Halakha Quotidienne – Pourim et 4 Parashiyoth (4)
Ces Halakhot sont pour un Zivoug Yaffé de Léa bat Dina Routh
4) Shiouré Harashal Tome 1, Parashat MishpaTim (page 272)
Lois des quatre parashiyoth
Pour accomplir la Mitsva du « Zekher léma’hatsit Hashékel »
Nous avons dans la Guémara : Moshé Rabbénou a institué la lecture de la Torah les lundis, jeudis et Shabbat afin que les Israélites ne restent pas trois jours sans Torah ; nos sages ont commenté ainsi le verset suivant (Exode Ch. 15 v 22)
וַיֵּלְכוּ שְׁלֹשֶׁת-יָמִים בַּמִּדְבָּר, וְלֹא-מָצְאוּ מָיִם.
où ils marchèrent trois jours sans trouver d’eau.
Puis Exode (Ch. 16 v 2)
וילינו (וַיִּלּוֹנוּ) כָּל-עֲדַת בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל, עַל-מֹשֶׁה וְעַל-אַהֲרֹן—בַּמִּדְבָּר
Toute la communauté des enfants d’Israël murmura contre Moïse et Aaron, dans ce désert
Nos sages ont expliqué qu’ils sont allés dans le désert et n’ont pas trouvé d’eau, c’est à dire qu’ils ont été sans Torah pendant 3 jours, car il n’y a pas d’eau si ce n’est la Torah et en conséquence ils ont murmuré contre Moshé ; de la même manière que celui qui se sépare de l’eau meurt de soif, celui qui se sépare de la Torah meurt ! En conséquence, Moshé a institué en Israël ces lectures afin de ne pas rester trois jours sans Torah.
Ezra Hassofer (le scribe) est le second après Moshé Rabbénou ; Si Moshé n’avait pas précédé Ezra, la Torah aurait été donnée par l’intermédiaire d’Ezra Hassofer (le scribe).
Ezra a institué que la lecture de la Torah ne soit pas de moins de 10 versets, en regard des 10 paroles par lesquelles le monde a été créé (« D.ieu dit » est inscrit 10 fois dans le récit de la création, [en fait 9 fois, plus Béréshith]) ; de même il a instauré que trois personnes montent à la Torah : un Cohen, un Lévy et un Israël (un Israélite qui ne soit ni Lévi ni Cohen).
Bien que toutes les lectures sont écrites ou sont données en allusion dans la Torah, l’obligation de les lire « n’est qu’une » institution de Moise ou de Ezra. Par contre, la lecture de « Zakhor » est une obligation de la Torah pour se souvenir ce que nous a fait Amaleq sur le chemin lorsque nous sommes sortis d’Egypte. Les sages ont appris du verset (Psaumes Ch. 13 v 13) :
נִשְׁכַּחְתִּי, כְּמֵת מִלֵּב; הָיִיתִי, כִּכְלִי אֹבֵד.
Mon souvenir disparaît des cœurs comme celui d’un mort, je suis tel qu’un vase perdu.
que de la même manière qu’il faut 12 mois pour oublier la perte d’une fortune (faire le deuil), il faut de même se rappeler ce que nous a fait Amaleq chaque année afin qu’il ne passe pas 12 mois [entre deux lectures] et que nous ne puissions oublier (cette infamie).
La Torah n’a pas fixé un moment précis pour la lecture de « Zakhor », cependant les sages ont indiqué que dans l’ordre des choses il faut lire ce passage très proche du moment où on lit le livre d’Esther (à Pourim) car, dans le livre d’Esther, on rappelle Aman le mécréant qui a commis les mêmes actes que Amaleq ; Aman était un descendant de Amaleq. Pour cela nous lisons le passage concernant Amaleq dans la Torah (Parashat Zakhor) le Shabbat qui précède Pourim.
Tout ceci est expliqué dans les Tossafoth (sur le Talmoud Bérakhoth 13a), dans le Séfer Haeshkol (de Rabbi Avraham Ben Its’haq, beau père du Raavad qui a écrit les contradictions contre le Rambam – dans le livre de lois du Rambam), le Ritva (sur la Guémara Méghilla 7) et Tossafoth de Sens (sur la Guémara SoTa 13), Ribbi Yéhouda Hé’hassid, le Rosh le Rashba, le Samag et ainsi est tranché dans le Shoul’han Aroukh.
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