  Yoshiahou Yossef Pinto Shlita

La paracha Tazria enseigne : « lorsqu’une femme, ayant conçu, enfantera un mâle, elle sera impure durant sept jours, comme lorsqu’elle est isolée à cause de sa souffrance.  Au huitième jour, on circoncira l’excroissance de l’enfant « , la Paracha commence par la Mitsva de la Brit Mila, puis le reste de la Paracha parle des impuretés. 

Il y a lieu de poser la question pourquoi le 1er verset commence par la Brit Mila puis suit le sujet des impuretés ?  Pourquoi seulement la Mitsva de la Brit Mila est-elle mentionnée ? 

Le Keli Yakar, qui était un Rav très saint,  nous enseigne que quand dans la Torah il y a une mitsva puis une deuxième qui suit, alors la première vient annuler la deuxième. D’où apprend on cela ?  Du Mishkan (temple portatif) et du Shabbat, le Mishkan a été donnée avant Shabbat aussi les travaux du Mishkan repoussent le Shabbat.

La paracha de la semaine enseigne d’abord la Mitsva de Brit Mila pour ensuite les impuretés. Le Keli Yakar * enseigne que si une personne doit faire la Mitsva de Brit Mila mais qu’il a la lèpre, elle peut faire la Brit Mila et enlever ainsi la lèpre. 

De manière générale, il est interdit d’enlever la lèpre sur une personne mais si elle est sur la Brit Mila et que la personne doit faire la Mitsva de la Brit Mila alors elle peut l’enlever. Pourquoi ?  Car la mitsva de la Brit Mila a été enseigné avant la lèpre.

Le Keli Yakar apprend de là, que lorsque la personne veut enlever d’elle les impuretés, elle doit se renforcer dans la Brit Mila (mœurs) et son observance. Si la personne se renforce sur les mœurs elle parviendra à gagner son mauvais penchant.

On peut renforcer ce principe, les Sages enseignent que l’alliance des mœurs et l’alliance de la langue ne forment qu’un, si on voit une personne dire beaucoup de médisance, c’est qu’elle est aussi touchée par les mauvaises mœurs. Si on recherche plus profondément on s’apercevra que la personne commet des fautes dans le domaine des mœurs car l’alliance des mœurs et l’alliance de la langue ne forment qu’un. La personne qui faute avec les mœurs, dit de la médisance; mais la personne qui ne faute pas avec les mauvaises mœurs ne dit pas de médisance, les deux sont liés, l’un à l’autre.