Les lumières de Hanoukka : Un regard nouveau sur Hanoukka Ténèbres et clartés ! Michel Baruch
Hanoukka ténèbres et clartés
Par Michel Baruch (Sarcelles).
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בינ »ו עמ »י עש »ו
Les lumières de Hanoukka : Un regard nouveau sur Hanoukka Ténèbres et clartés !
Cette étude est dédiée pour la guérison parfaite du jeune homme
Binyamin Yaakov ben Zoharit Routh יצ »ו
David ben Saada יצ »ו
Dina bat Emma et Tal Zoharit Vivianne Bat Naomi יצ »ו
Mess’ouda bat Esther יצ »ו Yéhochou’a Yossef bar Esther יצ »ו
Chimon bar Joséphine יצ »ו
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Dans ce Dévar Torah nous traiterons de trois points importants au sujet des lumières de Hanoukka.
- 1 er les Hachmonaim ont-ils allumé la Ménorah ou d’autres lumières?
- 2eme à quelle période a été instituée la Mitsva d’allumer les Nérot de Hanoukka?
- 3 eme sciences et Torah, torah contre sciences, ténèbres et clarté?
Introduction (Un regard nouveau sur Hanoukka Ténèbres et clartés ) :
Il n’y a pas dans le Talmud de traité particulier à la fête de Hanoukka, ce sujet se trouve dans le chapitre qui traite de l’allumage des lumières de Chabbath. Le chapitre Bamé Madlikin qui analyse les différentes huiles et mèches qui sont recommandées pour cet allumage et celles qui sont à proscrire.
La Guémara introduit les lois concernant l’allumage de Hanoukka par cet enseignement de Rami Bar ‘Hama qui dit: Les mèches et les huiles que les sages ont interdits pour l’allumage des lampes du Chabbath ne doivent pas être utilisées aussi pour l’allumage dans le sanctuaire. Comme dit le verset; Les lumières monteront continuellement.להעלות נר תמיד. Les flammes s’élèveront d’elles-mêmes vers le haut. Pour cela il faudra choisir des huiles et des mèches de qualités.
Cet enseignement est étonnant car s’il s’agit de l’allumage de la Ménorah pourquoi avoir parlé des huiles? Pour l’allumage de la Ménorah il n’y a que l’huile d’olive pure de 1ere pression qui était valable. Puis Rav Houna poursuit est-ce que ces mêmes huiles et mèches inutilisables pour Chabbath sont valables pour Hanoukka?
Et après avoir consacré près d’une page aux règles de cet allumage la Guémara questionne. (Chabbath 21b).
Qu’est-ce que Hanoukka? Rachi explique sur quel miracle l’ont-ils instituée. Les sages enseignent (Baraita de Méguilat Taanit) le 25 du mois de Kislev les jours de Hanoukka commencent, ils sont au nombre de huit, durant lesquels on ne doit pas prononcer d’oraison funèbre et il est interdit de fixer des jours de jeunes. Quand les grecs pénétrèrent dans le temple ils souillèrent toutes les huiles qui se trouvaient dans le Sanctuaire. Et lorsque les rois de la dynastie des Hasmonéens prirent l’avantage et remportèrent la victoire, ils ne trouvèrent qu’un flacon d’huile qui était à abri, intact, cacheté par le sceau du Cohen Gadol. Ce flacon contenait une quantité d’huile suffisante pour allumer un seul jour uniquement, il se produisit un miracle et ils purent allumer de cette fiole pendant 8 jours. Une autre année ils les fixèrent et les instaurèrent comme des jours de fêtes pour le Hallel et la reconnaissance.
La question elle-même est étonnante, pour quelle raison les sages ont-ils fixé ces 8 jours de fêtes ou pour quelle raison ont-ils fixé l’allumage pendant 8 jours. De plus dans cet enseignement il n’est pas fait mention de l’allumage mais uniquement du Hallel et de la reconnaissance. הלל והודאה .
Autre remarque que signifie cette expression « une autre année »לשנה אחרת que certains traduisent par « l’année suivante » ce qui n’est à priori pas exact il aurait fallu dire alors לשנה האחרת avec l’article défini. De même ces termes de fixer et instaurer קבעום ועשאום nécessitent éclaircissement.
La fiole a-t-elle vraiment servie pour l’allumage de la Ménorah ?
De plus une question importante se pose, cette fiole devait-elle servir à allumer les lumières de la Ménorah? Est-ce que les Hachmonaim ont vraiment allumé cette Ménorah ou peut-être s’agissait-il d’autres lumières?
Dans le texte de la Baraita il n’est pas fait mention de la Ménorah. De même que dans le texte de « Al Ha-Nissim » on ne parle pas non plus de Ménorah mais d’allumage dans le parvis. Le Rambam parle quant à lui des lumières de la Ma’arakha. Il parait évident qu’il leurs était impossible d’accomplir la Mitsva d’allumer la Ménorah.
En effet il est rapporté que le Mizbéya’h était détruit, les grecs l’avaient souillé par des offrandes immondes faites à leurs dieux. Il fallait donc le reconstruire et cela devait prendre plusieurs jours. La Guémara dans Chekalim dit: La table, les autels, la Ménorah, les tentures de séparations sont indispensables pour valider le service du temple. Tous les objets saints doivent être à leurs places pour que le temple soit apte au service, s’il manque ne serait-ce qu’un seul de ces éléments celui-ci est impossible. Alors comment ont-ils fait pour allumer la Ménorah s’interrogent les maitres?
Autre question que les sages se posent, si tout le public est contaminé par l’impureté le service du temple se fera malgré tout, il n’était donc pas nécessaire de n’utiliser que l’huile de la fameuse fiole pour accomplir la Mitsva de l’allumage de la Ménorah. טומאה הותרה בציבור. .
Encore une question épineuse, si nous disons qu’ils ont partagé le contenu de la fiole en 8 pour les 8 jours, et que chaque jour ils versaient donc 1/8 de la quantité requise. Cette manière de faire invalide la Mitsva car la quantité d’huile nécessaire pour la nuit est obligatoire. Comme dit le verset : Du soir au matin, donne lui sa mesure de sorte qu’elle illumine du soir jusqu’au matin. Ménahot 89a. מערב עד בוקר תן לה מדתה שתהא דולקת מערב עד בוקר
D’autre part les objets saints du temple ne confèrent aux produits qu’ils contiennent leur sainteté uniquement à la condition que la quantité requise soit entièrement versée dans ce récipient. Ce qui n’est pas le cas pour l’huile. Zévahim 88a. אין כלי שרת מקדש אלא לפי מדתו .
Pour répondre à toutes ces questions il est possible de dire que les Hachmonaim n’ont pas du tout allumé les lumières de la Ménorah, mais une autre sorte de lumières.
La Guémara nous enseigne que le roi Chlomo a placé dans le temple 10 Ménorot et 10 Tables en plus de celles que Moché avait fabriquées dans le désert. Dans le Michkan il n’y avait qu’une Ménorah en face d’une seule table, mais le temple étant beaucoup plus long et plus large il fallait que tout l’espace soit rempli par les kelim. Ménahot 99a.
En effet dans les chroniques (livre I 24,15) il est dit que David avait préparé suffisamment d’or pour les Ménorot (au pluriel). Dans le Médrach Yalkout il est précisé que toutes les Ménorot étaient allumées et qu’on plaçait les 12 pains sur toutes les tables, seulement on commençait par celles de Moché. Il nous faut donc dire qu’indépendamment de La Mitsva d’allumer la Ménorah se pratiquait aussi un allumage supplémentaire qui ne servait qu’à illuminer le sanctuaire.
Rabénou Ba’hya souligne qu’il y a une allusion aux 10 Ménorot supplémentaires que fera le roi Chlomo dans le verset où il est ordonné à Moché de construire la Ménorah, il est dit : Tu feras une Ménorah en or pur d’un seul bloc, ainsi se fera la Ménorah. ועשית מנורת זהב טהור מקשה תיעשה המנורה . Le mot תיעשה contient un « Yod » supplémentaire qui fait référence aux dix Ménorot de Chlomo car si la Torah ordonne d’en faire une seule il est alors interdit d’en faire plus. עובר על בל תוסיף. De sorte que tous ces objets supplémentaires que Chlomo rajoutera dans le temple il ne le fait pas de sa propre initiative mais accomplit fidèlement les enseignements de la transmission orale.
Le dernier verset de Parachat Nasso il est dit : Quand Moché pénétrait dans la tente il entendait la voix s’adresser à lui au-dessus de la kaporet qui recouvrait l’arche entre les deux keroubim et Il lui parlait. Et de suite la paracha suivante débute par la Mitsva d’allumer la Ménorah. Quel lien y a-t-il entre ces deux versets? Les sages disent que la prophétie atteignait Moché uniquement le jour et pas la nuit comme dit le texte ; Le jour où l’Eternel parla à Moché. Cependant quand le sanctuaire était illuminé la parole de l’Eternel s’adressait à Moché même la nuit, car alors il faisait comme jour.
Quand il est dit ; Ils prendront pour toi de l’huile d’olive pure de 1ere pression, pour toi dans ton intérêt, et quel bénéfice pouvait en retirer Moché? ויקחו אליך לטובתך
Comme nous l’avons dit afin que la parole de D lui parvienne jour et nuit. Il ressort de là que cet allumage supplémentaire n’était pas uniquement une préparation technique pour que la prophétie ne s’interrompt pas mais surtout une préparation spirituelle qui purifiait le corps de Moché afin qu’il se détache de sa matérialité et qu’il soit apte à entendre la parole de D. La prophétie n’atteint que celui qui s’y est préparé en se détachant des soucis de ce monde et en étant continuellement joyeux et serein. Voir Rambam sur les fondamentaux ch 7.
Dans le 2eme temple aussi il y avait ces 10 Ménorot et ces 10 tables supplémentaires comme le soulignent de nombreux maitres. Tos-Rid Yoma 51b.
Ce sont ces lumières, que les Hachmonaim ont allumés en prenant toutes les précautions requises, car cet allumage n’étant pas une partie intégrante du service du temple l’impureté générale n’est alors pas autorisée. C’est pour cela qu’ils les allument sur le parvis et non dans le sanctuaire, et ainsi toutes les autres questions que nous avons posées trouvent une réponse satisfaisante. De sorte que nous comprenons à présent l’introduction que fait Rami Bar ‘Hama quand il dit : les mèches et les huiles que les sages interdisent pour l’allumage des lampes du Chabbath sont aussi interdites d’utilisation dans le temple. Il s’agit bien sûr de cet allumage supplémentaire pour l’illumination du sanctuaire. Et c’est à ces lumières que Rami Bar ‘Hama fait allusion en introduction aux lois de hanoukka ; il nous dit : sache que les Hachmonaim n’ont pas allumé la Ménorah mais les lumières supplémentaires afin d’illuminer le temple. Voir Ritva sur Chabbath 21a. Mitspé Eithan.
Les différentes facettes de la Torah orale!
Le « Aron », l’arche sainte qui se trouvait dans le Saint des saints fait référence à la Torah écrite. La Ménorah symbolise la Torah orale, cette Torah orale que reçoit Moché est intimement liée au texte écrit, elle est à un niveau tel qu’elle est indissociable du texte. Cependant dès la disparition de Moché elle prendra une autre dimension, comme le soulignent les sages. A la mort de Moché de nombreuses lois furent oubliées et on ne les doit qu’à l’effort et au labeur d’Antinel ben Kénaz qui par son « Pilpoul » les a rétablies. Voir Témoura 16a.
De génération en génération la Torah orale, son étude et sa compréhension se transforme afin de traverser les époques et de nous parvenir telle que nous la possédons. Les 10 Ménorot que place Chlomo dans le temple font référence à cette Torah orale qui se transmet fidèlement à travers les générations. Elle prend différents aspects et de nouvelles formes. A chaque génération s’innovent de nouveaux « ‘Hidouchim » de nouveaux commentaires qui correspondent à l’époque où ils sont dévoilés. C’est à cette dimension de l’esprit prophétique qui accompagnent ceux qui s’adonnent à l’étude et qui innovent des « ‘Hidouchim » vrais et justes, que fait allusion les 10 Ménorot de Chlomo. Ces Hidouchim expriment réellement la volonté du Tout Puissant qui nous a octroyé une Torah de vie, de vérité éternelle qui se renouvelle au quotidien. L’essentiel étant de l’étudier pour la grandir et pour l’honorer c’est alors que l’on aura le mérite d’innover des ‘Hidouchim de vérité. Cette Torah orale symbolisée par les lumières des 10 Ménorot illumine ceux qui se mettent à son service. Il s’agit de l’étudier pour en dévoiler les lumières.
L’institution de la Mitsva des Nérot Hanoukka :
A la page 23a, la Guémara analyse le texte de la bénédiction que l’on doit prononcer avant l’allumage. On récite la bénédiction suivante : Béni Sois-Tu Eternel ….qui nous as sanctifié par Ses Mitsvot, et nous as ordonné d’allumer les lumières de Hanoukka. La Guémara demande, mais où nous a-t-Il ordonné ? Cette Mitsva n’étant pas une obligation de la Torah comment peut-on dire qu’Il nous l’a ordonnée ? Rav Avya répond, le verset dit : Tu ne te détourneras pas de la parole qu’ils te diront. Rav Né’hémia répond, le verset dit : Demande à ton père et il te racontera, tes anciens et ils te diront.
Il y a de nombreuses Mitsvot instaurées par les sages aux cours des générations, comme la Nétilat Yadaim, le Erouv Téhoumin et Erouv Tavchilin et pour chacune d’elles nous prononçons une bénédiction identique, «qui nous a ordonné». Et pourtant au sujet d’aucune d’entre elles cette question n’est posée. L’allumage de Hanoukka est le seul cas pour lequel on s’interroge sur la justesse de la formulation de sa bénédiction. La réponse de Rav Né’hémia est plus qu’étonnante, en quoi la question aux anciens justifie la formule «qui nous a ordonné » et que manque-t-il à la réponse de Rav Avya, sa réponse est largement suffisante.
Le Rambam au chapitre 3 des lois de Hanoukka rapporte le récit historique des événements. La domination grecque et l’oppression dont fut victime le peuple juif et enfin la lutte Israël pour son indépendance et la victoire des Hasmonéens. Il retrace aussi le fameux miracle du flacon d’huile et il ajoute: «C’est pour tout cela que les sages de cette génération instituèrent que ces 8 jours qui débutent le 25 Kislev soient des jours de joie et de louanges (Hallel) et on y allume des lumières le soir aux seuils des demeures, Chaque soir de ces 8 nuits pour montrer et dévoiler le miracle. Ces jours sont appelés Hanoukka, il est interdit d’y dire des oraisons funèbres et d’y fixer un jeune comme pour les jours de Pourim. L’allumage des lumières pendant ces 8 jours est une Mitsva des sages comme la lecture de la Méguila».
Il est à souligner que Rambam ne précise pas cela pour la lecture du Hallel qui est aussi une institution des sages comme il le dit lui-même au chapitre suivant. De plus il ne mentionne pas ici les « reconnaissances » הודאה, l’obligation de réciter « Al Ha Nissim » dans la prière. Cela il le dit dans les chapitres consacrés à la prière, ch. 2 Halacha 13.
Il est à noter que le Rambam dit une première fois et on y allume des lumières le soir aux seuils des maisons, alors que précédemment il disait que les sages ont institués la joie et les louanges ימי שמחה והלל. Il semble bien que cet allumage ne faisait pas partie intégrante de l’institution des sages. Comme si cet allumage était une habitude prise par les gens mais pas une obligation. Plus loin il dit «l’allumage des lumières est un ordre des sages». והדלקת הנרות בהם מצוה מדברי סופרים כקריאת המגילה
Il est bien évident qu’il s’agit d’autre chose, d’un autre type d’allumage. Car si l’allumage cité plus haut faisait vraiment partie de l’institution des sages de cette génération il fallait le mentionner sous la forme d’une obligation et il n’était plus nécessaire de préciser plus loin qu’il est une Mitsva des sages.
Au début de Parachat Béa’alote’kha Rachi rapporte le Médrach qui explique pourquoi le sujet de l’allumage de la Ménorah est collé à celui de l’offrande des princes des 12 tribus qui ont inauguré l’autel (מזבח). Car Aharon était triste et peiné de ne pas avoir participé à cette inauguration, Ha-Chem le console en lui donnant un allumage qui se fait deux fois par jour, le matin et le soir (מטיב ומדליק). Le Ramban s’étonne, Il aurait pu le consolé par l’offrande de l’encens קטורת, qui se fait aussi deux fois par jour. Il rapporte alors l’enseignement de Rabénou Nissim qui dit, qu’’il s’agit en fait de l’inauguration de la Ménorah à l’époque des Hasmonéens. Il continu en disant que cet allumage se perpétuera tout le temps même quand le temple sera détruit, il se poursuivra par l’allumage de Hanoukka.
De cet enseignement il est clair que l’allumage de Hanoukka est la continuité de celui de la Ménorah et non pas seulement un souvenir de celui-ci.
Ainsi il est donc possible de dire que tant que le service du temple se faisait et que l’allumage de la Ménorah se pratiquait il n’était d’aucun intérêt d’instituer un allumage particulier pour le miracle de Hanoukka. La Ménorah son allumage au quotidien étant elle-même le témoin de ce miracle.
C’est donc les sages d’une génération proche de la destruction du temple qui en voyant que celle-ci était inévitable, qui instituèrent l’allumage de Hanoukka.
Il y eut donc deux fixations distinctes la première à l’époque des Hasmonéens, 8 jours de fêtes, récitation du Hallel et de Al Ha Nissim dans la Amida et le Birkat Ha-Mazon.
Et la deuxième beaucoup plus tard, juste avant la destruction celle de l’allumage.
Au départ la fête de Hanoukka est essentiellement la commémoration de la victoire militaire et le renouveau de la souveraineté nationale du peuple juif. (Voir Rabbi Tsadoq Ha-Cohen (פרי צדיק) au début de Hanoukka). C’est le sens de la récitation du Hallel de ces 8 jours, comme celui du soir de pessah.
Quand à nouveau il était évident pour nos maîtres que nous allions perdre notre autonomie nationale la lecture du Hallel n’aurait plus de sens et ne serait plus suffisante pour rappeler le vrai miracle de Hanoukka ils fixèrent donc l’allumage.
C’est le sens du texte de la Guémara : Une autre année ils les fixèrent et les instituèrent comme jours de fêtes. Le mot fixèrent fait allusion à cette possibilité que les sages d’une autre génération puissent fixer l’allumage. Ils les instituèrent c’est la première des fixations, Hallel et Oda ‘a uniquement.
Cependant déjà à l’époque du temple l’habitude était prise d’allumer des lumières aux portes des maisons pour louer l’Eternel des miracles qu’Il nous prodigue (victoire militaire et retour de notre souveraineté nationale). Cela est conforme avec ce que dit Rambam «et on allume des lumières aux seuils des demeures».
Il est rapporté au nom du Riaz, qui dit: une autre année ils les fixèrent et les firent ces 8 jours, des jours où on récite le Hallel et on reconnait le miracle en allumant des lumières, et on le mentionne dans la prière. Il inclut l’allumage dans la reconnaissance du miracle, il me semble évident qu’il ne parle que de l’habitude prise de les allumer et non pas de l’institution de l’allumage.
On comprend maintenant le sens de la question du talmud au sujet de la formule «Qui nous a ordonné d’allumer les lumières de Hanoukka» où nous a-t-Il ordonné? L’institution de l’allumage des lumières, étant distante de l’époque du miracle, la question est justifiée.
Réponse de Rav Avya l’allumage des lumières bien qu’éloigné de l’époque où s’est produit le miracle entre malgré tout dans la catégorie des Mitsvot instituées par les sages et nécessite une bénédiction. Ajoute Rav Né’hémia le verset deu 32,7. «Demande à tes anciens ils te diront» c’est-à-dire qu’il s’agit de rétablir le lien entre l’institution de l’allumage et les événements qui en sont la source.
Dans Seder Olam Raba ch. 9, il est dit au sujet de la période du deuxième temple. Jusqu`à présent les prophètes étaient inspirés de l`esprit divin à partir de maintenant tend l’oreille et écoute les paroles des sages (proverbes 22,17). De même il est dit demande a ton père et il te dira, à tes anciens ils te transmettront. Le Gaon dit ton père il s’agit des prophètes, les anciens ceux sont les sages. Bien que l’esprit divin ait été retiré des prophètes, il accompagne les sages à chaque génération pour leur permettre de trancher la Halacha selon la vérité de la torah. Voir Ramban sur Baba Batra 12, Néféch Ha-Haïm portique 4 ch. 20.
Il est ainsi clarifié pourquoi Hanoukka est le cas unique où cette question est posée. La question du départ que pose la Guémara? מאי חנוכה est ainsi justifiée pour quel miracle a-t-on institué l’allumage cela prend tout son sens.
On remarque aussi que le texte de «Al Ha-Nissim» ne fait pas mention non plus de la Mitsva des lumières de Hanoukka. Comme il est dit: Puis tes enfants sont venus au palais de Ta demeure, ils ont débarrassé Tes résidences et ont purifié Ton sanctuaire, et ont allumé des lumières dans les cours de Ton temple. Et ils ont fixé ces 8 jours de Hanoukka en louanges et remerciements». (On remarque que la Ménorah n’était pas placée dans le « Hatser » la cour mais dans le « Hekhal » qui est l’intérieur du sanctuaire).
Un rayon de lumière illumine les ténèbres ! (Un regard nouveau sur Hanoukka Ténèbres et clartés !)
Plus haut il est dit que si les lumières s’éteignent il n’est pas obligatoire de les rallumer. La Guémara objecte d’une Baraita: la Mitsva de l’allumage commence dès que le soleil se couche et durera tant que les passants se trouvent dans les rues. Le mot passant est exprimé par le mot pieds tant qu’il y aura des pieds dans la rue. עד שתכלה הרגל מן השוק
Dans son rêve, Nabuchodonosor voit une énorme statue dont la vision le trouble et l’inquiète, à son réveil il ne sait plus quelle est cette vision. (Voir Daniel ch2).
C’est Daniel qui lui rappelle son rêve et lui en donne la signification. Il lui dit tu as vu une statue dont la tête est en or le torse et les bras en argent le ventre et les cuisses d’airain les jambes en fer et les pieds en partie de fer et en partie d’argile.
Une pierre se détacha et vint frapper les pieds de fer et d’argile et les broya, alors du même coup furent broyés le fer, l’argile l’argent et l’or.
Puis Daniel lui explique la signification de cette vision, il s’agit des quatre empires qui domineront Israël jusqu’à la venue du Machiah. La tête en or est l’empire de Babylone qui détruisit le premier temple. Puis ce fut l’empire des perses et celui de la Grèce et enfin celui de Edom et d’Ychmael.
Le Rav Ha Ari zl explique que cette vision est celle de la structure de la Klipa, celle des forces qui luttent contre la sainteté de la torah. Les jambes sont la fin de son corps, les deux forces qui y sont associées correspondent à ce qui précède la fin des temps. L’association d’Essav et d’Ychmael les deux jambes de la Toum’a à l’instar des jambes de la Kédoucha, celles des sages qui étudient la torah, orale et écrite.
La Baraita nous dit qu’il faut allumer dès que le «soleil se couche» allusion au crépuscule de notre splendeur, le sanctuaire duquel la lumière se repend dans le monde. Les fenêtres du temple étaient larges à l’extérieur et étroites de l’intérieur pour que la lumière se diffuse de l’intérieur vers l’extérieur. Voir Ménahot 86 b. Les lumières de la Ménorah ne sont pas un éclairage du Temple mais illuminent le monde. ? וכי לאורה הוא צריך
Cela est aussi la raison pour laquelle il faut placer les lumières de Hanoukka vers l’extérieur, pour diffuser le miracle et le publier. Il ne s’agit pas de propager une information mais bien de répandre la lumière.
Baba Ben Bouta dit à Hérode tu as éteins la lumière du monde, en tuant les sages, occupes-toi de la lumière du monde en embellissant le temple. Voir Baba Batra 3b, 4a.
Il est bien fait allusion à l’institution de l’allumage de Hanoukka. Cette Mitsva est à accomplir tant qu’il y aura des «jambes» dans la rue, allusion à notre exil, tant que les deux forces associées d’Essav et d’Ychmael occuperont la place, nous aurons le devoir d’éclairer l’obscurité de l’exil.
A la venue du Machiah, quand le temple sera reconstruit et le service rétablit, l’allumage de la Ménorah retrouvera sa place et témoignera à nouveau des miracles de Hanoukka pour l’Eternité.
Le Baal Ha Rokeyah dit que les 36 lumières de Hanoukka correspondent aux 36 heures dans lesquelles la lumière première de la création (אור הגנוז) a éclairé le monde avant qu’Hachem ne la cache pour que les mécréants n’en profitent pas. Cette lumière est enfouie, cachée dans les 36 traités du talmud, c’est là que se dévoile la vraie lumière pour ceux qui se donnent la peine de la rechercher. Le talmud est qualifié «d’obscur ou d’obscurité» comme dit le verset il m’a placé parmi les obscurités.במחשכים הושיבני זה תלמוד בבלי.
Son étude nécessite de nombreux efforts soutenus pour arriver à y déceler la lumière qu’il contient. Il est notre planche de salut qui nous permet de traverser l’obscurité du tunnel interminable du Galout. Ainsi des lumières de Hanoukka nous puisons la lumière de la création pour pouvoir atteindre celle du bout du tunnel, la lumière de la délivrance finale.
La torah orale telle que nous la possédons aujourd’hui est celle qui commence son développement à la période des Hasmonéens, les premières divergences dans la halacha vont apparaitre à cette période. Avant cela le Sanhedrin Ha-Gadol tranchait toutes les divergences qui se produisaient entre les Hakhamim dans tous les domaines de la Halacha.
Les doutes et difficultés pour trancher une Halacha juste n’apparaitront qu’après la traduction de la torah en grec. A ce sujet le Talmud Méguila rapporte que lorsque les 70 sages que Ptolémée avait rassemblés pour cette traduction avaient fini leurs travaux le monde fut enveloppé d’obscurité pendant trois jours.
La traduction du texte de la torah ne tient pas compte de la lumière contenue dans les lettres, ni de celle contenue dans les Guématria et les Acronymes, cette traduction ne transmet que le sens littéral et le récit uniquement. Voir Derekh Ets Haim du Hassid Luzzato זיע »א זצוק’‘ל.
Le verset compare la torah au verger des noix גנת אגוז les maitres disent que la lecture de la torah et son étude doivent dévoiler les trois lettres du mot « Gui na t גנת ». Le Guimel est la Guématria, valeur numérique, le « Noun » est le Notarikon ou Acronyme et le « Tav » est la Témoura » ou la combinaison et le changement d’une lettre par une autre comme le principe du א’ת »ב’ש.
C’est le sens qu’il faut donner aux paroles de Yossef quand il se dévoile à ses frères. Il leurs dit regardez je parle la langue sainte, il ne s’agit pas juste de savoir s’exprimer en hébreu, de nombreux traducteurs devaient se trouver en Égypte. Mais il s’agit d’inclure toutes ses paroles dans la sainteté de la torah, chacune de ses paroles est à interpréter comme le גנת’ אגוז.
Le Rav Moché Zacuth zl dit que le talmud Babli contient cette obscurité qui s’est abattue sur le monde lors de cette traduction le but de notre étude est d’éliminer le mauvais et d’en faire jaillir la lumière qui est la Halacha claire et limpide. Voir remarque 1 du Ramaz sur Otsroth Haïm.
C’est ainsi qu’il se doit d’expliquer la fameuse discussion entre Beth Chamai et Beth Hillel. Doit-on commencer le premier jour par 8 lumières et aller en diminuant ou par 1 lumière et aller en augmentant.
La torah, sa lumière s’amplifie au fur et à mesure que nous avançons dans le temps ou bien va-elle en diminuant?
Beth Chamai disent que sa compréhension va en se réduisant, la preuve en est la multiplication des commentaires et les interprétations qui expliquent les commentaires des commentaires qui ont précédés.
Beth Hillel est d’accord sur ce point mais affirme que cette situation entraine l’accroissement des explications et l’agrandissement des exégèses ce qui grandit la torah elle-même. Nos maitres disent ce qu’un sage innovera dans la torah à la fin des temps a été transmis à Moché sur le mont Sinaï. Depuis la destruction du temple il ni a plus de nouveautés dans notre étude mais uniquement les explications et les éclaircissements de ceux que les anciens ont dévoilés.
Sciences et Torah?
La culture Grecque et les sciences profanes qu’elle a développées sont qualifiées par nos maîtres «d’obscurité». Il est très étonnant de parler ainsi de ce qui devrait être défini par les lumières. Les sciences et le savoir sont un progrès pour l’humanité, pourquoi nos maîtres qui appréciaient et estimaient les sciences et le savoir parlent ainsi de la culture grecque?
Le Hassid Luzzato זיע »א זצוק »ל dans son livre Adir Ba-Marom à la page 458 développe la divergence qui existe entre les sciences profanes, celles qui concernent les lois de ce monde physique et celle de la torah. En expliquant le premier verset de l’Ecclésiaste et des 7 souffles qui y sont cités, il définit deux directions à ce monde.
L’une apparente, ce sont les lois de la science et l’autre intérieure, la torah. Les sciences sont appelées «souffle»הבל , elles n’ont pas de réalités établies elles ne sont réelles qu’en apparence. Au moment de la création, il y a une rupture dans le Nom comme suit.
י וד – ה י – ו או – ה י –
Ce Nom a pour valeur 63 son intérieur est de valeur 37 הבל les premières lettres ont pour valeur 26. Le Nom de valeur 26 est la direction du monde selon la torah, c’est lui qui dirige la destinée de l’humanité et mène la création à son accomplissement. Les lettres intérieures sont la direction apparente de ce monde selon les lois de la nature et des sciences. La séparation des deux éléments nous donne l’impression que les lois physiques sont autonomes et ne dépendent de rien d’autre que de la «nature» des choses. Mais en réalité chaque loi et chaque règle de la nature dépend d’une loi, d’une Mitsva de la torah.
Nous avons l’impression que le monde se gère de lui-même selon ses propres règles. עולם כמנהגו נוהג. Il est pratiquement impossible de lier les lois physiques à leurs causes spirituelles dans la torah ou dans les Mitsvot. La force de cette nature est telle que son «indépendance» nous parait être une «réalité absolue». C’est cela que les maîtres ont qualifiés d’obscurité. En fait le Rav explique que les sciences et la torah sont sur deux parallèles et ne se coupent jamais, la rencontre se passera à la venue du Machiah quand le monde se remplira de la «connaissance» alors on saura lier les lois de la physique à leurs causent premières dans la torah.
Le Rav souligne avec insistance qu`en aucun cas nos maitres ne parlent des sciences profanes, même si leurs paroles peuvent le laisser supposer. Ils ne s`occupent que des raisons profondes des lois de ce monde. Trouvez dans leurs paroles des références ou des confirmations des découvertes scientifiques est une profanation de leurs sainteté et de leurs grandeurs. L`obscurité des sciences grecques nous aurait elle atteint?
Voir Pithe Chéarim de Rav Itshaq Haver Igoulim vé Yocher. Adir Ba Marom page 235.Voir Maharal Béer Ha-Gola ch6.
La domination du monde par l’empire grec se passe à la fin de la prophétie, c’est à la mort du dernier des prophètes d’Israël, Malachie que les grecs dominent le monde et diffusent leur culture. Tant que la prophétie existait il était impossible de croire que la nature est indépendante. La prophétie est le lien d’Israël au don de la torah sur le Sinaï, chacun des prophètes, continu la transmission de Moché, il n’y a pas de place pour le doute, la torah est transmise de manière claire et limpide.
Le verset dit monte vers Moi sur la montagne et Je te donnerai les tables de pierres et la torah et la Mitsva etc.… la Guémara Bérakhot 5a dit : la Mitsva est la Michna.
Les prophètes ont transmis la torah aux membres de la grande assemblée dont plusieurs en faisaient partie, puis vient Simon le juste qui détient toute la transmission, c’est lui qui rencontre Alexandre le grand, mais déjà de son temps la prophétie a cessée.
La Ménorah symbolise l’harmonie entre le temporel et l’espace d’une part et le surnaturel et la sainteté d’autre part, les 6 branches sont la dimension de ce monde, le corps central en est l’âme. Tant que la Ménorah diffusait sa lumière les sciences profanes étaient soumises à la lumière de la torah, elles convergeaient vers le centre pour être elles-mêmes imprégnées de sa lumière. Les grecs en profanant le sanctuaire ont rendu impures toutes les huiles, que sont les sciences, ils les ont détachées complètement de leur source, leur donnant une autonomie apparente et trompeuse.
Voir Maharal Ner Mitsva, la valeur numérique de « Yavan 66 יון »est supérieure à celle de « Hekhal65 היכל ». Ils ont le pouvoir de dominer l’espace et le temporel.
Il me semble évident que la raison pour laquelle il n’y a pas de traité de Michna particulier pour Hanoukka est l’arrêt de la prophétie. Les traités du Chass sont les enseignements transmis par les prophètes, nos maîtres disent que bien que la prophétie a été retirée des prophètes elle ne l’a pas été des sages. Cela signifie que la transmission du savoir de la torah par les maîtres des générations contient en elle la prophétie.
Les événements de Hanoukka se déroulent plus d’un siècle et demi après la disparition de Malachie. Il n’y a plus alors de prophétie, il n’y a donc pas lieu de rédiger un traité sur Hanoukka, ici commence la parole des sages, le début de la torah orale qui nous est parvenue.
Dans les maximes il est dit «Moché reçu la torah du Sinaï et la transmise à Yéhochou’a et ainsi de suite jusqu’aux prophètes qui l’ont transmise aux membres de la grande assemblée.» Il est dit transmis deux fois la première fois de Moché à Yéhochou’a puis une deuxième fois des prophètes aux sages de la G A. Comme s’il y avait deux sortes de transmission celle de la période prophétique et celle de la période des sages.
C’est le sens qu’il faut donner à l’enseignement des sages: Esther est la fin de tous les miracles que l’on peut mettre par écrit. Voir Yoma 29a.
Après avoir allumé les Nerot de Hanoukka il convient de les observer de longs instants pour puiser la lumière du «Or Ha-Ganouz». C’est un moment propice pour invoquer la Miséricorde d’Hachem pour qu’Il nous accorde la connaissance, l’intelligence et le savoir de la torah pour nous-mêmes et pour nos enfants et pour tous nos frères d’Israël. Que cette lumière éclaire nos voies et nous dirige vers la délivrance alors la terre se remplira de la vraie connaissance.
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Fin du cours Les lumières de Hanoukka : Un regard nouveau sur Hanoukka Ténèbres et clartés !
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בילאו »א שבח לא-ל בורא עולם
.הלכט »כלח . נכתב לכבוד התו »ל.
מנאי הצבא »י ע »ה תבֺרך מפי עליון ס »ט.
Le petit Michel BARUCH. Poussière sur l’immense terre du Seigneur Tout Puissant
י »ר שלא ימושו מפי ומפי כל זרעי וזרע זרעי עד בגצ »בבי.
דברי תורה אלו להצופ »ט בשפע רב למדב »רדק ז »ט בק’ ליחב »א בב » א וליד »בא ז »ט לדיב » חא רפואה שלמה ליהונתן אברהם בן מרים בתוך שאר ח »י אמן ואמן בילא »וא. ברכה והצלחה בכל מילי לדר »ג’ לכ משפ’ יאב »א וכל אשר לו ימ »בא וכל אשר לו עליה בכל מעלות הת’ יד »בא יפתח ה’ לנו כל השערים להבין להשכיל ללמוד וללמד ולק ‘ יאיר לנו בתה »ק או »א .
עשה עמי אות לטובה !
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One Comment
Agustin Camilo
top pour ces beaux partages.