La Berakha de Chéhé’héyanou à la vue d’un très bon ami.
Halakha yomit
Traduction et adaptation par Rav F. Elbaze
Cette publication de « Halakha Yomit » traite des lois relatives à la bénédiction de Shéhé’héyanou loursqu’on revoit un ami proche. Les articles de « Halakha Yomit » sont traduits et adaptés par le Rav Freddy Elbaze. Les articles originaux sont issus du site Halacha Yomit
Cette publication est dédicacée au Zivoug Yaffé de Léa bat Dina Routh.
Question : Un homme qui voyage à l’étranger, et revient chez lui après 30 jours; A son retour, il est très heureux de revoir son épouse, ou un très bon ami, doit-il dire la Berakha Chehehiyanou?
Réponse : Dans le Traité Berakhot (58) : Rabbi Yéhochoua Ben Lévy a dit: Celui qui voit son ami après 30 jours de séparation dira Chehehiyanou. Ainsi a tranché le Rambam (10-5 Hilh’ot Brakhot). Les Tossfot, le Roch (Rabbenou Acher) et Rabbénou Yona ont écrit que cette Berakha ne peut être dite qu’a la vue d’un ami très cher, que l’on apprécie très sincèrement, et que sa vue nous procure une joie intense.Ainsi ont tranché plusieurs Richonim et le Choulhan aroukh dans le Chap.225.
Il est précisé chez les Posskim, que cette Berakha ne peut se dire qu’avec le Chem et Malkhout (Le nom d’Hachem et Melekh Aolam). Cependant, dans le Livre Hessed Laalafim, il est rapporté qu’aujourd’hui, où l’hypocrisie s’est beaucoup accrue, (malheureusement) on a parfois deux personnes qui sont unies par une amitié très forte,(apparemment) mais en réalité, les liens, qui les lient sont très minces, c’est pourquoi cette bénédiction ne sera pas dite. Ainsi a tranché R. Yossef Haim ז״ל dans son livre Ben Ich Haï, que l’usage aujourd’hui était de ne plus dire cette Berakha; la raison est sûrement inspirée des paroles du « Hessed Laalafim ».
Sur le plan de la Halakha pratique, Maran Rav Ovadia Yossef Zatsal a écrit que si l’on aime sincèrement son ami et que l’on ressent de la Simha après 30 jours de séparation, la Berakha pourra être dite avec le Chem et Malkhout. Ainsi a écrit le Gaon Rabbi Yossef Yedid Halévy dans son livre Birkat Yossef. D’autres Posskim ont également tranché ainsi. Dans les réponses Yasskil Avdi, du Gaon Rabbi Ovadia Hadaya ז״ל il est écrit que même d’après l’opinion du Hessed Laalafim, pour son père, sa mère, son conjoint et ses proches parents, après 30 jours de séparation, cette Berakha devra être dite.
Plusieurs « Maassé Rav » (cas pratique de Guedolim) ont été rapportés dans le sens de Maran Rav Ovadia Yossef Chlita; il est rapporté que l’admour de Monkatech Rabbi Haïm Eléazar Chapiraז״ל a dit Chéhéhéyanou à la vue du Gadol Hador Rabbi Eléazar Alfandriז״ל. Ainsi a agi le Gaon le Netsiv de Volozinז״ל à la vue du Gaon Hahideretז״ל.
En conclusion, quiconque voit son ami qu’il n’a pas vu depuis 30 jours, et que la rencontre procure une joie sincère, et que l’amitié est aussi très forte, dira la Berakha Chéhéhyanou. Ainsi, sera le Din, si l’on voit après 30 jours de séparation, son père, sa mère, son Rav, sa femme ou un proche parent, comme son fils, sa fille, son petit fils…. Cependant, on fera très attention s’il s’agit d’un simple ami, de ne pas dire cette bénédiction pour ne pas que celle-ci soit Lévatala (en vain).
La Halakha suivante traitera du cas où on revoit un ami après 12 mois.
2 Comments
Pingback: La Bérakha "qui fait revivre les morts" lorsqu'on revoit un ami après plus d'un an - Halakha yomit - Le Jardin de la Torah
Pingback: La Bérakha "qui fait revivre les morts" lorsqu'on revoit un ami après 12 mois - Halakha yomit - Le Jardin de la Torah