Celui qui donne prend beaucoup plus qu’il ne donne – Paracha Térouma Réouven Carceles
celui qui donne
Dans la Paracha de la semaine, Térouma, la Torah nous dit : « Parle aux fils d’Israël, ils prendront pour moi une offrande.«
Rachi commente, « Pour moi, pour mon nom » (lichmi), qu’ils prennent une part de leurs biens et la mettent de côté en tant qu’offrande élevée. Que cette offrande soit prise de toute personne qui ressent le désir de donner.
Il y a lieu de se poser la question de pourquoi ici, D.ieu ne demanda pas aux israélites de donner une offrande mais d’en prendre une, comme il est écrit « Prenez une offrande pour moi » ? Cette expression est difficile à comprendre car les bné Israël étaient supposés donner, et non prendre !
Il est possible ici, de comprendre un message très important. Nos sages désignent l’offrande par le mot Térouma. Il faut savoir que, lorsqu’un homme avisé est prospère et en bonne santé, il met de l’argent de côté en prévision de ses besoins futurs. Cet argent est appelé une Térouma. Ce n’est pas un don, mais de l’argent qu’il a mis de côté pour son propre usage.
Un homme peut donner la charité (Tsédaka) dans le même esprit. Comment ? Il faut savoir que la Mitsva ne dépend pas de l’importance du don mais de la pensée qui l’accompagne. Il doit la donner de tout son cœur, sans motif ultérieur.
Le Alchikh, explique qu’il y a deux sortes de dons qui sont appelés « Térouma », la contribution matérielle (l’argent), et le don spirituel (la générosité). Une personne pouvait donner dix pièces d’or pour le tabernacle, bien que son don matériel fut important, son don spirituel pouvait être minime : elle avait donné parce qu’elle s’y sentait obligée par les collecteurs ou autre raison. A l’inverse, une autre personne pouvait offrir une seule pièce mais son don spirituel était très grand parce qu’elle la donnait dans un but désintéressé et avec joie, sans en attendre le moindre profit personnel.
Dans notre Paracha, lorsque D.ieu dit : »prenez une offrande » et non « donner une offrande« , c’est pour expliquer, que lorsqu’on donne une pièce au pauvre, on ne donne pas, en réalité, on prend ! Comment est-ce possible ? La torah, ici, nous apporte un grand fondement. Il faut savoir, que ce que le donateur donne au mendiant est limité et temporaire. Par contre, la récompense du donateur est infinie et illimitée, une entité spirituelle existant à jamais dans le monde futur, et si cela est vrai du don consenti à un simple mortel, combien davantage est-ce vrai d’une contribution pour la construction du tabernacle où la Chekhina va résider ?
C’est pour cela que nos maîtres, expliquent, que si D.ieu désire accepter un présent des bné Israël pour construire le tabernacle, ils ne donnent pas mais prennent, ils retirent quelque chose de leur contribution, qui est infini.
Pour la Réfoua Chelema de ma grand-mère Zari bat Solange et tous les malades!
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Fin de l’article « Celui qui donne prend beaucoup plus qu’il ne donne – Paracha Térouma » mis en ligne le 7 février 2019 et mis jour le 24 février 2020.
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