•Ben Ish Hai Quotidien• 29 avril 2015
Yehonathan Chaoul Parsy
קְדֹשִׁים יִהְיוּ, לֵאלֹהֵיהֶם, וְלֹא יְחַלְּלוּ, שֵׁם אֱלֹהֵיהֶם: כִּי אֶת-אִשֵּׁי יְהוָה לֶחֶם אֱלֹהֵיהֶם, הֵם מַקְרִיבִם–וְהָיוּ קֹדֶשׁ
Ils doivent rester saints pour leur Dieu, et ne pas profaner le nom de leur Dieu; car ce sont les sacrifices d’Hashem, c’est le pain de leur Dieu qu’ils ont à offrir: ils doivent être saints.
Il nous faut comprendre pourquoi il est précisé ici que les Cohanim doivent être saints « pour leur Dieu », c’est évident d’une part, et d’autre part dans les autres endroits ou il leur est demandé d’être saints, il n’est pas précisé « pour leur Dieu » comme ici? Ensuite, pourquoi il est dit « les sacrifices d’Hashem » et « le pain de leur Dieu », c’est la même chose, comme l’a traduit Onkélos d’ailleurs? Et pour finir, pourquoi le passouk interdit le ‘Hilloul Hashem – la profanation du Nom d’Hashem aux Cohanim, alors que tout le peuple a cette interdiction?
Tout d’abord, la précision de « pour leur Dieu » porte sur la sainteté de la pensée. Quand on apporte un sacrifice, une mauvaise pensée dans la procédure du Korban peut le rendre Passoul, par exemple si on a pensé le manger en dehors de son endroit permis. Et la sainteté de pensée n’est reconnaissable que par Hashem lui-même. C’est ce que dit le passouk: « Ils doivent rester saints pour leur Dieu », ils doivent être saints jusqu’à la perfection de chaque pensée, ce que seul Hashem sait.
Ensuite, il existe une sorte de ‘Hilloul Hashem qui ne concerne que les Cohanim. De part l’amour de la mitsva de consommer la partie du sacrifice que seul le Cohen doit manger, ils risquent de se précipiter et de prendre cette viande avant son heure ou de l’extorquer aux propriétaires pour être sûrs de l’avoir, comme on l’a vu avec les fils du Cohen Gadol ‘Elie. Et ça consisterait en un ‘Hilloul Hashem très grand car une très grande mitsva deviendrait une aveira.
Enfin, le double langage pour décrire les Korbanot vient du fait qu’il y a deux niveaux à chaque Korban, le sacrifice du corps en bas sur l’autel matériel de notre monde par le Cohen de chair et de sang, et également le sacrifice de l’âme en haut sur l’autel spirituel des mondes supérieurs fait par l’ange Michael. Et tout dépend du Cohen d’en bas, car « ce sont les sacrifices d’Hashem » ce sont les sacrifices matériels en bas, « c’est le pain de leur Dieu » ce sont les sacrifices spirituels en haut, mais « qu’ils ont à offrir » c’est le Cohen qui fait ces deux sacrifices, car en faisant en bas son Korban dans les règles, il créé un lien avec les mondes supérieurs et làצ Michael peut faire le sien, et tous les mondes supérieurs et inférieurs s’en trouvent bénis.
(על פי עוד יוסף חי דרשות – פרשת אמור)
– On ne rompt pas le pain à l’endroit ou il était collé à un autre pain dans le four, car il a l’air de ne pas être complet à cet endroit, on ne rompt pas non plus là où il y a une fente, même si elle est bien cuite. C’est le maître de maison qui rompt le pain, même s’il a un invité plus grand que lui, mais il peut lui laisser faire la béracha, tel est le minhag.
– On ne rompt pas une tranche plus petite qu’un Kazayt, (27 grammes) car c’est mesquin. On ne rompt pas non plus une tranche plus grande que Kabeitsa (57g) car c’est grossier. Sauf le Shabbat en l’honneur du Shabbat ou en semaine si de cette tranche on va distribuer un Kazayt aux membres de la maison qui mangent avec lui. Et comme ils ne peuvent pas le goûter avant lui, il goûtera d’abord, puis distribuera.
(על פי בן איש חי הלכות – שנה א’ – פרשת אמור – הלכות ז-ח)
Dédié à la réfouah shélémah de ‘Haya Simha bat Jeanette Jamilla, Mézala bat ‘Haya Myriam, Batshéva bat Elishéva, Avraham ben Soultana Ra’hel et Avner ben Sim’ha.
Dédié également à l’élévation de l’âme de Ra’hel bat Mazal, Chaoul ben Nissim, Daniella Fortunée bat Ra’hel, Ra’hel bat Maya, Esther Hadassa bat Jeanette Jamilla, Haya Ra’hel bat Sassya Lisette et Alice Aïcha bat Ra’hma,
ת.נ.צ.ב.ה