Les lois du deuxième jour de Yom Tov en dehors d’Israël (Yom Tov Sheni Shel Galouyot). Rav David Pitoun
Deuxième jour de Yom Tov
Puisqu’à chaque veille de Yom Tov, sont posées de nombreuses questions concernant le Yom Tov Sheni Shel Galouyot (le jour de Yom Tov supplémentaire qu’ajoutent les juifs habitant en dehors d’Israël), nous allons expliquer brièvement les détails des principales lois sur ce sujet.
Article de l’auteur, Rav David Pitoun, initialement publié sur son blog http://ravdavidpitoun.blogspot.com/
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QUESTION
Y a-t-il des différences Hala’hics entre le 1er jour de Yom Tov et le 2ème pour les juifs habitants en dehors d’Israël ?
DÉCISION DE LA HALA’HA
Nos ‘Ha’hamim ont instaurés pour les juifs habitants en dehors d’Israël, d’ajouter à chaque Yom Tov, un jour de Yom Tov supplémentaire. Ce jour de Yom Tov supplémentaire se nomme « Yom Tov Sheni Shel Galouyot » car il est en vigueur uniquement pour les exilés d’Erets Israël.
Tout ce qu’il est interdit de faire lors du 1er Yom Tov, l’est également lors du 2ème Yom Tov, excepté les choses relatives au malade sans danger (une personne véritablement malade, mais dont la vie n’est pas en danger), ainsi que pour ce qui concerne l’enterrement d’un mort. Le 1er Yom Tov, un juif n’a pas le droit d’effectuer lui-même des choses interdites pour guérir le malade sans danger ou pour enterrer le mort, et il devra faire intervenir un non juif pour le faire. Tandis qu’au 2ème Yom Tov, le juif est autorisé à réaliser lui-même des choses interdites par nos ‘Ha’hamim, afin de guérir un malade sans danger ou pour enterrer un mort.
Les différences entre le 1er Yom Tov et le 2ème, n’existent pas pour la fête de Rosh Ha Shana, puisque même les habitants d’Israël célèbrent 2 jours de Rosh Ha Shana, qui ne représentent en réalité qu’un seul et même long jour.
Un israélien qui passe la fête en dehors d’Israël (avec l’intention de revenir ensuite en Israël) n’est pas autorisé à effectuer des activités interdites lors du 2ème Yom Tov (qui est pour lui un jour de semaine ordinaire), excepté dans les conditions que nous expliquerons dans la prochaine Hala’ha, avec l’aide d’Hashem.
Il est permis de se laver l’intégralité du corps, avec une eau chauffée lors du 1er Yom Tov, au moyen d’un chauffe eau électrique ou d’un cumulus, dans la baignoire d’un particulier.
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SOURCES ET DÉVELOPPEMENT
Nos ‘Ha’hamim ont instaurés pour les juifs habitants en dehors d’Israël, d’ajouter à chaque Yom Tov, un jour de Yom Tov supplémentaire. Ce jour de Yom Tov supplémentaire se nomme « Yom Tov Sheni Shel Galouyot » car il est en vigueur uniquement pour les exilés d’Erets Israël.
Tout ce qu’il est interdit de faire lors du 1er Yom Tov, l’est également lors du 2èmeYom Tov, excepté les choses relatives au malade sans danger (une personne véritablement malade, mais dont la vie n’est pas en danger), pour lequel – lors du 1er Yom Tov – un juif n’est autorisé à réaliser des choses pour le guérir, uniquement par l’intermédiaire d’un non juif. C’est-à-dire, que le juif doit indiquer au non juif ce qu’il faut faire et le non juif agit selon ses directives.
Par contre lors du 2ème Yom Tov, il est permis au juif lui-même, de réaliser pour le malade, des choses qui ne sont interdites que par les ‘Ha’hamim (et puisque cela n’est pas très fréquent, nous ne nous étendrons pas d’avantage sur ce point).
De même pour ce qui est d’enterrer un mort, il existe une différence entre le 1er Yom Tov et le 2ème. Lors du 1er Yom Tov, il est interdit à un juif de s’occuper lui-même de l’enterrement du mort. On doit se soucier de faire réaliser tout le nécessaire de l’enterrement par un non juif.
Par contre, lors du 2ème Yom Tov, il est permis à un juif de réaliser lui-même tout le nécessaire de l’enterrement du mort.
(Dans le langage de nos maîtres, cette autorisation est exprimée par les termes « le Yom Tov Sheni Shel Galouyot – vis-à-vis d’un mort – est considéré par nos ‘Ha’hamim comme un jour de semaine ». Son statut est le même qu’un jour de semaine, concernant l’enterrement d’un mort)
Après la disparition du Gaon Rabbi Yom Tov LIPPMANN HELLER z.ts.l– l’auteur du Tossafot Yom Tov – on présenta de nombreuses propositions de mariage à la Rabbanit, veuve du Gaon.
Des gens les plus importants de la ville – des Rabbanim, des gens très riches – étaient intéressés par une telle union. Mais la Rabbanit repoussait les propositions qu’on lui soumettait, en disant qu’il n’y avait personne de comparable à son 1er mari. Un jour, un Rav – dont le prénom était également Yom Tov, comme son 1er mari – lui envoya lui aussi sa proposition de l’épouser. Il se justifia ainsi :
« Même si je ne suis pas aussi important que le « 1er Yom Tov » qui était à tes côtés, malgré tout, je serais comme un « 2ème Yom Tov Shel Galouyot ». »
La Rabbanit lui répondit, avec sagesse :
« Le Yom Tov Sheni Shel Galouyot – vis-à-vis d’un mort (son défunt mari) – est considéré par nos ‘Ha’hamim comme un jour de semaine ».
Les différences entre le 1er Yom Tov et le 2ème, existent uniquement pour toutes les autres fêtes, excepté Rosh Ha Shana.
En effet, la fête de Rosh ha Shana se déroule en 2 jours de Yom Tov même pour les habitants d’Israël.
C’est pourquoi, le 2ème jour de Rosh Ha Shana a le même statut que le 1er, pour toute chose, puisque les 2 jours sont en réalité un seul et même long jour. C’est pourquoi, il n’y a aucune différence entre eux.
Il est interdit à un habitant d’Israël – qui se trouve momentanément en dehors d’Israël, et qui a l’intention de retourner en Israël – de réaliser une activité interdite lors du 2ème Yom Tov, excepté dans les conditions que nous expliquerons dans la prochaine Hala’ha, avec l’aide d’Hashem.
Concernant la prière lors du 2ème Yom Tov de Shavou’ot, le 8ème jour de Pessa’h, et le 9ème jour de Soukkot – jours pendant lesquels en Israël, on prie la prière de la semaine – un habitant d’Israël qui se trouve en dehors d’Israël durant ces jours là, devra lire le Shema’ avec le Tefilin dans l’intimité, et ensuite devra revêtir les vêtements de fête et se rendre à la synagogue pour prier avec l’assemblée. Il priera la prière de semaine, mais lorsque l’assemblé récitera le Hallel, il pourra lui aussi le réciter sans Bera’ha, mais dans ce cas, il est bon de le dire dans sa version abrégé, comme pour les jours de Rosh ‘Hodesh. Lorsque l’assemblée dira la prière de Moussaf, il saisira un Siddour à la main, et dira divers chapitres de Tehilim, afin que l’on ait l’impression qu’il est en train de prier Moussaf avec l’assemblée.
Même s’il y a suffisamment d’habitant d’Israël pour organiser un Minyan indépendant et prier les prières de semaine, les habitants d’Israël, en déplacement en dehors d’Israël, ne sont pas autorisés à organiser un Minyan en séparé, mais devront uniquement prier avec l’assemblée, comme nous l’avons expliqué..
Par contre, si le 2ème Yom Tov tombe un jour de Shabbat, les habitants d’Israël, en déplacement en dehors d’Israël, pourront organiser un Minyan, afin de prier leurs prières de Shabbat.
Il est permis de se laver l’intégralité du corps, lors du 2ème Yom Tov, avec une eau chauffée pendant le 1er Yom Tov, au moyen d’un chauffe eau électrique, dans la baignoire d’un particulier qui se trouve à l’intérieur d’une maison.
Dans une prochaine Hala’ha, nous expliquerons – avec l’aide d’Hashem – les choses autorisées à un habitant d’Israël qui se trouve en dehors d’Israël, pendant le 2ème Yom Tov.
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 [email protected] (à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)
Rabbi Yom Tov LIPMANN HELLER – Allemagne, Pologne 17ème siècle. Auteur du Tossafot Yom Tov et du Ma’adané Yom Tov
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