VII Qui est tenu de jeûner le 9 Av et qui ne l’est pas ? Torat Hamoadim

VII Qui est tenu de jeûner le 9 Av et qui ne l’est pas ? (7§) Torat Hamoadim

Jeûner le 9 Av

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Cet article constitue le chapitre 7 du livre de Rav David Yossef sur les jeûnes (et le 9 Av)

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Ci après la Table des matières complète du livre

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1) [2-ז-א] Les enfants sont exemptés du jeûne du 9 Av. Tout « jeune homme » qui n’a pas atteint les treize ans révolus, ou douze ans révolus pour une « jeune fille », est exempté du jeûne du 9 Av, même s’ils ont la conscience pour s’endeuiller sur la destruction du Beth Hammiqdash (Temple de Jérusalem). Il n’est pas nécessaire de faire un jeûne de quelques heures. Certains sont plus stricts et ne donnent à manger aux enfants, pendant le jeûne du 9 Av, que du pain et de l’eau. Cependant le Minhagh (l’habitude) est d’être souple et de leur donner tout ce dont ils ont besoin, surtout à notre époque où la faiblesse s’est répandue.

2) [2-ז-ב] Un malade, même sil n’est pas en danger, est exempté de jeûner pour le 9 Av. De même une jeune maman pendant les 30 jours qui suivent l’accouchement est exemptée de jeûner le 9 Av. De même, un malade qui a guéri mais qui est encore très faible (convalescence), souffre beaucoup, et craint que la maladie ne revienne, a le droit de manger pendant le jeûne du 9 Av.

3) [2-ז-ג] Une femme enceinte ou qui allaite doit jeûner (toute la journée) le jour du jeûne du 9 Av. Si une femme enceinte ou qui allaite est malade, même si c’est une maladie qui ne présente pas de danger, elle est exemptée du jeûne.

Tout ceci s’applique si le 9 Av tombe un jour de semaine, mais si le jeûne tombe un Shabbath et est repoussé au dimanche, une femme enceinte ou qui allaite est exemptée du jeûne même si elle n’est pas malade. Il est bon tout de même qu’elles s’associent au deuil et au jeûne du public et s’abstiennent de manger jusqu’à la mi-journée ; ensuite elles mangeront et boiront. Elles ne mangeront pas pour « jouir/profiter » de l’aliment ou de la boisson mais seulement pour la bonne santé du bébé.

4) [2-ז-ד] Si une circoncision a lieu le jour du 9 Av, il est interdit au Circonciseur (Mohel), au Sandaq et au père du bébé de manger et de boire pendant le jeûne.

Si le 9 Av tombe un Shabbath, et donc que le jeûne est repoussé au dimanche, ces personnes ont le droit de manger après la mi-journée (la circoncision ayant lieu le dimanche). Il en est de même pour un rachat de premier né (Pidione Habbène) qui a lieu le jour du jeûne du 9 Av qui est repoussé au dimanche (le Pidione a lieu dimanche), le père du garçon aura le droit de manger après la mi-journée. Par contre, une circoncision, le jour du jeûne du 9 Av, qui n’a pas lieu en son temps, le Circonciseur, le Sandaq et le père du bébé doivent jeûner même s’il s’agit d’un jeûne repoussé au dimanche [la mère doit manger puisqu’elle se trouve dans les 30 jours à partir de l’accouchement]

Dans tous les cas où une personne est exemptée de jeûner, du fait d’une circoncision ou équivalent, cette personne n’a pas le droit d’être plus stricte et de jeûner, car c’est un jour de fête pour elle.

5) [2-ז-ה] De même, une personne âgée qui est faible à cause du jeûne, a le même statut qu’une personne malade. Et même si elle n’a pas une malade « intérieure », elle doit manger le 9 Av.

6) [2-ז-ו] Toutes les personnes exemptées du jeûne du 9 Av, comme une personne malade ou âgée ou une femme qui a accouché depuis moins de 30 jours ou bien des enfants, n’ont pas besoin de s’abstenir de manger quelques heures. De même elles n’ont pas besoin de manger peu à peu (pour ne pas entrer dans la catégorie Halakhique de la Torah de « manger » c’est à dire une certaine quantité en moins d’un certain laps de temps).

Cependant, il est bon qu’elles mangent en toute discrétion, et qu’elles ne consomment que ce qui est réellement nécessaire.

Si le jeûne du 9 Av a lieu un dimanche, elles devront faire la Havdala avant de manger (comme nous le verrons au Chapitre IX §3).

7) [2-ז-ז] Tous ceux qui sont exemptés du jeûne du 9 Av et ont mangé et bu le 9 Av, ne disent pas Na’hem נחם (console) dans les actions de grâce après le repas, car les Sages n’ont institué cette bénédiction נחם que dans la prière (la Âmida).

Pour les personnes exemptées du jeûne du 9 Av, en ce qui concerne le fait de savoir si elles ont besoin de procéder à une cérémonie d’annulation des vœux avant de manger, ou de compenser par un autre jour, ou bien de savoir si elles ont besoin de jeûner quelques heures voir plus haut Chapitre II §8-9.

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Première publication le 18 juillet 2014. Mis à jour le 30 juillet 2020

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