Ségoula du Psaume 27 pendant le mois d’Eloul. Michel Baruch
Ségoula Psaume 27 pendant Eloul
Le psaume 27 récité depuis Rosh Hodesh Elloul
Commentaires et élairages Par le petit Michel Baruch.
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Introduction
Dans ce psaume est mentionné 13 fois le Nom de quatre lettres qui fait référence aux 13 attributs de Clémence. Le mois d’Eloul correspond à la Séfirah du « Yéssod » le fondement symbolisé par Yossef le juste, qui est le « conduit » qui canalise toutes les énergies pour les diriger vers le Malkhout la Séfirah de la Souveraineté. Celle-ci apparaitra au mois de Tichré lors de la proclamation que l’Eternel Est Roi. Elle sera alors en mesure de recevoir ces flux et de les diffuser pour l’année à venir.
De plus le 1er verset fait référence aux jours de Roch Ha-Chana et à celui de Kippour quand il dit ; Eternel Tu Es ma lumiére c’est R Ha-Chana et Tu Es mon salut c’est Yom Kippour nous disent les sages. L’habitude est de lire ce psaume jusqu’à la fin de Souccoth le matin et le soir après la prière. Le Rav Avraham Hamouy zl (grand maitre du 19 eme siècle et illustre kabbaliste) rapporte dans son ouvrage Beth-El à la page 141 qu’il a trouvé dans un très vieux manuscrit le fabuleux secret de la lecture de ce psaume et de la correspondance des 13 Noms cités avec les 13 attributs de Clémence en permutation selon le procédé du AT- BACH. Il s’agit de faire permuter les lettres entre elles selon un code dévoilé par le Zohar dans le livre des Tikounim. On remplace le Alef par le Tav et ainsi de suite comme suit :
כ | י | ט | ח | ז | ו | ה | ד | ג | ב | א |
ל | מ | נ | ס | ע | פ | צ | ק | ר | ש | ת |
C’est là le concept de “la lumiére réfléchie” אור חוזר . Il convient de lire ce psaume avec ferveur et concentration, en comprenant le sens des mots et des versets. En ayant la Kavana d’ouvrir les vannes des sources des miséricordes afin qu’elles se déversent avec force, puissance, que l’intensité des flux aille en s’amplifiant. Cette Kavana se fera pour chacun des 13 Noms prononcé on pensera au Nom qui lui correspond comme je les ai placé dans le psaume. Les treize attributs de clémence sont les suivants :
Les 13 Attributs de Miséricorde sont cités sous la forme suivante dans la prophétie de Michée (7,18-20). On se doit de leur associer ceux mentionnés par Moché.
13 Attributs | selon Michée | selon Moché | AT-BACH |
Qui est comme Toi ô D…Tout-Puissant | מִי אֵל כָּמוֹךָ | יה-ו-ה ! יה-ו-ה ! אל | מצפץ- מצפץ- תך |
Toi qui pardonnes les iniquitésMiséricordieux | נֹשֵׂא עָוֹן | רחום | גספ »י |
Qui fais grâce aux offensesCompatissant | וְעֹבֵר עַל פֶּשַׁע | וחנון | פסטפ »ט |
Pour le reste de Ton héritageLent à la colère | לִשְׁאֵרִית נַחֲלָתוֹ | ארך | תג »ל |
Toi qui ne gardes pas Ta colère à jamaisLonganime | לֹא הֶחֱזִיק לָעַד אַפּוֹ | אפים | תומ »י |
Car Tu aspires à la bontéPlein de bienveillance | כִּי חָפֵץ חֶסֶד הוּא | ורב חסד | פג »ש סח »ק |
Tu seras de nouveau compatissant envers nousEt de vérité | יָשׁוּב יְרַחֲמֵנוּ | ואמת | פתי »א |
Tu effaceras nos iniquités Toi qui gardes la bonté | יִכְבֹּשׁ עֲוֹנֹתֵינוּ | נצר חסד | טה »ג סח »ק |
Tu plonges tous leurs péchés dans les profondeursde la merPour des milliers de générations | וְתַשְׁלִיךְ בִּמְצֻלוֹת יָם כָּל חַטֹּאוֹתָם | לאלפים | כתכומ »י |
Tu donnes la vérité à YaakovQui supportes l’iniquité (transgression intentionnelle) | תִּתֵּן אֱמֶת לְיַעֲקֹב | נושא עון | טב »ת זפ »ט |
La bonté à AvrahamEt la rébellion | חֶסֶד לְאַבְרָהָם | ופשע | פוב »ז |
que Tu as jurée à nos PèresEt la faute (par inadvertance) | אֲשֶׁר נִשְׁבַּעְתָּ לַאֲבֹתֵינו | וחטאה | פסנת »ץ |
Dès les premiers temps (âges)Il absout | מִימֵי קֶדֶם | ונקה | פטד »ץ |
Psaume 27 :
א לְדָוִד ! יְהוָה מצפ »ץי-ה-ו-ה אוֹרִי וְיִשְׁעִי מִמִּי אִירָא יְהוָה מצפ »ץי-ה-ו-ה מָעוֹז חַיַּי מִמִּי אֶפְחָד :
De David ! L’Eternel est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je peur? L’Eternel rempart de ma vie qui redouterais-je?
ב בִּקְרֹב עָלַי מְרֵעִים לֶאֱכֹל אֶת בְּשָׂרִי צָרַי וְאֹיְבַי לִי הֵמָּה כָשְׁלוּ וְנָפָלוּ :
Quand des malfaiteurs m’approchent pour dévorer ma chair mes adversaires et mes ennemis qui me guettent ce sont eux qui trébuchent et tombent.
ג אִם תַּחֲנֶה עָלַי מַחֲנֶה לֹא יִירָא לִבִּי אִם תָּקוּם עָלַי מִלְחָמָה בְּזֹאת אֲנִי בוֹטֵחַ :
Qu’une armée prenne position contre moi, mon cœur n’éprouve aucune crainte; que la guerre fasse rage contre moi, même alors je garde ma confiance.
ד אַחַת שָׁאַלְתִּי מֵאֵת יְהוָה ת »ך א-ל אוֹתָהּ אֲבַקֵּשׁ שִׁבְתִּי בְּבֵית יְהוָה גספ »י רחום כָּל יְמֵי חַיַּי לַחֲזוֹת בְּנֹעַם יְהוָה פסטפ »ט וחנון וּלְבַקֵּר בְּהֵיכָלוֹ :
Il est une chose que je demande à l’Eternel, que je réclame instamment, c’est de séjourner dans la maison de l’Eternel tous les jours de ma vie, de contempler la splendeur de l’Eternel et de méditer Son sanctuaire.
ה כִּי יִצְפְּנֵנִי בְּסֻכֹּה בְּיוֹם רָעָה יַסְתִּרֵנִי בְּסֵתֶר אָהֳלוֹ בְּצוּר יְרוֹמְמֵנִי:
Car, au jour du malheur, Il m’abritera sous son pavillon, Il me cachera dans la retraite de Sa tente, Il m’élèvera (refuge) jusqu’au rocher. (Sa citadelle au sommet de la falaise)
ו וְעַתָּה יָרוּם רֹאשִׁי עַל אֹיְבַי סְבִיבוֹתַי וְאֶזְבְּחָה בְאָהֳלוֹ זִבְחֵי תְרוּעָה אָשִׁירָה וַאֲזַמְּרָה לַיהוָה תג »ל תומ »י ארך אפים :
Dès maintenant je porte le front haut en face des ennemis qui m’entourent; je vais immoler, dans sa demeure, des sacrifices de triomphe, je vais chanter, célébrer l’Eternel.
ז שְׁמַע יְהוָה פג »ש סח »ק ורב חסד קוֹלִי אֶקְרָא וְחָנֵּנִי וַעֲנֵנִי:
Ecoute, ô Eternel, ma voix qui T’appelle, accorde-moi Ta grâce et exauce-moi!
ח לְךָ אָמַר לִבִּי בַּקְּשׁוּ פָנָי אֶת פָּנֶיךָ יְהוָה פתי »א ואמת אֲבַקֵּשׁ:
En Toi mon cœur dit: « Recherchez ma face! » c’est Ta face que je recherche, ô Eternel!
ט אַל תַּסְתֵּר פָּנֶיךָ מִמֶּנִּי אַל תַּט בְּאַף עַבְדֶּךָ עֶזְרָתִי הָיִיתָ אַל תִּטְּשֵׁנִי וְאַל תַּעַזְבֵנִי אֱלֹהֵי יִשְׁעִי:
Ne me cache point Ta face; ne repousse pas Ton serviteur par Ta colère: Tu es mon soutien. Ne me délaisse ni ne m’abandonne, D-ieu de mon salut.
כִּי אָבִי וְאִמִּי עֲזָבוּנִי וַיהוָה טה »ג סח »ק כתכומ »י נצר חסד לאלפים יַאַסְפֵנִי :
Car père et mère m’ont laissé là, et l’Eternel m’a recueilli.
יא הוֹרֵנִי יְהוָהטב »ת זפ »טנשא עון דַּרְכֶּךָ וּנְחֵנִיבְּאֹרַח מִישׁוֹר לְמַעַן שׁוֹרְרָי :
Instruis-moi, Eternel, dans Ta voie, dirige-moi dans le chemin droit, à cause de ceux qui me surveillent du regard.
יב אַל תִּתְּנֵנִי בְּנֶפֶשׁ צָרָי כִּי קָמוּ בִי עֵדֵי שֶׁקֶר וִיפֵחַ חָמָס:
Ne me livre pas aux désirs de mes tourmenteurs, car ils se dressent contre moi, les témoins mensongers, ceux qui soufflent la violence.
יג לוּלֵא הֶאֱמַנְתִּי לִרְאוֹת בְּטוּב יְהוָה פוב »ז ופשע בְּאֶרֶץ חַיִּים:
13 Ah! Si je n’avais la certitude de voir la bonté de l’Eternel sur la terre de vie !…
יד קַוֵּה אֶל יְהוָה פסנת »ץ וחטאה ! חֲזַק וְיַאֲמֵץ לִבֶּךָ
וְקַוֵּה אֶל יְהוָה פטד »ץ ונקה ! :
Espère en l’Eternel, courage soit résolu ! Que ton cœur soit raffermi! Oui, espère en l’Eternel!
*
Commentaires et éclairages. Ségoula du Psaume 27 Pendant Eloul
Introduction.
Dans le psaume précèdent il est dit :
וַאֲנִי בְּתֻמִּי אֵלֵךְ פְּדֵנִי וְחָנֵּנִי :רַגְלִי עָמְדָה בְמִישׁוֹר בְּמַקְהֵלִים אֲבָרֵךְ יְהוָה :
Et moi, je marche dans mon intégrité: délivre-moi et accorde-moi Ta Grace! Mon pied foule un chemin de droiture: par les chœurs rassemblés, je veux bénir le Seigneur.
David avance sur le chemin tracé, celui de l’ascension continue, il gravit les étapes sur les pentes abruptes qui le mèneront aux faites des sommets. Cette escalade, parcourt escarpé, délicat, rude montée laborieuse lui parait aisée, accessible d’une facilité inattendue. Il est porté dans son chemin qui le hisse dans une promenade agréable et le dépose au dôme du Zénith. Là il entonne son chant et une délicieuse mélodie sort de sa harpe, a lui seul, il joue une symphonie aux multiples accents dans une harmonie parfaite, un délice des sens, un ravissement des chœurs. La communion parfaite du chant et de la musique le transporte au-delà, il atteint l’extase de la béatitude. L’exaltation de la contemplation se dépose en lui, l’esprit divin l’investit.
א לְדָוִד ! יְהוָה מצפ »ץי-ה-ו-ה אוֹרִי וְיִשְׁעִי מִמִּי אִירָא יְהוָה מצפ »ץי-ה-ו-ה מָעוֹז חַיַּי מִמִּי אֶפְחָד :
De David ! L’Eternel est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je peur? L’Eternel rempart de ma vie qui redouterais-je?
Dès le 1er mot du psaume David dévoile qu’il est atteint par l’exaltation et que l’inspiration lui parvient, il est transporté vers les sommets, très haut. La verve qu’il déploie, l’éloquence de sa poésie traduisent la grâce de son intuition.
Le Nom du Seigneur est celui de la vie qui est octroyée à l’homme, elle est source de lumiére véritable, son rayonnement que perçoit le psalmiste est cet éclat de la vie réelle. Ce 1er Nom fait référence au 1er Nom cité en ouverture des 13 attributs de la clémence; Je Suis Celui qui octroie la vie de par la Bonté absolue, avant que l’homme n’agisse.
David est conscient que cette vie lui est accordée gracieusement, il sait qu’il n’avait que trois heures à vivre. C’est le 1er homme Adam qui lui prête 70 ans de sa propre vie le jour même de sa création, le jour du jugement de Roch Ha-Chana. C’est là le sens de l’enseignement des sages ; «L’Eternel est ma lumière, c’est le jour de Roch Ha-Chana ».
Il Est mon salut ; renvoi au jour de Kippour là, les sentences de vie sont confirmées, malgré toutes les accusations, cette vie avec tout ce qu’elle comprend est scellée. C’est alors qu’il se dit de qui aurais-je peur ? Cette peur est celle du danger réel, défini, visible, les craintes du quotidien, celles que l’être vivant se doit d’affronter.
Celui qui donne la vie, donne la subsistance, les moyens de la réussir. Le 2eme Nom fait référence aussi à celui qui octroie la vie après que l’homme est fauté c’est une vie nouvelle celle de la réparation. La faute est intrinsèque à la nature de l’homme il ne peut ne pas fauter, cependant il se doit de se repentir. La Téchouva a précédé la création, l’homme trébuche, tombe au plus bas mais il doit rebondir. Ha-Chem lui tend Sa main pour le placer sous Sa protection sous Ses remparts. Le mot redouter פחדfait référence à un danger que l’on soupçonne mais qu’on ne voit pas, ce n’est pas un danger extérieur mais celui de notre propre angoisse, les tourments obscures qui enveloppent notre âme.
Cette expression מעוז חיי souligne l’amplitude de la vie, l’intensité des énergies qui lui sont insufflées au quotidien. Comme s’il était directement connecté au générateur de la vie.
ב בִּקְרֹב עָלַי מְרֵעִים לֶאֱכֹל אֶת בְּשָׂרִי צָרַי וְאֹיְבַי לִי הֵמָּה כָשְׁלוּ וְנָפָלוּ :
Quand des malfaiteurs m’approchent pour dévorer ma chair mes adversaires et mes ennemis qui me guettent ce sont eux qui trébuchent et tombent.
Qui sont donc ces méchants qui se liguent contre David ? Les forces du mal sont de deux ordres, elles sont qualifiées de : יגון והנחה l’amertume et le désespoir, c’est l’ange סמ-א-ל la force masculine conjuguée à la face féminine de ce mal לי-לי-ת qui mène l’homme de la mélancolie à l’accablement et au découragement.
Ces deux formes de dangers sont symbolisées par les faces du veau d’or, l’avant avait l’aspect d’un taureau, c’est l’orgueil et la suffisance qui pousse l’homme à la colère incontrôlable et l’arrière avait l’aspect d’un âne qui est l’attachement à la matérialité et aux plaisirs de ce monde.
Tous ces dangers sont concentrés en Goliath qui dit approche, je jetterai ta chair en pâture aux bêtes des champs et aux rapaces du ciel. Cependant Goliath par son arrogance ne peut plus avancer vers David le sol sur lequel il se tient se transforme en sable mouvant et il s’enfonce jusqu’à ne plus pouvoir bouger.
David l’atteint en son front là ou se lit son effronterie il tombe en avant à ses pieds. En traversant le ruisseau David prend 5 pierres qu’il met dans son sac, puis il prend « la pierre », elles se sont fondues en une seule. Nos maitres disent que ces pierres font références aux 5 mots de Chéma Israël qui se sont unies en UN, le dernier mot du verset. Goliath du haut de sa colline invectivait les enfants d’Israël matin et soir il blasphémait le D d’Israël et s’en moquait.
A tel point qu’il était impossible aux combattants de réciter le Chéma ni le soir ni le matin. Ce sont ces accusateurs qui nous attaquent en permanence qui nous affaiblissent qui nous détournent de l’essentiel jusqu’à nous décourager de faire jusqu’au minimum, la lecture du Chéma avec ferveur et sincérité. On ne croit plus en soi, c’est Ha-Chem qui alors les chasse, Il leur clou la bouche.
ג אִם תַּחֲנֶה עָלַי מַחֲנֶה לֹא יִירָא לִבִּי אִם תָּקוּם עָלַי מִלְחָמָה בְּזֹאת אֲנִי בוֹטֵחַ :
Qu’une armée prenne position contre moi, mon cœur n’éprouve aucune crainte; que la guerre fasse rage contre moi, même alors je garde ma confiance.
L’armée de mes ennemis fait le siège autour de nous, c’est le jour de Roch Ha-Chana. Je ne les crains pas, voilà que nous sonnons du Chofar à deux reprises, la corne de bélier est le rappel vivace du sacrifice d’Itshaq, de quoi devrais-je avoir peur ?
C’est alors que l’ennemi s’avance en ordre de bataille, c’est le jour de Kippour, ils tentent le tout pour le tout. Mais là aussi je n’ai pas de soucis à me faire voilà que le bouc portera l’ensemble de mes fautes.
En effet c’est là le principe fondamental des jours redoutables, la confiance que le décret sera positif. Car l’essentiel est qu’à l’heure du jugement nous soyons totalement investis dans le service divin, que nous implorions la miséricorde afin que seule Sa Volonté se fasse.
C’est le sens de la proclamation de Sa Royauté et de Son Règne, nous avons à Le proclamer notre Roi avec ferveur joie enthousiasme et passion, c’est alors qu’Il accordera Sa Grace.
ד אַחַת שָׁאַלְתִּי מֵאֵת יְהוָה ת »ך א-ל אוֹתָהּ אֲבַקֵּשׁ שִׁבְתִּי בְּבֵית יְהוָה גספ »י רחום כָּל יְמֵי חַיַּי לַחֲזוֹת בְּנֹעַם יְהוָה פסטפ »ט וחנון וּלְבַקֵּר בְּהֵיכָלוֹ :
Il est une chose que je demande à l’Eternel, que je réclame instamment, c’est de séjourner dans la maison de l’Eternel tous les jours de ma vie, de contempler la splendeur de l’Eternel et de méditer Son sanctuaire.
Depuis son plus jeune âge en gardant les troupeaux de son père, David chantait la louange du Seigneur, il était le plus clair de son temps éloigné des autres, il se trouvait dans la nature et avait le loisir de méditer la grandeur du créateur et là le désir ardent de s’approcher au plus près du Tout Puissant l’enveloppait. Il saisissait sa harpe et le célébrait, à cette époque déjà l’esprit divin le caressait occasionnellement. Il avait la certitude d’être destiné à de grande chose.
C’est là le sens de cette insistance quand il dit ; Je demande une chose…et je réclame instamment de séjourner… C’est-à-dire que l’extase occasionnelle qu’il a ressentie se confirme par sa constance.
Quand nous pénétrons le petit sanctuaire, la synagogue, nous devons avoir en mémoire ce verset, contempler la splendeur du Seigneur. Pour cela il faut s’en donner les moyens, y entrer avec crainte et effroi, s’y tenir avec déférence. Les anciens s’y pressaient une heure avant la prière pour méditer et contempler la majesté du Tout Puissant afin de se préparer à la prière comme il se doit. Ce verset fait aussi allusion à l’étude et à l’accomplissement des Mitsvot qui doivent nous permettre de mettre à jour les lumières qui y sont enfouies.
Chaque lettre de la Torah, chaque enseignement de nos maitres sont de véritables lumières en les méditant, en les approfondissant nous en faisons jaillir les éclats étincelants qui illuminent notre être. Il en va de même pour chacune des Mitsvots quotidiennes qui sont l’écrin qui contient la clarté lumineuse.
ה כִּי יִצְפְּנֵנִי בְּסֻכֹּה בְּיוֹם רָעָה יַסְתִּרֵנִי בְּסֵתֶר אָהֳלוֹ בְּצוּר יְרוֹמְמֵנִי:
Car, au jour du malheur, Il m’abritera sous son pavillon, Il me cachera dans la retraite de Sa tente, Il m’élèvera (refuge) jusqu’au rocher. (Sa citadelle au sommet de la falaise)
La protection qui enveloppe le juste, celle qui le soustrait au regard des ennemis qui ne peuvent l’atteindre est la lumiére elle-même qu’il fait jaillir par son étude et ses Mitsvots. Cette muraille invisible mais réelle n’est autre que la dimension éternelle qui surgit en ce monde par l’action des justes.
Il est fait ici référence à la fête de Souccoth, qui vient protéger ceux qui se sont refugié dans la citadelle du repentir. Le juste est élevé jusqu’au haut de la falaise où est érigé le bastion fortifié de la sainteté. Les ennemis qui l’assaillent ne peuvent que se rassembler qu’au pied de cette falaise imprenable.
ו וְעַתָּה יָרוּם רֹאשִׁי עַל אֹיְבַי סְבִיבוֹתַי וְאֶזְבְּחָה בְאָהֳלוֹ זִבְחֵי תְרוּעָה אָשִׁירָה וַאֲזַמְּרָה לַיהוָה תג »ל תומ »י ארך אפים :
Dès maintenant je porte le front haut en face des ennemis qui m’entourent; je vais immoler, dans sa demeure, des sacrifices de triomphe, je vais chanter, célébrer l’Eternel.
Après avoir exposé les louanges du Seigneur, David expose à présent sa demande, qu’Ha-Chem lui donne la force de combattre lui-même ses ennemis. Le butin de ses victoires sera rendu au Maitre des batailles, toutes les énergies qu’il récupère de ses ennemis vaincus sont restituées au Tout Puissant.
C’est là la raison pour laquelle le glaive de Goliath sera placé dans le sanctuaire à Nov. C’est avec l’immense butin qu’il accumule lors de ses guerres qu’il préparera tous les éléments pour la construction du temple. L’or l’argent le cuivre les pierres précieuses les étoffes rares et bien d’autres choses sont toutes déjà prêtes pour que Chlomo le construise. C’est là le sens des sacrifices de triomphe.
David a préparé aussi les plans du sanctuaire dans les moindres détails ainsi que celui de tous les instruments des ustensiles, il a établi le rôle de chacun et le déroulement du service au quotidien. Le chant des Léviim qui accompagnent les sacrifices, la musique sont de sa composition. La royauté de David n’est autre que celle du Seigneur, le temple étant le Palais du Roi.
ז שְׁמַע יְהוָה פג »ש סח »ק ורב חסד קוֹלִי אֶקְרָא וְחָנֵּנִי וַעֲנֵנִי:
Ecoute, ô Eternel, ma voix qui T’appelle, accorde-moi Ta grâce et exauce-moi!
Ecoute à le sens d’accéder à la demande, en effet quand on s’adresse à quelqu’un nos paroles sont le lien qui rattache celui qui parle à celui à qui ils sont destinées. Comme si que les interlocuteurs étaient aux deux extrémités de la distance qui les sépare, la parole du 1er parcourt sa part du chemin le reste est franchi par le partenaire qui tend une oreille attentive, il s’en approche et les recueille et y adhère. C’est alors que « la distance » est totalement réduite, les deux partenaires se soudent et s’unissent pour ne plus faire qu’Un.
La voix qui appelle, c’est la vibration des ondes qui portent les mots, elle contient toutes les émotions qu’ils doivent exprimer. C’est le cri, la plainte qui monte du plus profond de l’oppression d’Egypte qu’Ha-Chem entend. Le son de cette voix vibre avec l’intensité du Choffar qui transperce tous les écrans. La sonnerie du Choffar proclame la Souveraineté du Roi Tout Puissant et de Son Règne, C’est alors qu’Il accorde Sa Grace et accède aux demandes sans porter Son regard sur les mérites.
ח לְךָ אָמַר לִבִּי בַּקְּשׁוּ פָנָי אֶת פָּנֶיךָ יְהוָה פתי »א ואמת אֲבַקֵּשׁ:
En Toi mon cœur dit: « Recherchez Ma Face! » c’est Ta Face que je recherche, ô Eternel!
Mon cœur me porte, m’entraine vers Toi, il me parle en Ton Nom, recherchez ma Face celle du Tout Puissant qui s’éclaire, étincelle de clarté et illumine Israël de Sa bonté.
Nous voyons ici le niveau atteint par David, son cœur n’est plus le lieu de résidence de sa volonté mais de celle d’Ha-Chem. A l’instar des Avot qui ont annihilés leurs volontés, leurs ambitions leurs désirs et leurs aspirations, tout leur être est remplacé par l’unique souhait de la Volonté Suprême.
L’exaltation est totale, le psalmiste s’abandonne à l’extase, il ne peut s’en passer, le rayonnement de la Face lumineuse est pour lui l’oxygène de sa respiration. Nous devrions penser à ce verset avant chacune des Mitsvots qui nous pratiquons, il conviendrait de le lire et de le redire à chaque occasion car la Mitsva est sachez-le l’éclat qui jaillit de la Face du Seigneur. La pratique de la Mitsva traduit justement cette « recherche », cette rencontre cette aspiration à la spiritualité.
ט אַל תַּסְתֵּר פָּנֶיךָ מִמֶּנִּי אַל תַּט בְּאַף עַבְדֶּךָ עֶזְרָתִי הָיִיתָ אַל תִּטְּשֵׁנִי וְאַל תַּעַזְבֵנִי אֱלֹהֵי יִשְׁעִי:
Ne me cache point Ta Face; ne repousse pas Ton serviteur par Ta colère: Tu es mon soutien. Ne me délaisse ni ne m’abandonne, D-ieu de mon salut.
Permet à Ton serviteur d’accéder à Ta Présence, ne tient pas compte O Seigneur de mes faiblesses de mes manquements. Ne porte pas Ton regard sur les failles de mon âme, mes écarts ne sont dus qu’à la nature de mon être fait de sang et de chair.
Combien nous devons être reconnaissants au Miséricordieux Suprême de nous accorder une place dans Son sanctuaire. Ayons à l’esprit l’immense privilège qui nous ait fait de Le servir. Heureux ceux qui ont été choisi pour remplir ce rôle.
Et là conscient de cet avantage, le psalmiste implore Ha-Chem afin que de son étude, de ses Mitsvots, de sa Téfila il puisse voir la Face s’illuminer vers lui.
Le plaisir extrême de l’étude, la satisfaction, le ravissement, la jouissance du ‘Hidouch innové, de la compréhension sont la marque de cette illumination. David supplie le Seigneur que l’étude de la Torah ne soit pas vécue comme une charge, quelle ne soit pas une simple obligation que l’on remplit avec « souffrance », à cœur défendant. Car alors cela signifiera que « la Face s’est détournée »HVC. Il prie aussi pour que chacune des Mitsvots pour chacune des Téfilot soit une occasion de jouir de la clarté de la Face lumineuse. Quand on prie avec passion et enthousiasme quand on s’abandonne à la prière et que l’on se sent transporter c’est alors que jaillit la lumiére.
Parfois on se sent délaisser, comme perdu, on pratique les Mitsvot, l’étude, la Téfila et malgré tout cela nous avons un sentiment d’éloignement, comme si que les actes restaient à l’extérieur de notre être.
D’autres fois c’est le sentiment d’abandon qui se fait fort, l’impression que la distance augmente de plus en plus, comme si que nous étions livrés à nous-mêmes. C’est-à-dire que les actes de Mitsvots que nous continuons à pratiquer étaient de plus en plus extérieurs à nous.
Le salut réside en notre manière de pratiquer, il est la résultante de la ferveur, de l’ardeur, de la joie, du bonheur que nous insufflons à notre pratique religieuse. Les énergies se trouvent en nous il nous revient d’en faire l’âme de nos Mitsvots.
כִּי אָבִי וְאִמִּי עֲזָבוּנִי וַיהוָה טה »ג סח »ק כתכומ »י נצר חסד לאלפים יַאַסְפֵנִי :
Car père et mère m’ont laissé là, et l’Eternel m’a recueilli.
Le père et la mère font références aux Séfiroths de l’intellect אבאחכמה ואימאבינה qui envoient les impulsions d’énergies מוחין דגדלות qui permettent à l’enfant de grandir, de passé à l’état adulte. L’enfant n’a pas les ressources pour se suffire à lui-même, il a besoin de ses parents, pour affronter les réalités de la vie, il est en état de devenir קטן. . Grandir signifie passer de l’état d’assisté à celui d’indépendant, il se sent alors capable d’affronter le monde, il aspire à satisfaire ses ambitions à aller à la conquête du monde il se sent fort.
Quand cet adulte se sent soudain comme un enfant, qu’il ne trouve plus en lui les forces pour avancer, il doit alors implorer l’aide d’Ha-Chem pour que les énergies lui soient restituées.
David invoque le Seigneur, il dit mon père et ma mère à l’instant de ma conception n’avait d’autre préoccupation que leurs plaisirs et c’est Toi uniquement qui m’a constitué, Tu m’as fait une « place » en Ton monde. Preuve en est qu’après l’acte chacun d’eux se tourne de son côté repus de satisfaction et ils ne se soucient pas de moi. Ce qui signifie que tout ce que font les parents pour que l’enfant s’épanouisse parfaitement reste limité, la réussite ne dépend que de l’intervention invisible de la Providence. Il en va de même pour toutes les étapes de la vie, pour toutes les situations, la réussite ne nous parvient que de Sa Volonté.
יא הוֹרֵנִי יְהוָה טב »ת זפ »טנשא עון דַּרְכֶּךָ וּנְחֵנִי בְּאֹרַח מִישׁוֹר לְמַעַן שׁוֹרְרָי :
Instruis-moi, Eternel, dans Ta voie, dirige-moi dans le chemin droit, à cause de ceux qui me surveillent du regard.
A nouveau David demande qu’Ha-Chem le guide dans le chemin de la lumiére, qu’il la perçoive, qu’il s’en imprègne. Que son étude le mène à innover le bon commentaire, le juste ‘Hidouch, que la Torah elle-même s’en réjouisse. Le ‘Hidouch, le Dévar Torah doit être lumineux, il se doit d’être une clé de compréhension qui ouvre les portes du palais somptueux du savoir et de la science. Il doit nous changer nous transformer insuffler en nous une énergie nouvelle, insoupçonnée. Et là fort de cette intensité il progresse dans la vraie voie, celle qui le porte vers les hauteurs, vers l’exaltation, la passion, l’amour de la connaissance.
Les autres m’observent d’un regard perçant ils cherchent en moi la faille. Que disent-ils ? Votre Torah est une science comme toutes les sciences, vos érudits ressemblent aux autres savants, nous ne constatons pas de différences tangibles entre eux ? Seigneur pour l’honneur de Ta Torah fait de grâce en sorte que je sois digne et à la hauteur de sa sainteté.
Notre réponse se trouve dans le comportement exceptionnel du prophète Elich’a quand Naaman qu’il vient de guérir de la lèpre place devant lui des coffres qui regorgent d’or, d’argent, de pierres précieuses d’étoffes raffinées et de bien d’autres richesses.
Le prophète reste impassible, il refuse tous ces présents, Naaman dont l’œil est avisé s’aperçoit que toutes les richesses lacées devant Elich’a le laisse de marbre. Il voit que pour le prophète les caisses d’or ne sont que des caisses pleines de cailloux sans valeur. Et là il s’étonne, il s’interroge, est-ce possible qu’un homme arrive à un tel niveau de détachement de la matérialité ?
Ce savant ne ressemble en rien à tous ceux qu’il a eu l’occasion de rencontrer, tous se seraient servis tous en auraient profités pour s’enrichir. Naaman constate qu’Elich’a est totalement diffèrent comment est-ce possible ? La réponse lui est soufflée, c’est la sainteté de la Torah qui transforme un simple homme en être supérieur qui ressemble aux êtres suprêmes. Et là il proclame qu’Ha-Chem est le D unique en ce monde !
יב אַל תִּתְּנֵנִי בְּנֶפֶשׁ צָרָי כִּי קָמוּ בִי עֵדֵי שֶׁקֶר וִיפֵחַ חָמָס:
Ne me livre pas aux désirs de mes tourmenteurs, car ils se dressent contre moi, les témoins mensongers, ceux qui soufflent la violence.
Seigneur ! Ne donne pas satisfaction à mes assaillants, ceux qui m’accusent à tort et jettent sur moi l’opprobre. Que disent-ils de moi ? Que je suis diffèrent des autres, que je n’agis pas comme tout le monde, je suis singulier curieux et étrange. En fait David est incompris de ses semblables, il change les normes établies et les règles, il dérange de par son originalité.
N’oublions pas qu’il vit seul reclus à l’écart des hommes dans les collines, qu’il n’est qu’un petit berger. C’est pour cela que le moindre de ses actes sera scruté analysé et on lui reprochera d’avoir commis les pires crimes. Rien ne lui sera épargné. Les témoins qui exhalent le mensonge, ceux qui désirent s’accaparer du pouvoir dans leurs intérêts sont à l’opposé de la royauté de David. Il est fait ici allusion à la venue du Machiah, qui est retardée par ceux qui se sont accaparés le pouvoir sur le peuple. Le Machiah est à la porte de Rome avec les exclus, il est empêché de pénétrer dans la ville.
יג לוּלֵא הֶאֱמַנְתִּי לִרְאוֹת בְּטוּב יְהוָה פוב »ז ופשע בְּאֶרֶץ חַיִּים:
Ah! Si je n’avais la certitude de voir la bonté de l’Eternel sur la terre de vie !…
Le mot לֹּוֹּלֵֹאֹ a des points au-dessus de ses lettres, mais uniquement les lettres ל- א en ont aussi en dessous. Pour nous enseigner que David avait toujours la crainte de ne pas avoir été à la hauteur, il pouvait douter de son mérite et donc de la réussite finale de son entreprise. Il est bien sur évident que le souci de David ne se réduit pas à sa simple personne mais à la destinée globale d’Israël et au salut de la venue du Machiah.
Ce mot fait allusion au mois d’Eloul (en le lisant de gauche à droite לוּלֵא ) qui est la porte qui s’ouvre vers la lumiére de Roch Ha-Chana de là l’habitude de réciter ce psaume pendant le mois du repentir. Chacun doit se dire à l’instar de David, je sais Seigneur que les justes seront inscrit pour la vie, mais moi aurais-je ce mérite ?
La terre de vie est le monde de la félicité éternelle, cependant cette jouissance ne sera accessible que si en ce monde elle s’est pleinement exprimée lors de l’accomplissement des Mitsvot. Le temps d’éternité que nous forgeons de notre vie, les instants de vie temporelle auxquels nous insufflons une dimension éternelle. Chaque instant d’étude, chaque instant de Mitsva, chaque instant consacré au service divin se transforme en « temps éternel » cela se fait par l’énergie de joie de bonheur de ferveur de sincérité d’enthousiasme qui accompagne la Mitsva.
La terre de vie est un haut niveau du monde futur, si nos actes ne sont qu’action physique alors notre monde futur sera de cette moindre qualité. Il y a dans la Mitsva, l’acte, la parole, l’intention et la volonté ces quatre éléments associés font de notre Mitsva une œuvre de grande valeur.
David demande le bien sur la terre de vie, mais voilà que la terre de vie est le Olam Ha-Ba pourquoi alors précisé le « bien » ?
Ce terme souligne justement la perfection de cette félicité tant espérée, car comme nous l’avons dit il y a plusieurs qualités de monde futur. Chacun doit alors se donner les moyens d’y accéder, d’atteindre l’excellence dans sa pratique religieuse pour mériter le « Touv Ha-Chem ».
Il est à noter que ces deux mots n’en font qu’un en effet il y a un Makaf (signe de cantillation) qui les relie, il s’agit du bien dans sa perfection totale qui est directement lié à Ha-Chem Lui-Même.
Le mot « Tov » qualifie ce qui amène l’homme à destination, il qualifie la Néchama l’âme supérieure qui est une émanation directe du Tout Puissant comme il est dit ; Et Il lui insuffla l’âme de vie, cette âme est le souffle que l’Eternel insuffle il est une partie de Lui-Même. כל מאן דנפח מדיליה נפח Celui qui souffle pour gonfler un ballon par exemple insuffle de l’air qui est contenu en lui. La Torah et les Mitsvots sont ainsi qualifiés comme il est dit : כי לקח טוב נתתי לכם.
יד קַוֵּה אֶל יְהוָה פסנת »ץ וחטאה ! חֲזַק וְיַאֲמֵץ לִבֶּךָ
וְקַוֵּה אֶל יְהוָה פטד »ץ ונקה ! :
Espère en l’Eternel, courage soit résolu ! Que ton cœur soit raffermi! Oui, espère en l’Eternel!
La force de conviction certaine de l’unique réalité qui remplit l’immensité de la création porte l’homme vers l’espérance. Elle le pousse en avant vers la vie ! Courage signifie concentre tes forces rassemble tes énergies vives pour accomplir la Mitsva pour t’investir dans l’étude. Soit fort pour chaque Mitsva. Aie conscience que la Mitsva est élixir de vie, cela n’est pas dit au sens figuré et n’est pas non plus un abus de langage mais une réalité.
Peux-tu imaginer un instant qu’un homme fait un malaise il est en insuffisance respiratoire et que lorsque les secours arrive on lui place un masque d’oxygène et là il dit n’en mettez pas trop juste un peu je ne veux pas trop en respirer !
Et bien il en va de même pour la Mitsva, pour la Téfila qui est notre masque à oxygène ! Si tu aspires à la vie on t’en comblera, tout celui qui s’efforce à se purifier on l’aide à y parvenir.
Ce dernier verset fait référence à la Téfila, la prière est le bouclier d’acier qui préserve de toutes les calamités, même s’il est décrété qu’elles s’abattent en ce monde nous en serons épargnés.
La prière doit précéder les dangers, et s’ils arrivent il faut continuer à prier, quand ils sont passés à nouveau il faut prier pour la reconnaissance.
Il est à souligner que le verset qualifie la prière d’espérance, elle n’est surement la démarche du désespoir quand on n’a plus d’autre recours.
Quatre choses nécessitent un effort soutenu, constant sans faiblir de toutes ses forces, ce sont l’étude de la Torah, la pratique des Mitsvot, la prière et la subsistance. Nous remarquons que trois d’entre elles concernent le monde spirituel alors que la subsistance, la Parnassa est du domaine du profane.
Il est évident que les sages ont voulu donner la dimension de l’effort qu’il faut investir dans les trois premières, l’exemple de la Parnassa est connu de tous.
Observe nous disent-ils avec quel acharnement, avec quelle résolution, avec quelle détermination les hommes se mettent en quête de leur subsistance. Que efforts ils déploient, que d’imaginations que de génie ils y investissent ! Pour réussir ils ne font l’économie d’aucun effort, ça tout le monde en a l’expérience.
La Torah, les Mitsvots, la Téfila exigent de nous la même énergie, la même ambition, ne va pas au-delà de ces efforts mais fait en sorte qu’ils soient de la même intensité. Pour la prière nos maitres disent si tu as prié et que tu n’as pas été entendu alors ne te décourages pries à nouveau autant de fois que cela sera nécessaire.
De la répétition du mot « Espère » il est aussi fait allusion à la répétition de la prière publique, la prière individuelle dite à voix basse se complète par la Hazara, les deux se conjuguent pour que nous soyons exaucés. Il convient alors lui donner sa véritable dimension en étant attentif concentré vigilant à chacun des mots prononcés, il ne suffit pas de répondre aux bénédictions mais d’être concerné par cette répétition comme le souligne le Choulhan Aroukh.
Retrouvez tous les cours sur la série Eloul Yamim Noraïm
Dans cette série (cours audio) :
Eloul – Téchouva – Séli’hot
- Le mois d’Eloul – Le mois du repentir
- Eloul – Réparation et renaissance
- Eloul les Sélihot – Introduction
- Eloul les Sélihot – Les 13 attributs de clémence
- Eloul les Sélihot – Les supplications
- Le psaume 27 (lu depuis Eloul jusqu’à Sim’hat Torah)
Roch Hachana
- Le Chofar
- Le son du Chofar
- Moussar du Rashash avant les sonneries
- La prière de Roch Hachana
- La Amida de Roch Hachana
- Hamelekh Hakadoch
- Moussaf de Roch Hachana
- Avinou Malkénou
- Le Tachlikh
- Le secret du Tachlikh
- Rambam Lois de la Téchouva Ch. 1 et 2
- Rambam Lois de la Téchouva Ch. 3
- La prière de Hannah
Cours écrits sur Sélihot – Roch Hachana et Yamim Noraïm :
- Ségoula du Psaume 27 pendant Eloul (ce cours)
- Roch Hachana : l’expression de nos ambitions
- La Téchouva
- La Téchouva II
- La prière de Moché
Fin du cours « Ségoula du Psaume 27 pendant le mois d’Eloul. Michel Baruch » mis en ligne le 22 août 2018 et lis à jour le 23 août 2020.
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