•Ben Ish Hai Quotidien• 3 mai 2015
Yehonathan Chaoul Parsy
וְסָפַרְתָּ לְךָ, שֶׁבַע שַׁבְּתֹת שָׁנִים–שֶׁבַע שָׁנִים, שֶׁבַע פְּעָמִים; וְהָיוּ לְךָ, יְמֵי שֶׁבַע שַׁבְּתֹת הַשָּׁנִים, תֵּשַׁע וְאַרְבָּעִים, שָׁנָה
Tu te compteras sept années sabbatiques, sept fois sept années, de sorte que la période de ces sept années sabbatiques te fera quarante-neuf ans.
Il nous faut se demander devant ce passouk, quel est l’intérêt de nous faire le calcul, il semblerait évident à tous que sept fois sept font quarante-neuf. Quel est l’enseignement dans ces mots apparemment superflus?
On peut y voir plus clair en amenant les paroles du Shlah Hakadosh (Hakdama Létorah Shébichta, Or ‘Hadash, Ot Alef, Dibour Hamat’hil Véyesh) qui explique que de la même manière que la globalité des 613 mitsvot forment une entité à l’instar d’un corps humain avec ses 248 membres et ses 365 nerfs (248+365=613), chacune des 613 mitsvot est elle-même un corps entier et contient en potentiel les 612 autres. Ce qui fait qu’un homme accomplissant une seule mitsva, mais dans toute sa perfection, à tous les niveaux, accomplit en fait les 613. Ceci est une des manières d’expliquer que les Avot Hakedoshim – les saints patriarches ont pu accomplir les 613 mitsvot, alors qu’ils n’en avaient reçu que 7, celles données à Noa’h.
Ce même principe est applicable pour une mitsva qui s’étale sur plusieurs journées ou plusieurs étapes. Si chacune de ces étapes est accomplie avec perfection, au niveau de la pensée, de la parole et de l’action, alors, à chacune des étapes ou chacun des jours, la totalité de la mitsva sera accomplie et non seulement cette étape précise. Par exemple, la Séfirat Ha’omer, même si la mitsva n’est complète qu’au dernier jour du compte, chaque jour où le compte est fait dans tous les détails et avec attention, il contiendra en lui la totalité des 49 jours.
C’est ce qu’on voit ici dans notre passouk: si on accomplit la mitsva de chacune des 7 Shémitot qui composent le Yovel, dans le détail de la Halacha, la Sim’ha de la Mitsva et en en connaissant les secrets et les allusions, alors chacun des jours de ces 49 ans on aura accompli la mitsva de Yovel, car la sainteté de notre pensée peut sortir la potentialité de cette mitsva et la transformer en une réalité. C’est le deuxième sens du mot « Vésafarta – tu compteras » il veut dire aussi tu illuminera dans le sens de « Saphir – brillant, lumineux ». Si tu sais faire rayonner chque jour de ces 49 ans par ta pensée et la perfection de l’accomplissement de chacune des étapes, alors « Véhayou Lécha, Yémé » seront pour toi chacun de ces jours des 49 ans comme les 49 ans en entier.
(על פי עוד יוסף חי דרשות – פרשת בהר)
Les trois premières Halachot portant sur le repas reposent sur un niveau de sainteté et sur une conduite relevant de la connaissance parfaite de la raison de la nécessité de manger et la part essentielle de cette partie de l’Avodat Hashem dans la réparation des mondes, le sujet n’est pas simple et devra être traité avec le respect qui lui est dû, je préfère passer à la suite des halachot en commençant à la quatrième.
– Il est interdit de manger avant d’avoir nourrit ses animaux, ceux dont la tâche de nourrir nous incombe, comme il est dit (Devarim 11:15): « Je ferai croître l’herbe dans ton champ pour ton bétail, et tu mangeras et tu seras rassasié ». Mais pour ce qui est de boire, l’homme passe avant, comme il est dit (Bamidbar, 20:8): « et tu désaltéreras la communauté et son bétail ».
– On ne parle pas en mangeant de peur de s’étouffer. Cette Halacha est ramenée dans la Guémara et dans tous les Rishonim (jusqu’au 15e siècle), depuis plus personne n’y fait attention. C’est qu’à l’époque on mangeait accoudés ou allongés, et il y avait un risque que la nourriture aille dans la trachée au lieu de l’œsophage. Mais de nos jours où nous mangeons assis, il n’y a lieu d’y faire attention qu’à Pessa’h ou si on mange réellement allongés.
(על פי בן איש חי הלכות – שנה א’ – פרשת בהר – הלכות ד-ה)
Dédié à la réfouah shélémah de ‘Haya Simha bat Jeanette Jamilla, Mézala bat ‘Haya Myriam, Batshéva bat Elishéva, Avraham ben Soultana Ra’hel et Avner ben Sim’ha.
Dédié également à l’élévation de l’âme de Ra’hel bat Mazal, Chaoul ben Nissim, Daniella Fortunée bat Ra’hel, Ra’hel bat Maya, Esther Hadassa bat Jeanette Jamilla, Haya Ra’hel bat Sassya Lisette et Alice Aïcha bat Ra’hma,
ת.נ.צ.ב.ה