Messilat Yecharim – Chapitre 6
Zérizout Le zèle
Rav Perets Bouhnik
Messilat Yecharim – Zérizout Le zèle
Cours dédié Léilout Nishmat Tsipora Lévana Bat Myriam
Résumé du cours. Le résumé ne dispense pas d’écouter le cours qui est plus complet.
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Messilat Yécharim
Zérizout Le zèle
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Après le premier niveau de prudence se trouve le zèle. Ceci s’explique car la prudence s’applique aux mitsvot négatives, qu’il ne faut pas faire, à la différence du zèle qui s’applique aux mitsvot positives qu’il faut s’empresser d’accomplir, comme il est dit « éloigne toi du mal et ensuite fait le bien ».
Il s‘agit d’anticiper et de préparer une mitsvah pour l’effectuer et la terminer de la meilleure manière qui soit.
Le Ram’hal dit que, de même qu’il faut beaucoup d’intelligence pour se sauver du yetser hara, il faut beaucoup d’intelligence pour mériter les mitsvot et ne pas les perdre. Effectivement le yetser hara nous pousse à ne pas accomplir les mitsvot qui s’offrent à nous. Il profite du fait que la nature humaine est très lourde : l’homme n’aime pas l’effort, alors que celui qui veut mériter d’être un serviteur d’Hachem n’a pas le choix, il doit lutter contre ses instincts. Le Hazon Ich, dans Emouna et Bitahon a écrit (4e chapitre) que les livres de moussar ont listé les mauvais traits de caractère (colère, orgueil, désirs, radinerie…) mais à la base il n’existe q’un seul bon trait de caractère et à l’inverse qu’un seul mauvais trait de caractère. La seule mauvaise mida (trait de caractère) est de se laisser aller à sa nature. Une personne qui se laisse aller finira par collectionner toutes les plus mauvaises midot. A l’inverse, la seule bonne mida est de décider de lutter contre sa nature dans un domaine. Par exemple, dans le domaine de la nourriture et de la boisson, le Pele Yoets cite les mekoubalim qui disent que tout le surplus qu’une personne, en dehors des fêtes, achète et consomme par rapport à la quantité de base dont elle a besoin pour vivre rajoute de la force et de l’impureté à son yetser hara. Il ne faudra pas s’étonner que le yetser hara soit plus fort. Pour le contrer il faudra mettre la kavana dans la bérakha (bénédiction) avant de manger l’aliment et faire attention à la quantité qui est ingurgitée. Même lorsqu’on mange un repas très agréable, il est conseillé de laisser un tout petit peu dans l’assiette pour casser le yetser hara. Comme le dit le Choulkhan Aroukh, celui qui veut soumettre son yetser hara doit toujours l’énerver et le priver.
Comme la nature humaine est très lourde, il faut au contraire s’efforcer d’être léger, rapide et fort pour faire la volonté Divine. On a toujours besoin de hizouk, de se renforcer à l’aide des bonnes actions pour garder la Torah. Cependant il faut y aller progressivement lorsqu’on lutte contre sa nature.
La paresse – Bien que la personne ne fasse pas de mal de manière positive, elle le fait de manière passive. Quelqu’un qui ne se fatigue pas suffisamment, qui n’étudie pas suffisamment en viendra à inventer de fausses interprétations de la Torah pour justifier son manque d’entrain dans sa Avodat Hachem (service Divin), comme il est dit dans Michlé « Le fainéant se considère comme un sage plus que sept sages ». A chaque fois que l’on ressent le besoin de faire une koula, il faut analyser cette permission et son origine, qui bien souvent nous est soufflée par notre yetser hara.
Un homme a besoin de se renforcer pour faire des mitsvot et retirer de lui cette paresse qui est naturelle chez l’homme. C’est une question de temps et d’habitude. Les malkhim ont cette rapidité et il est bon de se rapprocher le plus possible de ce comportement.
Durée du cours : 10 minutes environ
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