Période des Chovavim
Rav Dan H.
Chovavim
Les Chovavim
Il y a une habitude ancienne dans de nombreuses communautés juives du monde entier de jeûner pendant une période de 40 jours consécutifs de la paracha de Chemot à la paracha de Terouma voir Tesavé. Un moyen mnémotechnique est chovavim qui représente l hologramme de chin comme chemot, vav comme vahera, beth comme bo …etc. Le principe de base de ces jeûnes est la réparation de la faute des pertes séminales. Et ces jours sont propices à cette opération, plus que toute l’année.
La raison se retrouve dans la raison profonde de l’exil du peuple juif en Egypte dans l’esclavage et le labeur de la fabrication des briques et du mortier. A ce propos, les sages nous expliquent que les nechamotes (âmes) du am Israël à cette époque, étaient les mêmes que celles qui sont sorties de Adam Harishone lorsqu’il se sépara de hava pendant 130 ans. En effet cette séparation lui occasionna des perte de semences correspondant a ces âmes particulières qui étaient sous forme de shedim. Toutes celles ci se retrouvent en Egypte beaucoup plus tard pour recevoir leurs réparations.. C’est la raison pour laquelle le tikoun hakeri (réparation de la faute en question) s’effectue pendant les parachiotes correspondant à l’exil et la sortie d’Égypte.
Il existe une manière d écrire le nom d’Hachem en remplissant chaque lettre par le nom de la lettre : cela s’appelle le milouye. Autrement dit la premier du nom d’hachem s’écrit youd : youd vav dalet etc en continuant cette méthode nous nous apercevrons que le nom contient 4 youd. Chaque 10 jours parmi les quarante correspond donc à la réparation d’un youd sur 4 que nous avons abîmé par l’exécution de la avera (faute).
La faute par la pensée, la parole et l’action
il faut savoir que cette faute s’effectue par la pensée, la parole et l’action donc le processus de réparation que l’on nomme pad taaniyot (84 jeûnes), se compose aussi de trois ingrédients:
- le jeûne et la tsedaka pour l’action;
- la lecture d un tikoun pour la parole
- la kavana de la personne pendant la tephila de minha plus particulièrement pour la pensée.
Le Arizal a donné ces trois éléments de manière très précise et a nommé cette pratique le tikoun shovavim. Pour les mekoubalim il n’existe pas d’autre manière d’éliminer cette faute que celle qui est dispensée dans ce tikoun.
La somme de tsedaka est constituée de 2 parties: la première est le rachat de l’âme de la personne en sicle d’argent et la deuxième une aide au jeûne.
En effet il n est pas envisageable aujourd’hui hui de jeûner pendant 84 jours. Donc un moyen d’y arriver est de jeûner un peu plus que 24 heures comme à yom kippour pour que le jeune soit considéré comme 2 jours consécutifs selon le principe de quetsato kekoulo (principe utilisé pour les jours de deuil pour compter le début d un jour comme un jour plein); selon une estimation des hahamim jeûner deux jours consécutifs sans interruption de nuit équivaut à jeûner 28 jours.
Pour cibler cette période le bné isarkhar divise le temps de l’année en 2 parties. Une période hivernale correspondant à la partie masculine de l’année et une période estivale correspondant à la partie féminine de l’année. Sur chacune de ces parties se greffent une appartenance à Yaacov (les 3 premiers mois) et a Essav (les trois derniers). En effet les mois de nissan iyar et sivan sont des mois de fêtes dans le calendrier juif. Mais les mois de tamouz av elloul sont des mois de deuil et de recueillement. Il en va de même pour l’hiver. Tichri hechvan et kislev sont des mois de fêtes ou de lumière. En revanche les mois de tevet chevat et adar sont la gestation des 3 mois d’été correspondant à Essav . C’est une raison supplémentaire pour laquelle cette période se prête à un travail personnel propre aux faiblesses de chacun pour se consolider face à l’attraction que nous avons vers le matérialisme. Tel un patient venant consulter et payer un médecin pour guérir à tout prix de sa maladie ainsi les maladies de l’âme peuvent aussi susciter en nous la nécessité de suivre certain traitement préventif ou non de notre Nechama.
Conclusion
Pour conclure sur l’essentiel , les jeûnes et prières n’ont de sens que s’ils n’affectent pas le savoir vivre la gentillesse et la patience que tout homme digne de ce nom doit posséder. Et il arrive souvent que nous atteignons le déménagement du satane grâce à ces pratiques mais sachez qu’il n’aime pas la provocation et se rue systématiquement le soir ou les lendemains du tikoun sur le simple bon comportement dans un couple ou avec ses enfants.
A bon entendeur salut.
Publié le 14 janvier 2018 – Remis à jour le 30 décembre 2018
2 Comments
Valery Montilus
Bonjour RAV j’ai une question en quel mois on doit faire le chovavim si on es en france? à quel que cela correspond et date?
Dan Halakha
Bonjour
comme en Israël (ce sont les parachiyot qui font la période)