Parashat Chémini – Zéra Chimchone –
Pirké Avoth Chapitre 1.
Michel Baruch
Parachat Chémini – Zéra Chimchone.
Traduit et adapté par Michel Baruch. Tous droits réservés à Michel Baruch (Sarcelles)
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בינו עמי עשו
Parachat Chémini et Pirké Avot.
Traduit et adapté par le tout petit Michel Baruch.
דברי תורה לע »נ אמי מורתי הכ »מ רוחמה דזי קולט בת נינט ע »ה
Binyamin Yaakov Bar Zoharit Ruth Zl
Gabriel Elihaou Bar Pénina Zl
Cette étude est dédiée pour la guérison parfaite des personnes suivantes :
Haya Mouchka Esther Bat Tsipora יצ »ו
Jocelyne Na’omi bat Yvette Esther יצ »ו
Haïm bar Simi, Mordé’hai bar Iza, Amram bar Yakut Kouta, Moché bar Hava יצ »ו
Tal Zoharit Vivianne bat Na’omi
David ben Saada, Chimon bar Joséphine,
Yaakov bar Rivka, Yéhochou’a Yossef bar Esther יצ »ו
Yéhochou’a Daniel ben Zharie Colette יצ »ו
זכות הרב המחבר ז »ל יגן עליהם
Parachat Chémini – Zéra Chimchone
LE PARDON DE LA FAUTE !
וַיֹּאמֶר אֶל אַהֲרֹן קַח לְךָ עֵגֶל בֶּן בָּקָר לְחַטָּאת וְאַיִל לְעֹלָה תְּמִימִם וְהַקְרֵב לִפְנֵי ה’.
Et il dit à Aharon: « Prends un veau adulte pour expiatoire et un bélier pour holocauste, tous deux sans défaut, et amène-les devant l’Éternel :
Rachi : Prends-toi un veau : Pour lui faire savoir que par ce veau-là, Ha-Chem lui avait pardonné sa participation au veau d’or. Il y a lieu de s’interroger sur les termes employés par Rachi ; « Pour lui faire savoir », il était suffisant de dire ; Prends-toi un veau pour te faire pardonner ta participation au veau d’or, que signifie cette introduction « pour lui faire savoir » qui semble superflue ? Cette question est rapportée au nom du Zéra Birékh.
Le Rav Z Ch ajoute les sacrifices qu’offrent Aharon et Israël sont pour l’un un veau expiatoire et pour les autres un veau holocauste, dans deux cas il est évident que ces veaux sont liés à la faute du veau d’or. Nous avons un principe cité dans le Talmud : L’accusateur ne peut en aucun cas devenir défenseur. אין קטיגור נעשה סניגור c’est-à-dire que ce qui rappelle la faute ne doit pas être l’objet du pardon.
En effet la Guémara se demande pourquoi le Cohen Gadol, le jour de Kippour, ne pénètre pas à l’intérieur du Saint des Saints avec les 4 vêtements d’or mais en portant les vêtements blancs ? Elle répond que l’or des vêtements renvoi à celui du veau d’or et qu’au lieu d’obtenir le pardon il suscitera l’accusation et le rappel de cette faute. A cela nos maitres objectent ; voilà qu’à l’intérieur même du Saint des Saints il y avait de l’or, celui de l’arche et des Chérubins ? Réponse des Sages ; l’homme qui a fauté ne doit pas s’avancer et pénétrer en portant sur lui le souvenir de la faute. R Ha-Chana 26a.
De sorte que s’il est ordonné à Aharon d’offrir un veau expiatoire cela signifie clairement que sa responsabilité dans la faute du veau d’or n’est qu’une implication indirecte גרמא בעלמא ou comme une faute par inadvertance שוגג ou encore comme un cas de force majeure אונס. Mais en aucun cas Aharon ne sera considéré comme un « fauteur » חוטא. C’est cela que vient souligner Rachi quand il dit : Pour l’informer que par ce veau, Il lui pardonne son implication à la faute du veau d’or.
Nous pouvons aller de l’avant en qualifiant l’implication d’Aharon comme une action salvatrice qui mérite des louanges.
En effet, le peuple s’attroupe autour d’Aharon et lui demande ; lève-toi et fais-nous un dieu qui marche devant nous ! A cet instant le peuple a déjà transgressé en pensée la terrible faute de « Avoda- Zara», cette demande faite par le peuple résulte d’une réflexion et d’une méditation comme dit le poète סוף מעשה במחשבה תחילה. A ce sujet le prophète dit (Ezéquiel 14,5) : Afin de saisir la maison d’Israël en leur cœur parce qu’ils se sont écartés de Moi par leurs abominations. C’est-à-dire qu’Ha-Chem leurs reproche les pensées idolâtres qu’ils ont en leurs cœurs.
Il fallait éviter à tout prix qu’Israël reçoive la Torah en ayant encore en leurs esprits ces idées et ces pensées idolâtres, car alors ils ne s’en seraient jamais relever.
L’intention d’Aharon en donnant satisfaction à la demande du peuple était de leurs permettre de faire Téchouva. Une véritable Téchouva n’est possible que s’ils prennent pleinement conscience de la gravité de la faute comme cela se produira à la fin. Le peuple, ayant eu connaissance de cette fâcheuse parole, prit le deuil et nul ne se para de ses ornements.
Nos maitres enseignent que tout celui qui est humilié de la faute qu’il a commis en sera totalement pardonné. Bérakhot 12b.
*
Etre digne de la fonction. Tout un programme !
Plus loin Rachi rapporte qu’Aharon était gêné et ne se sentait pas digne de la fonction de Cohen Gadol, c’est pour cela que Moché l’encourage et lui dit : Avance toi pourquoi es-tu gêné ? C’est pour cela que tu as été choisi ! Quel est le sens ce cette phrase ? Si nous considérons la participation d’Aharon au veau d’or comme une transgression à laquelle il faut ajouter le fait qu’il aggrave la faute du peuple et les conforte dans l’erreur, il ne mériterait plus d’être nommé à la fonction de Cohen et à plus forte raison à celle de Cohen Gadol.
Moché dit à Aharon cette gêne est mal placée, on pourrait croire que tu as une responsabilité dans la faute d’Israël alors qu’au contraire ton intention était pure et que tu les as préservé du pire. C’est pour cela justement que tu as été choisi.
À sa descente de la montagne Moché demande à Aharon : que t’avait fait ce peuple, pour que tu l’aies induit à une telle faute ?
Il lui répond : toi-même tu sais combien ce peuple est prompt au mal. Puis je leur ai demandé Qui a de l’or? Je l’ai jeté au feu et ce veau en est sorti.
Comment comprendre la réponse d’Aharon ? Il semblerait qu’il y aurait deux parties à cette réponse d’une part quand il dit ; tu sais combien ils sont prompt à faire le mal. Et ensuite il rajoute qu’il a jeté l’or au feu et qu’il en est sorti ce veau, comme s’il disait que le veau s’était fait de lui-même par la sorcellerie du « Erev-Rav ». De la fin de la réponse Aharon se décharge complètement de toute responsabilité dans l’apparition de l’idole, alors que signifie le début de sa réponse tu sais bien que le peuple est prompt à faire le mal ?
Le Médrach (Chémot R 3,2) rapporte que lors de la vision du buisson quand Ha-Chem dit à Moché J’ai vu la souffrance de Mon peuple, le verbe voir est conjugué à la forme construite ראה ראיתי comme s’il y avait une double vision, celle de la souffrance présente et une autre sur le futur de quoi s’agit-il ?
Je vois lui dit Ha-Chem que lorsqu’ils viendront au Sinaï pour recevoir la Torah, ils détacheront le Taureau de la Merkava suprême pour Me contrarier. De sorte que Moché sait depuis le début que le peuple a une mauvaise intention et qu’il est enclin au mal. Comment alors peut-il se repentir et être totalement lavé de cette faute ?
(La Merkava ; est le Trône de Gloire décrit dans la vision d’Ezéquiel1, les 4 piliers sont les trois patriarches et David, les 4 bêtes sont le lion, l’aigle, le taureau et l’homme correspondent aux Midoths de chacun des piliers. Le Taureau roi des animaux domestiques correspond à la Midah de Yossef Ha-Tsadik. Le concept même de la Merkava est un des plus profonds mystères de la connaissance).
Quelle est la véritable responsabilité d’Aharon dans la faute du peuple ?
Si comme nous le disons Aharon n’a pas fauté pourquoi alors Ha-Chem s’est emporté contre lui ?
Nos maitres enseignent qu’Aharon avait « dévoilé » de manière claire et limpide que cette idole comme toutes les autres croyances en des «forces et des puissances» autres (אלהים אחרים), n’étaient qu’illusion et futilité. Voir Vaykra R 9, 20.
De sorte que cela est considéré comme s’il avait aggravé la faute d’Israël. Cette démonstration d’Aharon devant le peuple que le veau d’or, le Taureau de la Merkava, ne possède aucune autonomie, tous les pouvoirs que détiennent les forces et les anges ne sont que celles qu’Ha-Chem leurs octroient pour accomplir Sa seule volonté. Ce dévoilement est d’une telle intensité qu’à présent ils fautent en conscience, ils ne sont plus considérés comme ayant fauté par erreur ou par méprise.
C’est cela que Moché reproche à Aharon quand il lui dit ; que t’avait fait ce peuple, pour que tu l’aies induit à une telle faute ?
Les deux enfants d’Aharon, Nadav et Avihou aussi ont fauté par erreur en approchant un « feu étranger » et cette erreur leur sera comptée comme une faute volontaire et ils seront sanctionnés en tant que telle. C’est la sentence de « Mesure pour mesureמידה כנגד מידה » qui leur sera appliquée !
Si c’est ainsi nous comprenons le sens du verset qui dit : Moché dit à Aharon ; approche-toi de l’autel et fais ton sacrifice expiatoire et ton holocauste et obtiens le pardon pour toi pour le peuple puis offre le sacrifice du peuple et obtiens pour eux le pardon ainsi qu’Ha-Chem l’a ordonné.
Nous remarquons qu’il est ici mentionné deux expiations en faveur du peuple, l’une inclue dans le sacrifice d’Aharon et la deuxième obtenue par leur propre sacrifice. En effet la faute d’Israël est scindée en deux, l’acte lui-même qui est qualifié d’erreur et de méprise (שוגג) et d’autre part l’aggravation de l’intention causée par Aharon (מזיד). Aharon doit être lavé de cette tâche, celle d’avoir causé une aggravation de la faute d’Israël pour lui-même et pour le peuple et seulement ensuite il offrira le sacrifice du peuple pour le pardon de l’acte. Z Ch Chémini 1.
Toldot Chimchon sur les Maximes.
Chapitre I.
L’habitude est d’introduire la lecture des chapitres par le passage suivant :
Tout Israël (chacun d’entre eux) a part au monde à venir, comme il est dit : « Et Ton peuple, tous des justes [justifiés], héritera pour toujours de la terre surgeon de Ma plantation, œuvre de Mes mains, pour la glorification » Isaïe 60,21 Sanhédrin 90a.
Il convient de s’interroger sur cet usage, qui fait à présent force de loi, de précéder l’étude et la lecture des Maximes par cette Michna qui se trouve en tête du dernier chapitre de Sanhédrin. Le Rama Di Fano zl explique que s’il arrive que le 7 eme jour de Péssah tombe un vendredi le lendemain, Chabbath, en Israël Péssah est fini alors qu’en dehors d’Israël c’est le 8 eme jour de fête. Pour qu’il n’y ait pas de décalage entre Israël et les communautés tous commencent la lecture des Maximes le Chabbath suivant, cependant en Israël on avait pris l’habitude de lire le dernier chapitre du traité Sanhédrin qui traite du monde futur en introduction aux maximes qui doivent permettre d’hériter de la vie éternelle par l’acquisition des qualités humaines indispensables à l’application de la Torah et des Mitsvot.
En effet que vaudrait un joyau placé sur le groin d’un cochon ? Que vaudrait un mets raffiné présenté aux convives sur une assiette sale ?
Nos Mitsvot n’ont de véritable valeur qui si nous-mêmes nous adoptons les qualités définies par les sages afin que nous les présentions devant le Seigneur Tout Puissant sur un plateau qui en est digne (nous sommes ce plateau).
כל ישראל יש להם חלק לעולם הבא שנא’ ועמך כולם צדיקים לעולם ירשו ארץ נצר מטעי[ מטעו] מעשה ידי להתפאר.
Tout Israël (chacun d’entre eux) a part au monde à venir, comme il est dit : « Et Ton peuple, tous des justes [justifiés], héritera pour toujours de la terre surgeon de Ma plantation, œuvre de Mes mains, pour la glorification » Isaïe 60,21 Sanhédrin 90a.
Le texte nous dit que chaque membre du peuple d’Israël possède une part du monde futur et qu’il en héritera le moment venu, pour justifier cette affirmation le Sage fait appel à un verset d’Isaïe. Cette référence au verset semble indispensable, car l’enseignement lui-même ne parait pas crédible. En effet, pour mériter la félicité éternelle dans le monde sublime, il faut en avoir acquis le mérite et nombreux sont ceux qui ne s’acquittent pas de leurs devoirs en ce monde et n’appliquent pas les Mitsvot comment hériteront ils de cette part ?
Le renvoi au verset suscite l’étonnement, il était largement suffisant de n’en citer que la 1ere partie, qui atteste de la validité de l’enseignement. De plus comment peut-on affirmer que « Ton peuple n’est composé que de justes », ne serait-ce pas là une contre vérité ? Le verset lui-même mérite donc notre attention et que l’on se penche aussi sur sa structure comment les deux parties qui le composent sont-elles liées? Que vient faire « la plantation œuvre de Mes mains »alors qu’il traite de la félicité éternelle qui revient aux justes ?
De même le mot « Plantation » est écrit מטעו כתיב (sa plantation) et que nous lisons מַטָעַי קרי (mes plantations) cette modification cacherait-elle quelque secret ? Il faut ajouter à cela le « tout כל ישראל » employé dans la Michna qui a le rôle d’inclure sur le sujet, ici Israël, que viendrait-il y rajouter?
L’intention du Tana est d’exclure les nations que n’ont pas de « part » dans le monde futur, ce terme ne peut s’appliquer qu’à Israël comme dit le verset : car la part de l’Eternel (dans sa création) est son peuple. Deut 32,9. En effet il traduit la particularité de la relation en Ha-Chem et son peuple, devant un maitre d’Israël on récite la bénédiction ; Qui a partagé de son savoir à ceux qui le craignent שחלק מחכמתו ליראיו. Alors que devant un savant des nations nous disons, Qui a donné de son savoir aux hommes שנתן מחכמתו לבשר ודם.
Sur le verset : « Où étais-tu quand Je fondais la terre », le Médrach dit : Vous êtes qualifiés d’Adam mais pas les nations ! Les maitres de la Kabala expliquent que la globalité des âmes d’Israël étaient enfouies et liées au 1er homme, avant la faute son être (corps et âme) ne comportait aucune scorie, il n’avait aucun lien avec le mal et les forces négatives. De sorte qu’à leurs sources les âmes d’Israël ne sont liées qu’au bien, elles ne forment en fait qu’une seule et unique entité. C’est le sens du verset : Qui est comparable à Ton peuple Israël peuple unique sur la terre ? Chroniques I, 17,21. מי כעמך ישראל גוי אחד בארץ.
Le mot «Ehad » sous-entend que tous ne font qu’un, la spécificité d’Israël n’en est que la conséquence.
Ha-Chem place l’homme dans le Gan-Eden, Il lui dévoile Sa Torah, le verset dit qu’Il l’y plaça pour y travailler et le garder לעובדה ולשומרה référence aux 248 Mitsvot positives et aux 365 négatives. De cette Torah l’homme en retire la plus grande des jouissances imaginable, son corps et chacun de ses membres de ses organes se délecte de la sublime féerie, c’est un enchantement merveilleux et un ravissement éblouissant. Chaque organe collecte les lumières qui sont alors diffusées et en reçoit sa part חלק.
Et bien que l’homme fauta et qu’il endommagea alors cette harmonie, de sorte que nombre d’âmes éminemment distinguées ont alors étaient englouties et emprisonnées par la structure du mal. Celle-ci prit subitement une ampleur décuplée et se forma en structure puissante, organisée à l’image de celle de la sainteté.
Certaines de ces âmes se retrouvèrent alors enchainées et soumises à ces forces, place pour place. Si au départ elle se trouvait dans le bras d’Adam à présent elle se trouve dans celui de la structure opposée.
Toutefois au fur et à mesure que le temps s’écoule et au fil des générations, ces âmes sont déliées de leurs entraves afin de venir en ce monde, cette ouverture est rendue possible de par la Mitsva de procréer. Cette opportunité leur est donnée afin qu’elles puissent retrouver la place qui était la leur et la « Part » qui leur revient. Il est évident que l’étude de la Torah et l’accomplissement des Mitsvot sont le remède et le traitement pour que cela se réalise parfaitement.
C’est le message que veut nous transmettre le Tana quand il dit : Tout Israël possède une part, mêmes ceux qui sont tombé de « l’autre côté סיטרא אחרא »,
Car l’Eternel trace ses voies afin que celui qui a été banni de Sa Présence ne soit pas repoussé à jamais. ולא ידח ממנו נידח . Samuel II 14,14.
C’est à dire que toutes les âmes qui sont qualifiées « d’Israël » seront amenées à réparation, par l’élimination des scories que se sont glissées et infiltrées en elles lors de la chute. Cependant celles qui ont subies le processus inverse et c’est la partie bonne qui leurs a été retirée, elles ne contiennent plus que des scories, celles-là n’ont plus aucune part et c’est le sens de la suite de cette Michna qui cite tous ces cas.
Le Tana nous propose alors un verset pour soutenir sa thèse, il dit : à la fin des temps tous ceux qui seront qualifiés d’Israël ne seront que des justes. De sorte qu’il faut lire la Michna en y intégrant le verset ; Tout Israël c’est-à-dire tous des justes mériteront le monde de la vie éternelle qualifiée héritage de la terre. Et s’il te prend de dire ; comment donc les appelles-tu tous des justes? Voilà que nombre d’entre eux sont loin de l’être !
Il y a bien aussi parmi les justes ceux qui n’ont pas totalement réussi et atteint la perfection recherchée et le parfait raffinement de leur être. Pour remédier à cette objection, le Tana est dans l’obligation de se servir de la fin du verset ; la pousse qui est mise en terre des mains du Seigneur fait référence à tous les moyens que la providence utilise pour parvenir à ses fins. Les âmes sont ramenées en ce monde de toutes sortes de manières à plusieurs reprises, dans différentes situations et dans de multiples corps afin que le but soit atteint.
Tout comme le jardinier opère sur ses plantes pour les développer, il greffe certains plants pour d’autres il exécute des boutures ou parfois il les marcotte. Tous les moyens sont bons pour que les âmes d’Israël méritent leur part.
Job dit (33,28-29) l’Eternel a exempté mon âme de traverser l’abime ma vie jouira encore de la lumiére :
Voilà que cela, le Seigneur Tout Puissant le fait deux trois fois avec l’homme ! Ces versets attestent de ce que nos maitres nomment les secrets de la réintroduction des âmes, celle-ci prend de nombreuses formes et empreinte plusieurs voies.
סוד הגילגול –והעיבור של הנשמות) ) voir Zohar II 94a Cha’ar Ha-Guilgoulim 29.
Du fait que les différents aspects de cette « régénération » émanent tous pratiquement de la même source le mot « Plantation » est écrit au singulier מָטְעוֹ mais il est lu au pluriel מַטָעַי de sorte qui les englobe tous. C’est alors que l’Eternel peut se glorifier de l’œuvre de ses mains, ces créatures, qui après maintes péripéties et périples hasardeux, parviennent enfin à cette perfection.
Il nous est aussi permis de proposer que les greffes et les marcottes de ces plants ou arbres se font de par l’unique Volonté du Seigneur Tout Puissant. (C’est le sens du pluriel מַטָעַי). Ils s’abattent sur les hommes comme un décret arbitraire qui ne tient pas compte de leurs aspirations. En effet certains justes illustres subissent malgré eux ces boutures et ces marcottes, ils doivent réintégrer ce monde alors que la perfection était à leur portée. Ils sont retirés de ce monde prématurément et doivent y revenir pour achever totalement la tache entreprise. Moché lui-même n’a pas eu le loisir de finaliser son œuvre, il désirait pouvoir vivre encore afin d’y parvenir, mais la Volonté Suprême l’en a empêché. Son âme de par son ampleur est dans l’obligation de réintégrer jusqu’à 600 000 générations pour y parvenir. Voir Zohar T H-Z 70. Cependant Daniel n’a pas eu à subir cela au dernier verset qui conclus son livre l’Archange Mickael lui dit : Et toi vas vers ta fin ; tu entreras dans le repos et tu te relèveras pour recevoir ton dû à la fin des jours. Daniel 12,13.
Nous pouvons de même proposer que le singulier de l’écriture (מָטְעו ) est justifié par le fait que souvent c’est le laisser-aller des individus et leur manque de conviction qui oblige la Providence à les reconduire en ce monde pour compléter ce qui n’a pas été réaliser. Ils auraient pu ressembler à Daniel mais ils n’ont pas choisi cette voie.
Il semble que de notre commentaire nous puissions comprendre celui de Rachi sur cette Michna dans Sanhedrin qui parait obscure. Rachi en commentant la phrase « Tout Israël a une part dans le monde futur » dit : Au début (dans les chapitres précédents) on parlait de ceux qui sont passibles des quatre peines capitales, puis après les avoir détaillées, le Tana passe en revue tous ceux qui n’auront pas de part dans le monde futur » (ce qui correspond à la deuxième partie de notre Michna). Il est étonnant que Rachi parle de ceux qui sont exclus du monde futur en commentant une phrase qui dit exactement l’inverse ?
Néanmoins il est possible de dire que Rachi ait une difficulté, comment le Tana peut-il affirmer que tous ont une part alors que de suite le Tana cite ceux qui n’en ont pas ? Le Tana aurait dû dire que tous ceux qui sont concernés par les chapitres précédents, qui sont condamné pour une transgression grave malgré tout leur mort est une expiation de la faute ils peuvent prétendre à la part qui leur revient.
Cependant il y en a d’autres qui n’ont pas cette part. Rachi veut nous dire que l’essentiel de la Michna vient nous citer tous ceux qui n’ont aucune part dans le monde futur. Comment cela est-il possible ? Nous dit le Tana qu’ont droit au monde futur uniquement ceux qui ont l’appellation Israël, comme nous l’avons longuement expliqué plus haut.
La raison de cette habitude d’introduire les Maximes par cette Michna, semble justifiée par l’enseignement qui dit : Tout celui qui aspire à devenir un homme pieux se doit d’accomplir les préceptes exposés dans les maximes des pères. Baba Kama 30a.
מאן דבעי למהוי חסידא יקיים מילי דאבות :
La notion de piété est définie dans le livre du ‘Hassid Luzzato zl dans son ouvrage Méssilat Yécharim, qui est pratiquement entièrement consacré à l’acquisition de cette haute qualité. Il s’agit en fait d’une qualité extrêmement éminente, qui nécessite une progression constante et assidue. Cette qualité est en fait l’apogée de l’ambition de notre vie.
A priori de cet enseignement il ressort que pour arriver à atteindre ce niveau, il s’agit de tous les accomplir, et à ce propos on peut s’étonner, que les préceptes cités le sont par de nombreux maitres chacun insistant sur une qualité ou une habitude, une attitude que lui-même avait la coutume de dire ou de pratiquer. De sorte que ceux de qui nous devons prendre exemple et nous inspirer ne pratiquaient pas tous les conseils. Pourquoi là aussi, ne pas adopter les mêmes pratiques que nos maitres ?
Cette remarque sans aucun doute est plus que pertinente, néanmoins celui qui aspire à un certain niveau de perfection se doit de toutes les pratiquer.
En effet les maitres de la Michna connaissaient les secrets de l’âme et de ses tribulations, ils savaient la cause de leur vie et le pourquoi de leur présence en ce monde. Qu’étaient-ils venus réparer, sur quoi devaient-ils mettre l’accent pour compléter ce qui leur a manqué ? De sorte qu’armaient de ce savoir ils se concentraient à remplir les manques.
Mais les générations suivantes étaient ignorantes de tout cette connaissance, chacun devait alors mettre toutes les chances de son côté en pratiquant tous les conseils des maitres afin d’être certain de ne rien manquer.
C’est le sens de cet enseignement : Prend garde de la petite Mitsva comme de la plus importante car tu ne connais pas le salaire des Mitsvot.
En effet si tu es revenu en ce monde pour réparer la petite Mitsva à laquelle tu ne prêtes pas attention même si tu appliques avec grand soin celle qui est importante, pour autant tu n’as pas fait ce pourquoi tu es en ce monde.
De sorte que la pratique de la petite Mitsva est la porte qui s’ouvre pour que tu obtiennes ton salaire sur tout le reste.
C’est ici la raison de l’introduction de cette Michna avant la lecture des Maximes. Elle nous met en garde comme cette attitude de dire il n’est pas obligatoire d’adopter et de pratiquer tous ces conseils, d’une part du fait de la difficulté et d’autre part de se dire qu’il nous est largement suffisant de ressembler à ces grands maitres qui eux-mêmes n’appliquaient que l’une ou l’autre de ces recommandations. Prend garde de bien réussir le pourquoi de ton existence car ne perd pas de vue un instant que tu es revenu en ce monde pour terminer un travail.
Il est à noter que la lecture de ces maximes n’est pas un but en soi mais bien le moyen de les mettre en application, le moyen pour y parvenir est l’étude, l’analyse des textes et leur compréhension, vient ensuite l’adhésion à ces thèses et enfin l’adoption de ces conseils dans la pratique au quotidien. Ils doivent devenir pour nous des actes et attitudes naturelles.
La pierre angulaire de cette démarche est l’adhésion, nous devons arriver à considérer chacun de ces enseignements comme étant les nôtres afin d’avoir la conviction de la pratique. Cette adhésion ne peut être atteinte que par l’étude, qui se doit d’être de qualité. Elle nécessite un investissement de notre part tel que nous parvenions à trouver et à innover un sens nouveau ou une explication nouvelle à ces maximes, c’est alors qu’il nous semblera évident de les appliquer.
C’est le sens de ce que disent les maitres : L’étude est de grande importance car elle amène à la pratique.
C’est de cette étude qu’il est dit que les paroles de Torah seront gravées en ton cœur, celui qui s’immerge dans l’étude et s’y adonne en s’abandonnant complètement dans l’immensité du savoir, il objecte, s’interroge, explique et commente et parvient à innover des commentaires inédits, il se remplit de lumières et d’énergies qui lui insuffleront le désir d’accomplir parfaitement ce qu’il a appris. La pratique sera pour lui évidente et aisée elle se fera avec passion entrain enthousiasme et ferveur, ardeur et conviction.
באלאו »א
Le tout petit: Michel Baruch. Poussière sur immense Terre du Seigneur Tout Puissant!
אנא עפרא דמן ארעא ע »ה מישל דוד ברוך ס »ט
תבֺרך מפי עליון
המצפה לישועה י »ר שלא ימושו מפי ומפי כל זרעי וזרע זרעי עד בגצ »בבי.
דברי תורה אלו להצופ »ט בשפע רב למדב »רדק .י »ר שכל ברכות הרב ז »ש יתקיימו בי ובזרעי אמן סלה.
ז »ט בק’ ליחב »א בב » א וליד »בא ז »ט לדיב » חא ויצחק בר רג’לא מערבי בר מרגלית.
ברכה והצלחה בכל מילי לדר »ג’ לכ משפ’ יאב »א וכל אשר לו ימ »בא וכל אשר לו עליה בכל מעלות הת’ יד »בא יפתח ה’ לנו כל השערים להבין להשכיל ללמוד וללמד ולק ‘ יאיר לנו בתה »ק או »א .