RAPPEL DES NOTIONS DE BASE CONCERNANT
LES LOIS DE LA CHEMITA
Notions de base sur la Shémitta
L’année 5775 est une année de Chemita.
C’est l’occasion de rappeler ici quelques règles de base, et de communiquer un calendrier précis de leur prise d’effet espèce par espèce.
Otsar Beth-Din :
Pendant la septième année, il est interdit de planter, greffer, labourer, semer, récolter toute nouvelle plantation. On ne pourra faire que le nécessaire à la conservation des plants mais rien qui permette leur développement. Cela s’applique à un juif, qu’il travaille dans son propre champ ou dans celui d’un autre juif, et même l’emploi d’un non juif est interdit s’il travaille sur une terre appartenant à un juif.
Par contre si un non juif possède un champ en Israël, ses terres ne sont pas soumises à la Chemita.
Tout ce qui pousse pendant la chemita même sans intervention de l’homme doit être abandonné : libre à tout un chacun de s’en nourrir.
Il incombe au Beth Din de constituer un fonds de ces « récoltes naturelles » et de les acheminer vers les villes. C’est le Otsar Beth-Din.
Séfihim : Différence entre légumes et fruits. Il faut différencier les légumes des fruits :
Les légumes
Ceux qui ont poussé avant Roch Hachana 5775 et ont été récoltés après (tout en respectant les lois de la chemita), restent permis à la consommation pendant la chemita mais sont sanctifiés (voir plus loin).
Ceux qui ont été semés, même de manière naturelle (sans intervention humaine), et récoltés pendant la septième année sont interdits à la consommation (issour séfihim).
Les fruits
Ils n’ont pas le statut de séfihim comme les légumes : ceux qui ont poussé avant Roch Hachana 5775 même s’ils sont récoltés après, seront considérés comme de la sixième année. Ceux qui ont poussé pendant la septième année sont sanctifiés, mais non interdits à la consommation.
Kédouchat chévïte : les fruits sanctifiés par la chemita
Les récoltes de la septième année sont sanctifiées par la Torah. Il est interdit d’en faire commerce et de leur faire subir les travaux agricoles habituels.
Ils ne doivent pas être sortis d’Israël (donc interdits à l’exportation) ni être consommés d’une manière inhabituelle qui serait pour eux une dégradation. C’est de ces fruits et de ces légumes sanctifiés qu’est constitué le Otsar Beth-Din.
Héter mékhira : la permission par la vente
Tant que la majorité du peuple juif n’habite pas en terre d’Israël la chemita ne reste obligatoire que par une décision de nos maîtres qui protège cette Mitsva de l’oubli, et qui rappelle la sainteté de la terre d’Israël.
Du fait de la renaissance agricole d’Israël, grâce à D-ieu prospère, la question de la chemita se pose avec plus d’intensité que par le passé.
Le grand rabbinat d’Israël bien qu’encourageant les agriculteurs à accomplir les lois de la chemita et à constituer un Otsar Beth-Din (voir plus haut), a été amené à procéder à la « vente de terre agricole » à des non-juifs pour une période limitée (Héter mékhira).
De ce fait les récoltes ne sont pas soumises aux lois de la chemita puisqu’elles appartiennent à un non juif.
Ceci est nécessaire tant qu’au niveau national une « économie de chemita » n’est pas planifiée (problèmes d’approvisionnement et surtout d’exportation) et également à cause de la production de certains propriétaires qui par principe refuseraient la chemita et pourraient entraîner la population à fauter.
A chaque chemita cette vente est remise en cause suivant la situation. Les grands rabbins actuels d’Israël ont reconduit encore une fois la permission de vente pour cette année en se reposant sur les décisions prises pour la première fois en 5649 (1889).
En Israël toutes les mesures sont prises pour qu’après Roch Hachana 5775, les fruits et légumes en vente au public soient produits sous contrat de vente (valable même pour l’exportation) ou sous Otsar Beth-Din (uniquement en Israel)