LE RESPECT DE SOI
Cours du Rav Shimon Gobert
LE RESPECT DE SOI
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Rédigé par Gabriel Gratzer
1- Les deux ordres d’Hachem à Moché
Dans la Paracha de Shémoth, Moshé Rabbénou reçoit l’ordre de libérer les bnei Israël, il va refuser dans un premier temps. Lorsqu’Hachem va lui dire de faire un signe (au Am Israel).
Hachem va alors lui dire deux choses :
-Prendre son bâton, le lancer, et le bâton se transformera en serpent.
-Quand il mettra sa main sur sa poitrine, elle sortira lépreuse.
Hachem annonce à Moshé qu’il sache que lorsqu’il fera ces deux signes là, le Am Israél le croira.
La question est la suivante : Comment est-ce possible qu’ils le croient ? En quoi cela est-il tellement représentatif ? [c’est le premier message qu’Hachem va envoyer au Am Israel !?]. Ce sont les premiers signes en tant que libérations ! Comment est-ce possible ?
Rashi rapporte la réponse suivante :
[Au moment où Moshé se retrouve dans le buissons, Moshé dit : “Wé-en lo ya’aminou li !”
-”mais ils ne me croiront pas !” ]. Et c’est à ce moment là que Hachem va lui dire de prendre son bâton, de le lancer et il se transformera en serpent; et à ce moment là il va fuir, Pourquoi ? Car au moment où Moshé a dit “Mais ils ne me croiront pas!”, il a fait du Lashon Ara (médisance) sur le Am Israël, comme quoi c’est un peuple qui ne va pas croire. C’est faux! Hachem le reprend donc et lui dit “Cela, est l’instrument du serpent (le Lashon Ara du premier serpent a fait avec Adam sur Hachem)”; c’est pour cela qu’Hachem va lui donner le deuxième signe (mettre la mains sur la poitrine qui sortira lépreuse), Ce signe là est extrêmement fort et c’est celui-là qui va faire déclencher un déclic au Am Israël (que Hachem va les sortir).
Comme dit Rashi : Au moment où Moché va arriver devant le Am Israël, il (Moshé) va leur faire les deux signes et leur dire “regardez j’ai moi-même été frappé parce que j’ai dit du du Lashon Ara sur vous !”
Pourquoi ?
Parce que au moment où Moshé a dit “ils ne me croiront pas”, Hachem lui dit qu’il va être frappé de la Tsara’at (souffrance) car il adit du Lashon Ara sur le Am Israël. (fin de citation)
Et c’est ca qui va être le signe pour le Am Israël, Hachem montre au Am Israël (qui sont au 49ème niveau d’impureté !) qu’il croient en eux !
Comment ?
Car il va frappé le plus grand des Neviim, qui va être Moshé, juste parce qu’il a mal parlé sur eux, le Am Israël, c’est la clé qui va permettre au peuple d’Israël de sortir d’Egypte.
Pourquoi? C’est très simple, parce qu’à partir du moment où une personne comprend qu’elle vaut quelques chose, c’est le premier pas de la sortie d’Egypte.
Une personne qui est persuadée qu’elle ne vaut rien, c’est une personne qui n’a pas de valeur d’elle même ! A partir du moment où Moché Rabbénou va montrer qu’il a été frappé uniquement parce qu’il a dit du Lashon Ara sur le peuple d’Israël, le peuple comprendront leur grandeur, Hachem les aime à tels points que Moshé a été frappé juste parce, qu’il a mal parlé sur nous !
2- Connaître sa valeur
A partir du moment où un juif connaît la valeur de ce qu’il vaut, il sort d’Egypte, c’est un message très fort qui doit nous accompagner durant toute notre vie.
Rav Israël Salenter dit qu’avant même de savoir quelle sont nos défauts, il faut avant tout savoir quelles sont nos forces, c’est la base !
Des gens disent “je ne fais pas si ce n‘est pas bien, ca aussi etc.”, il ne faut faire ainsi mais doit savoir ce qu’elle vaut et penser avant tout à ses qualitées. Et ces gens sont en dangers, ils sont esclaves, et à la mercie des pires catastrophes dans sa vie parce qu’elle n’a pas de valeur d’elle même; dit Rav Israël Salenter que cela ressemble à un soldat, qu’on envoi à Gaza (disons), on lui apprend à qui il a à faire: des gens qui ne veulent que sa mort, mais avant de savoir à qui il a à faire, il doit au moins savoir comment marche son arme, autrement le combat ne commence pas !
De même avec nous même, avant de regarder les choses sur lesquelles on trébuche, il faut d’abord regarder les choses sur lesquelles on ne trébuche pas, ce que l’on sait faire et notre grandeur, c’est le minimum !
Et dit l’Admour de Slomine, un juif doit se faire un Rav (Pirké Avoth), l’Admour explique cette phrase comme quoi l’on doit se faire de nous même un Rav (c.à.d avoir une valeur de nous même, comme dit plus haut).
C’est pour cela, le plus grand Moussar que peut nous faire Hachem est “Ne soit pas dégouté de toi-même”, cela est un danger !
Ce Passouk vient encore une fois nous dire à quelle point il est important de connaître sa valeur et ne pas se dénigrer et se dire “de toutes façons, un de plus, un de moins”.
3- Les pains de Chavouhot
Pour cela,dit le Rav Its’hak de Berditchov, que c’est pour cette raison que lorsque l’on arrive à Chavouhot, la seule fois où l’on ramène des pains faits de ‘hamets dans le Beth Hamiqdash, pourtant cela représente le Yetser Ara, l’orgueil, pour nous apprendre que si tu veux recevoir la Torah, il faut être assez grand pour la recevoir, si tu crois que tu vaut rien tu ne peux pas recevoir la Torah, comment comprendre l’esprit divin si tu ne vaut rien !?
C’est pour cette raison que le Mont Sinaï a été choisi parmi toutes les montagnes, comme dit le Midrash qu’elles se disputaient toute pour être La montagne,Hachem a décidé de choisir le Sinaï qui était seul dans son coin!
Les commentateurs demandent : “si c’est pour prendre la plus petite montagne, donne la Torah dans une plaine (ex.)!”
Répondent les commentateurs : Parce que pour recevoir la Torah, il faut faut au moins que tu comprennes que tu n’es qu’une montagne !
Si tu es persuadé que tu n’es rien, que vas tu devenir !?
Il faut savoir ce que l’on est et cela n’a rien à voir avec de l’orgueil, l’orgueil est le fait de se prendre pour ce que l’on n’est pas, et ici ce n’est pas le cas.
Rabbi Yehouda HaNassi nous dit dans les Pirké Avoth “Quelle est le chemin droit qu’un homme doit avoir dans sa vie ? Se sentir grandi lorsque tu as fait une bonne action”.
Il doit se dire “Par mon action, j’ai fais plaisir à Hachem, j’ai construis, j’ai avancé etc.” , c’est ca le chemin qu’un homme doit avoir dans sa vie.
4- L’image que l’on a auprès des autres
La suite de la Mishna dit “un homme doit de l’importance à l’image qu’il a auprès des gens”.
Pourquoi ?
Car une personne qui est marginale et qui se dit “je suis dans le droit chemin, c’est pas grave que tout le monde me prenne pour un fou”, ne pourra pas tenir; le regard de la société dans laquelle on vit est très important.
C’est pour cela que nos actions doivent être représentatives de notre grandeur, mais aussi que les gens qui nous entourent voient en nous une certaine grandeur, cela est vital!
On apprend cela d’un ^passage de la Guémara Rosh Hachana qui nous dit que le soleil n’a jamais l’intérieur du croissant de la lune, elle tourne toujours dos au soleil (ce qui est logique astronomiquement).
La Guémara répond que c’est pour que la Lune n’est pas honte, que l’on voit chez elle seulement la partie pleine et non pas la partie manquante. (fin de citation)
Les commentateurs s’interrogent et ne comprennent pas ce langage.
Le Maharal vient nous dire que Hachem a créé des règles dans la nature, et que ces règles là doivent être naturelles chez nous.
Dit la Guemara que la nature de l’Homme ne veut pas qu’on voit son mauvais côté et cela est important; à tels point, raconte le Midrash, qu’il y avait un Tana (sage de la Michna) qui était au bord d’un fleuve, et il rencontra un démon qui lui dit “Moi, je suis là depuis longtemps et je n’ai jamais attaqué personne, je suis un démon sympatique, mais maintenant il y a autre démon qui est arrivé et il veut prendre ma place, et lui n’est pas sympathique, donc je vous conseille de me garder.” Le Rav lui répond “d’accord mais que puis je faire ?”, le démon lui dit “demain, vient à la même heure avec toute la ville et des tambours et dites “Notre démon a gagné!” et normalement cela ira.
Le Rav amène donc toute la ville au fleuve et dirent tous la phrase, après cela le démon vint alors voir le Rav et lui dit que l’autre démon est bien parti.
Le Midrash conclut en disant :
Si déja un un esprit divin n’a pas besoin de Kavod pour gagner, alors à plus forte raison un être de chair et de sang, L’Homme, a besoin du regard de l’autre. (fin de citation)
Mais attention, il ne faut pas vivre du regard de l’autre !
Mais il est important d’avoir un respect pour soi-même et que les gens aient un respect pour nous !
Cela est tellement important, à tels point que des géants de la Torah montrent qu’ils souffrent de ca. On voit cela avec Dawid Hamélekh, qui était poursuivit par Chaoul et d’autres qui lui ont “pourrit” sa vie, et lorsque Dawid va leurs reprocher dans le Tehilim “Quesque je vous ai fait !?” en leurs disant “Vous les hommes importants, je vous ai fait quoi pour que vous négligez autant mon respect ?”.
Vient Rashi et dit que le minimum de respect envers Dawid a été completement écrasé parce que lorsque Chaoul parlait sur Dawid, il l’appelait “Le fils de Ichay”.
De là, une fois de plus, on voit que chaque Homme doit être respecté un minimum, comme demande Dawid “Quoi?! Je n’ai pas de nom!?”
La Guémara dans Bava Battra dit que la considération qu’on a envers une personne importante, que lorsqu’une personne donne à la Tsédaka, elle a fait une grande Mitsva (Agav. il recoit d’ailleurs 6 Berakhot), et bien lorsqu’une personne donne un sourire à un pauvre, il est bénie de 11 bérakhot. (fin de citation)
Explications : En donnant à manger, tu lui donnes de quoi vivre, manger etc.
Mais à partir du moment où tu lui a montré qu’il existait, tu lui a donné de l’aire pour qu’il respire !
La Guémara raconte dans Ta’anit qu’il y avait un Rav qui s’appelait ‘Houni Hamaagal, qui était un grand Tana, un jour tellement qu’il y avait pas de plus, les gens sont allés le voir et lui ont dit de prier pour qu’il y ait de la pluie, puis, avec sa canne, il a fait un rond par terre puis rentra dedans et dis “Hachem, je n’en sortirai pas tant qu’il y a pas la pluie”, puis Hachem commença à faire tomber un peu de pluie mais le Rav lui dit qu’il veut de la vraie pluie et Hachem envoya des goutes qui étaient comme des tonneaux et le Rav lui répéta qu’il veut une vraie pluie ! (fin de citation)
5- L’histoire de Houni ben Hamahagal
On raconte à propos de ce Rav qu’il avait un problème quant au passouk du Tehilim qui dit que notre Gallout , le 1er et 2ème Beth Hamikdash passeront comme un rêve. Le Rav dit donc à Hachem “comment cela est-il possible ?”, Hachem l’a fait dormir 70 ans, quand il se réveille, il voit que ce sont ses petits-enfants qui habitent et leurs demandent “qui êtes vous ?” , les enfants lui répondirent qu’ils sont les enfants de Houni ben Hamahagal.
Lorsqu’il est allé au beth hamidrash et qu’il entend donc les gens faire ‘havrouta et ne comprennent pas la Guémara (celle vue plus haut ndlr), le Rav leurs expliquent donc et les élèves de dire “quelle Torah! On dirait celle de Houni ben Hamahagal !”
Le Rav de répondre “c’est moi!”.
Les élèves ne le croient alors évidement pas.
Lorsqu’il (le Rav) sortit du beth hamidrach, il dit “soit les gens comprennent que je suis Houni ben Hamahagal, soit je préfère mourir !” et il mourut de ca!
Dit le Rambam, à partir du moment où on vit dans une société qui ne nous accepte pas, on ne peut pas continuer à vivre comme cela.
Contrairement à ce que l’on peut penser, cela n’est pas un handicap mais au contraire, l’une des plus grandes barrières qui nous empêche de fauter.
Rabbi Yohanan ben Zakai qui était l’un des plus grand Tanaim, avant de mourir, avait tout ses élèves autours de lui et ses élèves lui demandent de leurs faire bérakha et il leur fait la bérakha suivante “Que vous ayez la crainte d’Hachem comme vous avez la crainte du regard des gens ! Amen” .
Une personne en faisant une faute fait attention à ce que personne ne le voit .
Et en cela ce n’est pas un handicap et cela nous protège de la faute. (https://www.youtube.com/watch?v=dIdU71WgCAw , voir à 26:30 l’histoire de Rabbi Amram Hassida) .
6- Les faux témoins
Si une personne veut “tirer” de l’argent d’un autre, elle appelle deux témoins et il leur dit que l’autre lui doit de l’argent (des faux témoins ndlr).
Dans la Guémara Sanhédrin, la Guémara demande “comment les dayanim font pour empêcher les faux témoins de témoigner ?”
La Guémara répond que les dayanim vont les voir et leur disent que s’ils font un faux témoignage, il y aura la famine en Israël, épidémies etc. et malgré tout, cela ne les touchaient guère, mais en vérité les dayanim allaient les voir et leurs disaient “vous savez que celui qui vous a demandé de témoigner vous méprise ?” et cela les empêchait vraiment de faire un faux témoignage !
7- Le ba’hour
Dans une Yéshiva à l’entrée de Yéroushalayim, dont le Mashguia’h était Rav Méir Hadash , et il y avait là bas un ba’hour (jeune ndlr) qui ne savait pas vraiment quoi faire de sa vie.
Et tout les vendredis soir, ce ba’hour achetait des pépites, et pour manger ses pépites, il allait au Beth Hamidrach, s’asseyait sur la chaise du Rav Méir Hadash et jetait les pépites qu’il mangeait, par terre !
Le Rav intrigué, décide de voir ce qu’il se passe à sa place le vendredi soir, et moment où il vit le ba’hour, il se cacha (les deux ndlr) et le ba’hour a supplié Hachem pour qu’il n’ait pas été vu par le Rav.
Après un certains temps, ce ba’hour a tenu le coup et s’est marié.
Sous la ‘Houppa, le Rav lui dit “Ne inquiétante pas, je ne t’en veux pas pour les pépites”.
Le ba’hour regarde le Rav et lui dit “Rav, si j’ai tenu le coup dans cette Yéshiva, c’est parce que je savais la valeur que j’avais à vos yeux !” , Si ce ba’hour avait su qu’il savait que c’était lui, il n’aurait pas tenu le coup ! Ce qui l’a maintenu, c’est le regard du Rav. (fin de citation)
La Mishna dans Pirké Avoth nous dit “Ne regardes pas ton prochain au moment où il se dégrade”, cela nous enseigne que lorsque l’on voit son ami faire une Avéra, il faut l’éviter, car le fait de regarder va peut-être l’humilier.
Et c’est justement le fait qu’il sache que tu le regarde bien qui le fait tenir.
C’est pour cette raison, les parents ne doivent pas attraper leurs enfants en train de faire des bêtises et ne surtout pas les gronder.
Ils doivent faire comme s’ils ne savaient rien, mais ensuite, il faut leurs parler et (par ex.) leurs raconter une histoire qui relate exactement la bêtise qu’il a fait.
Effectivement, l’image que les parents ont de leur enfant est vitale pour leur enfant !
Si l’on comprend que l’image que l’on a à l’égard de la société est important, il faut s’en servir pour donner du respect à l’autre.
La Guémara dans Bérakhot nous dit “lorsque quelqu’un te dis Bonjour et que tu ne lui réponds pas, tu transgresse l’interdit de voler !”
Car il est écrit dans la Torah “le vol des pauvres dans vos maisons”.
Vien nous dire Rashi que le fait de ne pas répondre Bonjour, c’est comme si tu lui vole son âme !
La Guémara nous raconte une histoire :
Il y a deux personnes qui font kivoud av waHem (le respect des parents ndlr), un ira au Guéynam et l’autre au Gan Eden.
Et pas seulement ca; il y en a un qui va servir un beau canard laqué à son père et va aller au Guéynam (en enfer) et l’autre va faire travailler son père et va aller au Gan Eden.
Comment est-ce possible ?
Rashi répond : Parce que celui qui a donné un canard laqué à son père, lorsque son père lui demande où est-ce qu’il l’avait acheté, le fils l’a méprisé!
Et celui qui fait travailler son père ira au Gan Eden car le fils travaillant au moulin, et le père sur la route le fils le suppliait de venir se reposer.
Question: Ne lui a t-il tout de même pas servi le canard laqué ? (sous-entendu : pourquoi il va au Guéynam ?! ndlr)
Réponse: Certes, il lui a servi un bon canard laqué mais il lui a enlevé son âme kav yakhol (comme si c’était possible ndlr). fin de citation.
8- “Parles peu mais fais beaucoup”
Beth Chamai nous dit dans Pirké Avoth “Parle peu mais fais beaucoup”.
On apprend ca de Hachem qui parle peu mais fait beaucoup.
Au moment où Hachem nous a dit qu’il nous fera sortir d’Egypte, il est écrit “et même ce peuple là, qui va vous mettre en esclavage, je le jugerai”.
Que veut dire qu’il va le juger ?
Il va envoyer 10 plaies pendant un an, Il va réduire l’Egypte à néant, puis va ouvrir la mer et la refermer sur les Egyptiens etc. alors qu’Il a juste dit qu’il va les juger.
On voit un autre exemple avec Avraham qui dit à ses invités de prendre seulement un morceau de pain et de s’asseoir, et qui au final va abattre trois taureaux et va leur servir à chacun une langue.
On voit également plein d’autre exemples que l’on ne va pas énumérer mais qui montre qu’il faut parler peu mais faire beaucoup.
Le Hida vient nous dire que les Tsadikim font exprès de faire ça car lorsque tu parles peu mais fais beaucoup, cela montre de la valeur à l’autre.
Cela est également important dans l’éducation des enfants, il ne faut pas leur dire qu’on leurs acheter tels chose, mais il faut lui dire qu’on va lui acheter un petit cadeau et seulement après cela, on lui achète un beau cadeau ( pour leurs montrer qu’on les aime).
Il faut toujours appliquer cela, que ce soit avec sa femme, ses enfants etc.
Par exemple, lorsque ta femme te demande d’aller faire les courses, tu ne reviens pas avec exactement ce qui est écrit sur la liste, pour lui montrer l’image que l’on a envers elle.
Il faut donner de l’importance à chacun, lorsque tu croises quelqu’un, ne lui dis pas seulement “bonjour” mais demande lui de ses nouvelles !!
Il faut lui donner de la vie, un simple “bonjour” peut sauver la vie de quelqu’un.
Il faut un minimum d’importance accordée à l’autre et ne pas lui demander “comment ca va ?” et ne pas s’intéresser à sa réponse !
C’est pas qu’en faisant ainsi, tu l’alimente, plus encore, tu le fais respirer (kav yakhol ndlr)!
9- Notre vie doit être basée sur cela
Et toute notre vie doit être baser sur cela.
La Guémara dans Ta’anit nous raconte sur Rabbi Eliézer Hagadol qu’une fois il était en train de prier pour la pluie en Israél , et instaure même des jours de jeun et lorsqu’il monte à la Téva pour faire la Téfila, la pluie ne tombe pas. A ce moment là vient Rabbi Akiva et dès lors qu’il dit “Avinou Malkénou…”, la pluie se met immédiatement à tomber.
A ce moment là une voix céleste sort du ciel et dit “Ne pensez pas que celui-ci est plus grand que celui-là” car Rabbi Akiva est un élève d’Hillel alors que Rabbi Eliézer est un élève de Chama (qui est très dure alors qu’Hillel est plus souple).
Et donc puisqu’il est l’élève d’Hillel qui laisse passer les choses, Hachem fait pareil et lui a accordé la pluie. (fin de citation)
Le Zohar dit sur cette histoire que Rabbi Eliézer est parti voir Rabbi Akiva, et il lui dit “la prière n’a pas été accepté lorsque je l’ai faite parce qu’au moment où j’ai prié, on a fait apparaître dans le ciel un Passouk qui me fait comprendre d’arrêter de prier car Hachem ne veut pas faire tomber la pluie mais le problème et que tu ne l’as pas vu, Hachem a fait tomber la pluie.”
Le Zohar demande : Si c’est ainsi, pourquoi a t-il fallu qu’une voix céleste sorte (sous-entendu : ils le savent ! ndlr)?
Réponse: Malgré tout, Rabbi Eliézer ne pouvait pas vivre avec le fait que tout le monde pensent que Rabbi Akiva est plus grand.
Eux savaient faire revivre les morts, le Zohar nous apprend que nous aussi, nous pouvons le faire (par ex. en disant Bonjours etc. ndlr)
10- La société dans laquelle on vit
De nos jours, on vit dans une société basée sur les « chariades ».
Pourquoi est-ce ainsi ?
C’est très simple, car l’on tue une personne avec une « chariade » , alors que l’on fait vivre quelqu’un avec un “bonjour” !
C’est pour cette raison que l’on a un tel Yetser Ara.
Cela est extrêmement important et aide à se construire.
On construit les enfants en leurs donnant de l’amour, des compliments et autres bienfaits.
En revanche, on détruit nos enfants en leurs envoyant que des remarques, des réflexions etc.
Il est très important d’avoir du respect de soi-même, de savoir qui sommes nous.
Comme vu au début c’est grâce au fait que Moché ai été frappé pour le Lashon Ara sur le peuple d’Israël, que les bnei Israël ont sus leurs valeurs, et c’est comme s’ils étaient déjà sortis d’Egypte !
Si lorsque l’on prie, on ne se rend pas compte qu’il y a Hachem qui nous écoute, à quoi cela sert-il !?
Lorsqu’une femme est habillée de manière pudique, elle à la présence divine avec elle, on apprend cela de Ruth, qui, lorsque Boaz la vit, demande “qui est cette femme ?”
Boaz regarde les femmes ?!
Evidemment que non! Boaz a demandé “qui est cette femme” car il a vu qu’il y avait la présence divine (car, explique le Rav, elle était pudique dans la manière de ramasser le blé).
Une personne qui a la présence divine sur elle, de quoi a t-elle peur !?
Il est donc important que les gens qui nous regardent aient une bonne image de nous, nous respecte et nous admire.
Car si l’on vit de ça, à plus forte raison qu’il faut faire vivre l’autre de ça.
Note de la rédaction : Toutes nos excuses pour les éventuelles fautes de syntaxe.