Les différentes versions du Sidour – Halacha Yomit
Les différentes versions du Sidour. Traduction et adaptation par Rav F. Elbaze
Pour le zivoug yafé de Raphael ben Michelle et de tous les célibataires
Les différentes versions des Tephilot, de toutes les communautés d’Israël, trouvent leur origine dans les « Montagnes sacrées » c’est pour cela, un homme ne peut pas changer les textes du Sidour que lui ont légué ses ancêtres ; Par conséquent un Sépharade, ne doit pas changer son Sidour pour un Sidour Ashkénaze ou Sfard (=Hassidique) ; Il en est de même pour un Ashkénaze qui voudrait adopter le Sidour Sépharade.
Le Maguen Avraham a écrit au nom du Ari Hakadoch, que dans le ciel, se trouvent 10 tribus, et chaque tribu a sa porte et son Minhag ; c’est pourquoi on ne changera pas le Noussa’h=texte du Sidour de ses parents.
Cependant, Maran le Hida ז״ל , a écrit que le Ari Hakadoch qui est lui-même Ashkénaze, descendant du célèbre Rabbi Shlomo Louriaז״ל avait l’habitude de prier dans un Sidour Sépharade, sauf les jours de Yamin Noraïm (Roch Hachana et Kippour) où il priait suivant le Minhag de ses pères comme il est écrit dans le livre Chaar Hakavanot.
Maran le Hida ז״ל a écrit encore, que le texte Sépharade passe dans les 12 portes du ciel ; c’est pourquoi un Ashkénaze peut prier dans un Sidour Sépharade ; Ainsi a pratiqué Rav Nathan Adlerז״ל qui fut le maître de Rabbi Moché Sofer : Le Hatam Sofer. Ainsi a agi le Gaon Rav Naphtali Ich Horowitz ז״ל, auteur du Haflaa sur le traité Kétoubot.
Il est intéressant de savoir que le Rav Adler ז״ל, priait dans un Sidour sépharade, mais prononçait aussi à la manière Sépharade car il pensait que c’était ainsi qu’il fallait agir. Il a d’ailleurs rémunéré le Gaon Rav Itshak Hodaï de Turquie pour lui enseigner la manière de prononcer à la « Sépharade ». Le Gaon R. Yaacov David Valovski qui était Ashkénaze, auteur de Ridbaz, a écrit au Hakham Yossef Mordekhaï Yédid Halévy de Aram Tsoba (Syrie) les mots suivants : « Il est presque possible de dire, que votre prononciation du Lachon Hakodech est plus proche de la vérité, que la notre, car nous les Ashkénazim avons d’avantage, souffert des différents exils, pérégrinations et immigrations ; ce qui causa un fort trouble dans les différentes prononciations ».
Néanmoins a écrit le Hatam Soferז״ל, qu’après la mort du Baal Haflaa, son fils le Gaon « Baal Mahané Ephraïm » a fermé la synagogue de son père, c’est pourquoi conclut le Hatam Sofer, un Ashkénaze ne changera pas son Sidour pour un Sidour Sépharade. Bien sûr le débat est resté ouvert jusqu’à nos jours entre les décisionnaires.
Cependant un Sépharade ne changera en aucune façon son Noussa’h contre celui Ashkénaze, ni sa prononciation.
Dans l’armée Israélienne il y a un Noussa’h que l’on dénomme : « Noussah Ahid » (unique=sorte de synthèse de tous les Sidourim) . On tâchera de bien différencier la prononciation entre le Kaf et le ‘Het, le Kouf et le Kaf, Il est évident que celui qui ne peux pas prononcer de manière exacte chaque lettre, continuera à prier comme il en a l’habitude; car selon le Din on peux prier dans toutes les langues, et mal prononcer n’est pas pire que de lire en langue étrangère.
Les articles de « Halakha Yomit » sont traduits et adaptés par le Rav Freddy Elbaze. Les articles originaux sont issus du site Halacha Yomit
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